AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sophie Aslanides (Traducteur)
EAN : 9782351780398
222 pages
Gallmeister (05/01/2011)
3.37/5   272 notes
Résumé :
Pour la dernière fois, Mack et sa femme Vonnie partent camper dans les montagnes du Wyoming afin de se dire adieu. Enlisé dans les dettes, l'alcool et les trafics, Mack a peu à peu contraint Vonnie a renoncer à l'amour profond qui l'avait attirée vers l'Ouest, et la jeune femme a refait sa vie. Cette randonnée est un moment de complicité retrouvée, une ultime occasion de se révéler l'un à l'autre.
Pour Mack, cette expédition est aussi la dernière mission qu'i... >Voir plus
Que lire après Le signalVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (76) Voir plus Ajouter une critique
3,37

sur 272 notes

Après quelques passages à vide emplis d'alcool, de drogue, de petits boulots douteux ou illégaux, de bagarre ou de séjour en prison, Mack a la ferme intention de se remettre sur le droit chemin et, plus que tout, sauver le ranch hérité de son père. En ce mois de septembre, il a donné rendez-vous à Vonnie, son ex-femme, pour une dernière excursion dans les montagnes du Wyoming. Un rituel qu'ils font tous les ans depuis qu'ils se connaissent. Aujourd'hui en couple avec un riche avocat, elle a accepté cette invitation, dans le but de montrer à Mack qu'elle ne lui en veut pas mais aussi en souvenir de leur amour. Et c'est comme d'habitude qu'ils se donnent rendez-vous au départ du sentier de Cold Creek. Tout s'annonce pour le mieux sauf que Mack a une dernière affaire à régler pour le compte d'un certain Yarnell, sans se douter un seul instant qu'il allait entraîner Vonnie dans son sillage...

Une dernière randonnée ensemble, comme pour clore dix ans d'amour et tourner la page... Une randonnée qui aurait dû se teinter de nostalgie, de souvenirs partagés, de rires et de respect mutuel. Sauf que Mack, afin de renflouer au plus vite les caisses de son ranch, s'est embourbé dans une drôle d'histoire. Au coeur d'un cadre idyllique, les montagnes du Wyoming, ses lacs et ses sillons herbeux, ces six jours de randonnée qui auraient dû signer la fin d'un amour vont prendre une tournure inattendue. Aux magnifiques descriptions de la nature, à la fois sauvage et familière, ce roman s'articule autour des personnages de Mack et Vonnie. Mack, un trentenaire qui, à la mort de son père, a tenté vaille que vaille de tenir à flot le ranch familial mais qui, doutant sans cesse de lui, va peu à peu perdre pied. Émaillé de souvenirs, cette randonnée, à la fois mélancolique et palpitante, mêle habilement amour déchu, rédemption, hymne à la nature et traque. L'écriture de Ron Carlson, à la fois sensible et ciselée, sert à merveille ce récit épuré.
Commenter  J’apprécie          705
De Ron Carlson, j'ai déjà beaucoup apprécié "Cinq ciels". Pour celui-ci, j'ai d'abord eu l'impression qu'il n'allait pas se passer grand chose… je me trompais totalement.

Mack, un héros au passé pas très glorieux, a versé dans des trucs pas très nets pour renflouer son ranch. Il comprend que Vonnie l'ait laissé tomber pour un avocat plus stable.
Ce dernier rendez-vous annuel ne permettra pas d'arranger les choses. Elle est venue pour la randonnée et pêcher, c'est tout ! Elle fait bien comprendre à Mack qu'il doit garder ses distances.

Pêche, agréable ballade en montagne, bivouac en forêt… et puis… tout bascule, le passé de Mack le rattrape. À partir de là, vous n'avez plus envie de lâcher votre lecture.

