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Maurice Toesca (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253003748
279 pages
Le Livre de Poche (22/05/1973)
3.93/5   2586 notes
Résumé :
Dans le pays, on l'appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d'un farfadet et les pouvoirs d'une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l'un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d'elle. Mais l'amour d'une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l'autre "besson."
Après La mare au diable, et François le Champi, c'est le troisième roman champêtre de George Sand. E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (154) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 2586 notes
Qu'il est bon de se plonger, ou plutôt de se replonger dans ce délicieux roman champêtre de George Sand.
J'ai découvert cette lecture il y a bien longtemps et je n'ai pas oublié l'émotion ressentie alors.
Qu'allais-je en penser aujourd'hui ? Cette écriture délicieusement désuète riche de mots empruntés au patois berrichon, aurait- elle le même charme à mes yeux ?
C'est toujours avec une légère inquiétude que j'ouvre un livre dont je garde un souvenir lumineux.
« La petite Fadette » a réussi à me transporter à nouveau au pays de l'enfance.
J'ai aimé y retrouver les jumeaux, Landry et Sylvinet, des bessons comme on dit dans le Berry lorsque deux enfants se ressemblent tellement que seule leur mère parvient à les distinguer.
Les garçons nés dans une famille aisée aiment courir dans la campagne, s'occuper des animaux mais par-dessus tout être ensemble.
Lorsque l'heure viendra de les séparer, Landry devant partir travailler dans une ferme du voisinage, ce sera bien difficile, surtout pour Sylvinet qui découvre la jalousie.
L'histoire prend un nouveau tour avec l'arrivée de « La petite Fadette », sauvageonne, en bute aux moqueries et autres méchancetés des garnements du village, elle n'est pas en reste pour distribuer les coups et autres quolibets.

Ce roman au charme intemporel est à la fois une histoire de partage et de complicité entre deux frères, une magnifique et tendre histoire d'amour, mais aussi une formidable peinture de la vie des paysans dans le Berry du 19ème siècle.
A lire et à relire !


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La Mère Sagette, qui a mis au monde les deux bessons – Sylvinet et Landry – avait bien pris soin de mettre les parents en garde : « Par tous les moyens que vous pourrez imaginer, empêchez-les de se confondre l'un avec l'autre et de s'accoutumer à ne pas se passer l'un de l'autre (…) ; si vous ne le faites pas, vous vous en repentirez grandement un jour. » Hélas… Élevés l'un avec l'autre et de la même façon, collés l'un à l'autre depuis l'enfance, « deux empreintes d'un même dessin », toujours ensemble et ne vivant que l'un pour l'autre, les années passant ils forment un couple d'inséparables et, en dépit de quelques infimes différences physiques et de tempéraments dissemblables, ne sont plus que le reflet l'un de l'autre, un miroir qui à lui-même fait écho.

Lorsqu'on les sépare enfin, à l'âge de quatorze ans, Landry partant travailler chez un paysan des environs, il est déjà trop tard, au moins pour Sylvinet qui, d'inconsolable, très vite devient jaloux : jaloux de voir son frère s'adapter assez facilement ailleurs, jaloux de le voir nouer des amitiés autres que la sienne, jaloux qu'il soit capable de vivre sans lui et d'avoir « à part de lui un moment d'aise et de tranquillité ». de fil en aiguille, de petites querelles en mouvements d'humeur et accès de bouderie, la jalousie maussade de Sylvinet installe peu à peu entre les deux bessons un début de discorde. Et c'est au sein de ce couple formé par la nature, renforcé par une éducation inappropriée, mais où la belle harmonie commence à se troubler, que vient un jour s'immiscer la petite Fadette…

Plus qu'un roman, « La petite Fadette » est un conte nourri des croyances et des superstitions – toujours en vigueur à l'époque – des campagnes profondes et plus particulièrement du Berry, terre fertile en légendes où ce que l'on appelle « le petite peuple » (lutins, gnomes, fées, ondines…) occupe une place de choix. La petite Fadette, mi-femme, mi-enfant, à mi-chemin de la sorcière et de la fée, est directement issue de ce « petit peuple » dont on ne sait trop s'il faut l'honorer ou le fuir tant ses pouvoirs sont inquiétants, étranges et ambigus. Face à ce couple de jumeaux, doubles inversés l'un de l'autre, figures incomplètes d'un même être, elle joue – comme souvent la sorcière et plus généralement la femme dans la littérature et dans les contes – le rôle d'un catalyseur permettant à un être, ici physiquement dédoublé, de se révéler enfin à lui-même et, fort de son identité retrouvée, de poursuivre sa quête... A condition qu'il accepte de payer son obole à la fée.

