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EAN : 9791097339388
252 pages
Editions du Volcan (17/08/2021)
4.25/5   10 notes
Résumé :
"De la supériorité du passant dans les affaires de l'amour" est le treizième roman de Jean-Marie Palach.

Pauline commence une activité d'agent littéraire indépendante, à Paris. Un quinquagénaire timide et gauche prend contact avec elle. Il vient de publier son premier roman. Pauline accepte de le lire et elle décide de le défendre avec enthousiasme, mais sans résultat.

Un jour, alors qu'elle marche rue Saint-Jacques, un jeune homme la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai beaucoup aimé ce roman qui propose une critique du milieu littéraire sur fond d'amours et d'amitiés.
C'est l'histoire d'un livre sublime écrit par un comptable invisible.
C'est surtout l'histoire d'un coup de foudre littéraire et d'un coup de foudre amoureux.
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"De la supériorité du passant dans les affaires de l'amour"de Jean-Marie Palach.

"Dubanton" est un petit employé , il fait partie des humbles qui n'osent pas rêver en grand mais il a entre autres , un irrésistible sens de l'humour lorsqu'il décrit son patron :"Roannet , un parvenu au physique ingrat,petit,courtaud,une sorte de bouledogue mâtiné de hérisson,une tête épaisse directement vissée sur les épaules,sans cou pour faire la jonction,un tronc massif,des poils partout,sur les mains les oreilles et des sourcils fournis qui formaient une ligne continue au-dessus de gros yeux globuleux d'un bleu pâle , prêts à jaillir de leur orbite à la première contrariété."
Comme vous le constatez, cet ouvrage ne manque pas d'humour et je m'en suis délectée dés les premières pages! Les amoureux s'y croisent dans un "criss-cross love"; expression plus parlante en anglais , qui signifie que l'on frôle presque l'être aimé sans le rencontrer, vont-ils se retrouver dans cette histoire?..
Mais ce n'est pas tout , ce récit sous une forme tout à fait inoffensive , nous ouvre au monde hostile de l'édition servi par de grandes maisons menées par des patrons véreux et malhonnêtes où il n'y a pas de place pour les sans-noms, qui bien qu'ils aient du talent , vont demeurer dans l'ombre parcequ'ils ne connaissent pas les bonnes personnes; les chroniqueurs entre autres qui interviennent sur les plateaux de télévision ou sur les radios dites littéraires et branchées et ceux et celles qui évoluent avec aisance dans l'atmosphère poisseuse de l'intrigue et du mensonge.
Jean-Marie Palache va ainsi nous entraîner dans les méandres d' un "set-up"(coup monté) typique de ce milieu , qui m'a maintenue en haleine jusqu'à la fin du livre.
Je ne peux résister à l'envie de vous en confier un extrait pour illustrer mes propos:
" L'hameçon s'incrustait dans les chairs du barbot.Il suffisait de laisser la ligne flotter à bonne distance mais assez tendu pour l'appâter . Pauline se pencha et dévoila au vieux beau l'amorce de sa superbe poitrine , coup facile mais coup gagnant.
"Réécriture de manuscrit"
"Nègre?"
"Négresse , je préfère"
"Le petit trait d'humour sans prétention amusa l'auteur et l'émoustilla au moins autant.Il en ravala sa salive, tandis que Pauline s'éloignait en ondulant , devinant le regard lourd rivé sur son bassin.Elle avait marché à peine cinq secondes que la voix de l'éternel don Juan la stoppa :
" Attendez , ne partez pas comme cela , j'aurais quelque chose pour vous"
Je vous laisse à présent sur cet extrait et vous souhaite une bonne lecture à déguster si possible d'une seule traite sans autres artifices que le silence et un endroit moelleux et tranquille .
PR

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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio Masse Critique, les Editions du Volcan et Jean-Marie Palach de m'avoir confié ce roman.

Adepte de SFFF, je n'ai pas l'habitude de lire de la littérature blanche, même s'il m'arrive de temps en temps de jeter mon dévolu sur ce genre. J'ai eu l'occasion de rencontrer brièvement Jean-Marie Palach au détour d'un tapis de caisse d'un certain magasin dans lequel je travaillais… Je n'en dirais pas plus, vous comprendrez en lisant ce livre !
Un point m'a un peu gêné dans le roman : certaines descriptions me semblent un peu stéréotypées et dépeignent les diverses classes sociales et certains métiers avec un peu trop de clichés (ce n'est que mon avis et il n'engage que moi bien sûr).

