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EAN : 9782923603834
107 pages
Coups de tête (13/01/2011)
3.58/5   265 notes
Résumé :

Que se passe-t-il dans la tête d’un homme lorsqu’il perd, tout d’un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu’il a construit s’effondre ? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s’acharne sur nous ? Qu’est-ce qui nous retient, maintenant que tout est fini, qu’on n’a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ?

Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ? Ta maison devient t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 265 notes
Le roman s'ouvre sur un dialogue entre un mari et sa femme, on sent de suite leur complicité, leur amour infaillible malgré les années passées ensemble, elle te propose d'écouter un film collé-collé ce soir, tu acquiesces, elle te passe tout d'abord ta petite fille, elle a été fine avec mamy, elle a reçu 4 dollars en cadeau, parce qu'elle a 4 ans, et puis c'est le tour de ton p'tit gars, ton bébé, 2 ans à tout casser, y'a mangé plein de bonbons chez mamy, je vous aime, on se voit tout à l'heure, bientôt, soyez prudents sur la route, puis, ça sonne à la porte, deux policiers, tu comprends, mais ne veux pas comprendre, le monde s'effondre, le monde s'écroule, tu pleures, tu cries, tu cherches ton souffle, tu as tout perdu, d'un coup, comme ça, c'est pas vrai, ça se peut pas, tu cherches refuge chez ton meilleur ami, te soules, tu ne comprends pas, pourquoi toi, pourquoi IL t'a tout enlevé, privé de ton bonheur, et puis, c'est la descente aux enfers, une âme perdue à cause d'un accident de voiture, y'aura de l'alcool, de la presque baise, du sang, des questionnements, du refus, du déni, un texte sans point, juste des virgules, parce que ta souffrance s'arrêtera jamais, un texte écrit au tu, qui nous fait entrer dans la noirceur du narrateur, ça bouleverse, ça fait mal, ça dérange, ça épuise, ça nous essouffle, mais ça confirme une chose : Patrick Senécal est un grand, est un vrai, est un écrivain qu'il faut lire…
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100 pages, écrites à la deuxième personne, 100 pages constituées d'une seule phrase, ponctuée de virgules, 100 pages d'une descente aux enfers, une histoire terrifiante, marquante, l'histoire d'un homme sombrant dans la déraison la plus totale suite au décès accidentel de sa famille, une histoire sur le chaos et le hasard, qu'est ce que le chaos, qui le provoque, comment s'en sortir, à qui en vouloir, vengeance gratuite, chaos d'une vie brisée qui va en briser d'autres, instantané de vie, instantané de mort, récit profond, choquant, déstabilisant tant par sa forme que par le fond, longue plongée en apnée dans la noirceur la plus totale, violence, démence, récit hypnotisant tant les actions et réactions du personnages sont éprouvantes, surprise devant cette escalade de violence, boule dans le ventre, récit sauvage, final brutal mais tellement signifiant, 100 pages difficiles, mais mémorables.
Critique écrite en hommage au style du récit (tout le talent de l'auteur en moins).
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Contre Dieu, court roman à part dans la bibliographie de Patrick Senécal puisque faisant fi de toute règle de ponctuation, écrit comme pressé par l'urgence, on n'y trouve que des virgules. Un rythme à couper le souffle et pour le coup, on doit le lire d'une traite.
Un homme apprend la mort de sa femme et de ses deux enfants dans un accident de voiture. Dès lors, toute son existence bascule et c'est la chute, une chute vertigineuse sans rien à quoi se raccrocher. Les amis, la famille, plus rien ne compte, plus rien n'a de prix, seule sa douleur insoutenable l'emplit au point d'avoir le sentiment d'exploser. Lui qui respectait tout ne fait plus la différence entre le bien et le mal. L'alcool aidant, la rage prend le dessus et toutes ses barrières, vous savez, celles qui nous ramènent à la raison et nous empêchent de nous laisser aller à nos pires pulsions, quand on perd tous nos repères, à quoi bon nous retenir et arrêter avant d'aller trop loin, ont sauté; et il commet des actes atroces, inexcusables. Alcool, violence, sexe sont au menu. Et quand l'argent vient à manquer, les actes montent en puissance.
Le père de famille exemplaire se transforme en bête à tuer. Plus aucune empathie pour personne, tout glisse sur lui comme sur un imperméable par temps de pluie. Tout sentiment a disparu.
L'histoire est narrée à la seconde personne du singulier, usage très peu courant mais parfaitement maîtrisé par l'auteur, bien qu'il s'agisse d'un très long monologue... qui n'a pas de fin, puisque Patrick Senécal n'a pas mis de point final.
Donc si vous souhaitez lire ce livre, prévoyez un laps de temps pendant lequel vous ne pourrez le poser, tout va très très vite, de bouts de phrases en bouts de phrases ponctués par ces virgules et ce point final manquant, qui nous indique que l'histoire n'est pas terminée. Non qu'on attende une suite, le livre est bien terminé, je vous rassure... juste pas pour l'homme qui a tout perdu.
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Pfff... Décevant. Plus de 100 pages sans aucuns points de ponctuation. Un style lourd et rebutant constitué de "et,...et,...et,...et...". Alors oui, ça a l'avantage de se lire très vite, mais en plus de la forme imbuvable, le fond n'est pas non plus folichon. le protagoniste auquel le lecteur devrait ressentir une empathie sans nom, est hautement détestable et ses actions plutôt invraisemblables.
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L'auteur nous livre un roman palpitant, rapide et vif comme l'éclair. Un "Coup de tête" comme mentionné dans la 4ème de couverture. Je l'ai reçu en plein dans le nez et je me suis retrouvé couché parterre, étourdi. J'ai décidé de me relever quand même pour vous raconter ce roman de Patrick Senécal.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur qui vit au Québec. C'est mon ami Richard qui me l'a fait découvrir par le biais d'une chronique sur son blog "Polar, noir et blanc". Merci à lui pour cette découverte...

