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EAN : 9791021033146
416 pages
Tallandier (03/01/2020)
3.9/5   29 notes
Résumé :
Géniaux touche à tout, collectionneurs de renom, pamphlétaires incisifs, romanciers fondateurs du mouvement naturaliste, dramaturges à scandale, antisémites invétérés, ces frères inséparables laissèrent à la postérité, en plus de leur Académie, un cadeau empoisonné. Leur vie durant, ces amoureux du XVIIIe siècle, croquaient la société dans un Journal secret, médisant et savoureux, qui ferait d'eux les meilleurs chroniqueurs du XIXe siècle. Suivre les Goncourt, c'est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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A partir de 1885, chaque dimanche, le "Grenier" est devenu le salon où l'on médit les auteurs morts et vivants, où, à l'instigation de Daudet, Edmond de Goncourt reçoit la "République des Lettres".
"Les infréquentables frères Goncourt" !
Ce nom aujourd'hui est connu de tous, et l'oeuvre qui s'y rattache de personne, ou de presque personne.
La biographie de Pierre Ménard est un magnifique éclairage.
Elle est vivante et agréable à la lecture.
Elle est fouillée et précise.
Huit ans ans séparent Edmond de son frère cadet Jules-Alfred.
Devenus seuls au monde à 17 et 26 ans, dégagés par un modeste héritage du besoin de travailler pour vivre, les deux frères ont voulu se tourner vers la peinture.
L'habitude de jeter leurs pensées par écrit les fera devenir écrivains.
Leur prose va attirer autant qu'elle va rebuter.
Ils seront toujours soutenus par Flaubert.
Mais Gide se vantait de les lire pour apprendre comment il ne faut pas écrire, et Anatole France les accusait de torturer la phrase, de fatiguer les mots ...
"Les infréquentables frères Goncourt" n'est pas une de ces biographies où l'auteur polit, lustre et enjolive.
Pierre Ménard, le sourire à la plume, soupèse, analyse, jauge et retrouve la juste silhouette de chacun de ses personnages, quitte à en écorner le souvenir.
Ce livre est plus qu'une biographie.
C'est un moment retrouvé de l'histoire de notre littérature.
C'est aussi une exploration dans l'oeuvre des Goncourt.
Le travail de Pierre Ménard s'appuie sur une une riche bibliographie, et sur les aller-retours de sa grand-mère en bibliothèque.
Merci grand-mère !
Ce livre, de près de 400 pages, comporte quelques rares et courtes longueurs.
Mais ce n'est pas cher payé pour ce beau voyage en Littérature.
"Les infréquentables frères Goncourt" n'est pas une galerie de portraits poussiéreux.
C'est un livre bien actuel.
Jules et Edmond sont tout ce que le monde d'aujourd'hui déteste.
Ils ont fait de leur vie la défense de l'essence aristocratique de l'Art.
Et, semblent nous questionner sur cette différence entre Culture et loisirs, sans laquelle peut-être s'affadit la réflexion d'une époque.
Finalement, Pierre Ménard, jeune biographe s'avère être une fine plume.
Peut-être, grâce à lui, vais-je relire avec un autre oeil "La galère des Goncourt" de René Benjamin ?
J'ai déjà, en tout cas, vécu avec "Les infréquentables frères Goncourt" un superbe moment de lecture ...
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L'académie Goncourt remettra un prix annuel « au meilleur roman, au meilleur recueil de nouvelles, au meilleur volume d'impressions, au meilleur volume d'imagination en prose, et exclusivement en prose, publié dans l'année. »

C'est en ces termes qu'Edmond de Goncourt imagine la mission qu'il veut voir assumée par celle dont il dresse les fondations avant de quitter la grande scène de la comédie humaine. Cette académie sera chargée selon ses intentions, certes non avouées, de suppléer au défaut de reconnaissance de leur talent par leurs contemporains, les privant ainsi de satisfaire leur voeu le plus cher : accéder à la postérité.