Voilà, ce petit point évoqué je passe donc au bon et très bon !!
Nous suivons plusieurs personnages, un roman choral qui suit principalement Pauline, jeune agente littéraire en herbe qui après des désillusions, tant professionnelles que personnelles, prend en charge le roman d'un écrivain, Philippe, qui à première vue est somme toute banal : un quinquagénaire au physique lambda employé dans la comptabilité depuis trente ans. Ce dernier a écrit et fait éditer un roman qui, à sa grande peine, ne décolle pas. le récit alterne ainsi entre une jeune femme pleine d'ambitions qui ne demande qu'à sortir du carcan aisé duquel elle est issue et un homme, écrivain sur la tard qui a une piètre opinion de sa personne, de son talent et même de sa vie.
L'histoire se déroule essentiellement à Paris dans les quartiers huppés des 5e et 6e arrondissements. Quelques passages se passent ou évoquent la banlieue. Chaque évocation m'a personnellement touchée, puisque j'ai côtoyé ces quartiers parisiens pendant mes études et j'habite dans cette banlieue décrite parfaitement par l'auteur (et pour l'anecdote j'ai travaillé au L…hihi !! je me demande si… chhuuttt, pas de spoiler !)

A travers ce livre, le lecteur peut se faire une idée du parcours du combattant que doit mener un auteur pour promouvoir son roman et obtenir un succès qui n'arrive pas toujours, laissant parfois des pépites littéraires dans l'oubli.
On y voit aussi le monde de l'édition, les possibilités mais aussi les limites matérielles de certaines maisons d'éditions pour mettre en avant le travail des auteurs. L'aspect marketing (et sa morale parfois douteuse et opportuniste, je dis bien parfois !) a aussi une grande place. On peut rédiger un chef d'oeuvre qui peut rester dans un placard faute de promotion auprès d'un lectorat toujours plus assailli par les nouveautés massivement produites.
Le monde du livre et de l'édition est magique, mais peut être dur, féroce et injuste. Il faut parfois s'accrocher pour obtenir le sésame qui mènera à la reconnaissance des pairs et au succès auprès des lecteurs.

Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis attachée à Pauline et Philippe. Hormis le côté professionnel abordé dans ce roman, il y a une romance. Vous l'aurez deviné en lisant le titre me direz vous ! Et bien, parfois le hasard et le destin sont chouettes. Je n'en dirais pas plus, lisez ce livre pour savoir ! Car oui, pendant tout le livre j'ai cherché la cohérence du roman avec le titre et j'ai fini par trouver !!

Parlons plume : le style d'écriture m'a plu. Il est clair et détaillé. Cela m'a permis de m'immerger dans l'environnement du roman. Une note de sarcasme et un peu d'humour noir sont apposés avec délicatesse et bien intégrés au récit. Une plume agréable à lire donc et fluide. le style m'a rappelé le film « le fabuleux destin d'Amélie Poulain » avec sa narration « à la Jean-Pierre Jeunet ». L'auteur s'est inspiré de lieux qui existent réellement (et que je connais très bien !)

Pour conclure, je dirais que ce livre se lit bien. L'écriture est fluide et teintée d'autodérision. J'ai aimé voir des parties de moi-même évoquées dans le roman (mais ne serait-ce pas une hasardeuse mise en abyme de l'histoire même de ce roman ???). Pour moi, ce fut une lecture agréable et troublante à la fois. Mais la véritable raison est due au hasard de rencontres, comme dans ce livre… (clin d'oeil à l'auteur car le hasard a encore voulu que je croise son chemin à travers la masse critique !!).
Lisez ce livre si vous aimez Paris, la lecture, le monde du livre, les romances, Amélie Poulain, l'humour sarcastique et des histoires ou le karma vient semer des paillettes !!

Lien : https://www.instagram.com/fl..
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Après une formation à l'ENA, Jean-Marie Palach a occupé des postes dans diverses administrations. En 2010, il a eu envie d'écrire par plaisir, non par esprit mercantile, mais pour s'amuser. Lauréat de plusieurs concours de nouvelles, il s'est pris au jeu et, depuis, il a publié sept livres pour la jeunesse, quatre romans policiers et cinq romans, dont celui-ci.
Voici le texte de la quatrième de couverture :
À Paris, Pauline, jeune agent littéraire indépendante, a pour client Dubanton, un quinquagénaire timide et gauche, qui vient de publier son premier roman. Elle accepte de le promouvoir et, à sa grande surprise, le livre est magnifique.
Un jour, alors qu'elle marche rue Saint-Jacques, un jeune homme la sauve au moment où une voiture manque de la renverser, puis il disparaît.
Pauline consacre son énergie à la défense du roman de son client, mais ne parvient pas à oublier le visage de celui qui l'a sauvée.