A ce titre, « La petite Fadette » est un roman initiatique qui manie avec habileté les archétypes des légendes et des contes et s'avère infiniment plus profond et plus riche que ce que son apparence de petit récit champêtre plus ou moins destiné à la jeunesse pourrait laisser penser. L'analyse psychologique est fine, la construction intelligente et comme toujours l'écriture de George Sand – émaillée ici, mais sans outrance, d'un peu de patois berrichon – est de grande qualité. J'ai pris beaucoup de plaisir à la relecture de ce texte riche de symboles et de significations cachés que je n'avais certainement pas perçus lors de ma première lecture enfantine. Une relecture intéressante grâce à laquelle j'ai passé un bon moment.

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[Challenge solidaire 2019 – Des classiques contre l'illettrisme]
[Challenge HOMMAGE A NOTRE-DAME DE PARIS]
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Très émouvant, troublant et d'une grande force, "La petite fadette" est un grand roman dont le style et l'histoire simple mettent en valeur la puissance.
J'ai lu ce beau texte de George Sand pendant mon adolescence, ce qui explique je pense, mon engouement et le plaisir que j'ai eu à le découvrir. Nombre des thèmes évoqués correspondent en effet à cette période de la vie et les jeunes femmes en devenir, même plus de cent ans après l'écriture du livre, pourront s'y reconnaitre et y retrouver leurs émois. Mais je pense que ce serait faire erreur que de cloisonner cette lecture aux jeunes filles, car il y a quelque chose dans ce roman, qui dépasse les frontières d'âge et de sexe. Quelque chose d'éternel, comme la beauté de la nature, la puissance du désir et la force immuable du temps... Ce quelque chose m'a vraiment marquée alors et je garde de ma lecture un sentiment déroutant de découverte et de reconnaissance. Je le recommande chaudement!
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Sans pour autant être le meilleur roman de George Sand, La petite Fadette est une belle histoire qui met en relief toutes les moeurs drastiques de la société de l'époque, et pire dans le monde champêtre où les choses sont encore bien dures, le plus souvent entachées d'ignorance.

Ce livre est comme un miroir où chaque personnage se mire pour essayer de découvrir son identité...

L'histoire tourne autour de deux frères jumeaux qui, une fois séparés, ont de la peine à vivre l'un sans l'autre. Landry s'en remet un peu plus facilement, c'est lui qui est parti alors que Sylvinet, resté à la maison, joue aux jeux du faux malade pour s'attirer tous les projecteurs.

Parallèlement, on suit la transformation de façon progressive de la petite fadette, la petite-fille de la vielle Fadet, réputée sorcière, ce qui ternira l'image de la petite fadette. Elle sera traitée de sorcière surtout qu'elle est laide et malpropre...Mais cela n'empêchera pas à Landry, selon une promesse faite à la fadette de danser avec à plusieurs reprises lors d'une fête de l'église au vu et au su de tout le monde malgré les multiples railleries de l'assistance et même des provocations à l'encontre de la petite fadette...
Une histoire d'amour va naître entre les deux, une histoire d'amour qui va résister à tous les mauvais vents amicaux ou familiaux, ces mauvais vents qui sont propices à la chute de cette société...

Mais quand la rejetée, transformée et devenue fortunée, mettra à découvert son intelligence et son esprit de grandeur, elle deviendra alors source de solution pour la famille Barbeau...

Bien que le début soit rempli de beaucoup de détails qui ralentissent un peu trop le rythme, mais le plaisir a été bien au rendez-vous en lisant ce livre!!!
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Il y a une dissonance assez curieuse autours de Georges Sand. Celle qui est de loin la femme de lettres françaises la plus célèbre était, en son temps, un scandale ambulant. On la décrivait comme un être dépravé et corrompu, un affront vivant aux bonnes moeurs. Et aujourd'hui c'est ‘'la dame habillée en homme qui couchait avec des pianistes et écrivait des histoires un peu nunuches''…

Après le brillant ‘'maitres sonneurs'' et ‘'le compagnon du tour de France'', intéressant mais un peu raté, je me suis attaqué à ses grands classiques. Et ‘'la petite Fadette'' commençait on ne peut mieux. Une histoire de jumeau dans son cher Berry. Sylvinet et Landry sont inséparables, indistinguables, unis à un point tel que leurs parents finissent par s'en inquiéter. Landry, légèrement plus robuste, est placé comme valet de ferme chez un voisin, où il s'épanouit rapidement, acquiert de nouvelles responsabilités, de nouveaux savoirs, se fait de nouveaux amis... Bref grandit. Par réaction et jalousie, le pauvre Sylvinet développe un complexe de Peter Pan doublée d'une jalousie maladive.