Pourtant peu de temps avant, à 64 ans, le même Edmond écrivait dans ce fameux journal qui faisait trembler tout ce que le monde littéraire pouvait comporter de sommités : « A l'heure présente, la lecture d'un roman, et d'un très bon roman, n'est plus pour moi une lecture captivante et il me faut un effort pour l'achever. Oui, maintenant, j'ai une espèce d'horreur de l'oeuvre imaginée. »

En voilà donc un qui n'en était pas à une contradiction près. Il aurait pu faire de la politique. Domaine auquel il s'est pourtant bien gardé de toucher, trop confiant dans le talent que sa mégalomanie voulait lui attribuer et le garantir de survivre à une fin prochaine alors que tant d'autres, qui selon lui ne lui arrivaient pas à la cheville, voyaient leur publications plébiscitées par la critique et les lecteurs, tel Zola, Hugo, Flaubert et consorts. Ils se nourrissaient selon lui du talent des Goncourt pour bâtir leur propre célébrité. Ce que les deux frères ne manquaient pas de faire savoir dans ce journal qu'ils tenaient avec assiduité, puis Edmond tout seul après la mort précoce de ce frère « siamois », bien que de huit années plus jeune et retiré trop tôt à l'affection de son aîné.

Le journal des Goncourt, la véritable oeuvre de leur vie, était devenu un épouvantail pour tous ceux qu'ils considéraient comme plumitifs, gratte-papier suceurs de célébrité et bâtissaient le temple de leur succès en déconstruisant celui des Goncourt. Si je faisais usage de tournures à la Audiard, je dirai qu'avec leur journal, ces deux-là formaient une belle paire d'obscurs furieux qui défouraillaient tout azimut, sur tout ce qui osait émerger du triste monde des pisse-copie. le journal des Goncourt ne connaissait point d'amis. Un tel salué dans la journée se faisait clouer au pilori dans des pages assassines le soir même. Ce que d'aucuns auraient voulu voir censuré, interdit à vie, a pourtant fait du survivant des Goncourt, mais sur le tard, une icône reconnue de la nation. Sans doute pour avoir osé écrire et publier ce que tant d'autres fomentant la même rancoeur jalouse chuchotaient entre eux après s'être garantis des oreilles indiscrètes.

Pierre Ménard a fait de cette biographie un ouvrage succulent. Il faut dire que le sujet, les sujets devrais-je dire, lui ont facilité la tâche. Avec un style gouleyant et croustillant à souhait dont on imagine qu'il ait pu être transcendé par les deux frères, mais pas seulement. Il nous propose un ouvrage à la documentation fouillée, exigeant de culture pour un lecteur qui se perd facilement dans le cénacle des sommités littéraires ayant fréquenté le grenier des Goncourt, comme en d'autre temps on fréquentait les derniers salons où l'on cause. Avec pour le coup cette fois la hantise de se voir agoni d'opprobre, piétiné dès le lendemain dans le fameux journal. Dont la dernière édition aura été retardée bien au-delà de la disparition du dernier des frères tant il était suspecté et craint de révélations sulfureuses sur tous ceux qui avaient été aspirés par la sphère d'attraction des pourfendeurs de réputation, redresseurs de tort. le tort étant, on l'aura compris, de leur voler la vedette dans le cercle très fermé des auteurs à succès.

Fervents admirateurs du XVIIIème siècle, chineurs et collectionneurs émérites, promoteurs de la culture asiatique, observateurs méticuleux mais sans scrupule de leur temps, critiques acerbes, opiniâtres et téméraires, ils avaient ouvert selon eux la voie à un nouveau courant littéraire dit naturaliste, qui se voulait en rupture avec l'idéalisme chaste et grandiloquent lequel présidait aux premiers ouvrages du genre romanesque. Oui mais voilà, Zola est passé par là avec les Rougon-Macquart et leur a mangé la laine sur le dos. Il s'est donc fait copieusement étriller dans le fameux journal. Mais paradoxe, il n'en désertera pas le grenier des Goncourt pour autant. Pierre Ménard nous ouvre à cette bizarrerie, laquelle a voulu que les cibles potentielles des Goncourt ne désertent pas le champ de tir tant elles ressentaient la nécessité de rester au fait de l'actualité – pour parer les coups peut-être aussi - plutôt que disparaître des écrans radars de la renommée. Plutôt vilipendés qu'oubliés. le journal a fini par faire référence, et la gloire des diaristes redoutés.

