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EAN : 9782259208284
264 pages
Plon (19/11/2009)
3.26/5   40 notes
Résumé :
Claude, je nous revois à Portofino commencer nos entretiens dans la perspective de ce livre, c'était il y a au moins sept ans. A la terrasse d'un café du port, le mini-magnéto pour enregistrer nos échanges était prêt, mais toi, pas encore.

C'est seulement cette année 2009 que nous avons tout repris à zéro, au coin de ton feu, dans ton refuge de l'île Saint-Louis, maintenant que les hommes de ta vie ne sont plus là et que tu te sens plus libre pour pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Au départ, je ne suis pas fan de ces témoignages de personnes connues. Je ne me dirige pas spontanément vers ce type d'ouvrages. Il faut néanmoins que je le reconnaisse : j'ai lu ce dialogue entre Claude Sarraute et Laurent Ruquier avec délectation et en une seule traite. Un peu comme un magazine Closer ou Gala effeuillé négligemment chez le coiffeur et pour lequel on affirme haut et fort que, jamais ô grand jamais, on ne lirait cette "littérature" ailleurs qu'en séance de brushing. Moi , j'avais une bonne excuse pour le lire : une critique à rédiger

Il faut être honnête; le style est énergique et vif, à l'image de Laurent Ruquier et cela procure au dialogue une vraie fluidité.
Et puis, les ingrédients sont là : des indiscrétions sur le monde des média, des révélations sur la vie privée de Claude Sarraute....
Enfin, cerise sur le gâteau, des éléments sur Nathalie Sarraute , son oeuvre, sa vie et sur les rapports mère /fille. Il est vrai que des personnalités aussi dissemblables ont de quoi étonner. Pourtant, à sa façon, grâce au milieu dans lequel elle a évolué et à sa vie sentimentale, Claude a aussi réussi sa vie. En tout cas, elle ne s'est pas ennuyée. Ce dialogue n'a que la valeur que l'on accorde à une expérience de vie mais il nous met en contact avec un certain milieu parisien qui peut en intérésser plus d'un.

A lire dans une salle d'attente , dans l'avion ou dès que l'on a deux heures à tuer. C'est agréable, les littéraires y trouveront des informations sur Nathalie Sarraute, les Rastignac des infos sur la manière de réussir à Paris dans la sphère politico-médiatique (Ah, les dîners en ville...) et les autres un agréable moment léger comme une bulle de champagne.
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Qui aurait pu croire que les deux mondes pouvaient se croiser ? Elle, venant du monde de la presse, lui venant de la télévision et de la radio. Aujourd'hui, la question ne se pose plus. Même si Claude Sarraute n'intervient plus aux Grosses Têtes (elle a 94 ans), elle laisse sa trace depuis des années dans les émissions de son patron.

Pourtant, dans ce livre, on y lit plus qu'une relation salariée/patron. Laurent Ruquier, dans la préface, n'hésite pas à complimenter sa camarade de jeu et à provoquer le rire chez le lecteur. Les anecdotes singulières sur la personnalité de la journaliste démontre qu'elle n'est pas une femme ordinaire. A la radio, elle n'avait plus de filtres et se lâchait complétement sur sa vie. Tellement que, avec son grand âge, elle en oublie qu'elle a déjà raconté telle histoire 250 fois (ce qui lui vaudra un "jingle" dans l'émission On va s'gêner) ou elle confond tout. Ainsi, elle raconte comment elle a convaincu Jean-François Revel, dont le vrai nom est Ricard, de changer de nom pour qu'ils puissent appeler leur fils Nicolas (car Nicolas Ricard habitant au Quai de Bourbon , avouez que ça aurait été tordant !) ou ses habitudes de consommation d'alcool...