108. C'est le nombre de pages qu'utilise Patrick Senécal pour nous envoyer cette histoire en pleine face. Une descente aux Enfers dans la démence, la folie et surtout dans la déraison. le roman débute par une conversation téléphonique entre un homme et sa femme. Celle-ci l'informe qu'elle va bientôt rentrer avec les enfants. Echange banal, bien que plein d'amour, on ressent que tout se passe bien dans cette petite famille qui va bientôt se retrouver en fin de journée, j'imagine comme d'habitude.

3. C'est à cette page que tout bascule et que l'Enfer se présente crûment et sans avertissement. Tout se brise pour cet homme, en un instant, tous ses repères s'en vont d'un seul coup. Une tragédie s'est produite, sa vie d'homme épanoui se retrouve déjà derrière lui et le néant, le vide et le chaos se présentent à lui sèchement. Un accident?

Dès cet instant, j'ai envie de me poser la question suivante. Dans quel état seriez-vous si vous perdiez tout se qui vous rattache à la vie. Que feriez-vous si subitement On vous enlèverait tout ce qui vous rend heureux et comblé? Chercheriez-vous un responsable sans même savoir s'il y en a vraiment un, même si c'est juste une sale farce du Destin qui vous arrive en pleine gueule sans prévenir?

Et bien cet homme en est là, à se poser ces questions. Mais peut-être ne se les pose-t-il même pas? Il coule, il sombre dans le chaos, dans le délire, toujours un peu plus. Il s'isole, se cache, ne cherche même plus à se montrer devant les personnes qui veulent l'aider - sa propre famille. Il va commettre des choses insensées, irréversibles, choquantes et totalement déraisonnables. Par de la provocation, de la mise en danger en allant jusqu'au pire pour devenir un monstre. Il va s'en prendre un peu à tout le monde, toujours un peu plus en grimpant toujours plus haut dans l'escalade de la violence. Pourquoi? Peut-être pour Lui montrer qu'il ne veut pas se laisser faire, lui qui a toujours été intègre juste et droit. Pourquoi lui?

Jusqu'où va-t-il aller? Jusqu'où peut vous emmener la tristesse, le manque de repères, l'injustice peut-être, lorsque la déraison vous a dévoré, absorbé et englouti totalement? Cet homme a décidé - peut-être inconsciemment - de punir le responsable de ce qui lui arrive, d'une certaine manière de se venger. Mais de qui? du Destin? de Dieu?

Pour couronner le tout et donner un aspect préoccupant, l'histoire est écrite à la deuxième personne, respectivement le narrateur s'adresse à cet homme du début à la fin, tout en décrivant ses faits et gestes. Qui s'adresse à lui? Et pourquoi? Patrick Senécal nous le dévoile avec les deux derniers mots de son roman... Tout en nous laissant dans un certain doute.