Superbe ouvrage de Pierre Ménard qui ne vaut pas que par les sujets traités, puisqu'il faut bien garder le pluriel en parlant de Goncourt. Un ouvrage qui satisfait avec brio à l'obsession de ce couple atypique dont le patronyme est devenu aujourd'hui un nom commun affublé d'un millésime dans l'esprit des amateurs de littérature. Obsession de durer donc, au-delà de la mort, et puisque cela n'a pas été par le talent d'écriture, encore que, que cela soit en pis-aller par un artifice qui ramène au talent. L'intention est sauve.

Je remercie Babelio et les Editions Tallandier de m'avoir gratifié de cet envoi dont je ne regrette nullement la sélection dans l'opération Masse critique, bien au contraire.

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Tout le monde connaît le nom « Goncourt » à cause du prix littéraire qui lui est associé, le plus célèbre de tous les prix littéraires français. Mais on ne va pas forcément chercher plus d'informations sur celui qui créa ce prix et y associa à tout jamais son nom : Edmond de Goncourt. Parfois, de plus en plus souvent ces dernières décennies, on évoque une oeuvre, Le Journal, attribué aux frères Goncourt, dont des extraits féroces pour leurs contemporains sont parfois cités. La biographie de Pierre Ménard vient donc fort à propos pour présenter ces personnages, dont le nom circule largement, mais qui demeurent méconnus.

Ce sont donc des frères. L'aîné, Edmond, naît en 1822 et Jules en 1830. Malgré cette différence d'âge non négligeable, ils seront très proches, au point de se considérer comme des jumeaux. Ils perdrons jeunes leur père, officier napoléonien, et deux petites soeurs, et vivront chichement à Paris avec leur mère. Ils feront des études secondaires assez brillantes, mais après son bac Edmond est obligé de prendre un emploi de comptable. En 1884, après le décès de leur mère, ils découvrent qu'elle économisait férocement, et qu'elle leur laisse suffisamment d'argent pour leur permettre de vivre tous les deux correctement, sans avoir besoin de travailler. Ils décident alors de se consacrer entièrement à la littérature.

Les débuts seront difficiles. Leurs pièces de théâtre sont refusées. Leur premier roman, « En18…. » doit être publié à compte d'auteur. Il paraît au plus mauvais moment, le jour du coup d'état de Napoléon III. Les rares comptes rendus « alternent entre la moquerie et l'insulte ». Ils s'essaieront , avec un certain succès au journalisme, mais le jeu était dangereux à l'époque, et un procès pour outrage à la morale publique mettra fin à cette carrière. Ils vont donc revenir à la littérature, et produiront à quatre mains, des romans dans une veine pré-naturaliste, dont ils seront précurseurs. Zola va ainsi beaucoup admirer Germinie Lacerteux. Mais le succès et la reconnaissance ne sont pas vraiment au rendez-vous. En 1851 ils ont aussi commencé l'écriture de leur fameux journal, dans lequel ils rendent compte de manière cruelle de ce qui se dit dans les milieux littéraires, et où ils croquent de manière impitoyable leurs confrères.

Le succès arrive après le décès de Jules, survenu en 1870. Les romans qu'Edmond continue d'écrire percent enfin, comme la Fille Elisa en 1877. Un succès avec un certain goût du scandale, mais un succès. Edmond devient une personnalité courue du monde des lettres, tous les écrivains se pressent ou rêvent de se presser au Grenier de celui qu'on surnomme le Maréchal. La publication des premiers tomes du journal à partir du 1885 le fait détester mais craindre encore plus. Il finit comme une sorte de gourou des lettres, haï mais inévitable. Il aura fréquenté tout ce que la littérature française a produit de plus important, et son témoignage, même s'il n'est guère bienveillant, est essentiel pour ceux qui s'intéressent à cette époque.