Pourtant, la vieillesse n'est pas un naufrage. Ici, lorsqu'elle parle avec Laurent Ruquier, elle confond souvent ses amants/maris (à force on ne sait plus...), parle de sa manière d'entrer au journal le Monde (mais ça on y reviendra après...) ou encore de son quotidien de femme habitant sur l'Ile Saint-Louis. Bien qu'elle avoue avoir vécu une riche vie, dans tous les sens possibles du terme, ce livre/entretien nous permet de conserver une certaine tendresse pour celle que l'on a affectueusement appelé "Mamie Pruneau". Bien sûr, elle n'est plus en âge de nous divertir aujourd'hui et elle nous manque..
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j'aime beaucoup écouter Ruquier et sa bande tous les jours à la radio. J'ai donc eu envie de lire ce livre pour connaître mieux cette "vieille dame indigne mais si attachante" qu'est C Sarraute. Et là, grosse déception : si ce livre d'entretien se lit facilement et rapidement, on y découvre la vie d'une femme née avec une cuillère d'argent dans la bouche, qui se vante d'avoir à peine élever ses enfants ,de n'avoir jamais laver la vaisselle, de n'avoir jamais passer l'aspirateur. Par contre elle prône fièrement la liberté sexuelle et l'alcoolisme mondain chez les soit disant intellectuels parisiens qui font malheureusement parfois la pluie et le beau temps. Un mot : vanité. Seul les passages "people" sauvent ce livre.
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Ce livre se présente sous la forme d'une pseudo interview préparée pendant des années et matérialisée dans ces 286 pages d'un livre de poche. D'un côté, Laurent Ruquier, un présentateur vedette, très connu, en pleine activité sur tous les fronts : radio, télé, théâtre, livre, et que sais-je encore ? Il est partout. On peut l'entendre et le voir matin et soir, ici et là, depuis des années. Je l'ai beaucoup écouté dans ma voiture, en sortant du travail. A ce titre, il fait un peu partie de ma vie. C'est pourquoi sans doute, je l'ai mis dans mon panier, sans trop hésiter, lors de ma dernière fringale dans une librairie !

L'interviewée est Claude Sarraute, son amie, souvent présente à ses côtés dans ses émissions.
Journaliste dont j'appréciais beaucoup les petits papiers cinglants en dernière page du Monde, dans les années 80, elle me plaît par sa bonne humeur et son côté décalé, vaillant, à la fois bon chic bon genre et vieille femme indigne de 84 ans.
Sa vie est passée en revue, classiquement, biographiquement : l'enfance tout d'abord et c'est, de loin, le chapitre qui m'a le plus intéressée, en particulier le long passage où Claude, la fille, présente Nathalie, la mère.

Le chapitre suivant concerne : «Trois mariages, des enfants, des amants» Je n'ai pas tout suivi. J'ai retenu qu'elle s'est mariée une première fois avec le fils de Tristan Tzara, le père du dadaïsme puis avec Jean François Revel, journaliste, écrivain, philosophe et académicien ( Max Gallo occupe désormais le même fauteuil 24)
La suite évoque son travail de journaliste ,sa popularité, les relations avec la bande à Ruquier et son actualité maintenant qu'elle vit seule , sans mari, sans amant, sans enfant, avec quelques amis, une sorte de majordome qui veille sur elle au quotidien, quelques cancers , du champagne, des cigarettes et des journaux…

