AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
San Antonio tome 124 sur 175
EAN : 9782265032019
219 pages
Fleuve Editions (01/01/1986)
3.61/5   28 notes
Résumé :
Gentil lecteur bien-aimé, en lisant ce puissant ouvrage de politique-fiction (ou de politique-affliction), n'oublie pas que si je puise certains de mes héros dans la vie courante, je les entraîne par contre dans des délirades qui n'appartiennent qu'à moi. En somme, je les prends en charge et leur offre une croisière dans mon imaginaire. Tous frais payés. Ils en ont de la chance !
Paru en 1986 n°SA124
Que lire après Après vous s'il en reste, Monsieur le PrésidentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Le président en personne vient rendre visite à San-Antonio, cloué au lit avec une angine sévère. C'est que la situation est délicate, le président a des troubles de la mémoire. Est-ce dû à son âge ou est-ce un complot hourdit par une puissance étrangère ? San-Antonio est sommé de s'y coller immédiatement pour démêler cet imbroglio, l'honneur de la France est en jeu. Lors d'une inspection en profondeur à l'Elysée, il remarque une beauté hindoue : y aurait-il un rapport ?
Si le nom du président n'est jamais mentionné, on peut tout de même établir un parallèle avec François Mitterrand, ne serait-ce qu'en regardant la photo de couverture. L'enquête nous emmène dans le nord de l'Afrique et à Gibraltar ou nous retrouvons en position bien délicate, Lady di en compagnie d'un militaire anglais. J'ai trouvé ce tome un cran au-dessous, non qu'il soit poussif mais le côté politico fiction ne pas séduit. Ces deux acolytes ne font que de brèves apparitions, à noter tout de même que Bérurier est ministre de l'intérieur.
Commenter  J’apprécie          200
Quand j'ouvre un San-Antonio, j'attends impatiemment le moment où ça dérape, où ça part en couilles.
Ici, le démarrage est bien ficelé, l'argot, les allusions grivoises et les calembour(rin)s sont distillés avec un rythme de métronome, c'est presque trop lisse, une tournure salace, un indice pour l'intrigue, on est aux petits oignons, mais ça fait presque artificiel. Non, j'exagère, pas de quoi faire la fine bouche, je peux agrémenter de quelques belles perles ma collection de citations. Quelques allusions politiques viennent pimenter le récit, on est en 1985 et cette aventure nous donne une explication pittoresque du sabordage du Rainbow Warrior. Et exceptionnellement, cette histoire fait appel à quelques phénomènes paranormaux pour pimenter l'intrigue de quelques facéties avec quelques célébrités. Bon on arrive au milieu du roman et enfin, San Antonio s'égare dans quelques réflexions sur les touristes avec leur appareils photos, et il s'énerve avec les calembours en changeant de nom à son personnage à toutes les lignes, nous faisant l'inventaire des jeux de mots pourris qu'on peut faire avec le prénom Larry, il prend le lecteur à partie, et l'intrigue part dans tous les sens, entre quelques digressions sur la façon d'écrire, et quelques réflexions sur ses jeux de mots, Pinuche se retrouve comme une cruche en pyjama au Caire, San Antonio perd son falzar, à poil à Gibraltar, il part rendre visite à un Gourou en Inde et Monsieur le président de la République n'est pas loin de lui apporter des croissants en scooter jusqu'à sa piaule (non, ça c'est un autre), ça secoue, ça bouge dans tous les sens, totalement foutraque et toujours réjouissant, c'est San Antonio quoi !
Commenter  J’apprécie          70
Alors que San-Antonio est cloué au lit avec une fièvre dépassant les 40°, le Président vient en personne lui demander d'enquêter sur ses pertes de mémoires qui pourraient nuire au bon fonctionnement de la France. San-Antonio va braver son rhume d'homme pour la France et va enquêter dans les hautes sphères de l'Etat pour rendre compte au Président lui-même.

Une jeune femme indienne d'une beauté inouïe va causer bien des problèmes à San-Antonio qui va la poursuivre jusqu'au bout du monde. Pour ses beaux yeux ? Non, pour une fois ce sera pour son psychisme. Iria Jailaraipur pourrait utiliser ses pouvoirs de médium pour discréditer le Président. Mais qu'en est-il vraiment ? Mathias aussi s'y colle, affuté d'un pyjama à rayure fort douteux.

Même si j'aime lire et relire Frédéric Dard, il se trouve que celui-ci ne va pas particulièrement me rester en mémoire. L'enquête en elle-même est creuse, rien de bien intriguant, mais le récit est sauvé disons-le par la gouaille, l'humour et le franc-parler de son auteur.

