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EAN : 9782714453129
256 pages
Belfond (02/05/2013)
4.1/5   5 notes
Résumé :

Et si la sérénité ne tenait qu'à une respiration ? Pour tous ceux qui se demandent par où commencer, voici le livre recommandé par tous les enseignants bouddhistes occidentaux.


Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur la méditation : non, il ne s'agit pas de rester des heures assis sur un coussin à ne penser à rien ; non, ce n'est pas réservé aux bouddhistes ou aux accros du yoga.
Si vous savez respirer, vous savez méditer !... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
(Chronique dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio http://www.babelio.com)

N'avez-vous jamais eu l'impression de passer à côté de l'instant présent, soit à resasser le passé qui n'est déjà plus), ou à faire des plans pour le futur (qui n'est pas encore) ?

Si tel est le cas, "faites une cure de Pleine Conscience" nous suggère Sharon Salzberg, en invitant le lecteur à prendre conscience que chaque seconde qui passe (qui est unique par définition) est le seul instant sur lequel il peut vraiment agir.

Ayant déjà lu quelques livres consacrés à la pratique de la Pleine Conscience, il m'intéressait de voir comme Sharon Salzberg allait traiter le sujet à la fois si simple (pour méditer, il suffit juste de s'asseoir et de respirer) et si complexe (l'être humain passant plus de temps dans le mode 'faire' que dans le mode 'être').

Et je dois avouer que Sharon s'en tire fort bien; on sent qu'elle a pratiqué les conseils qu'elle prodigue suite à ses nombreux voyages aux sources du bouddhisme.

Proposant un programme étalé sur quatre semaines (1- concentration et respiration, 2- corps et Pleine Conscience, 3- émotions et pensées, et 4- l'amour bienveillant et la compassion), Sharon Salzberg nous propose chaque semaine le menu suivant :

- présentation de la pratique de la semaine
- explication de plusieurs méditations
- observations
- foire aux questions
- points clés

Si les trois semaines semaines sont assez'classiques' pour qui connait déjà la pratique de la Pleine Conscience, j'ai particulièrement apprécié la semaine #4 dédiée à l'amour bienveillant et la compassion; non seulement parce que le thème est plus rarement traité (ou trop superficiellement), mais aussi et surtout car il permet de poser un pont vers un des thèmes clés du bouddhisme (où la technique de la Pleine Conscience a très largement puisé ses sources, notamment la méditation 'Vipassana').

Petite remarque : dans certains passages, Sharon Salzberg passe à mon avis un peu vite sur certains concepts clés, avec le risque que le lecteur / pratiquant néophyte n'en saisisse pas pleinement le sens profond. C'est là qu'à mon avis un CD audio contenant des méditations guidées aurait été le bienvenu.

Pour le reste, l'ensemble est cohérent et abordable à toute personne désirant passer plus de temps 'ici et maintenant'.

Ah oui encore un point essentiel : Sharon nous rappelle que lire c'est bien; mais rien ne remplacera jamais la pratique, l'expérience directe, une vingtaine de minutes par jour, pour pouvoir récolter les fruits des graines que l'on sème jour après jour.

Encore merci à Babelio et à Belfond pour cette fort inspirante découverte.

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J'ai gagné il y a quelques temps ce livre sur l'apprentissage de la méditation. Gagné signifie donc que je ne l'ai pas choisi, ce n'a pas été une démarche personnelle. J'ai reçu le bouquin, j'ai commencé et je me suis rendue compte qu'il s'agissait effectivement d'une méthode à faire sur un mois. Je me suis dit "pourquoi pas" mais rien n'était prévu. Je n'ai donc pas été une très bonne élève. Je n'ai pas réservé autant de temps qu'il aurait fallu pour la méditation mais voilà mes constations de lectrices assidue et de pratiquante frivole.
La première partie du livre est consacrée à la méditation, ce en quoi elle consiste, ce qu'elle peut nous apporter, quelques éclaircissements bienvenus et la méthode de l'auteur. C'était instructif et intéressant et c'est ce qui m'a donné envie d'essayé donc plutôt efficace.
Le livre se divise ensuite en quatre parties correspondant aux quatre semaines de travail. Je n'ai donc lu qu'une partie à la fois.

