En eskimo, Pani signifie "petite soeur". Pour sauver sa famille de la famine, la jeune Pani doit entreprendre une quête initiatique qui la conduira à "le Mère de la Mer". Ce roman mêlant magie et merveilleux, voit se succéder les épisodes qui font grandir Pani. D'abord amie avec un ours grâce à son don de parler avec les animaux, elle entreprend ensuite un grand voyage au cours duquel ses bienfaits sont récompensés et où les objets magiques qu'elle obtient l'aident à poursuivre son chemin. Des animaux serviables, un iceberg voyageur, des monstres gentils, un peu de sorcellerie aussi, les ingrédients sont réunis pour la lecture d'un jeune public.
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Pani, petite fille inuit, possède la particularité de savoir parler aux animaux. Elle a comme ami Nanouk un petit ours blanc qui ne va pas tarder à grandir. Mais dans le Grand Nord la faim peut vite devenir insupportable.
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Un conte qui respecte les canons du gente. Intemporel, il offre toutefois un nouveau cadre spatial et culturel, celui des inuits. Rapport à la nature, croyances, mode de vie, c'est très dépaysant et appréciable. La survie dépend de la nature et surtout de la mer, alors quand la Mère de la Mer se fâche et décide de retenir les animaux et d'affamer les hommes, la jeune Pani va se lancer dans l'aventure. Elle y fera de belles rencontres, et, grâce à divers dons ou talismans, combattra les éléments et les ennemis qui se dresseront sur son passage.
Facile à lire, ce conte est adapté aux plus jeunes, empli de poésie, de morale, de philosophie et de sagesse.
J'ai beaucoup aimé, notamment l'histoire de l'Iceberg qui voulait voyager, récit dans le récit influençant les rêves de Pani.
C'est chouette et frais, sans être trop tarabiscoté ou abscons ;)
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Un roman jeunesse en quelque sorte mythologique, plein de délicatesses et de morales.
J'en ai aimé le fond, Pani, petite Eskimo, part en quête de trouver la Mère de la Mer pour mettre fin à la famine dans son village.
Elle y rencontrera beaucoup d'animaux, qui grâce à son don de pouvoir leur parler, vont l'aider à traverser ce périple sans danger.
A chaque difficulté, sa solution.
Un beau conte féerique dans un Pays que nous n'avons pas l'habitude, avec un lexique peu commun et un peu compliqué, mais expliqué à la fin du livre.
J'ai moins aimé la longueur de ce roman qui aurait pu être largement raccourci, il traine trop en longueur, parfois on en manque le fil, un peu trop ennuyeux donc.
Cependant, avec une très belle morale, que beaucoup devrait apprendre.
CHALLENGE SOLIDAIRE 2023
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C'est tellement mignon. Que dire de plus ? aujourd'hui il parait qu'on ne peut plus dire eskimo. Alors tout est faux dans ce livre...
Mais ce livre est un conte, un hommage aussi je crois.
Moi j'ai aimé, au premier, au second et au troisième degré.
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- Là où il y a des hommes, il se passe toujours des choses bizarres, répondit le faucon. Va donc les observer. Moi, je préfère faire un grand détour, je me méfie des petits garçons et de leurs lance-pierres.
Mais nous apprenons à nos enfants que l’apparence ne joue aucun rôle et qu’on peut être très bon, même si on est affreux, et inversement. Je suis sûr que tu auras du mal à croire que les habitants d’en dessous sont méchants. Tous ceux qui les voient sont tellement fascinés qu’ils en oublient leur méchanceté.
Vois-tu, je suis fâchée parce que vous autres, les hommes, vous agissez sans réfléchir et faites du mal aux animaux. Les petits garçons lancent des pierres sur les oiseaux et pourchassent inutilement les bœufs musqués avant que leurs pères les tuent. Je suis fâchée parce que, très souvent, vous tourmentez les animaux, même si ce n’est pas nécessaire. Je suis fâchée parce que vous tuez les ours sans vous demander s’ils ont des petits, parce que vous chassez des phoques nouveau-nés alors qu’ils ne savent même pas encore nager. C’est pour tout ça que je suis en colère.
Le vent souffla de l’air chaud sur l’Iceberg, qui fondit et se transforma en eau. Puis le Soleil brilla sur lui et il devint vapeur, monta dans les airs et se changea en gros nuage blanc. Enfin, il fut porté par les flux d’air jusqu’aux Antilles, où aucun iceberg ne s’était jamais aventuré.
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour.
Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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