Plus que les lettres, ce sont ses collections d'art qui auront enrichi Edmond. Les deux frères auront su anticiper les modes à venir, ils seront ainsi parmi les premiers à s'intéresser au Japon. Cela leur permettra d'acheter des dessins et objets, avant que les prix ne montent fortement. Edmond décide de disperser après sa mort tout cela, et de s'en servir pour fonder la fameuse Académie Goncourt, dont les membres doivent recevoir une jolie somme annuelle, leur permettant de se consacrer à l'art. Et l'Académie devra attribuer un prix à une oeuvre en prose. Il ne s'agit pas ici de retracer l'histoire de ce prix. Mais malgré les dévaluations successives qui rendront la somme symbolique, il sera le plus recherché parmi tous, car permettant d'assurer à l'heureux écrivain qui le décroche des ventes très importantes et une attention médiatique énorme, tout au moins pendant quelques temps.

La biographie de Pierre Ménard est très bien faite. Elle retrace la vie des deux frères d'une manière précise et complète, dans une écriture ironique et souvent drôle, qui ressemble terriblement aux personnages. C'est une biographie grand public, accessible, et facile à lire. L'auteur ne dissimule pas les aspects peu attrayants des personnages, leur misogynie, antisémitisme, bref leur antipathie pour presque toute l'espèce humaine. Mais il ne peut cacher une sorte d'attachement à ces étranges créatures, et leur fait la grâce de circonstances atténuantes.

On peut rester un peu sur sa faim si on recherche une publication plus savante, avec une présentation du contexte de l'époque plus détaillée, et une analyse fouillée de l'oeuvre. Mais c'est une excellente introduction, avant peut-être d'oser franchir le pas, et lire les ouvrages des infréquentables frères Goncourt.
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« Il est incroyable que la perspective d'avoir un biographe n'ait fait renoncer personne à avoir une vie » (Cioran). Voici en tout cas une belle biographie écrite par un jeune auteur, qui n'est ni une hagiographie, encore moins un portrait à charge. Et Dieu sait si ces deux irréductibles célibataires n'étaient pas des enfants de choeur. La postérité à leur égard n'aura pas été bonne fille. Elle aura écarté les collectionneurs et les écrivains (excepté sous la forme de signataires d'un formidable Journal), pour ne guère retenir que la création (par le seul Edmond, orphelin de son frère Jules) d'une Académie dont l'actuel fonctionnement est quelque peu éloigné des principes ayant présidé à sa conception. le livre de Pierre Ménard se double d'une promenade très réussie dans le monde des lettres du 19ème siècle. Avec une écriture fluide, l'auteur a su, avec justesse, fixer la place qui revient aux deux frères dans notre littérature, comme l'indique Michel Winock dans sa courte préface.
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Quand on dit Goncourt, on pense au prix littéraire mais qui sait véritablement qui sont les frères Edmond et Jules de Goncourt ? Il faut bien dire que peu de lecteurs s'intéressent aujourd'hui à leur production littéraire hormis peut-être leur fameux Journal commencé a quatre mains et terminé par Edmond après la mort de Jules. Pierre Ménard nous éclaire donc sur la vie de ces deux drôles de frères avec cette excellente biographie très documentée, vivante et jamais ennuyeuse.
Nous en apprenons donc davantage sur les deux pères du Prix Goncourt, "au départ innocente clause d'un testament contesté en justice". Sans héritier, propriétaire d'une collection d'oeuvres d'art diverses, Edmond ne se doutait pas que ce prix allait finalement lui apporter (et Jules, avec lui) une gloire posthume si éclatante... bien que tous deux auraient certainement préféré l'obtenir grâce à leur oeuvre littéraire ! Imbus d'eux-mêmes en effet, ces deux garçons et de plus, misogynes, antisémites, langues de vipère, vachards, et rajoutons-en une couche, écrivains au style quelque peu ampoulé et abscons... Bref peu sympathiques, Jules et Edmond !
le talent de Pierre Ménard nous plonge avec délice dans une fresque historique et littéraire dans une époque où le monde changeait à une allure considérable. Nous côtoyons la fine fleur des artistes de leur temps, Zola, Flaubert, Dumas, Daudet et j'en passe. Et finalement nous nous prenons à les aimer ces deux frères, horripilants mais talentueux et fascinants, amoureux d'eux-mêmes certes, mais esthètes et travailleurs acharnés.
Leur Journal, dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années, a pris la poussière faute de n'être pas lu depuis longtemps ; cette excellente bio va permettre de l'exhumer avec un oeil plus averti !
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critiques presse (1)
LeMonde
09 janvier 2022
C’est l’histoire de ces gémeaux de cœur et d’esprit, aussi inséparables que le yin et le yang, que s’applique à nous tracer Pierre Ménard dans Les Infréquentables frères Goncourt, mais sans se laisser emporter par un attelage intellectuel à qui il tient la bride courte, n’épargnant aucune critique ni volée de bois vert à ces « odieux Alceste en robes de chambre remettant en cause depuis leur repaire gorgé d’œuvres d’art la famille, leur pays, Zola, Dieu même, mais jamais leur talent ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Dans la préface de "Germinie Lacerteux", les deux frères disent qu'il faut "mépriser le public, le violer, que le public c'est de la boue qu'on pétrit". Il y a toujours cette volonté de choquer le bourgeois. En revanche, lorsqu'ils écrivent leur journal, il est destiné à une publication posthume. Ils ne savent pas trop quand ils vont le publier, mais ce sera après leur mort.