"- J'adore cet endroit, dit Vonnie.
- Ce sont les plus vieux arbres, ici.
Ils avaient à peine avancé de cent mètres que Mack s'arrêta brusquement et, le dos collé à un arbre, attrapa le bras de Vonnie pour la tirer contre lui.
- Arrêtes !
- Chut.
Son visage grave la convainquit de cesser de se débattre.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
Elle avait eu la bonne idée de chuchoter.
- Là… (Il pencha la tête.) Regarde.
Au-delà de l'écran sombre formé par les troncs moussus se trouvait une tente grise. La scène se précisa : le cercle du feu de camp, la grande tente et […]" p.132

Comme je n'aime pas trop en dévoiler, je laisse découvrir la raison de ce titre à ceux qui voudraient le lire.
Différent du premier livre lu de l'auteur, j'ai aussi beaucoup aimé celui-ci et sans aucun doute, je ferai volontiers d'autres balades avec Ron Carlson.
Commenter  J’apprécie          413
Je vais faire ma midinette... après Ron Rash et David Vann, découverts ces quinze derniers jours, pouces et index à nouveau joints en forme de coeur pour Mister Ron Carlson.

Mack gare son pick-up au départ du sentier de Cold Creek. Il attend Vonnie, son ex-femme, pour leur dixième excursion dans ces montagnes de l'Etat du Wyoming. Avant leur mariage, ils s'étaient promis de faire cette randonnée chaque année, à la mi septembre. Cette excursion sera la dernière, le couple étant désormais séparé. Elle doit permettre à Mack qui sort de prison de se retrouver et aux ex-conjoints de tirer un trait sur leur histoire. Mack a connu une lente descente aux enfers pleine de drogue et d'alcool. Contraint de quitter le ranch hérité de son père dont l'activité était déficitaire, il a vécu d'expédients illégaux mais bien rémunérés : convois de drogue et missions secrètes pour un homme d'affaires. Vonnie a de son côté refait sa vie avec un riche avocat. Ils vont pouvoir camper et pêcher une dernière fois dans cette nature qu'ils aiment tant. Mais la tranquillité de ce voyage va être rapidement brisée : Mack profite de l'expédition pour réaliser secrètement une mission sensible et le couple va croiser la route de braconniers redoutables. Comme dans le roman "Délivrance" de James Dickey, la nature, d'abord source de plaisir et de contemplation, va se montrer redoutable et les protagonistes vont devoir se dépasser dans des conditions extrêmes pour pouvoir échapper à la violence.

"Le signal" est d'une construction narrative très aboutie. le récit suit le déroulement chronologique des six jours de randonnée. Il est entrecoupé de flash-backs qui permettent de comprendre la destinée de Mack et de peindre tout en finesse la fin d'une relation amoureuse. L'histoire va s'accélérer et laisser place à une course-poursuite en pleine nature, dans des zones où les secours ne peuvent que difficilement intervenir. Alors oui, j'ai entendu les déceptions de certains babeliens : "on nous a vendu du suspens, on n'en a pas eu pour notre argent". Si "le signal" n'a pas les qualités d'un thriller qui empêche son lecteur de dormir, il n'en reste pas moins un roman d'une grande qualité littéraire. C'est un nouveau coup de coeur.
Commenter  J’apprécie          310
Je ne suis pas la première à pousser un cri à l'égard du bandeau qui annonce « un roman au suspense à couper le souffle ». Alors clarifions tout de suite ce point. le suspense est quasi inexistant pour ne pas dire nul ! Si vous achetez le bouquin pour frémir vous serez terriblement déçu, je vous mets en garde. Ceci dit, le livre n'est pas mauvais du tout mais il faut écarter au plus vite l'argument de vente mis en avant par l'éditeur et revenir au texte.