Lors de la première semaine, il faut prendre 3 ou 4 jours par semaines et pendant 10 à 20 minutes par jour se concentrer sur sa respiration pour faire le vide dans sa tête. le but est de chasser toutes les non-pensées ce qui est extrêmement difficile. Réalisé dans le train, deux difficultés supplémentaires ce sont ajoutées à moi, ne pas m'endormir (assez courant) mais également garder suffisamment de conscience pour ne pas rater mon arrêt.

En deuxième semaine, l'auteur propose de travailler la pleine conscience c'est-à-dire tourner le regarde vers l'intérieur. Au lieu d'agir comme un automate, il faut apprendre à "voir" nos gestes, ce qu'ils impliquent, les douleurs, tensions ou plaisirs qu'ils peuvent provoquer, de les savourer, de les observer, qu'ils soient anodins ou extraordinaires. En cette deuxième semaine, il est également temps de pratiquer la méditation en marchant. de préférence lentement pour se concentrer sur son corps.
Ceux qui me connaissent savent que je suis incapable de marcher lentement et comme je marche uniquement pour aller au travail, donc pressée, je n'ai pas ralenti mon rythme (oui, je suis une mauvaise élève). En revanche, j'ai essayé de vider mon esprit et de me concentrer comme demandé sur mon corps, le déroulement de mon pied, de ma cheville, le roulement des hanches, les répercussions dans le dos, les tensions qu'il peut y avoir dans les épaules (à cause du sac à main, le plus souvent).
Je ne joue donc pas totalement le jeu, mais après tout, mes jours sont bien remplies donc chaque instant de gagné est pris !

Lors de la troisième semaine l'auteur propose une nouvelle forme de méditation ou au lieu de regarder passer nos pensées, il faut les analyser très brièvement, mettre un nom dessus avant de les laisser s'en aller. Les mots doivent être simples comme « colère », « joie », « ennui ». Si une émotion a tendance à revenir plus souvent, il faut prendre plus de temps, la localiser dans son corps, l'analyser, la fractionner pour réellement voir ce qu'elle est : un amas de pensées qui ne nous définissent pas.
En toute honnêteté, la période ne se prêtait plus tellement pour prendre ce temps et j'ai quelque peu abandonné la pratique au profit de la lecture, mais c'est malgré tout intéressant et parfois je m'en souviens, lorsque je m'ennuie dans le train ou lorsqu'une émotion me saisit. J'essaye de respirer, je me dis que j'ai retenu quelque chose et que cela me servira peut-être plus tard !

Enfin, lors de la quatrième semaine, il faut apprendre l'amour bienveillant. Envers nous même, nos proches, les gens que l'on apprécie sans les connaître ou qu'au contraire on apprécie pas et les gens que l'on croise régulièrement ou une seule fois, sans les connaître (le contrôleur du train, la boulangère, etc). A toutes ces personnes, il faut leur donner de l'amour bienveillant, en utilisant des pensées-rengaines du genre « je te souhaite d'être heureux, d'être en bonne santé » etc.
D'après l'auteur, cela permet d'être moins en conflit avec soi-même, de prendre conscience de soi et des autres et donner ce genre d'amour (sans rien n'attendre en retour) ne peut de toute manière pas faire de mal !


Mon avis sur ce livre est donc plutôt positif, même si je n'ai pas été rigoureuse dans la pratique. Mais l'écriture est simple et précise. Pour une pratique qui paraît aussi abstrait que la méditation, les conseils sont clairs et les questions/réponses permettent d'également mieux comprendre.
En le lisant, j'ai eu envie de le partager avec d'autres personnes qui auraient bien besoin ou de se détendre, ou de se remettre en question, ou d'écouter leur corps, un peu tout parfois, donc je pense qu'il peut être utile. Même pour les gens comme moi qui le découvre par hasard, qui ne pratique pas vraiment, mais avoir connaissance de ces pratiques, de ce que cela peut apporter est une bonne chose et on garde cet atout en main pour la suite !
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Avec un discours simple, Sharon Salzberg nous présente dans la première partie la méditation et ses bienfaits en abordant une grande partie des questions que l'on peut se poser.
Elle décrit ce que la méditation est et ce qu'elle n'est pas, ce qu'elle vous fera et ce qu'elle ne vous fera pas, elle revient sur les recherches actuelles dans ce domaine et décrit les travaux des chercheurs.
Elle démontre surtout que 20 minutes de méditation quotidienne pourront vous apporter des bienfaits immenses.
Elle propose donc de mieux vivre en s'acceptant tel que l'on est, en acceptant les autres et en cessant de se flageller sans cesse.


