AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782258137004
384 pages
Presses de la Cité (19/10/2017)
3.29/5   21 notes
Résumé :
Derrière les murs de Karachi.
Un soir de décembre, un journaliste américain est enlevé à Karachi. Ses geôliers ont l'intention de filmer son exécution puis de diffuser la vidéo le soir de Noël. Allié des États-Unis, le gouvernement pakistanais est en mauvaise posture. La course contre la montre est lancée. Seuls deux hommes peuvent la remporter : le commissaire D'Souza, chrétien placardisé devenu directeur de prison, et son acolyte d'autrefois, Akbar, un anci... >Voir plus
Que lire après Le prisonnierVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 21 notes
5
1 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Best seller en Inde et au Pakistan, l'action se déroule sur quatre jours rythmée par les allées et venues des personnages au quatre coins de Karachi.
Une immersion totale au Moyen-Orient.
Par où commencer ? le système judiciaire est assez complexe et je ne sais comment le résumer. Pour simplifier, on y trouve les policiers, les chefs de districts, une sorte de mafia locale, le gouvernement, les agences de renseignements... et je vous épargne les abréviations type UF, SHO... Tout un tas d'organisme aussi corrompu les uns que les autres.
Constantine est un ancien policier, planqué dans un poste de directeur de prison, qui cherche à s'effacer plutôt que briller dans cette course au business.
Il est contacté par le patron d'une agence qui lui offre une mission exceptionnelle : les aider à retrouver un otage américain retenu par des terroristes. Pour cela, il pourra compter sur l'aide de son vieil ami policier Akbar, incarcéré pour avoir tuer La personne de trop...
4 jours de lutte et de méfiance.
Dans un milieu de corruption, il est difficile d'avancer à visage découvert, Constantine le sait parfaitement.

Une écriture factuelle. Ni états d'âmes ni fioritures. Ce monde est une lutte et on l'a bien compris.
Je regrette toutefois que les moments entre Constantine, Akbar et Rommel ne soient pas plus présents. J'aurai préféré partager ces retrouvailles plus souvent que la visite parfois interminable de toutes les instances de Karachi. Ça m'a parfois empêcher de savourer le dérouler de l'enquête, coincée entre deux bureaux. Hormis cela, un bon thriller, qui dépayse, qui avance à pas de loup pour une fin (facilement envisageable) qui tourne en course contre la montre.
Commenter  J’apprécie          100
Résumé le prisonnier d'Omar Shari Hamid

Je quitte l'Europe et la ville de Rome de Donato Carrisi pour le Pakistan et la ville de Karachi d'Omar Shari Hamid. Pour ce premier roman et un sacré changement d'atmosphère, je dois dire que l'auteur réussit un coup de maître par la construction et ses deux personnages principaux. Constantine est un policier chrétien, qui est devenu directeur de prison. Par sa religion, il est jugé comme étranger, donc impartial. Quant à son acolyte et ami, lui aussi policier, il a été emprisonné. J'ai bien aimé ces deux personnages qui, malgré leurs différences, leurs différentes affectations, n'ont pratiquement jamais coupé les ponts et se soutiennent lorsque l'un a besoin de l'autre. Akbar est un très bon flic qui fait le ménage sans se préoccuper des uns et des autres, des morts. Il ne plait à personne. Il est aussi fataliste. Il ne veut faire que son travail même si lui aussi profite du système.

L'auteur nous raconte ce qui se passe en ce moment avec l'enlèvement de cet américain qui doit être tué le jour de Noël par une organisation terroriste. Il ne reste que quatre jours. Pour mettre en scène le travail des deux amis, il revient sur leur passé de policiers et leurs méthodes amplement différentes. Tout s'achète, tout se paie, même pour le moins corrompu.

L'Afghanistan est un sujet tendance, même si le mot n'est pas franchement exact. Ce pays est un lieu où le terrorisme est bien présent, pour nous autres occidentaux, puisque nos Etats tentent, par tous les moyens, à leur disposition, d'arrêter ceux qui pratiquent le terrorisme. Mais dans ce roman, l'auteur se penche plutôt sur le travail des forces de police, les luttes intestines, les différents pouvoirs qui se mettent en place car tout est instable. La violence, sous toutes ses formes, est très présente. Les gens sont arrêtés parce qu'ils se rebellent. Il existe deux agences qui veulent renverser, à chaque fois, le gouvernement en place et qui se positionnent pour l'autre gouvernement. Au milieu, les communautés doivent vivre. le travail de la police est très difficile à réaliser. Mais les pots de vin, les coups, la corruption régissent et cette lutte est sanglante.

