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EAN : 9782266267212
192 pages
Pocket (05/01/2017)
2.6/5   21 notes
Résumé :
" Elle entend des voix familières, celles de ses frères et de sa mère, une voix familière dans une situation incongrue : son père parlant chinois. Elle entend des lamentations et des encouragements, des haussements de ton et des hésitations. Ça vit, dans ce salon. C'est délabré comme jamais, pourri, rôti, ça pue pas mal, mais ça vit vraiment, dans ce salon, et ça se mélange. Elle ne prête plus attention à ce qui est dit, elle se réjouit seulement de ces allées et ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
roman reçu dans le cadre de masse critique de Babelio que je remercie grandement pour cet envoi ainsi que les éditions Kero.

Un premier roman c'est toujours charmant, une nouvelle terre à explorer, un nouvel écrivain en devenir, qui se dévoile sous ce premier livre à nous offrir comme un enfant qui vient de naître.

J'ai toujours aimé les premiers romans pour la découverte d'une nouvelle plume, sans a priori des non livres publiés, on se forge sa propre opinion, son propre ressenti. Qu'en est-il de ce ressenti à la lecture de Guillaume Rihs ?

beaucoup de dynamisme, d'originalité, d'ironie, aucun ennui en cheminant ces pages.

L'histoire va crescendo pour finir en apothéose, ça pourrait être une très belle pièce de théâtre en réalité, j'ai d'emblée visionné cette histoire de la sorte.

La scène, un appartement trop vaste pour 3 personnes qui décident de mettre sur internet sur un site participatif, c'est très en vogue, de partager tout ou le peu qu'on a sans chichis ni argent.
Pour ce week-end neigeux, se présentent donc une première "locataire" anglaise qui s'installe aisément et emporte dans ses bagages un projet de la décroissance. Arrivent ensuite une Américaine et deux autres jeunes filles. Jusqu'ici, tout va bien, l'organisation reste gérable.

S'ajoute à cela, la maman et propriétaire de cet appartement qui est venue avec une amie. Et encore un muet mais pas sourd qui n'a pas réservé mais qui tente quand même sa chance frappe à la porte.

Ça commence à faire un peu monde ! on s'organise pas de panique quand justement celle -ci s'invite dans l'appartement au-dessus, la tempête fait rage, brisant les fenêtres, le blizzard emportant tout sur son passage. Enfin bref, c'est une scène apocalyptique qui se joue chez ces chers voisins qui eux-même hébergent 3 chinois !

Imaginez, imaginez ! comptez combien de personnes se retrouvent entassées dans le ex-trop spacieux appartement !

Mais ce n'est pas fini ! etc... je ne vais pas tout vous compter...

La valse des "réfugiés" se poursuit par l'arrivée de leurs sauveurs !

Dans un monde où tout est connecté, où les personnes communiquent à tout va d'un bout à l'autre de la planète, comment faire face à cette confrontation des langues dans un espace réduit, comment le promiscuité va se dérouler, le contact se fera - t-il aussi aisément qu'au bout des doigts via smartphone, tablette etc...

Pas de panique, c'est l'épreuve en miniature de la décroissance ! Imaginez une société qui choisisse de régresser ! Adieu, téléphone, ordinateur, industrialisation, modernité, etc... belle réflexion certes, mais faut savoir la mettre en application avec des êtres qui n'ont pas été "formatés" pour ce genre de vie.

Cette tempête qui réunit plusieurs générations, plusieurs cultures, continents, est un condensé ce que pourrait représenter cette décroissance, dans un monde sans électricité, sans abondance... savoir faire face à l'imprévu, partager, solidarité, etc... et le tout avec beaucoup d'humour...

J'aime la scène finale, comme un symbole et paf !! je ne dévoile pas mais c'est bien le symbole d'un ras le bol de nos écrans en tout genre qui nous tiennent comme des esclaves au bout de leur chaîne... qui nous conditionnent et nous moulent à leur guise, nous privant de ce savoir vivre en société, de notre liberté, etc...