Les exemples sont nombreux, les anecdotes servent son propos ou les petites histoires qui permettent de mieux comprendre de quoi il est question.
L'écriture est fluide et la traduction de belle qualité, ce qui permet au profane de se familiariser avec la méditation en douceur.
La partie cours est aussi bien faite, avec de nombreux éléments de réflexion pour ceux qui veulent vraiment comprendre ce qu'il se passe lors d'une session de méditation.

Je vous parle de la partie cours, car après 50 pages, elle propose de s'y mettre soi-même et de passer de la réflexion à la pratique.
Avec un programme conçu sur quatre semaines, elle conduit son lecteur sur le chemin de la pleine conscience et l'amène progressivement à se poser moins de question, à ne plus se juger inutilement et à laisser venir le moment présent.
Il n'est pas question de repousser les choses qui font mal, mais de tout rééquilibrer et de mieux accepter ce qui se passe dans votre vie.

Personnellement, je trouve que 4 semaines, c'est un peu rapide, mais rien n'oblige le lecteur à enchaîner les semaines et, à l'inverse, quand on n'a pas trop de temps, cela permet de se concentrer sur une période courte avant de poursuivre tranquillement de façon autonome.
J'ai lu les quatre leçons, puis j'ai choisi de laisser de côté la 4ème sur laquelle je reviendrai sans doute le mois prochain sans que cela pose aucun problème.

C'est donc un ouvrage d'introduction très intéressant, très pratique et applicable facilement.
Les explications sont accessibles, et les images permettent un apprentissage autonome.

Un livre à recommander !
Lien : http://lirerelire.blogspot.c..
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La méditation m'intéresse depuis très longtemps, mais je ne trouvais pas de livres véritablement clair pour approcher cette pratique simplement.
L'opération Masse Critique m'a permise de tester cet ouvrage et je ne le regrette pas car pour une fois l'écriture était simple, limpide et le processus aisé à mettre en place.

Pas besoin de se lancer dans dans éléments complexes.
Les exercices sont faciles. A peine faut-il que l'on soit un brin rigoureux.

