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EAN : 9782260016021
190 pages
Julliard (10/04/2003)
2.94/5   9 notes
Résumé :
Combien de fois ai-je entendu "mais vis au lieu de lire !" Etais-je vraiment en train de passer à côté de ma vie, ou de forer d'autres profondeurs, d'explorer d'autres mondes qui n'étaient qu'un détour pour mieux y revenir, à cette vie ? Mais, pour un "lecteur", c'est-à-dire pour quelqu'un qui observe le monde en partant de la littérature, les livres et la vie n'entretiennent-ils pas d'innombrables liens inextricables ? La comtesse de Ségur, Stendhal, Dostoïevski, D... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un ouvrage intéressant , même si inégal.Je rédige ces quelques impressions, en mettant de côté la trop célèbre filiation car personnellement tout écrivain qui parle de ses coups de coeur littéraires, ses remarques et son cheminement personnel par rapport au livre sont toujours d'un apport précieux... pour la qualité de la réflexion mais aussi car la chaîne du Livre se transmet de façon épatante par ses biais, et donnent des idées de découvertes aux autres lecteurs potentiels...

J'ai regretté un style un peu lourd et ampoulé dans certaines parties. Cette lecture reste plaisante... car on voit la construction et l'évolution affective, intellectuelles d'une jeune femme, à travers des révélations littéraires qui l'ont aidée à réfléchir et à grandir...
Je laisse du suspens quant aux auteurs choisis par Mazarine Pingeot...


Certains commentaires quelque peu figés, à mon humble avis... ont été balayés par un très beau chapitre consacré à un auteur que j'affectionne, et plus particulièrement un de ses textes très percutants , bouleversants à maints égards. Il s'agit de Romain Gary et de l'un de ses romans ,tiré d'une expérience personnelle , violente et fortement symbolique d'une Amérique ségrégationniste... mais qui s'étend à l'Universel... Je veux parler de son roman "Chien blanc"... Je n'en dirait pas plus. C'est un texte bouleversant, qui nous fait réfléchir au genre humain, dans son ensemble... que je vais m'empresser de relire, car c'est un souvenir très fort, mais qui date d'un certain temps..

J'achèverais cette note avec des appréciations sur la lecture auxquelles j'adhère totalement: "Vivre en lisant, lire pour vivre: ces deux choses on toujours été inextricablement liées pour moi. La lecture m'est un aliment qui, tout en apaisant ma faim, la stimule. Comment envisager un seul jour sans lire ? [...]

La lecture m'est une drogue qui comble probablement un manque, qui le crée aussi, mais qui m'apaise avec une telle douceur, dans le silence des mots ! Car il est vrai que la lecture a cette particularité unique; les mots restent silencieux. (...)
Entrer dans une librairie est un rituel;: s'offrent aux yeux autant de pistes, de mondes, et d'heures, de bonheurs futurs renfermés dans ces blocs de papier. C'en est presque oppressant. La liberté du choix, l'immensité des possibles réduisent la curiosité, l'inhibent. Pourtant, savoir qu'il y aura toujours un livre quelque part, que l'on n'a pas lu, est une raison de ne pas désespérer tout à fait. (p.189-190)
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C'est à 28 ans que Mazarine Pingeot écrit sur les livres essentiels qui l'ont aidé à grandir. "Ils m'ont dit qui j'étais" est donc un recueil passionnant et très personnel sur des livres que je n'ai pas lu pour la plupart. Cela m'a donné envie de lire et rien que pour cela c'est un bon livre.
J'ai particulièrement apprécié les chapitres sur Dostoïevski, Marguerite Duras et Romain Gary. Mazarine Pingeot centre son analyse sur un roman qu'elle a particulièrement aimé comme "Les petits chevaux de Tarquinia" de Marguerite Duras dont elle parle vraiment bien mais évoque aussi l'ensemble de l'oeuvre et la personne. Il faut dire qu'avec Marguerite Duras elle a de la matière, puisque c'était une amie de son père, François Mitterrand, qui est omniprésent. On comprend que c'est lui qui lui a donné le goût de la lecture, ce qui n'est pas surprenant quand on sait que c'était un grand érudit.
J'ai été moins convaincue par ses propos sur Gide et Henry Miller par exemple. Mais ce qui compte pour Mazarine Pingeot c'est de parler de son amour pour la lecture, de ses auteurs fétiches qui offrent « les bouleversements littéraires de l'enfance qui font rêver, ceux de l'adolescence qui coïncide avec un bouillonnement intérieur en quête de sens et ceux plus tardifs qui peuvent à la fois rappeler cette enfant et cette adolescence mais aussi accompagner la vie lorsqu'elle doute, qu'elle stagne ou qu'elle s'exalte sans trouver de miroir dans laquelle s'affirmer. »
Elle analyse mais s'interroge aussi.
Elle se demande pourquoi lit-on? Et elle tente d'y répondre en mettant en avant le côté exceptionnel de la lecture qui permet de multiplier les premières fois, celles qui sont suffisamment marquantes pour qu'il y en ait des secondes et qui restent inoubliables. Il y a les livres qui étonnent, qui suscitent l'admiration ou subjuguent l'imaginaire. Mais ici aucune tentative de classification de ces révélations littéraires, uniquement des réflexions autour du sujet. On retrouve la philosophe.
Pour autant, Mazarine Pingeot précise qu'elle n'a pas épuisé la définition du bonheur de la lecture ... Et heureusement.

