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William Monk tome 12 sur 24

Alexis Champon (Traducteur)
EAN : 9782264038180
386 pages
10-18 (15/04/2004)
3.68/5   94 notes
Résumé :
Deux femmes sont retrouvées mortes dans l’atelier d’un peintre londonien. L’une d’elles, Elissa Beck, était une joueuse invétérée, accablée de dettes au point d’avoir ruiné son mari. Ce dernier est immédiatement soupçonné…
Afin d’y voir plus clair dans cette affaire un peu trop simple à son goût et qui le touche de près, Monk va devoir s’allier, bien malgré lui, avec son meilleur ennemi, le commissaire Runcorn.
L’enquête le mènera jusqu’à Vienne, sur l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Douzième enquête de William Monk et son épouse, Hester.🎩


Kristian Beck, ami du couple et médecin au grand coeur est effondré. Son épouse, Elissa, vient d'être assassinée. Son corps ainsi que celui d'une autre femme modèle de son métier, Sarah Mackeson ont été découverts dans l'atelier du peintre Allardyce avec les nuques brisées. Rapidement, les soupçons se tournent vers Kristian Beck d'une part parce qu'il est étranger et, d'autre part parce que son épouse était une joueuse compulsive ayant conduit la famille à la ruine.
L'amie d'Hester, Callandra Daviot requiert l'aide de William Monk afin de prouver l'innocence de Kristian Beck, l'homme dont elle est amoureuse secrètement depuis des années. Notre enquêteur accepte et décide de mener son enquête dans le passé du couple, en Autriche où les Beck se sont rencontrés et ont joué un rôle dans la révolution autrichienne.


Après la Guerre de Sécession dans Esclaves du passé, Anne Perry nous offre un nouveau pan de l'Histoire mondiale avec cette fois-ci une enquête à Vienne, en pleine révolution. 🙂 Cette capacité d'intégrer des pans de l'Histoire à ses romans est d'ailleurs l'une des grandes forces de cette auteure. Au travers d'une intrigue policière palpitante et difficile, vous vous retrouvez en pleine leçon d'histoire relatée de manière vivifiante. de même, Anne Perry joue aussi sur la temporalité et démontre que malgré les soulèvements, les gens continuent à faire les mêmes erreurs. Ainsi, dans ce livre il est déjà question de la montée de l'antisémitisme dans les couches de la société autrichienne avec des commentaires complètement banaux et acceptés de tous à l'époque.


Hormis cet aspect historique, il est toujours plaisant de retrouver les personnages attachants de cette série. Ici, Anne Perry développe la personnalité et les rôles de trois personnages secondaires de cette série : Callandra Daviot, Kristian Beck et le commissaire Runcorn.
Ainsi, l'intrigue se focalise sur Kristian Beck et son passé révolutionnaire en totale opposition avec l'homme actuel décrit dans la série. Lady Callandra Daviot, qui d'habitude est toujours là pour calmer le tempérament d'Hester apparait ici comme une femme désespérée et prête à tout. Enfin, Monk pour avancer dans son enquête est obligé de travailler avec son ancien patron et ami : le commissaire Runcorn.
Ces différents personnages offrent à l'enquête une ambiance nouvelle avec des révélations, des adaptations nécessaires pour s'aider mutuellement.


Enfin, Anne Perry aborde un problème actuel vu au travers des moeurs victoriennes. Ici, Anne Perry met l'accent sur les dangers des jeux d'argent pouvant détruire une famille rapidement. de même; et comme très souvent dans son oeuvre, l'auteur dénonce le peu de droits dont disposent les femmes. Ici, il est question des biens propres aux femmes qui sont automatiquement confiés au mari sans qu'elle ne puisse s'y opposer. Cela donne d'ailleurs des situations atroces où des hommes dilapident la fortune de leur épouse, les oblige à travailler pour amasser de l'argent ou .... partent sans laisser le moindre moyen de subsistance.😤


Le seul petit regret dans ce douzième tome ne concerne que l'absence d'un personnage, Oliver Rathbone, en vacances du côté de Rome au moment des faits. 😥


Pour conclure, si vous aimez les enquêtes complexes avec rebondissements et que vous avez envie de voyager dans le Londres victorien, vous allez adorer cette série. 👍
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Peut-être un petit peu moins enthousiaste que d'habitude, ce tome reste tout de même très bon.