Un jour où ce dernier a disparu, une voisine aide Landry à le retrouver en échange d'une faveur future. Cette voisine, c'est la petite Fadette : une gamine méprisée dans tout le pays car sa mère les a abandonnés son frère et elle pour un soldat, déconsidérant ainsi toute sa famille. Qui plus est, alors qu'elle entre dans l'adolescence et doit commencer à se comporter en jeune fille, elle continue à trainer avec les gamins, et se fait remarquer par son penchant pour l'espionite et le commérage. Mais ses qualités morales profondes séduiront Landry, et peu à peu le papillon jaillira de la chrysalide…

L'histoire est charmante et très agréable à lire, mais il faut bien aussi souligner ses faiblesses. La fortune soudaine de la petite Fadette est une énorme pirouette littéraire, le genre qu'on trouvait en abondance dans les gazettes et les romans feuilleton, voir dans la littérature pour enfant. Les deux frères sont, forcément, les plus beaux garçons du pays, et la petite Fadette en devient en un tournemain la plus jolie fille. Landry est chez un patron parfait, tout le monde est bon et généreux, avec juste un peu d'idées reçues à cause des commérages et de la mauvaise attitude de Fadette.

En fait, ce qui frappe, c'est que la qualité littéraire de son texte n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'importance pour Georges Sand. Elle fait une jolie histoire pour habiller, mais ce qui l'intéresse c'est de rapporter une histoire locale, et d'en profiter pour dépeindre et analyser les moeurs de la paysannerie berrichonne. En somme elle est romancière, mais elle voudrait faire de l'ethnologie. Qui, malheureusement pour elle, n'a pas encore été inventée.

Mais Georges Sand n'était pas la seule pionnière du roman paysan dans les années 1840, loin de là, et je n'ai pu m'empêcher de comparer ‘'la petite Fadette'' au ‘'Ann-Bäbi Jowäger'' de son homologue suisse, Jérémias Gotthelf. Si l'on retire la question de gémélité, l'histoire est en effet relativement proche : le fils d'un coq de village tombe amoureux et épouse, après diverses péripéties, une orpheline aussi jolie et vertueuse que désargentée. Mais chez Gotthelf le gars n'est plus le beau du village depuis que la variole l'a laissé borgne et défiguré ; l'orpheline n'a pas doit à une manne inattendue, et si elle est bien accueillie dans sa nouvelle famille la différence de conditions reste donc toujours présente, générant non-dits et mal-être. le tout est accompagné d'observations minutieuses (et sarcastiques) sur les rapports des paysans à la médecine, les professionnels du mariage arrangé, la vie des valets et filles de fermes…

J'ai donc eu l'impression que Georges Sand avait essayé de faire un ‘'gentil texte''. Quelque chose de mignon, sans amertume ni acrimonie ou noirceur, aussi doux et aimable que son Berry adoré mais manquant d'envergure. Il devait certes être difficile pour une femme de faire preuve d'ambition littéraire dans la France de 1850 ; mais ses homologues anglaises, Jane Austeen, les Brontës, Elizabeth Gaskell, faisaient face à une misogynie bien plus virulente - et leurs conditions de vie étaient bien plus rude que celles de la baronne Dudevant. Et il est impossible de leur faire ce reproche.
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Citations et extraits (255) Voir plus Ajouter une citation
Ma grand-mère le tance trop rudement et le frapperait trop, si je ne le défendais contre elle en faisant semblant de le tarabuster à sa place.
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– Moi, je crois bien que tu t’es trompé, en effet, répondit la petite Fadette, toujours souriant et pleurant ; je crois bien que, depuis l’âge de treize ans, le pauvre Grelet a remarqué Landry et n’en a jamais remarqué d’autre. Je crois bien que, quand elle le suivait par les champs et par les chemins, en lui disant des folies et des taquineries pour le forcer à s’occuper d’elle, elle ne savait point encore ce qu’elle faisait, ni ce qui la poussait vers lui. Je crois bien que, quand elle s’est mise un jour à la recherche de Sylvinet, sachant que Landry était dans la peine, et qu’elle l’a trouvé au bord de la rivière, tout pensif, avec un petit agneau sur ses genoux, elle a fait un peu la sorcière avec Landry, afin que Landry fût forcé à lui en avoir de la reconnaissance. Je crois bien que, quand elle l’a injurié au gué des Roulettes, c’est parce qu’elle avait du dépit et du chagrin de ce qu’il ne lui avait jamais parlé depuis. Je crois bien que, quand elle a voulu danser avec lui, c’est parce qu’elle était folle de lui et qu’elle espérait lui plaire par sa jolie danse. Je crois bien que, quand elle pleurait dans la carrière du Chaumois, c’était pour le repentir et la peine de lui avoir déplu. Je crois bien aussi que, quand il voulait l’embrasser et qu’elle s’y refusait, quand il lui parlait d’amour et qu’elle lui répondait en paroles d’amitié, c’était par la crainte qu’elle avait de perdre cet amour-là en le contentant trop vite. Enfin je crois que, si elle s’en va en se déchirant le cœur, c’est par l’espérance qu’elle a de revenir digne de lui dans l’esprit de tout le monde, et de pouvoir être sa femme, sans désoler et sans humilier sa famille.

