Maître Octave Manigou, avocat au barreau de Paris, reçoit une missive sibylline d'un expéditeur anonyme, lequel le prévient qu'il va le tuer pour un motif inconnu.
Ce pourrait être une farce, pourtant la balle qui le frôle, le manquant de peu et va se ficher dans une armoire de son bureau, prouve qu'il ne faut pas prendre à la légère cet avertissement. Un assassin maladroit, certes, mais entêté.
Maître Manigou fait appel au ban et à l'arrière-ban de ses troupes, c'est-à-dire ses deux avocats stagiaires et sa secrétaire, pour mener une enquête à Nice, point de départ de toute l'affaire.
Tandis que le futur assassin multiplie ses maladresses, maître Octave Manigou s'échine à trouver le mobile d'une vengeance problématique. Un assassin en devenir qui, cyniquement, écrivant à maître Manigou termine sa lettre par : Ne vous laissez pas abattre.
René Reouven use tout à la fois d'un style précis, humoristique et travaillé. Ce qui valut à ce roman, lors de sa parution en 1970 dans la collection Crime-club chez Denoël, le Grand Prix de Littérature Policière 1971.
D'ailleurs Reouven collectionne les prix : Prix Mystère de la Critique en 1982 pour son roman Elémentaire, mon cher Watson, paru sous le pseudonyme d'
Albert Davidson, et Grand Prix de la
Science-fiction française pour sa nouvelle Un fils de Prométhée parue dans le recueil
Les Insolites sous son nom de
René Sussan, sans oublier le Prix Cazes en 1965 pour un roman non policier, Histoire de Farczi.
René Reouven, un romancier discret, érudit, qui ne possède peut-être pas une bibliographie imposante, impressionnante, contrairement à certains auteurs écrivant à la chaîne, mais ses romans sont de qualité, ce qui justement en est une !
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