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EAN : 9782912222022
286 pages
Claire Paulhan (01/01/1997)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Catherine Pozzi a commencé à rédiger son journal intime dès l’âge de dix ans ; ce Journal de jeunesse, assez régulièrement tenu jusqu’à vingt-quatre ans, constitue son premier écrit ; en 1906 cependant, elle clôt le flot de ses confidences et réflexions sur soi, puis après un silence de quelques années correspondant aux premiers temps de son mariage, elle reprend sa vaste entreprise autobiographique éditée sous le titre Journal 1913 - 1934.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"J'ai 18 ans depuis le 13.
Je les déteste! Je suis à présent la jeune fille à marier. Brrrrr. Si je n'étais pas sûre de mes parents, je me suiciderais. Car, j'ai l'idée même du mariage en horreur."


Catherine Pozzi, née en 1882, ( amie de Rainer Maria Rilke, Colette, Jean Paulhan, elle fut la muse de Paul Valery). Ce journal intime, à la fois psychologique et littéraire, est un document sur la vie d'un enfant de la Belle Epoque; mais c'est aussi un exemple de journal de jeune fille:


"Dimanche 7 juin 1896
Quand trouverai-je un coeur aimant ?" Ah, quand le trouverai-je ? Je n'ai pas d'amie, pas de véritable amie, en ce monde... Mais non. n'y a-t-il donc que moi en ce monde qui ai besoin d'aimer ???


"Dans la vie, la jeune fille est un être seul. Ah, combien seule ! Enfant, elle fut gâtée, chérie, adulée. Jeune fille, on la laisse. C'est une fleur dont on ne veut pas respirer le parfum."
"Je ris et je suis heureuse, parce que, après tout, je suis une jeune fille, et non pas une vieille femme à l'agonie..."
"J'écris parce que je viens de lire un journal qui ressemblait au mien - j'aime mieux le mien, il est plus candide - et que cela m'a donné la fièvre de la plume."


Se marier pour une jeune fille, au XIXe siècle (et même au début du XXe ?) s'apparentait à une soumission au joug du mari, pour des femmes sans autonomie financière...
Pour certaines, il ne reste que le suicide ou l'entrée dans les ordres, la religion! Quelques exceptions: Louise Michel qui refuse d'être "le pot au feu " de l'homme et George Sand qui mène une vie amoureuse au grand jour...
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J'aime les journaux d'écrivains... un régal donc que celui de Catherine Pozzi tenu de l'âge de 10 ans à celui de 23 ans en ce qui concerne celui-ci . On y comprend son quotidien, sa pensée, son monde, l'émergence d'une conscience poétique et philosophique, la place des femmes en ce monde, la société à ce moment là. On est frappé par ce mélange d'immaturité et de réflexion, d'indépendance et de soumission à cette société et tous les errements d'un être profond en devenir néanmoins soumise à cette condition de femme peu porteuse à cette époque.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mercredi 2 mars 1898 : en écrivant ces pages, je ne voudrais pour rien au monde qu’elles fussent profanées par un regard indifférent, mais je voudrais qu’elles restent. Qu’elles restent, non pas comme un exemple de style - oh loin de moi cette idée ! je ne travaille pas ces lignes ; j’écris sans chercher ce qui me vient du cœur - mais comme un intéressant document psychologique sur ce que pouvait être l’état d’âme d’une petite fille, qui écrirait sincèrement, par cela même qu’elle écrirait pour elle, et qui dirait simplement tout ce qu’elle ressent, tout ce qu’elle souffre ou tout ce qu’elle pense. Je voudrais que ces livres restent, parce que je veux qu’on connaisse mieux les enfants - on ne les connaît pas : la plupart voient en eux de petits êtres frivoles incapables de penser - je veux dire aux indifférents combien un enfant peut souffrir, combien une jeune fille peut être seule.
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17 juillet 1900 : Mon esprit est si loin de ses désespoirs naïfs et passionnés d’autrefois, de mes élans et de mes découragements, de mes larmes et de mes tortures secrètes – car tout n’était pas cabotinage dans ces cris vers quelque chose que je pressentais sans comprendre, dans mes pages brûlantes écrites les mains crispées – non, en cherchant, à présent, je me trouve plus orgueilleuse que fausse… Non, je n’étais pas fausse ; j’ai aimé me sentir au-dessus des autres, exagérer mes luttes intérieures, les provoquer même : elles étaient sincères…
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