Un livre que je recommande à celles et ceux que la médiation peut attirer. On y trouve un argumentaire étoffé, mais pas obscure.
La méditation n'est pas si complexe comme pratique. tout le monde peut se lancer et on a tous à y gagner quelques bienfaits.
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Sharon Salzberg, nous présente un ouvrage pragmatique et une façon autre d'aborder la problématique de notre quotidien. Tout en féminité dans son approche, puissante et forte dans son expression et narrations de vécus, elle engage tout un chacun(e) à y regarder d'un peu plus près dans son existence. Les ouvertures qu'elle propose ont le mérite de s'adresser à toute personne soucieuse de son humanité, recadrant l'essentiel de ce que nous sommes en devenir, et notre responsabilité entière en acte.
Cela paraît simple, mais en vieux "routard" que je suis de la "méditation" (entendu ici sans sens restrictif, de géographie et de dogmes), la mise en place d'une telle discipline, est très loin d'aller de soi !
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le contenu et la qualité de notre existence dépendent de notre niveau de conscience — un fait dont nous sommes cependant rarement... conscients. Peut-être avez-vous déjà entendu cette histoire, généralement attribuée à un vieil Indien d’Amérique, qui souligne le pouvoir de l’attention. Alors qu’il donne une leçon de vie à son petit-fils, un grand-père (il s’agit parfois d’une grand-mère) explique : « J'ai deux loups qui se battent dans mon cœur. L’un est vindicatif, craintif, envieux, rancunier, plein de ressentiment, fourbe. L’autre est aimant, compatissant, généreux, loyal et serein.
— Lequel des deux va gagner l'interroge le petit garçon.
— Celui que je nourrirai », répond le grand-père.
Pourtant, ce n’est là qu’un aspect de la réalité. Effectivement, tout ce qui retient notre attention s’épanouit. C’est pourquoi, en nous focalisant sur le négatif et l’insignifiant, nous risquons de passer à côté du positif et de l’essentiel. Mais si, à l’inverse, nous refusons de voir ou d’affronter les aspects éprouvants ou douloureux de l’existence en niant leur réalité, notre monde se détraquera tout autant. Car tout ce qui ne retient pas notre attention se flétrit — c’est-à-dire descend au-dessous de notre niveau de conscience sans pour autant cesser d’affecter notre vie. De façon perverse, ignorer ce qui provoque de la souffrance ou nier les difficultés revient à nourrir le méchant loup. La méditation nous apprend à accorder notre attention à l’ensemble de l'expérience humaine et à chaque aspect de nous-mêmes.
(p. 23)
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Quand j’ai commencé à enseigner, il y a une quinzaine d’années, je me suis tourné vers le bouddhisme américain que je trouvais très dynamique et mature. J’ai été en particulier frappé par l'enseignement de Sharon Salzberg qui, en 1976, avait fondé avec Jack Kornfield The Insigbt Meditation Society (IMS), aujourd’hui l’un des centres les plus importants. Sharon Salzberg est peu à peu devenue l’une des grandes voix de la transmission de la méditation en Occident.
Comme ces grands aînés, j’ai appris à méditer auprès d’extraordinaires maîtres orientaux. Comme eux, j’ai reçu le cœur d’un enseignement ancien et profond. Mais comment passer à mon tour le flambeau ?
Nombre d’enseignants français se contentaient de répéter ce qu’ils avaient entendu. Ce n’était pas du tout vivant, leurs propos me semblaient empesés et bien trop religieux. Ils s'habillaient à l’orientale, répétaient des mots que personne ne comprenait ; comment une telle attitude aurait-elle pu aider qui que ce soit dans la vie quotidienne ?
Pire encore, je voyais des gens ressortir de ces expériences conditionnés à adorer un gourou.
Aux États-Unis, une génération d’enseignants avait pris le risque de cesser de répéter des concepts bouddhiques, de laisser tomber les rituels ésotériques orientaux et le carcan religieux pour parler directement de leur expérience. Sans prétendre être des maîtres éveillés, leur enseignement était concret, simple et ancré dans la réalité. Il parlait à tout le monde. Il était honnête et solide — sans rien sacrifier de l’esprit de la tradition.
(pages 8 et 9, préface de Fabrice Midal)
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L’ironie de la chose, c’est que nous sommes généralement si affairés à faire disparaître la douleur à laquelle nous réagissons — souvent d’une façon qui l'intensifie — que nous n’en avons qu’une connaissance réduite. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il existe une grande différence entre douleur et souffrance. Il est possible que nous vivions une expérience physique douloureuse, mais rien ne nous oblige à y ajouter la souffrance causée par une peur, une projection dans l’avenir ou quelque autre angoisse psychique. La pleine conscience peut jouer un rôle important dans notre bien-être en transformant notre vécu face à la douleur ou à une quelconque difficulté. Elle nous permet de reconnaître l'authenticité de notre détresse et, par conséquent, de ne pas la laisser nous submerger.
'p. 107)
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Directe et simple (mais pas facile), la méditation consiste essentiellement à aiguiser son attention afin de devenir plus conscient non seulement de ce qui se déroule en soi, mais aussi autour de soi, dans l'ici et maintenant. À partir du moment où l’on discerne clairement ce qui se passe dans l'instant, on peut choisir ou non d’y réagir, et de quelle façon.
(p. 21)
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Un résumé intelligent et profond, qui illustre l’une des fonctions les plus importantes de la pleine conscience : nous aider à gérer les émotions difficiles. Cette image très concrète fait référence à la distance que la pleine conscience permet de créer entre un événement déclencheur et la manière conditionnée dont nous y répondons. Alors, nous pouvons profiter de cet espace pour nous ressaisir et modifier notre réaction. Elle montre de façon très concrète qu’il est possible d’apprendre à effectuer des choix plus judicieux.
(p. 134)
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Videos de Sharon Salzberg (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sharon Salzberg
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Can compassion be learned? The answer is yes! Sometimes, all it takes is truly paying attention to the people around us. Visit http://www.happify.com for guided meditations and fun activities to help you build compassion for yourself and others.
Animation by Katy Davis (AKA Gobblynne) www.gobblynne.com. Narrated by Sharon SALZBERG.
Build compassion through Happify's guided meditations and science-based activities at http://www.happify.com.
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