Angèle est métisse, ronde et gourmande. Elle vit avec son chat Mohican et sa mère Hanta dans un petit appartement à Paris. Hanta, d'origine malgache, après avoir quitté Tananarive, a rencontré en France, un homme plus âgé avec qui elle a eu Angèle mais ce mari est devenu alcoolique et violent et Hanta a dû fuir avec Angèle. Elle travaille de nuit dans un hôpital et se sacrifie afin que sa fille ait une meilleure situation que la sienne.
Lily vit avec sa mère Laurence Magnin dite Lolotte qui passe sa vie à faire la fête avec des hommes. Lolotte a été abusée sexuellement quand elle était petite et est aujourd'hui dépressive. Elles ont quitté Nice. Lily souffre de TDAH et sa scolarité est difficile. Elle a aussi été victime de harcèlement dans son ancien collège et aussi de harcèlement en ligne avec des montages photographiques pornographiques, elle souffrait tellement psychiquement qu'elle s'est notamment scarifiée de manière compulsive.
Mina vient de quitter Nantes où elle était heureuse avec sa meilleure amie Elise mais sa grand-mère Laurence Hartog a décidé de s'installer près de son neveu Thomas et sa femme
Anne-Laure afin qu'ils puissent s'occuper de Mina si il lui arrivait quelque chose. Mina a été adoptée, elle est originaire de Corée, elle ne connaît pas ses parents biologiques, sa mère adoptive s'est suicidée et c'est pourquoi elle vit avec Mina, une vieille dame dépressive.
Les trois jeunes filles entrent en troisième au collège dans la classe de Mme Petitbon.
--- --- ---
Marie Sellier est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris. Elle a été journaliste pendant plusieurs années avant de se tourner vers l'édition et de créer sa première collection, l'Enfance de l'Art, à la Réunion des musées nationaux. Elle est l'auteur d'une centaine de titres pour la jeunesse et elle explore l'art sous toutes ses formes. Elle travaille avec des illustratrices pour des titres comme L'
Afrique petit Chaka (RMN éditions, prix Sorcières et Octogone 2001, prix de la jeunesse allemande, prix Andersen en Italie) avec la complicité de Marion Lesage,
Les Douze Manteaux de maman (Le Baron perché) avec
Nathalie Novi,
Fanfan (éditions courtes et longues) avec
Iris Fossier ou
le Secret de grand-mère, avec l'artiste suisse Armande Oswald. Elle a été pendant plusieurs années présidente de la Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse puis présidente du Conseil permanent des écrivains (CPE). Elle a été élue présidente de la Société des gens de lettres en 2014 et elle a siégé au conseil d'administration de la SOFIA jusqu'en 2021. source : Wikipédia
Nous avons connu
Marie Sellier tout d'abord par ses collections L'enfance de l'art à la Réunion des musées nationaux - Grand Palais dans les années 1990 puis Voyage au… et enfin Mon petit… qui présentaient les grands musées parisiens (
Le Louvre, Orsay, Picasso, Bourdelle, Guimet, Cluny, Pompidou, Versailles, Quai Branly etc.). Plusieurs de ses albums comptent : elle publie à la RMN, L'
Afrique, petit Chaka… en 2001 puis au Baron perché,
Les douze manteaux de Maman en 2005 puis chez Picquier,
La naissance de Ganesh en 2007,
le rat m'a dit... : la vraie histoire de l'horoscope chinois en 2008,
le petit chaperon chinois en 2010,
Dragons & dragon en 2012, le jardin de madame Li en 2016. Récemment, elle aussi publié chez HongFei cultures, Les mots sont des oiseaux en 2020 puis
Akané : la fille écarlate en 2023.
En romans pour la jeunesse, elle a publié chez Nathan le sourire de ma mère : une année avec
Léonard de Vinci en 2011,
le fils de Picasso en 2012,
Coeur de pierre : Camille Claudel et Rodin en 2013,
Chien rouge : dans les rêves de Gauguin en 2014. Chez
Thierry Magnier, Elle a publié
La peau de mon tambour en 2018 et
Willy en 2021. En 2020, elle est passée aussi chez Casterman avec
Adélaïde : princesse soleil.
--- --- ---
Il est extrêmement étonnant que Casterman n'ait pas procédé à une relecture de ce roman qui enchaîne tous les stéréotypes de manière gênante. La seule page d'introduction est édifiante, l'héroïne noire a une chevelure épaisse qui ressemble à “un sous-bois tropical” et elle est comparée à “une déesse primitive” ! L'héroïne asiatique a les “pieds si menus” qu'ils semblent “appartenir à une fillette de six ans”, elle est une “miniature délicate et raffinée”. A l'heure d'une attention portée à la représentation de la diversité, au recours aux sensitive readers, il est stupéfiant de lire encore un point de vue aussi ethno-centré. Vu l'âge de l'autrice, nous pourrions penser qu'il s'agit d'un point de vue du siècle dernier mais un roman pour la jeunesse est toujours le produit d'une chaîne du livre et il y a plusieurs intervenants aujourd'hui pour éditorialiser le texte.
Au delà, le roman est un inventaire des malheurs de jeunes filles et de leur famille, racisme, grossophobie, violence familiale, alcoolisme, inceste, abus sexuel, dépression, suicide etc. mais il s'agit d'une simple liste de caractères sans que chacune des histoires soit quelque peu étoffée pour donner un peu d'épaisseur et de vraisemblance romanesque.