Au départ du sentier de Cold Creek, Mack attend Vonnie. C'est le rendez-vous de leur dernière randonnée rituelle. Chaque année depuis dix ans, ils partent camper et pêcher sur les contreforts des montagnes de Wyoming. Mais depuis que Mack s'est détourné du droit chemin, leur histoire est finie. Quelques affaires douteuses pour sauver son ranch de la faillite l'ont amené vers l'alcool avant de le conduire en prison. Vonnie essaie de lui pardonner et accepte cette dernière ballade en souvenir de leur amour passé. Tout s'annonce pour le mieux, sauf que Mack a encore une petite affaire à régler. Retrouver une balise perdue dans la montagne pour le compte d'un ancien contact. Guidé par un faible signal, cela ne s'avérera pas chose facile et sera la cause de quelques désagréments en cours de route.

Ron Carlson nous offre une magnifique randonnée dans les montagnes du Middle-west, des parties de pêche à en faire rêver plus d'un. Outre ce voyage, c'est aussi un livre sur l'amour et la rédemption. La première partie du roman, se focalisant essentiellement sur Vonnie et Mack et leur histoire, est une vraie réussite. Ensuite le récit prend une tournure plus aventureuse, et là, on perd en intensité... dommage ! Un premier roman facile à lire pour passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          230
Fraîchement sorti de prison, couvert de dettes, Mack peine à refaire sa vie. Toujours amoureux de son ex femme, Vonnie, il lui propose une dernière randonnée, dans les montagnes du Wyoming qu'ils ont sillonné ensemble tant de fois par le passé.
Cette petite excursion est aussi l'occasion pour lui d'une dernière mission qui l'aiderait à sauver le ranch de son enfance de la ruine. Avant de raccrocher définitivement avec son passé trouble. Il doit retrouver, a l'aide d'un signal GPS, une mystérieuse balise perdue. Mais cette rando de la dernière chance ne va pas se passer exactement comme prévue…

Si j'ai bien aimé la promenade en compagnie de ces marcheurs aguerris, de leurs souvenirs de couple, de leur rencontre dans le ranch de Mack et des bivouacs passés, j'ai moins compris l'intérêt de l'intrigue secondaire, cette histoire de signal à trouver. Drogues, prison, braconniers sans scrupules, tout est moyennement crédible, et un peu incongru dans ce beau décor des montagnes du Wyoming et j'avoue n'avoir pas bien compris l'histoire de la chasse au capteur. (ou plutôt sa finalité)

Deux histoires qui se télescopent, sans jamais réussir à m'accrocher vraiment. Dommage car l'écriture fluide et l'ambiance camping dans la nature des premières pages m'avait pourtant enthousiasmé.
Commenter  J’apprécie          180