Ce livre met en évidence la difficulté à être reconnu dans le milieu de l'édition, souvent fermé et où le succès et la réussite ne sont pas toujours attribués aux meilleurs. Bien que sans grande originalité a priori, les personnages sont attachants et, au fil des pages, on voit Dubanton, complexé et coincé, prendre confiance en lui et démontrer ainsi que chacun est capable d'évoluer.
J'ai trouvé amusant que La Conjuration des masques, premier roman policier de J-M Palach, soit l'oeuvre du héros et donc comme un personnage de ce roman dans lequel les références littéraires ne manquent pas. En particulier, on y trouve le poème Une allée du Luxembourg, de Gérard de Nerval, et À une passante de Baudelaire, qui devient ici À un passant et qui a inspiré le titre du livre que l'auteur a formulé comme celui de certains essais du XVIIIe siècle.
J-M Palach a également émaillé son livre d'anecdotes qu'il fait raconter à ses personnages, comme celle concernant Simone Veil (p. 73) qu'il a réellement vécue.
Un livre savoureux, plaisant, léger, spirituel, plein d'humour, très bien écrit et qui fait du bien.

En voici un petit aperçu ; Dubanton a été reçu par son supérieur qui ambitionne de devenir écrivain.
S'il avait eu une once de sens tactique, Dubanton aurait loué l'incommensurable culture du chef. Ce n'est pas tous les jours qu'on a le privilège de converser avec quelqu'un qui a lu l'oeuvre proustienne dans son intégralité, ou la Comédie humaine ou les vingt-sept volumes des Hommes de bonne volonté, ou la saga des Rougon-Macquart. Beaucoup en parlent savamment, ont engrangé au cours d'une conversation, d'un débat télévisé ou d'un extrait commenté, une anecdote qu'ils peuvent resservir si nécessaire, sans s'abaisser à faire référence à la fameuse madeleine, là ce serait trop gros, à ne sortir qu'en toute fin de repas, et encore, devant un public n'ayant pas dépassé le niveau du collège.
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Un grand merci aux éditions du Volcan et à Babelio pour ce roman de JEAN-MARIE PALACH au titre si évocateur DE LA SUPERIORITE DU PASSANT DANS LES AFFAIRES DE L'AMOUR à tel point que c'est ce dernier qui m'a fait choisir ce livre lors de mes souhaits Masse critique. le livre s'adresse bien « A tous ceux qui se reconnaîtront » et ils doivent être nombreux.
De même que la vue d'un passant ou d'une passante peut subitement s'emparer de toute votre attention et vous marquer au plus profond, un livre peut vous toucher et venir envahir votre quotidien inlassablement. C'est ce qui arrive à l'héroïne de ce roman, Pauline, qui va vivre les émotions de ce double envahissement. Un énigmatique auteur, Dubanton, qui lui demande son aide pour se faire connaitre alors qu'il a écrit le roman idéal que les éditeurs n'ont pas voulu défendre et un beau passant qui la sauve d'un accident en pleine rue avant de disparaitre. Un trésor littéraire qui tombe du ciel, le hasard d'une rencontre au coin d'une rue, tout le fil de l'histoire se construit tour à tour sur ces deux évocations pour atteindre un final haut en couleur qui apporte un regard affuté sur le monde de l'édition et des médias littéraires.
L'écriture de ce roman, très imagée, se définit par elle-même dans la description de celle du romancier héros, page 34 : « Dubanton n'avait pas recours à ce type de manoeuvre, ou alors il était tellement subtil qu'elle ne s'en rendait pas compte. Sa prose coulait avec une fluidité déconcertante et produisait le genre de petite musique qui magnifie les péripéties d'une histoire et les traits des personnages. »
Un roman limpide qui ravira tous les curieux du monde des livres.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Sa méthode consistait simplement à fermer les yeux et à se mettre dans la peau de ses personnages. Selon lui, les informations étaient disponibles par million dans les cerveaux bombardés par des flux incessants d’images et de sons. Il suffisait pour un écrivain de sélectionner celles qui lui étaient utiles. Dubanton opérait ainsi. il recherchait au fur et à mesure dans son entrepôt personnel de données, celles susceptibles d’agrémenter les scènes à rédiger.
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- Un ouvrage remarquable !
- Vous le pensez réellement ?
- Oui !
- Alors, pourquoi ne l’avez-vous pas mentionné dans votre chronique du Figaro ?
- Vous tenez à le savoir ?
- Oui !
- À cause de l’auteur, aucun intérêt, plus assez jeune pour miser dessus, pas encore assez vieux pour que son ouvrage apparaisse comme un témoignage d’une génération dont il serait un des derniers survivants et aucun indice dans sa vie d’une quelconque originalité. Difficile d’accrocher le lecteur dans ces conditions !
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