L'auteur, par son écriture, crée une tension permanente du début à la fin, sans nous laisser le temps de respirer une seule fois. C'est majestueux et talentueux! le seul bémol est pour moi le fait d'avoir pu imaginer le dénouement vers le milieu du roman. Sinon, un sans faute.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
tu persistes dans ton silence, dans ton repli, ta cousine Juliette s’approche, maigre, son visage tout ridé malgré ses quarante-huit ans, sa chaise roulante poussée par son mari Normand, son regard plein de compassion, et ce qu’elle te dit

— Je sais que c’est difficile à accepter, mais rien n’arrive pour rien…

déclenche un furtif mais vif éclair dans tes pupilles, tu ouvres la bouche pour dire quelque chose mais une amie de Judith s’approche de toi et t’enlace, puis d’autres gens, encore et encore, tu finis par demander à Jean-Marc comment ça se fait que tant de monde soit au courant alors que tu n’as prévenu personne, mais Jean-Marc a pensé à tout, Jean-Marc a mis une annonce dans deux quotidiens, Jean-Marc a mis en branle deux ou trois chaînes téléphoniques, tu hoches la tête, regardes autour de toi, tous ces gens, tous ces visages, il y en a même qui sont flous, que tu ne reconnais pas, puis tu revois la cousine Juliette, là-bas, et tu te mets en marche vers elle, ton regard dur, mais elle s’adresse à toi avant que tu ne puisses parler, explique qu’elle veut aller fumer dehors mais Normand est aux toilettes, tu serais bien gentil de l’amener dehors si tu n’y vois pas d’inconvénient, tu l’aides à enfiler son manteau, tu enfiles le tien, tu pousses la chaise roulante, les gens s’écartent respectueusement, dehors il fait un doux froid, le soleil est éclatant, tu te diriges vers la rampe pour handicapés et commences à la descendre très lentement, déployant un certain effort pour retenir la chaise entraînée par la pente, puis tu baisses un peu la tête pour que ta cousine t’entende, tu lui dis que, si tu as bien compris, l’accident qui l’a rendue infirme à vingt-sept ans n’est pas arrivé pour rien, et elle le confirme, jure qu’elle en est sortie plus forte qu’avant, tu hoches la tête, la chaise est lourde à retenir dans la pente, et soudain tu ne la retiens plus, la chaise descend maintenant la rampe toute seule, elle prend de la vitesse, la cousine demande ce qui se passe, et toi tu n’interviens pas, la chaise roule vers la rue avec Juliette qui pousse des petits cris, Juliette qui essaie en vain d’arrêter les roues avec ses mains trop faibles, Juliette qui s’immobilise enfin en plein milieu de la chaussée au moment même où une voiture freine brusquement, et une seconde automobile emboutit la première, et toi tu t’approches enfin de Juliette, tu te penches derrière elle, et ta voix

— Et maintenant, tu te sens forte ?