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J'attends d'un livre parlant des livres qu'il me donne un coup de coeur, m'incite à découvrir des ouvrages que je ne connais pas encore, m'emmène sur d'autres chemins que ceux que je parcours habituellement. Or cette fois cela n'a pas été le cas. Si Mazarine Pingeot parle bien de son amour des livres, qui lui est venu un peu tardivement dans l'enfance, personnellement, n'ayant pas lu les livres dont elle parle ou seulement deux sur les dix, ses propos ne m'ont pas touchée ni donné envie de lire ces ouvrages qu'elle classe parmi ses coups de coeur qui ont marqué sa vie jusqu'ici. J'en ressors avec une impression mitigée, certes il y a de belles réflexions de lectrice et d'écrivain, des citations remarquables mais son propos reste assez personnel à mon sens et ressemble plus à des critiques littéraires qu'à un recueil de belles lectures.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce roman (L'Idiot) a bouleversé mon existence en posant ce filtre insidieux qui empêche de revoir le monde comme on l'a quitté, ce qui est l'apanage de tous les livres dont la découverte s'apparente à une révélation. (...)Dostoïevski m'a fait accéder le premier à ce sentiment du sublime qui égratigne l'aspiration vers une humanité sereine et raie l'espoir d'un beau sans mélange, d'une paix sans atrocité, d'une humanité sans malédiction. (p.42-43)
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Je découvris des émotions nouvelles, peut-être moins violente, moins signifiantes, mais profondes dans leur légèreté, importantes à leur manière, qui participèrent de la quotidienneté. Il en fut ainsi de la lecture de Marguerite Duras. Ce fut comme un bain dans lequel je me reposais, ni trop chaud ni trop froid, Satie jouant dans la pièce d'à côté, mes yeux se fermant sur des images couleur sépia, des chaleurs d'été, des ennuis sans tristesse, des douleurs apaisées, admises.
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Ces livres lus trop vite, trop tôt, posent pourtant des jalons qui appellent à la relecture. Les enthousiasmes adolescents ont besoin de leur trophée, comme signe de ralliement ou comme incarnation objective d'un sentiment débordant de vie.
Tous ces livres bornent un itinéraire qui m'a conduite de l'ennui que provoquait chez moi l'idée de la lecture à cette nécessité de lire qui est devenue aujourd'hui un mode d'existence. Tandis que je m'apprête à aborder les vrais grands ouvrages qui ont sinon changé, du moins marqué ma vie, ma main se met à trembler, des résistances surgissent tel un carré de centurions. J'ai d'abord peur d'en parler mal. Mais je sais aussi qu'évoquer les livres qu'on aime, c'est parler de soi, et l'exercice devient périlleux. (p.20-21)
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Savoir qu'il y aura toujours un livre quelque part, que l'on n'a pas lu, est une raison de ne pas désespérer tout à fait.
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Vivre en lisant, lire pour vivre : ces deux choses ont toujours été inextricablement liées pour moi. La lecture m'est un aliment qui, tout en apaisant ma faim, la stimule. Comment envisager un seul jour sans lire ? Et quelle joie lorsque, au matin, je sais que la journée me laissera quatre heures de pure lecture.
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