On retrouve Monk et Hester, quelques mois après le périple américain. La tangente politique adoptée dans le précédent tome semble se confirmer avec cette fois l'Autriche et son mouvement révolutionnaire de 1848. Si j'apprécie, j'espère que les tomes suivants ne suivront pas tous cette ligne. J'aime beaucoup lorsqu'elle imagine des drames domestiques dans la bonne société anglaise...

Pour l'heure, voici le sujet qui nous occupe : la femme de Kristian Beck, Elissa, est assassinée, nuque brisée avec une modèle dans l'atelier d'un peintre. Les soupçons finissent par se porter sur Kristian, au grand dam de Lady Callandra. En effet, la dame était une joueuse invétérée, et ses excès ont poussé son mari à la ruine.

C'est un tome où l'auteure prend bien le temps de décrire les différentes émotions des personnages. Au couple Monk / Hester, toujours très fusionnel et pourtant très "à couteaux tirés", on peut voir la relation Charles/ Hester, ou encore Monk / Runcorn ou enfin celle de Callandra/ Kristian. Une brochette d'émotion qui me fait penser que ce tome s'apprécie plus si l'on connaît tout le passif de ces personnages. Commencer par Funérailles en bleu n'est pas impossible du point de vue de l'enquête, mais on y perd tout de même un peu.

L'auteure profite de ce tome pour aborder le thème du jeu dans la société victorienne mais aussi pour faire un point historique sur le Printemps des peuples en Autriche ou encore sur l'antisémitisme ambiant.

Un tome dans lequel on ne s'ennuie pas. Les pages se tournent toutes seules. J'ai juste trouvé quelques passages placés grossièrement, notamment la présence de Charles et d'Imogen. La fin qui, tout en restant assez hallucinante ( on tombe de haut), me paraît un peu précipitée. C'est dommage. Mais c'est là les deux seuls bémols que je ferais à ce tome.

Challenge A travers l'histoire 2020
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Séries 2020
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Je découvre cette auteure avec ce roman et je dois dire que la plume me plaît beaucoup même si la structuration du roman un peu moins.

Deux femmes assassinées vont pousser Monk et sa femme Hester à enquêter. L'auteure en profitera pour aborder la médecine de l'époque, le rôle des femmes et un pan de l'histoire autrichienne en ce milieu du XIXeme.

L'auteur nous fait explorer toutes les pistes possibles jusqu'au dénouement un peu moins probable que toutes les autres pistes.

J'ai apprécié ses descriptions, la force de ses personnages et l'ambiance victorienne.
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Anne Perry possède une écriture loin d'être évidente, dont l'immersion poussée peut virer à l'overdose... Il y a beaucoup de détails, de descriptions, notamment du temps qu'il fait, de la température et de la pluie - il fait froid, il pleut tout au long du roman et une brume persistante achève d'enliser l'ensemble ! -, mais aussi dans les comportements des personnages. Leur moindre fait et geste est détaillés, du regard, en passant par le plissement des sourcils, une main qui bouge, le temps perdu à attendre que l'interlocuteur s'asseye et autres politesses de circonstances. La moindre pensée, hypothèse, question, doute, parole est exposée, en des digressions qui embrouillent le lecteur dans des tergiversions autour de ce que le personnage aimerait faire, mais ne fait pas, les questions qu'il se pose, mais qu'il n'arrive pas à formuler, etc... Un sentiment de lourdeur pèse donc sur le lecteur qui a l'impression de s'enliser dans des descriptions pompeuses, noyé dans des détails qui ralentissent l'action et le font soupirer d'ennui !

Cette plume est d'ailleurs maladroitement sauvée par des dialogues qui tentent d'apporter du rythme, même si parfois, nous nous trompons sur l'identité de celui qui parle... Une écriture, certes, adaptée à l'époque, à l'aristocratie anglaise, froide, distante et surchargée de manières, mais qui dessert à la fois l'enquête de laquelle on finit par se désintéresser - noyée par des hypothèses lourdes -, l'écriture qui en fait trop et les personnages, trop nombreux, austères, incompréhensibles et dont le lecteur n'arrive pas à s'attacher. L'ensemble manque donc cruellement de crédibilité, que ce soit au niveau de l'enquête qui s'étiole, sans intérêt, l'écriture qui ressemble à une démonstration de style et les personnages fades, qui sont à l'image du temps maussade et clairement déprimant de l'Angleterre...