Cette fois Landry crut qu’il deviendrait tout à fait fou. Il riait, il criait et il pleurait ; et il embrassait Fanchon sur ses mains, sur sa robe ; et il l’eût embrassée sur ses pieds, si elle avait voulu le souffrir ; mais elle le releva et lui donna un vrai baiser d’amour dont il faillit mourir ; car c’était le premier qu’il eût jamais reçu d’elle, ni d’aucune autre, et, du temps qu’il en tombait comme pâmé sur le bord du chemin, elle ramassa son paquet, toute rouge et confuse qu’elle était, et se sauva en lui défendant de la suivre et en lui jurant qu’elle reviendrait.
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Depuis lundi, tous les matins, je suis comme imbécile, parce que l’on me plaisante sur mon goût pour toi ; et, tous les soirs, je suis comme fou, parce que je sens mon goût plus fort que la mauvaise honte. Et voilà qu’aujourd’hui je te vois gentille et de si sage apparence que tout le monde va s’en étonner aussi, et qu’avant quinze jours, si tu continues comme cela, non seulement on me pardonnera d’être amoureux de toi, mais encore il y en aura d’autres qui le seront bien fort. Je n’aurai donc pas de mérite à t’aimer ; tu ne me devras guère de préférence. Pourtant, si tu te souviens de dimanche dernier, jour de la Saint-Andoche, tu te souviendras aussi que je t’ai demandé, dans la carrière, la permission de t’embrasser, et que je l’ai fait avec autant de cœur que si tu n’avais pas été réputée laide et haïssable. Voilà tout mon droit, Fadette. Dis-moi si cela peut compter, et si la chose te fâche au lieu de te persuader.

La petite Fadette avait mis sa figure dans ses deux mains, et elle ne répondit point. Landry croyait par ce qu’il avait entendu de son discours à la Madelon, qu’il était aimé d’elle, et il faut dire que cet amour-là lui avait fait tant d’effet qu’il avait commandé tout d’un coup le sien. Mais, en voyant la pose honteuse et triste de cette petite, il commença à craindre qu’elle n’eût fait un conte à la Madelon, pour, par bonne intention, faire réussir le raccommodement qu’elle négociait. Cela le rendit encore plus amoureux, et il en prit du chagrin.
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Sylvinet était comme fou d’aller embrasser son besson, et il n’avait pas pu souper, tant il avait hâte de partir. Il comptait que Landry viendrait au-devant de lui, et il s’imaginait toujours le voir accourir. Mais Landry, quoiqu’il en eût bonne envie, ne bougea point. Il craignit d’être moqué par les jeunes gens et les gars de la Priche pour cette amitié bessonnière qui passait pour une sorte de maladie, si bien que Sylvinet le trouva à table, buvant et mangeant comme s’il eût été toute sa vie avec la famille Caillaud.

Aussitôt que Landry le vit entrer, pourtant, le cœur lui sauta de joie, et s’il ne se fût pas contenu, il aurait fait tomber la table et le banc pour l’embrasser plus vite. Mais il n’osa, parce que ses maîtres le regardaient curieusement, se faisant un amusement de voir dans cette amitié une chose nouvelle et un phénomène de nature, comme disait le maître d’école de l’endroit.

Aussi, quand Sylvinet vint se jeter sur lui, l’embrasser tout en pleurant, et se serrer contre lui comme un oiseau se pousse dans le nid contre son frère pour se réchauffer.
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Aussi, moi, je ne suis pas comme ceux qui disent : Voilà une chenille, une vilaine bête ; ah ! qu’elle est laide ! il faut la tuer ! Moi, je n’écrase pas la pauvre créature du bon Dieu, et si la chenille tombe dans l’eau, je lui tends une feuille pour qu’elle se sauve. Et à cause de cela on dit que j’aime les mauvaises bêtes et que je suis sorcière, parce que je n’aime pas à faire souffrir une grenouille, à arracher les pattes à une guêpe et à clouer une chauve-souris vivante contre un arbre. Pauvre bête, que je lui dis, si on doit tuer tout ce qui est vilain, je n’aurais pas plus que toi le droit de vivre.
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