J'ai passé un très bon moment avec le prisonnier. le style de l'auteur va à l'essentiel, même s'il raconte, le passé de ces deux policiers leur amitié, leur travail, les prises de pouvoir. J'ai été un peu déstabilisée par certains mots et abréviations, même s'ils ont été expliqués au début. Mais cela n'empêche pas une bonne prise en matière de lecture. Lorsqu'il consacre sa partie au futur dénouement de l'enlèvement, il lance un compte à rebours. Les mots sont très imagés, le lecteur sent très bien l'atmosphère des différents lieux cités. le langage est également assez cru. Même si je connais ce pays que par les journaux, cette immersion plus réelle avec l'auteur ne me donne pas du tout envie d'y aller.

Je remercie les Editions Presses de la Cité pour cette magnifique découverte littéraire.

Avis le prisonnier d'Omar Shari Hamid

Constantine D'Sousa est policier depuis 25 ans. Il a été nommé directeur de la prison centrale de Karachi. Il doit aider un officier pour Tarkeen, un haut gradé quel connaît bien.

Cet aide concerne l'interrogatoire d'un prisonnier, ex policier et ami de Constantine.
Lien : http://livresaprofusion.word..
Commenter  J’apprécie          60
Toutes les polices du Monde se distinguent par un uniforme. Mais toutes n'ont pas forcément le prestige qui sied à leur tenue. Sous elle, en grattant bien, il y a parfois des âmes noires, des personnes à la gâchette facile, sans scrupules, rackettant à tous les coins de rue. Des êtres qui ne sont que des bandits habillés d'un costume de respectabilité, protégés par leur situation et craints par tous parce que profitant d'un abus de position dominante. En modifiant un dicton populaire, on dirait que l'habit ne fait pas le flic.
Si la police est une institution dépendant des gouvernements, dans certains pays ces derniers sont parfois (souvent) également corrompus. Karachi, est l'une de ces villes gangrénée par la criminalité. Cette mégapole parmi les plus peuplées de la planète (plus de 20 millions d'habitants) est le théâtre de ce roman de Omar Shahid Hamid. Ancien policier d'élite avant de prendre en charge la cellule antiterroriste, il sait de quoi il parle. A Karachi, les partis politiques ont leur service d'ordre armés de Kalatchnikovs, assassinant, recrutant et régnant par la terreur. Les forces de l'ordre ne songent qu'à améliorer leur ordinaire en se remplissant les poches, prélevant leur pourcentage de silence et de quiétude chez les dealers de drogue, les prostituées. Tout ce qui, en fait, est hors-la-loi.
C'est dans cette atmosphère qu'évoluent les commissaires D'Souza et Akbar. Tous deux ont fait leurs classes ensemble et hormis le fait qu'ils touchent aussi leurs « prestations » hebdomadaires, ils sont - peut-être – plus « honnêtes » que leurs congénères. Combattant certains partis plus mafieux que politiques, ils vont, au hasard, des fluctuations gouvernementales se retrouver, l'un D'Souza placardisé comme directeur d'une prison où l'autre Akbar est enfermé, pour avoir dépassé les bornes. le kidnapping d'un journaliste américain va relancer leur situation. Ils sont les deux seuls à pouvoir le sauver avant sa décapitation prévue pour le 24 décembre.
Si l'on peut regretter l'absence d'un lexique pour les termes locaux trop peu expliqués, ce livre reste captivant par son exotisme (on peut le rapprocher de certains romans de Cedric Bannel sur l'Afghanistan), et pour comprendre la philosophie des habitants et les mentalités d'une ville où une vie ne vaut pas quelques roupies. Les analepses qui posent l'antériorité de la déchéance des deux héros D'Souza et Akbar sont très bien rendus et ne cassent pas le rythme narratif.
S'il y avait une moralité à tirer de cette lecture, on la trouverait chez Kant : « la possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison. »

Merci à Masse critique et aux éditions Presses de la Cité de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Commenter  J’apprécie          20
Je lis rarement des thrillers et je dois humblement admettre que je ne trouve pas le genre du policier très intéressant. Mais ce livre m'intéressait pour la localisation géographique de son action, ce qui change des policiers se déroulant dans les pays scandinaves ou bien en Amérique...Non, dans ce roman nous prenons un vol direct pour le Moyen-Orient.