J'ai lu ce livre très vite parce que c'est ainsi qu'il est fait, pour être lu rapidement. Il a ce côté attachant dû à l'accent de vérité et à l'optimisme qui s'en dégage mais aussi cet aspect irritant d'un survol trop superficiel de 80 années de vie. Entre coucheries et potins mondains,on frôle souvent les revues people ! C'était un choix, bien dans le rôle de la personnalité publique de Claude Sarraute . Il faut qu'on puisse mieux la connaître tout en amusant la galerie.. Je ne me suis pas ennuyée !
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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J'ai choisi ce livre car j'apprécie beaucoup Laurent Ruquier et que je ne connaissais pas vraiment Claude Sarraute. En effet, je connais davantage sa mère, l'auteur d'Enfance, dont Claude Sarraute est la fille. Dès la première partie de ce livre d'entretiens, on comprend que malgré l'admiration qu'elle porte à Nathalie, elle n'en est pas la digne fille. Ce n'est pas moi lectrice que le dit, mais elle-même, lorsqu'elle évoque les relations conflictuelles qu'elles ont vécues. Nathalie Sarraute était une intellectuelle, cérébrale, élitiste, d'après Claude Sarraute et elle réprouvait les penchants frivoles de sa fille. Si j'ai beaucoup apprécié les parties 1 "Enfance": mère et fille, 3 "un autre monde" où Sarraute nous éclaire sur la vie de la presse et ses relations avec les artistes et les politiques, la partie 4 qui nous présente une femme "populaire" avec plein d'anecdotes très drôles sur la bande à Ruquier, j'ai très peu apprécié la partie 2 intitulée : "Trois mariages, des enfants, des amants". Je dois être une incorrigible romantique mais je n'aime pas trop les histoires de coucheries, de tromperies et encore moins le ton employé par Sarraute pour en parler, car elle semble faire abstraction de la souffrance des hommes qu'elle a connus et aussi des femmes de ces amants qu'elle reconnaît, certes avec franchise, avoir eus. Même si elle se dépeint sans complaisance, qu'elle reconnait ses torts, elle évoque ces moments avec trop de légèreté à mon goût... Mais ce n'est que mon opinion...
J'ai aimé ce livre d'entretiens, qui ne ressemble pas à ceux qu'on a coutume de lire, même s'il ne parvient pas, parfois, à ne pas tomber dans le côté "ragots et potins mondains" qui n'est pas le domaine dans lequel Ruquier excelle, heureusement, d'ailleurs !
Lien : http://deslivresetmoi.over-b..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Question : Son œuvre a été publiée dans la bibliothèque de la Pléïade, en 1996, donc de son vivant, ce qui est rare, non ?
Réponse : Si elle avait su que Duras y serait aussi ! Pour elle, Marguerite Duras, ce n’était pas de la littérature. Juste des romans de gare, des histoires d’amour…
C’est comme pour l’Académie française, autant te dire que maman aurait adoré être la seule et unique femme admise sous la Coupole, mais une fois que Yourcenar a été la première, c’était fini ; il ne fallait plus en parler ! Quand bien même ils n’y ont jamais pensé…
De même, elle aurait aimé que Bernard Pivot l’invite toute seule à « Apostrophes » ou « Bouillon de culture » - il l’avait fait pour Duras- une émission rien qu’avec elle. J’avais demandé à Pivot pourquoi pas maman ? Il m’a répondu ; « Je ne comprends rien à ce qu’elle écrit ! »
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C. Sarraute parle de sa mère

" Ce qu'elle écrivait, c'était quelque chose qu'on avait jamais vu, ça c'est sûr ! Le principe, c'était "les mouvements infimes qui se déroulent en nous, si rapidement que nous n'en prenons pas conscience"...Je t'explique . C'est :"Tu as un cheveu , ici, sur l'épaule, j'au une envie folle de l'enlever, mais je ne le fais pas; qu'est-ce qui se passe en moi, à ce moment -là ? ".
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Tes parents étaient avocats de quel genre d'affaires?
Avocats d'affaires,justement!Maman ne devait pas être faite pour le pénal;avant de travailler dans le même cabinet que mon père,elle avait plaidé pour un petit voyou et m'a raconté que pendant la plaidoirie,elle s'est aperçue que son sac à main avait disparu!Elle s'est alors tournée vers son client en criant :"mon sac!c'est lui,je suis sure que c'est lui!"
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Stan est devenu pigiste puis rédacteur à Time Magazine.Plus tard,il a même reçu le prix Pulitzer...Un jour,Revel me tend Newsweek :"regarde,il y a un article sur moi". Je feuillette et je tombe sur un article signé Stanley Karnow,"prix pulitzer".J'étais très fière,j'avais deux de mes maris dans le même magazine!
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Tu étais amoureuse de Stanley ou il n'était qu'un prétexte pour quitter tes parents?
Les deux!Il fallait qu'il le soit,lui,amoureux,pour supporter tout ce qu'il a supporté!Il n'osait pas me toucher:je poussais des hurlements dès qu'il mettait les mains en dessous de la ceinture...Il a dût attendre six mois avant de pouvoir me faire quoi que ce soit.Quand tu as été à moitié violée,tout te paraît anormal,tu as peur de tout!Dès qu'il faisait un geste trop intime,je lui disais:"Tu es malade?je sais,ma mère me l'a dit:les gens qui font ça,ce sont des malades!"Il a vraiment été patient!
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