Un petit roman, dynamique, plein de charme et de tendresse également, regorgeant de réflexions sur le devenir et ce que nous sommes en somme sans les autres ou avec les autres...

merci encore pour ce partenariat, j'ai passé un excellent moment de lecture. Je conseille ce condensé de survie, de savoir partager, faire une petite place à l'autre différent ou pas de soi.



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Je remercie les éditions Kero et Masse critique pour la découverte de ce titre et de ce jeune auteur.
L'écriture de Guillaume Rihs est moderne et traite d'un thème dans l'air du temps. Trop moderne pour moi ? Trop rapide, trop ambivalente car dense parfois et tout d'un coup superficielle? Trop génération Z qui zappe à droite et à gauche avec une foule d'informations et peu de profondeur ?
Les premiers chapitres se lisent comme une pièce de théâtre et la promesse est sympathique.

La suite se complique car à force de phrases trop denses ou au parfois trop courtes, des dialogues un peu stériles ou inutiles, on perd le fil. Ça traîne en longueur et ça s'enlise.

Les personnages principaux ne gagnent pas en épaisseur, trop de caricatures et une façon de les nommer par des caractéristiques socio-démographiques créent une barrière et empêchent un rapprochement ou une identification.

En écriture comme en peinture, l'absence d'un seul élément suffit à rendre la composition bancale. Pour moi l'élément qui a fait défaut était la profondeur, un fil rouge un poil plus ténu, une histoire mieux ficelée et sans la prétention de leçon de vie.

Pour un premier roman on doit reconnaître un vrai potentiel et je suivrai de près ce « petit suisse » qui saura, je l'espère sincèrement, mieux me convaincre la prochaine fois.


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Le titre de ce roman m'avait attirée. Curieuse, j'ai ouvert ses pages, sans jamais pouvoir y rentrer totalement.
Je n'ai pas aimé le style, les temps des verbes s'entremêlant et nous entraînant dans la confusion. Je n'ai pas aimé l'histoire que j'imaginais plus folle, plus exceptionnelle. Je n'ai pas aimé les personnages, fades, égocentriques qui n'avaient pas grand chose à partager.

Du coup, j'ai pris l'option d'abandonner la lecture de ce roman alors qu'il m'en restait le quart. Ca ne m'arrive vraiment pas souvent car j'ai toujours envie de donner à l'auteur une chance de me séduire jusqu'au bout de son histoire. Mais là, j'ai cédé. J'ai beaucoup trop de livres sur ma pile pour consacrer à celui-ci mes moments si rares de lecture.
Je suis peut-être sévère. Ce livre est peut-être un chef-d'oeuvre, et son auteur, un romancier talentueux. Je n'en sais rien. Je suis cette fois-ci passée complètement à côté.
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Un peu de mal pour entrer dans l'histoire et puis j'ai fini par sourire... La comédie loufoque j'avoue que ce n'est pas mon genre préféré mais l'auteur mène plutôt bien sa barque (un premier roman, pas si mal donc pour un début) même s'il met un certain temps avant d'emballer l'histoire. Une fois que l'on a compris la nature du projet Gorsky, on s'amuse vraiment du parallèle entre les adeptes de ce projet destiné à étudier à quel moment l'humanité s'est trompée (donc à revenir progressivement en arrière et, à coup d'observations déduire là où ça a pêché) et le petit monde réuni dans l'appartement de la famille Febvre à Genève. Une fable un peu déjantée mais dont le propos tient la route : il s'agit de poser un regard ironique sur nos comportements et nos modes de consommation, nos velléités d'ouverture sur le monde pilotées depuis nos salons, etc. Tout ceci est fait avec bienveillance et l'on passe un moment agréable sans être dupe de nos propres contradictions. Sympathique.
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Un énorme merci à Kero et à la Masse critique de Babelio pour ce partenariat.

