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EAN : 9782246738213
Grasset (20/08/2008)
3.11/5   9 notes
Résumé :
Au départ de ce roman, un fait divers bien réel : une Chinoise s’est défenestrée à Paris pour échapper à une descente de police – qui, d’ailleurs, ne la visait en rien… De cette tragédie, Olivier Poivre d’Arvor a tiré un roman très original, émouvant, plein de rebondissements et de surprises… En effet, devant ce drame de la Chinoise défenestrée, l’opinion s’est émue et a organisé le voyage de Fan Wen Dong, son propre fils âgé d’une vingtaine d’années. Ce garçon sens... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le voyage du fils, un livre ayant obtenu le prix Goncourt, raconte l'émouvante histoire d'un jeune homme, venu de Chine pour récupérer les cendres de sa mère, et des personnes qu'il rencontrera.

Aussi, un des livres que j'ai eu le plus de mal à finir.

D'abord, la forme. le style d'écriture est vraiment difficile à lire à cause d'un véritable abus des énumérations. L'énumération est une figure de style, plus précisément une figure d'insistance: son rôle est donc de mettre en valeur, d'amplifier, de transmettre au lecteur avec force une émotion, un ressenti, un message. Ou au moins d'embellir le texte. Dans ce livre, les énumérations sont utilisées à toutes les pages, de tous les chapitres, sur facilement une demi-douzaine de lignes. le tout sur des sujets pas vraiment des plus intéressants. Très nombreuses et très longues, elles ont ainsi plusieurs effets que j'ignorais jusqu'à présent; par exemple casser le rythme et éliminer toute potentielle beauté du texte, (Verlaine disait "de la musique avant toutes choses" pour une raison) , me faire ressentir autant d'émotions lors des passages émouvants qu'en face d'une tartine beurrée, ou encore rendre le texte "haché" et par conséquent le livre parfaitement illisible à moins d'arriver à lire suffisamment vite pour ignorer ces champs de virgules. Couper un grand nombre de ces énumérations en deux aurait donné beaucoup plus de sens, d'impact et de respirabilité au texte final.

Ensuite, les personnages. Éléments centraux du récit, si importants, puisque c'est eux que le lecteur va suivre le long de l'histoire, pour s'attacher à eux ou les détester. Ici, ils sont... Bizarres. Pas bizarre dans un but humoristique, non, non plus dans le but de créer une satyre. Certes, il est vrai que je suis peut-être la seule à éprouver ce sentiment à leur égard, et peut-être que je n'ai simplement pas compris l'intention de l'auteur. Mais, toujours est-il, ils m'ont semblé complètement dépourvus de logique. Enfin, peut être qu'il est courant de considérer un homme comme son porte-bonheur après l'avoir renversé, et peut être suis-je la seule personne au monde qui ne s'étonnerait pas si ce même homme partait sans me demander ni mon nom, ni mon adresse, -en sachant parfaitement qu'il ne parle pas un mot de ma langue. Qu'en sais-je?

Ces personnages ont aussi le gros défaut d'être terriblement superficiels. Ils sont principalement définis par leur passé, qu'ils monologuent assez régulièrement pour me donner la parfaite impression de lire un documentaire sur la situation des immigrés en France ou des Chinois en Chine, en moins instructif grâce aux merveilleuses énumérations. En dehors de ce passé, ils sont définis par un but, unique. Et c'est tout. Cela ne me dérangerait pas autant si le livre n'essayait pas de me faire ressentir de la pitié ou de la tristesse pour eux, car les seuls sentiments que m'ont inspirés ces personnages sont ennui et irritation.

Et l'intrigue, alors? Si ce livre ne brille ni par son écriture ni par ses personnages, aurait-il une histoire exceptionnelle, ouvrirait-il la porte vers de nouvelles réflexions?

Ah, si seulement.

Le livre se veut clairement dès le début spirituel, avec ses titres de chapitres poétiques et ses références au bouddhisme. Cependant... Il ne va simplement nulle part. Il n'y a aucun message transmis, aucune critique, rien. Vaguement une dénonciation du traitement des sans-papiers en France, mais aucune alternative n'est offerte, aussi est-elle parfaitement inutile. Même la structure du récit reflète cet état d'esprit: l'intrigue débute avec un homme étant appelé en France, de Chine, car sa mère est morte. Son arrivée est accueillie par moult journalistes l'interviewant, le filmant, disant des choses qui, en y repensant avec le contexte, ne veulent pas dire grand-chose, ("la France a offensé les droits de l'homme!" je ne crois pas que les droits de l'homme aient grand rapport avec les personnes se défenestrant, madame) et se finit avec ce même homme qui repart. Rien n'a changé, l'affaire qui avait tant excité les médias s'est tue, et c'est tout. C'est le genre d'histoire qui vous fait poser votre livre et penser "Pourquoi ai-je lu ce livre?? Quel était le but???"

Il n'y avait pas de but. Pas de personnages auquels j'aurais pu m'attacher pour ensuite les pleurer. Pas d'écriture suffisamment belle pour que le reste passe au second plan comme en poésie. Pas de leçon à apprendre comme avec les contes.

Il n'y avait rien d'autre que deux-cent trente-six pages de poésies ratées et d'énumérations.

O.A.
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J'ai trouvé ce roman très gnangnan et pas si bien écrit que ça. J'avais hâte de le finir pour passer à autre chose.

Lorsqu'un Chinois vient à Paris, pourquoi s'évertuer à lui servir des mets chinois plutôt que français? Pourquoi vouloir appendre sa langue? Pourquoi lui faire un enfant dans le dos?
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L'intrigue est imaginée à partir d'un fait réel.
Livre émouvant servi par une belle écriture.
Un beau moment de lecture.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J'aime ce mystère de nos regards qui ne savent rien l'un de l'autre. Là est l'humanité, la possibilité de la rencontre, par delà les mondes, par delà les langues.
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« Il faut marquer notre singularité », martelait-elle en 2015, lorsqu'elle remplaça Olivier Poivre d'Arvor (dont elle était l'adjointe) à la tête de France Culture. Sandrine Treiner, ex-journaliste et passionnée de littérature – aussi autrice du roman L'Idée d'une tombe sans nom –, a voulu rendre la chaîne, souvent perçue comme élitiste, accessible au plus grand nombre. En rajeunissant et féminisant ses producteurs, en évitant les spécialistes trop pointus, leur préférant des passeurs plus généralistes. Et voilà que la station bat des records d'audience : elle affiche fièrement 1 472 000 auditeurs par jour (selon Médiamétrie). Rencontre avec une directrice qui cherche obstinément à atteindre les oreilles des curieux.
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