Cette histoire préfigure le récit du Guépard, de Lampedusa. Elle raconte la dynastie et le déclin d'une famille d'aristocrates de Sicile, Les Uzeda de Francalanza. Dans cette famille, règne l'amour pour le sang noble, pour les mariages arrangés entre cousins (encore une fois on y est!) ce qui donne lieu à une dégénérescence omniprésente les trois quarts du roman, mais aussi le sentiment de n'être qu'entre eux comme si rien d'autre n'existait à part leur monde empreint de bigoterie et d'hypocrisie.
L'histoire commence au moment où la matriarche, Teresa Uzeda meurt, léguant toute sa fortune à son fils aîné Giacomo, laid et envahi par une grande frustration, mais aussi son troisième fils et son préféré Raimondo, mari adultère. Les autres membres de la famille ne valent pas mieux: parmi les femmes il y a Chiara, qui après s'être mariée avec un cousin, mettra au monde un enfant mort-né, malformé et faisant office de décoration dans un bocal, Lodovico qui deviendra père Benedetto (ce n'est pas le pire ni le plus important de la fratrie), soeur Maria Crocefissa, la première née de Teresa Uzeda et, une parfaite inconnue, puis Ferdinando et Lucrezia, qui épousera un avocat, Giulente, pour le plus grand déplaisir des autres membres (eh oui, le côté républicain n'a pas sa place chez les Uzeda)
De tous, seuls Consalvo et Teresina, les enfants de Giacomo, font office de héros à leur manière et de témoins d'une époque qui va disparaître pour laisser place peu à peu au royaume d'Italie, de l'Italie de Victor-Emmanuel avec son unification et sa politique issue des actions de Camillo Benso di Cavour, un des principaux acteurs de l'unification italienne.
C'est la rencontre de la féodalité face à la construction d'un nouveau pays et de son indépendance!
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