Pour une fois, Pinuche et Bérurier apparaissent en personnages bien secondaires. Une apparition au compte goutte fort regrettable, quand on sait à quel point leur rôle auprès d'Antoine sauve parfois le bateau du naufrage. Un scenario tombé dans les facilités, rien de bien nouveau ni de folichon à se mettre sous la dent. Cela dit, le livre reste plaisant à lire.
Lien : https://lecture-chronique.bl..
Commenter  J’apprécie          20
San-A en prise avec les sciences occultes, voilà qui n'est pas courant. Son enquête, qui le fait courir après Iria Jélaraipur, une médium hindoue qui utilise ses pouvoirs psychiques pour discréditer les dirigeants occidentaux, lui fera parcourir une bonne partie du globe. Comme Béru est toujours occupé au ministère, le commissaire est accompagné par Pinuche, parti en catastrophe et vêtu de son simple pyjama. Mais ce n'est pas ce simple appareil qui empêcherait le Débris, loyal et toujours plein de surprise, d'assister notre héros dans cette mission improbable, drôle et finalement très politique.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          40
Un peu plus élaboré que les San Antonio classiques, et excellentissime
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Dans le fond, il avait toujours aperçu ce que les autres ne songeaient même pas à regarder. Un regard de prophète et de vigie, si tu mords le topo ? Les yeux à la fois out et in. Tournés vers les confins et braqués à l’intérieur de soi-même. Paré, imbaisable ! Il est gagnant, celui qui peut surveiller simultanément sa bite et ses miches.
.../...
J’avais peu et mal dormi à la suite d’une énorme bandaison consécutive à la fatigue et à la longue veille. J’accueille toujours ce phénomène avec bonheur et gratitude, et jamais je ne me sens aussi proche de mon Créateur que lorsqu’un braque de vingt-deux centimètres (heure française) me transforme en hallebardier. J’y vois une grâce du ciel, un signe indéniable de sa miséricorde et une approbation confuse de l’usage que j’en fais.
.../...
Une femme, si tu veux qu’elle s’intéresse à toi, y a pas quarante-quatre moyens, y en a deux : fais-la rire et intrigue-la. Point !
.../...
Bon, ce n’est pas le premier dingue que je rencontre. J’aime beaucoup les fous. Trouvant la réalité invivable, ils se sont construit d’autres vérités plus conformes à leur esthétique. Ce qui revient à proposer la folie comme forme de liberté.
.../...
Je ne sais pas pourquoi les noyés m’ont toujours paru un peu plus morts que les autres morts. Sans doute parce qu’ils sont allés chercher leur trépas dans un élément qui ne nous est pas naturel.
.../...
Les gros repas engendrent des digestions laborieuses et lesdites sont sources de méditations. Les grands penseurs sont des gens repus, sinon ce ne sont que des agitateurs.
.../...
L’eau va toujours dans le sens de la pente !
Commenter  J’apprécie          20
J’aime beaucoup les fous. Trouvant la réalité invivable, ils se sont construit d’autres vérités plus conformes à leur esthétique. Ce qui revient à proposer la folie comme forme de liberté.
Commenter  J’apprécie          150
Moi en dehors de Dieu, du Père Noël, du chiffre 13 et du pouvoir maléfique des plumes de paon, je ne crois pas en grand-chose.
Commenter  J’apprécie          150
— De quoi souffre-t-il, au juste ? 
— D’élasticité mentale. Les symptômes sont très divers. Ils vont de l’oubli total de choses importantes, jusqu’à l’autotransgression de la volonté. Il peut donner des instructions en formelle contradiction avec sa ligne de )conduite, ne pas tenir ses engagements préprésidentiels, par exemple faire une politique capitaliste, ordonner des interventions militaires saugrenues, renverser des alliances, faire couler des bateaux, suivre le Tour de France, renoncer à des options politiques qui lui étaient capitales auparavant, se désintéresser du chômage, se… 

(1985)
Commenter  J’apprécie          20
Tout était bien qui finissait mal. Il semblait que le pauvre Président fût atteint d’un mal consécutif sans doute à l’âge et au surmenage, contre lequel personne ne pouvait rien. Tout homme illustre cesse un jour, car tel est le socialisme divin qui nous nivelle en fin de vie, grands et petits et nous engloutit pêle-mêle dans la fosse commune afin que nous restituions à la terre ce que les nécessités de notre durée lui ont dérobé. Le Fameux entrait en délabrance et devait s’y résoudre. Un autre allait bientôt prendre sa place, il n’y aurait que l’embarras du choix.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Frédéric Dard (79) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Frédéric Dard

Où Frédéric Dard est-il né?

Vire (Calvados)
Moulins (Allier)
Jallieu (Isère)
Beauvais (Oise)

10 questions
87 lecteurs ont répondu
Thème : Frédéric DardCréer un quiz sur ce livre

{* *}