Ce qui leur permet d'avoir une grande liberté de ton et de rencontrer des gens comme Flaubert ou George Sand, de leur envoyer des lettres mielleuses, d'être très amis avec eux et d'écrire des horreurs sur eux dans leur journal. Le grand scandale c'est qu'en 1885, alors qu'Edmond sera au soir de sa vie, il commencera à publier ce journal en expurgeant les passages les plus méchants, mais en créant un énorme scandale.
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Aussi s'évertuent-ils à déconstruire ce qui a causé la perte de ces temps bénis, en brocardant dans une brochure réactionnaire, la Révolution dans les moeurs, les fruits de cette Révolution si sottement encensée, stupide révolte d'opérette effectuée par "des gens qui puent des pieds, des portiers, des monstres froids" ...
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Scrupuleusement, les deux diaristes ont consigné leurs rencontres, leurs admirations et, le plus souvent, leurs éreintements. La plume trempée dans le vinaigre, ils pointent les ridicules, les faux pas, les travers des gens qu’ils fréquentent, sans épargner leurs amis. L’indiscrétion est leur règle, le commérage les inspire, la médisance les stimule.
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Alors que tant d'autres, du Mémorial de Sainte-Hélène aux Mémoires d'outre-tombe, cherchent dans leurs écrits à se justifier et à se grandir, les Goncourt jouent de leur misanthropie pour prendre la posture de deux vieux imbéciles (malgré leur jeune âge) pestant contre leur siècle. Ils l'assument, ils s'en vantent même, ils n'aiment ni les femmes - ces "animaux religieux et bourgeois" -, ni les bourgeois, ni les pauvres, ni même les enfants, tous idiots, fainéants et mal élevés.
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Les frères Goncourt, c'est un peu comme Coca-Cola. Tout le monde connaît leurs noms par le prix Goncourt, qui est le prix le plus prestigieux en France et un des plus prestigieux dans le monde, en revanche on connaît très mal ceux qui se cachent derrière. Il y a effectivement deux hommes, Edmond de Goncourt qui est né en 1822 sous Louis XVIII et Jules de Goncourt né en 1830 sous Louis-Philippe.
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