En général, avec un titre de cette maison d'édition, je suis enchantée. Cette fois, je suis surtout surprise par ma lecture. Je pense qu'il va être très difficile de m'expliquer sans trop en dévoiler sur le récit, mais je vais tâcher de faire au mieux. Commençons par l'approche de base : le résumé est accrocheur et l'on se demande comment les personnages vont cohabiter et ce qu'ils vont devoir faire dans cette situation étrange ; la couverture est quand à elle assez étrange, avec un salon dans la neige, et me donne une impression de froid.

L'approche de base correspond exactement à ce que j'ai trouvé dans ce roman : une histoire mettant en scène des étrangers, dont certains ne parlent même pas la même langue (et ne se comprennent donc pas !), et qui ne semblent même pas savoir eux-mêmes ce qu'ils font là. Les personnages sont très réservés et ne communiquent que peu les uns avec les autres, d'où l'impression de froid que j'ai ressentie. La barrière de la langue les desservant, les dialogues sont concis et vides de sens, ce qui est déroutant, mais tellement représentatif de ces situations où vous êtes mal à l'aise au milieu d'inconnus.

Le style de l'auteur décrit très bien les sentiments et attitudes de chacun. Les dialogues sont même parfois remplacés par du discours indirect, montrant l'impersonnalité des échanges. Alors, forcément, tout ça, ça m'a déroutée. Ce n'était pas déplaisant, car cela permettait de donner de la force à la cohabitation, et à cette obligation qu'avaient les convives à se serrer les coudes et se supporter, jusqu'à offrir cette fin absolument touchante et magnifique qui m'a arraché un petit pincement au coeur.

En bref, ce titre était sympathique, mais il ne faut pas avoir peur d'être dérouté par un style très incisif et rapide. Il est préférable ici de se concentrer sur l'histoire, qui donne une jolie leçon de vie.
Lien : http://mes-reves-eveilles.bl..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une grappe de personnes est plantée au milieu de ce monde redevenu vierge, dont ils contemplent le scintillement sans parler. Sur leurs visages baignés de soleil, on lit à peine de la fatigue, on lit surtout du calme. Du calme et peut- être même du plaisir. Plus ils regardent ces murs, ce plafond et ce sol miroitants, plus leurs visages expriment la douceur d’être ensemble au soleil avant de s’en aller d’ici.
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Elle entend de l’anglais comme une langue lointaine et maîtrisée ou comme une langue apprise et maladroite. Elle entend des voix familières, celles de ses frères et de sa mère, une voix familière dans une situation incongrue : son père parlant chinois. Elle entend des lamentations et des encouragements, des haussements de ton et des hésitations. Ça vit, dans ce salon. C’est délabré comme jamais, pourri, rôti, ça pue pas mal, mais ça vit vraiment, dans ce salon, et ça se mélange. Elle ne prête plus attention à ce qui est dit, elle se réjouit seulement de ces allées et venues de vibrations dans l’air, de toute cette vie contenue dans ces discours. Elle ferme les yeux et se sent quelque part loin de chez elle. Elle est contente. Ça lui donne un peu mal à la tête, mais elle est très contente.
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Manger en silence à Bayreuth et ne savoir quoi dire de ces mets bavarois si ce n’est qu’ils étaient bons les renvoyait à leur bourgade des bords du lac de Neuchâtel avec un sentiment de rancune contre leur ville natale, qui avait pour tort de leur avoir laissé penser qu’elles vivaient au centre du monde alors qu’elles n’en connaissaient que la marge. Manger en silence à Bayreuth leur fit savoir qu’elles mangeraient en silence en bien d’autres endroits de la planète et c’était dur à avaler comme réalité, contrairement aux mets bavarois, qui n’étaient pas seulement bons mais riches, doux, gourmands, parfumés et capiteux.
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