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EAN : 9782895961116
206 pages
Lux Éditeur (18/08/2011)
4.17/5   23 notes
Résumé :

"Je considère sans exception les grandes religions du monde comme fausses et néfastes". Ainsi s'exprime Bertrand Russell, ce Voltaire anglais pour qui les religions sont des institutions cruelles, cultivant la peur et l'ignorance. Dans les trois essais publiés ici, les thèmes phares du christianisme en matière de moeurs sont l'objet d'une critique férocement éclairée. Le ton est léger, car souvent un bon sens b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Bertrand Russell n'y va pas avec le dos de la cuillère. D'emblée, il affirme le caractère néfaste de toutes les religions, dans lesquelles il va jusqu'à inclure le communisme. Ensuite, il démonte toutes les "preuves" de l'existence d'une vérité divine, en insistant sur l'absurdité de la plupart de celles-ci. D'un point de vue logique, et Russell est un grand logicien, on ne peut que le suivre. Mais il reste la morale : croire en Dieu, même si rien ne prouve son existence, ferait du bien, améliorerait l'être humain. Là aussi, Russell prend le contre-pied des idées reçues et montre que la religion a plus créé de mal qu'elle en a ôté, que les règles morales qu'elle a défendues ne vont pas de soi, qu'elle a rendu honteuse la sexualité sans raison, qu'elle a inventé des scrupules injustifiés, qu'elle a même empêché les hommes de se rapprocher les uns des autres. Faut-il donc tout balancer? Russell s'en garde bien. Il conserve la figure du Christ, sans la diviniser et en demeurant critique, il conserve surtout l'amour, la volonté de chercher ensemble le bien de tous et de ne pas entraver les relations humaines par des règles castratrices. Bref, il prouve que l'on peut rejeter la religion sans être un affreux dépravé et que les attaques inouïes qu'on a porté contre lui ne démontrent que l'étroitesse de la pensée unique qu'il décèle dans tout discours religieux.
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Trois conférences, dont son "Ce en quoi je crois", qui lui a valu bien des ennuis et la perte d'une chaire universitaire aux Etats-Unis.

A nouveau, Bertrand Russell ose, avec courage, dire son rationalisme avec clarté.

C'est une lecture réjouissante, car exempte de faux-semblants et de détours.

Je recommande comme toute l'oeuvre de ce philosophe.
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Une pensée logique et clairement développée, très intéressante. Particulièrement passionnant.

Trois textes à la fois relativement simples d'accès, de part la grande qualité de leurs constructions narratives, mais tout de même un petit peu exigeants.

Envie décorner quasiment chaque page,surligner un grand nombre de chapitres...

L'ouvrage est clos par une très complète description des problèmes rencontrés par Bertrand Russell à l'Université de New-York, très simple à lire, très intéressant également.
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J'avoue avoir religieusement lu la partie sur la chrétienté (à laquelle j'adhère totalement), mais diagonalement le reste (la lecture est un peu exigeante, comme le dit bien un autre lecteur ;-)
Le récit des déboires de Bertrand Russel au sujet de sa nomination comme professeur de philosophie à New-York est hallucinante et n'a rien à envier aux lynchages des réseaux sociaux actuels. Heureusement Havard l'a accueilli à bras ouverts, faisant ainsi un beau pied-de-nez aux bien-pensants new-yorkais !
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Tout l'esprit aussi affûté que léger de Bertrand Russell est présent dans ces conférences qui montrent l'indépendance d'esprit d'un philosophe définitivement rationaliste.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La science peut nous enseigner, et je pense que notre propre coeur peut nous enseigner aussi à ne plus rechercher autour de nous des appuis imaginaires, à ne plus nous forger des alliés dans le ciel, mais plutôt à concentrer nos efforts ici-bas afin de faire de ce monde un lieu où l'on puisse vivre convenablement (…).
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L'idée de Dieu, avec tous les concepts qui en découlent, nous vient des antiques despotismes orientaux. C'est une idée absolument indigne d'hommes libres. La vue de gens qui, dans une église, s'avilissent en déclarant qu'ils sont de misérables pêcheurs et en tenant d'autres propos analogues, ce spectacle est tout à fait méprisable. Leur attitude n'est pas digne d'êtres qui se respectent. [...] Un monde humain nécessite le savoir, la bonté et le courage; il ne nécessite nullement le culte et le regret des temps abolis, ni l'enchaînement de la libre intelligence à des paroles proférées il y a des siècles par des ignorants.
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Fait curieux, plus la religion a été ardente à une époque donnée et plus profonde la croyance dogmatique, plus grande fut la cruauté et pire l'état du monde. (…) Il suffit de considérer l'histoire du monde pour s'apercevoir que le progrès moral, dans tous les domaines (humanisation de la guerre, adoucissement de l'esclavage, comportement à l'égard des gens de couleur), s'est constamment heurté à l'opposition des Eglises, quelles qu'elles fussent.
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J'aimerais contempler un monde dans lequel l'éducation viserait à libérer l'esprit de la jeunesse plutôt qu'à l'emprisonner dans une armure de dogmes destinée à le protéger, tout au long de son existence, des flèches de la preuve objective. Le monde a besoin de coeurs ouverts, d'esprits ouverts, et ce n'est pas au moyen de systèmes rigides, anciens ou nouveaux, qu'on risque de les obtenir.
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Je considère sans exception les grandes religions du monde - le bouddhisme, l'hindouisme, le christianisme, l'islamisme et le communisme - comme néfastes.
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Videos de Bertrand Russell (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Russell
Confrontée à la guerre, la philosophie semble intempestive, à contre temps. Elle se déploie quand la guerre n'est pas encore là, tentant de retenir tout ce qui pourrait prolonger la paix, ou quand la guerre n'est plus là, s'escrimant alors à penser la «réparation», panser les blessures, accompagner les deuils, réanimer la morale, rétablir la justice. Lorsque «la guerre est là», lorsque fusils d'assaut, bombes et missiles éventrent les immeubles, incendient fermes, écoles, hôpitaux et usines, rasent des quartiers entiers, laissant sur le sol carbonisé enfants, hommes et femmes, chiens et chevaux, lorsqu'on est contraint de vivre tremblant dans des caves, lorsqu'il n'y a plus d'eau potable, lorsqu'on meurt de faim et de douleur – eh bien la philosophie ne trouve guère de place dans les esprits. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il n'y a pas une «philosophie de la guerre» comme il y a une «philosophie du langage» ou une «philosophie de l'art», et que le discours de la guerre renvoie plus aisément à la littérature ou au cinéma, aux discours de stratégie et d'art militaire, d'Intelligence, d'histoire, d'économie, de politique. Pourtant – de Héraclite à Hegel, de Platon à Machiavel, d'Augustin à Hobbes, de Montesquieu à Carl von Clausewitz, Sebald Rudolf Steinmetz, Bertrand Russell, Jan Patoka ou Michael Walzer – les philosophes ont toujours «parlé» de la guerre, pour la dénoncer ou la justifier, analyser ses fondements, ses causes, ses effets. La guerre serait-elle le «point aveugle» de la philosophie, la condamnant à ne parler que de ce qui la précède ou la suit, ou au contraire le «foyer» brûlant où se concentrent tous ses problèmes, de morale, d'immoralité, de paix sociale, d'Etat, de violence, de mort, de responsabilité, de prix d'une vie?

«Polemos (guerre, conflit) est le père de toutes choses, le roi de toutes choses. Des uns il a fait des dieux, des autres il a fait des hommes. Il a rendu les uns libres, les autres esclaves», Héraclite, Frag. 56) #philomonaco
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