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EAN : 9782330012434
224 pages
Actes Sud (03/10/2012)
3.18/5   19 notes
Résumé :
Après un revers professionnel , un homme quitte Sao Paulo pour se mettre au vert dans une petite ville tranquille aux portes du paradis écologique du Pantanal . Il somnole sur les berges du Paraguay quand le fracas de l'explosion d'un avion privé qui plonge dans le fleuve le sort de sa torpeur . Se portant charitablement au secours de la victime , il trouve dans le cockpit le corps sans vie du pilote et , sur le siège du passager , un sac à dos avec une bonne mesure... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Avec ce polar portugais ou brésilien (je vous laisse choisir), bienvenue à Corumba, ville du Brésil proche de la Bolivie. Wikipédia vous informe que l' économie de celle-ci se base principalement sur l'agriculture, l'élevage et le tourisme. Après avoir lu ce polar vous comprendrez qu'il n'en est rien et que l'économie de cette ville se base plutôt sur le trafic de drogue. le talent de l'auteur réside ici dans sa capacité à nous plonger dans une atmosphère où la chaleur assommante, la pauvreté, la corruption, la violence et bien sûr la mort s'imprègnent en nous pauvre lecteur. Ici les mots bourdonnent, grondent, cognent. L'écriture est virile (l'auteur, Patricia Melo, est pourtant une ravissante femme au visage d'ange) accrochez-vous !
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Bon polar, intrigue intéressante et histoire originale puisqu'il n'y a pas d'assassins mais une suite de concours de circonstance qui vont amener le narrateur à commettre des délits.
Évidement, nous allons être témoins d'une escalade dans laquelle nous aurons plaisir à nous laisser prendre, l'écriture est fluide, le suspens est présent et une certaine tension règne tout au long du récit.
Tout repose sur les choix, il suffit d'une mauvaise décision et toute une vie peut basculer.
Notre personnage va s'enliser de plus en plus afin de se sortir de cette mauvaise passe, y parviendra-t-il?
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Dans ce roman noir, un homme est confronté à un dilemme un peu particulier celui de voler des cadavres ! Un dilemme qui l'emmène sur les chemins sinueux de la corruption de l'âme afin de s'enfoncer dans l'immortalité la plus vile.
Dans ce polar, l'auteure nous offre un panorama unique du Brésil contemporain et la corruption qui le gangrène.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
La culpabilité, a-t-elle dit, est le sentiment qui entraîne le plus de conséquences néfastes dans ces moments-là. Les gens n'arrivent tout bonnement pas à supporter ce poids supplémentaire sur leurs épaules. Ils veulent s'en débarrasser pour dormir. A vrai dire, les aveux relèvent plus du soulagement que du remords.
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Mais aujourd'hui j'arrive à me représenter Sao Paulo comme une sorte d'atomiseur, qui m' a transformé en une chose infime, faible et écrasable, capable de coller une gifle à sa propre employée. Une maladie, en vérité, cette ville. Comme celles qui s'abattent sur les soldats, quand ils mettent l'uniforme et partent à la guerre. Ou les subordonnés, quand ils suivent des ordres. C'est plutôt une question de cohérence, finalement, si on est là, c'est pour faire certaines choses. Il faut s'adapter. Et l'on s'habitue rapidement. Cela aurait pu être pire, je pense. J'aurais pu tuer un automobiliste dans la circulation. J'aurais pu frauder des systèmes. Détourner de l'argent. Ou me jeter du dixième étage. De toute façon, j'étais tombé au fond du puits, noyé, pourri comme une tomate abandonnée sur le bitume un jour de marché. J'en avais réchappé de peu. C'était en ces termes que je pensais à cette ville. Je me suis promis de ne plus jamais retourner à cette vie. Plus jamais, à vous.
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La mère en pleurs. Cela, je connaissais bien, à vous. Les mères qui se détruisent comme cela, minées d'avoir tant pleuré. Avant d'apprendre que les personnes meurent, j'ai appris qu'elles disparaissent. Elles quittent la maison et s'évaporent. Elles nous laissent ahuris, regardant le lit vide, qui est comme un cri, comme une raclée, le matin. On rêve d'elles toutes les nuits. On rêve qu'elles sont en vie, on rêve qu'elles téléphonent, on rêve qu'elles rentrent à la maison. Ce sont toujours les mêmes rêves, on finit vraiment par croire qu'elles sont en vie. Et il y a aussi les statistiques, qui disent que soixante-dix pour cent des disparus reviennent. On peut fort bien ne plus croire en Dieu, mais on croit aux statistiques. On s'accroche à ces pourcentages comme s'ils étaient une prière. et ces chiffres ajoutés aux rêves, finissent par transformer la personne en une sorte de mort vivant. Un zombi. Tout cela, je connaissais très bien.
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J'aime entrer dans ma camionnette rouge qui tombe en ruine, allumer la radio et, dans le confort du ronronnement, après avoir pris une douche froide et bu un café noir, écouter le speaker parler de crises boursières dans le monde, de massacres, de tremblements de terre, d'attaques des talibans, d'enlèvements, d'inondations, d'homicides, de pandémies, de viols et d'embouteillages kilométriques. ces choses-là me calment. Cela fait partie de mon rétablissement, cette façon de penser. J'écoute tout celà avec l'agréable sensation de n'être la cible de rien, je suis en dehors des statistiques, je suis pas riche, je suis ni noir, ni musulman, voilà ce que je pense, je suis en sécurité, à l'abri dans mon véhicule....
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Sulamita m'a raconté que, quand elle était en faculté, son professeur d'anatomie avait conseillé de lire un conte parlant d'assassinat et de vente de cadavres, inspiré de faits réels qui s'étaient produits à Londres au XIXe siècle. C'était une histoire sordide, de gens immoraux, qui étouffaient des mendiants et puis vendaient leurs corps aux universités. Mais ces crimes sordides, a- t-elle dit, avaient un but noble, qui était la science et le progrès. C'était une histoire, a- t-elle continué, de R.L. Stevenson, qui s'intitulait Le Voleur de cadavres.
Après avoir dit cela, elle a gardé le silence quelques instants.
On n'a même pas de cause noble, a- t-elle dit, avec un air désemparé
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