critiques presse (1)
Actualitte
16 juin 2011
Un bon livre qui se dévore sans retenue et pour lequel j’adhère avec beaucoup plus d’enthousiasme au commentaire du Washington Post qui vous assure, et moi avec lui, qu’il « vous emportera comme une avalanche »
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Il observa les anneaux qui se dessinaient à la surface, dix, puis cent à mesure que les poissons montaient se confronter au monde. Il avait vu les insectes sur l'eau la veille, des moucherons blancs minuscules, presque invisibles, que les truites préféraient à ses vilaines boules de poils artisanales. Il n'avait jamais adopté les canons de la pêche à la mouche, à la manière des guides et des dandys de Jackson. Il avait vu leur matériel, aussi précis et élégant que de l'horlogerie, et leurs mouches qui ressemblaient à de fabuleux croisements entre des bijoux et des semi-conducteurs. Il n'avait toujours attaché qu'une seule mouche, brune, rêche et grosse comme une touffe de crin, disait son père. Prends-en deux et balai la grange. Mais -et cela aussi faisait sourire son père- elles étaient efficaces. Il n'attrapait pas les petits, ni les plus malins, ni les poissons des rivières réservées qui voyaient passer du matériel sophistiqué jour et nuit durant toute la saison, mais Mack attrapait les poissons qu'on garde, ceux qui s'attardaient dans les endroits où il faisait faim. C'était là tout le secret : aller chercher les poissons aux endroits où ils ne vous ont jamais vu.
Commenter  J’apprécie          150
Il était aussi loin des routes qu'on pouvait l'être dans ce pays, et il avait la sensation primitive et rare d'être la première personne à marcher ici, et quelques minutes plus tard, à marcher ailleurs. Depuis le début du temps. Ce plateau rocheux incliné était nu et indifférent ; parfois, certains endroits révélaient leur indifférence. Ils étaient là depuis une éternité et y resteraient. Les rochers se fichaient de ce qui arrivait à l'homme, ils s'en fichaient il y a mille ans et ils s'en ficheraient dans mille milliers d'années.
Commenter  J’apprécie          200
Il était aussi loin des routes qu'on pouvait l'être dans ce pays, et il avait la sensation primitive et rare d'être la première personne à marcher ici, et quelques minutes plus tard, à marcher ailleurs. Depuis le début du temps. Ce plateau rocheux incliné était nu et indifférent ; parfois, certains endroits révélaient leur indifférence. Ils étaient là depuis une éternité et y resteraient. Les rochers se fichaient de ce qui arrivait à l'homme, ils s'en fichaient il y a mille ans et ils s'en ficheraient dans mille milliers d'années. Partout autour de lui, il voyait des rochers qui s'en fichaient et s'en ficheraient toujours. C'était exaltant, Mack savait qu'il était en plein mélodrame. Le soleil ici n'avait pas d'âge et il était lui aussi indifférent. Mack sourit.
Commenter  J’apprécie          100
Ils avaient campé à Jackpine, entre les lacs, et le jour suivant, ils avaient contourné Larger Jackpine et son père avait dit :

– Et là, pas de tente, pas de casseroles, pas de fourneau.

– Des sacs et du matériel de pêche, avait ajouté Mack.

De l'autre côté, il y avait des éboulis, qu'ils avaient franchis. D'abord, ils avaient dissimulé leurs sacs puis s'étaient avancés avec précaution jusqu'au bord pour pêcher.

Mack connaissait déjà les réponses.

– Nos cannes et du matériel.

– C'est à peu près ça. Tu as ton couteau, Mack.

– Mon couteau et des allumettes. Et quatre mouches.

– Bon, c'est parfait, avait dit son père. Maintenant, nous sommes à peu près nous-mêmes. Tout s'organise très bien. Trois lacs, et trois jours. Nous arrivons à une très jolie arithmétique. (Il sortit un peu de ligne puis la ramena en arrière, prêt à lancer.) Pêchons.

Mack avait regardé son père, les manches roulées, caresser de sa mouche la surface mystérieuse des eaux bleu-marron, et cette ligne délimitait le monde connu de l'inconnu. Mack se demanda comment il saisissait la profondeur de cette petite anse, comment il savait où les poissons se trouvaient, comment il savait ce qu'il savait. Ces questions semblaient toucher Mack en plein cœur, ce qu'il ressentit comme simplement de l'amour, l'ardent désir d'être à la hauteur, de maîtriser l'arithmétique.
Commenter  J’apprécie          50
La journée suivante avait été une ascension délirante entre les arbres centenaires, toute une chaîne de montagnes pour deux personnes. Ils étaient certainement les premiers à parcourir ces chemins, ou telle était leur impression, même pour Mack qui ne les avait jamais vus de cette manière auparavant; ils inventèrent chaque virage, chaque tournant, chaque tronc à terre, chaque ruisselet, et ils inventèrent l’air et les heures au fil du jour, doré comme un fruit mûr, un parcours pour installer tôt leur campement et allumer un feu où ils chaufferaient une soupe avec un croûton de pain. Ils prirent leur temps.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Ron Carlson (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ron Carlson
Poets & Writers editor in chief Kevin Larimer leads a conversation with poet Harryette Mullen, fiction writers Ron Carlson and Charles Yu, and LA Times columnist and author Meghan Daum about the personal, political, and professional rewards, ramifications, and reasons for doing what we do.
autres livres classés : nature writingVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (567) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..