On va rencontrer un policier chrétien dans un pays musulman, donc l'étiquette "étranger" lui est collé sur le front, pourtant il évolue avec beaucoup de finesse malgré les obstacles très durs et concrets auxquels il doit faire face avec son collègue. C'est assez sombre donc si vous y êtes sensibles allez-y en étant prévenus, je ne veux pas trop vous en dire parce que le principe d'un thriller c'est de vous surprendre et de faire accélérer votre souffle parce que vous ne savez pas à quoi vous attendre, donc je vous dirais juste que c'est un bon roman et un thriller/policier très intéressant.

Enfin bref...Des personnages bien construits, des choix spatio-temporels très intéressant et surtout une bonne maîtrise de l'écriture et de l'harmonie de ses péripéties. Les clichés sont évités avec un certain talent, et la tension est soutenue. Je vous en recommande la lecture si vous aimez les thrillers et même si vous n'en êtes pas un grand amateur, cela pourrait vous intéresser.
Commenter  J’apprécie          60
Avant de commencer cette critique, je voudrai remercie Babelio et les Presses de la Cité pour m'avoir offert ce livre à l'occasion d'une opération de Masse Critique.

Le prisionnier n'est pas vraiment un polar comme les autres. On sort totalement du cadre et des stéréotypes du genre écrit par des auteurs occidentaux.

Nous suivons ici Constantine (ou Consendine avec l'accent Pakistanais) dans les méandres de Karachi, la mégapole pakistanaise. On y découvre les rouages du fonctionnement de la cité, ses us et coutumes, sa corruption structurelle, sa violence. Omar Shahid Hamis nous dévoile la culture de la capitale et de ses environs, nous sommes encore plus dépaysagés car l'auteur inclut dans son texte du vocabulaire pakistanais, ce qui rend le récit plus authentique et immersif.

La narration alterne présent et passé, si bien qu'il y a deux histoires en une. On suit les protagonistes principaux à différentes périodes de leur vie afin de comprendre leurs liens et leur histoire. Cependant, ce choix de construction ajoute de la complexité dans notre compréhension des événements et peut parfois nous perdre, ce qui m'a d'ailleurs poussé à sauter quelques paragraphes pour retrouver plus vite le fil conducteur de l'histoire.

Au-delà, je dirai que la traduction, ou du moins que le style de langage choisit par le traducteur, fait perdre de l'intensité au récit. Les mots et les constructions de phrases sont parfois trop simples, et j'ai eu l'impression par moment que je ne lisais pas un polar, mais un conte à destination d'un public plus jeune.

Mais rendons à César ce qui est à César, ou plûtot à Omar Shahid Hamis ce qui lui revient. La force de ce polar et qu'il dénote complément de ce que nous, lecteurs habitués aux intrigues se déroulant en Occident, connaissons. On y apprend beaucoup sur le fonctionnement de Karachi, sur la vie et la société pakistanaise. Bref, on passe un bon moment de lecture, mais je trouve que les créations de Dennis Lehane sont plus à mon goût.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr, tous prétendaient défendre des concepts comme l'Etat de droit, les droits de l'Homme et les devoirs publics, mais les trente-cinq années que Maqsood avait passé dans les sphères du pouvoir lui avaient appris que tout le monde se foutait de ce que voulait le peuple.
p. 65
Commenter  J’apprécie          100
Djihadistes, terroristes, militants de tout bord, ainsi que les habituels meurtriers, violeurs et voleurs : on trouvait de tout à la prison centrale de Karachi. Ils vivaient ensemble et apprenaient les uns des autres. Un condamné pour faute mineure sortait après deux ans à l'ombre avec un doctorat en criminalité. Le concept de réinsertion sociale n'existait pas à la prison centrale. De retour à la vie civile, on était devenu un vrai criminel, plus grand, plus fort, plus déterminé. Lors de sa construction, au début du siècle dernier, la prison était censée accueillir trois à quatre mille prisonniers. Aujourd'hui, elle en contenait au moins six fois plus.
Commenter  J’apprécie          10
Un condamné pour faute mineur sortait après deux ans à l’ombre avec un doctorat en criminalité. Le concept de réinsertion sociale n’existait pas.
Commenter  J’apprécie          30
Le concept de réinsertion sociale n'existait pas à la prison centrale. De retour à la vie civile, on était devenu un vrai criminel, plus grand, plus fort, plus déterminé.
Commenter  J’apprécie          10
Un homme sans espoir est un homme sans peur.
Commenter  J’apprécie          30

Video de Omar Shahid Hamid (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Omar Shahid Hamid
Omar Shahid Hamid talks about 'The Prisoner'.
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Lecteurs (41) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}