Enfin, si la résolution de l'enquête a au moins le mérite d'offrir au lecteur, un coupable insoupçonnable et qui créera forcément la surprise, c'est tout le point positif de ce terne et décevant polar victorien ! le lecteur est donc surpris, mais sa fausse joie est de courte durée, car la manière dont le double meurtre s'est déroulé, le mobile et les explications ne tiennent absolument pas la route ! Une enquête déjà bien navrante et dont la résolution est à l'image de ce roman lourd, ennuyeux et sans intérêt... le criminel perd donc le peu de crédibilité que le lecteur lui avait accordé, l'auteure nous offre une fin embrouillée et dénuée de logique ; le tout fermant un roman sur lequel nous n'avons pas envie de revenir. Qui plus est, le titre, "Funérailles en bleu", qui porte le nom d'un tableau retrouvé dans l'atelier du peintre Allardyce, n'a aucun rapport avec l'enquête...
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Il n'est peut être pas judicieux de commencer les aventures de William Monk par le douzième volet de cette série mais c'est le premier livre d'Anne Perry que j'avais acheté il y a déjà plusieurs années.

Je découvre donc l'univers de Monk dans un Londres humide au brouillard intense. Dans cet « épisode » une femme est retrouvée assassinée, Elissa Beck l'épouse du Docteur Kristian Beck, dans l'atelier d'un peintre ce qui est déjà assez surprenant sauf qu'à cela s'ajoute le corps d'une autre femme.
Le Docteur Beck est soupçonné d'avoir tué sa femme, l'enquête révèle en effet qu'Elissa avait accumulé des dettes au point de ruiner son mari. Monk et le commissaire Runcorn vont devoir faire équipe afin d'élucider le mystère entourant les Beck et de leur participation au soulèvement qui eu lieu à Vienne en 1848 contre les Habsbourg.

L'histoire entourant les évènements de Vienne est très intéressante, l'antisémitisme déjà bien marqué à cette époque et le sort de famille juive, les manifestations autrichiennes qui ont déclenchées des mouvements jusqu'en Italie, sont une toile de fond bien choisi pour une enquête troublante et riche en révélation sur le passé commun de Monk et Runcorn.
Il ne m'est dorénavant plus possible de passer outre cet enquêteur hors norme.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
[...] chacun a une limite à son endurance, à sa patience, un seuil à sa douleur. On ne sait jamais quel chagrin, quelle perte ou quelle indignation pousse quelqu’un dans le précipice. Cela prend parfois par surprise, lorsque le désespoir l’emporte. Personne n’est immunisé [...]
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Il alla voir les patients qu’il avait visités et leur demanda à quelles heures précises le médecin était arrivé et reparti. Les réponses furent décevantes. Les souvenirs étaient brouillés par la souffrance, les jours confondus, rythmés par les prises de médicaments, les repas, les visites, le sommeil. Le temps n’avait plus grande signification. Quelle importance que le médecin soit venu à huit heures ou à neuf, le lundi ou le mardi de cette semaine, ou n’était-ce pas la semaine dernière ?
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Au début, c’était juste un jeu excitant, puis quand elle s’est mise à gagner, ça l’a enivrée. Elle a continué, même quand elle a commencé à perdre. On croit toujours que la prochaine fois, on se refera. Cela n’a rien de rationnel. À la fin, on ne pense qu’à une chose : rejouer, tenter sa chance, ressentir l’excitation, le cœur battre tandis qu’on attend sa carte… ou la façon dont les dés vont rouler, peu importe.
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Si l’amour dure toujours, on ne place pas ses propres besoins avant ceux de l’être aimé. C’est affaire de devoir moral, pas d’appétit. C’est peut-être plus fort qu’eux, je ne sais pas, mais si ça les empêche de sacrifier leurs propres désirs dans l’intérêt d’autrui, ça les dépouille de leur honneur et ça détruit l’amour. Ce n’est pas une simple question d’affection, mais de volonté altruiste.
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Nous avons peut-être tous en nous une soif, un désir ardent semblable... Mais quand nous aimons nous apprenons à en modifier l’objet. Je suis allée en Crimée pour soigner les blessés, mais aussi pour l’aventure. C’est tellement agréable de se sentir vivre pleinement, même si cette vie comporte sa part d’horreur, de fureur et de chagrin. Ne pas avoir vécu est la pire des morts.
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