A la garde est un voyage sensible dans l'intime et dans l'amour. Enrobées d'une pudeur délicate, ces lettres sont des bijoux qui retranscrivent des émotions, des souvenirs, des pensées, que l'auteur vous offre sans plus de formalité. La légèreté avec laquelle il dialogue avec ce père disparu est de toute beauté. Les mots sont aussi chauds que les réflexions sont pertinentes. Les anecdotes contées vous laissent un sourire aux lèvres et quelques paillettes humides aux coins des yeux.
Ce recueil épistolaire est la chose la plus pure, la plus harmonieuse et la plus subtile que j'ai lu depuis des années...
Il pose un regard à la fois bienveillant et résiliant sur les relations humaines, sur les rôles que la vie nous fait porter tout en s'adressant à l'humain, simple, que nous sommes sous les couches sociales. Il embrasse avec douceur les liens qui font une famille, ceux qui unissent un couple, ceux qui nourrissent une vie. Les portraits que
Daniel de Roulet dresse ici, tant celui du père, de la mère, que le sien, sont des tableaux raffinés et il ne reste qu'une chose après lecture : une profonde fierté d'avoir pu connaître ces gens pour quelques instants.