est basse, si basse, et tu remarques alors que Juliette hoquette, Juliette a les yeux écarquillés, Juliette est presque en syncope, et tu regardes enfin autour de toi, la conductrice de la première voiture pétrifiée de stupeur derrière son volant, le conducteur de la seconde qui sort de son véhicule en tenant son nez ensanglanté, tes amis et ta famille qui sortent du salon, dont Normand qui se précipite vers sa femme, en panique, hurlant qu’il faut appeler une ambulance, que Juliette est en train de piquer une crise cardiaque, et tout le monde qui s’active, qui pose des questions, qui tourne en rond, et toi tu observes ce chaos avec fascination, immobile, rocher immuable au centre de cette mer déchaînée
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puis ce magasin de DVD, tu y entres, une vingtaine de personnes qui fouillent dans les rangées de films, quatre écrans de télévision qui diffusent toutes les mêmes images, tu trouves la section des films sportifs, tu examines longuement les DVD sur le hockey, le baseball, la course automobile, puis tu en prends un, et un autre, et un autre, et comme tu n’as pas assez de tes deux mains pour tous les contenir, tu vas te chercher un panier et tu le remplis, le caissier te lance un grand sourire, te demande si tu as gagné à la loterie, mais devant ton absence de réaction il n’insiste pas, mille trois cents dollars, le tout sur ta carte de crédit, tu sors du magasin avec deux sacs pleins, un dans chaque main, il a cessé de neiger, tu marches pendant une vingtaine de minutes, tu traverses un viaduc, t’arrêtes au milieu, déposes les sacs sur le sol, te penches sur la rambarde, une voie rapide passe huit mètres plus bas, voitures qui roulent à toute vitesse, tu sors un premier DVD, le suspends au-dessus du vide et le lâches, il tombe entre deux voitures et se fait écrabouiller en moins d’une seconde, tu prends un second DVD et le lances, cette fois il rebondit sur le capot d’une jeep, puis un troisième DVD, un quatrième, un cinquième, tu les jettes tous vers la route, un par un, certaines voitures zigzaguent un peu, ralentissent brusquement, mais sans plus, il te reste une dizaine de films lorsqu’une voix t’interpelle, un piéton, un homme d’une cinquantaine d’années, il est offusqué, il te demande pourquoi tu fais ça, il te dit que tu pourrais causer un accident, tu lances alors un DVD vers lui, l’homme bondit vers l’arrière avec stupéfaction, puis tu lui en lances un second, l’homme s’éloigne enfin rapidement
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tu grinces des dents pour ne pas pleurer, et lorsque le barman te lance mollement que c’est le last call, tu te lèves, tu paies et tu sors du bar, tu chancelles dans la rue, tu stoppes, tu sors le revolver, un piéton là-bas, plus loin, tu ouvres le barillet qui renferme deux balles, fais tourner le barillet, refermes le barillet, puis lèves l’arme vers le piéton, tu le pointes longuement, et lui marche sans se douter de rien, traverse une intersection, disparaît, puis une voiture passe, tu la vises aussi jusqu’à ce qu’elle soit trop loin, puis tu vises une fenêtre, puis finalement le ciel, tu le pointes très longuement tandis qu’un gémissement brisé, à peine audible, s’écoule de tes lèvres telle une morve impossible à contenir, puis tu rabaisses ton arme, puis tu marches vers ton immeuble, puis tu montes, tu entres,
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le jeune couple marmonne des mots doux, le jeune couple sourit, le jeune couple se bécote, le jeune couple est seul au monde, et toi tu les toises, et tu tournes ton regard vers le landau, et tu vois le bébé qui dort, et tu reviens au couple, à leurs sourires, à leurs roucoulements, à leurs baisers, puis le train s’arrête, les portes s’ouvrent, personne ne fait mine de sortir, le couple toujours perdu dans leur amour, le couple qui ne se rend compte de rien, alors tu pousses le landau, poussée brève mais forte, et le landau franchit les portes une seconde avant qu’elles ne se referment, le couple doit alors réaliser qu’il manque quelque chose dans leur périphérie car ils cessent enfin de se manger des yeux, tournent la tête, se lèvent, jettent des regards éperdus partout, et la femme voit enfin le landau sur le quai et se met à crier, le train qui repart lentement, les mains de l’homme qui tentent d’ouvrir les portes, le train déjà dans le tunnel, les hurlements de la femme, et ses pleurs, et ses appels à l’aide, soudain l’homme te demande ce qui s’est passé, toi tu ne dis rien, toi tu les observes calmement tous les deux
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tu roules, dix minutes, le salon funéraire, déjà quatre ou cinq visiteurs qui semblent embarrassés de te voir arriver avec une demi-heure de retard, les trois cercueils, fermés, tu vas de l’un à l’autre, en serrant les mâchoires, en serrant les poings, en serrant les lèvres, puis les poignées de main, les condoléances, les sanglots, les malédictions contre le destin, la mère de Judith qu’on doit soutenir tant elle est au désespoir, et toi tu ne dis presque rien, puis Jean-Marc et sa famille, Jean-Marc qui te glisse à l’oreille que tout est sous contrôle mais que tu devras rencontrer le propriétaire des pompes funèbres d’ici la fin de l’après-midi pour signer des papiers et régler les comptes, puis ton frère Alain et sa famille, sa femme qui n’arrête pas de pleurer, ses larmes contre ton cou, Alain qui dit qu’il a prévenu papa et maman, qui s’étonne qu’ils ne t’aient pas appelé, mais tu expliques que tu n’as pas pris tes messages depuis hier
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Mathieu & Julie et la librairie L'Octobulle à Castres. - Speedball de Florian Pige et Etienne Gerin chez Sarbacane - Aliss par Patrick Senécal et Jeik Dion aux éditions Alire - Forgotten Blade ; Scénarios : Toni Fejzula , Tze Chun ; Editeur : ANKAMA 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture. #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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