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Commissaire Maigret - Romans et ... tome 91 sur 103
EAN : 9782253143192
192 pages
Le Livre de Poche (23/05/2007)
3.86/5   58 notes
Résumé :
Dites donc, Maigret…
Un bout de phrase dont le commissaire se souviendrait plus tard, mais qui, sur le moment, ne l’avait pas frappé. Tout était familier : le décor, les visages, et même les gestes des personnages, si familier qu’on n’y prêtait plus attention. Cela se passait rue Popincourt, à quel-ques centaines de mètres du boulevard Richard-Lenoir, chez les Pardon, où les Maigret avaient l’habitude, depuis plusieurs années, de dîner une fois par mois. Et, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Il reste trois ans à tirer, pour le célébrissime commissaire Maigret...
Les nouveaux flics, issus des grandes écoles et hautes études, investissent les instances supérieures de la police. le préfet de police, jeune moderne, sportif et médiatique, veut nettoyer Paris avec de nouvelles méthodes... Autant dire que Maigret, de la vieille garde, apparaît comme "has been"!
L'occasion de mettre le célèbre commissaire en retraite anticipée et de l'envoyer taquiner le goujon à Meung-sur-Loire est trop belle: Une gamine, nièce d'un conseiller d' état, accuse Maigert d'avoir tenté d'abuser d'elle!
Mais qui manipule cette morveuse, avec une intelligence hors du commun?
Il va falloir que le commissaire trouve vite, alors qu'il a l'interdiction de rencontrer Nicole Prieur et de s'occuper de son affaire.
Alors, Maigret va tout de même se débrouiller seul, avec quelques collègues sûrs, discrets et fidèles...
Un très bon Maigret, avec une solution finale à la fois simple et étonnante.
Un Excellent Maigret aux arômes de pipes culottées, de bistrots à zinc d'antan et des plats de Madame Maigret.
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Simenon est convoqué chez le Préfet. Pour une décoration ? La Légion d'Honneur, peut-être ? Non ! Pour une douche froide ! Monsieur le Préfet lui signale qu'une jeune fille a porté plainte contre Maigret !
A trois ans de la pension, ne voilà-t-il pas que celui-ci risque les plus gros ennuis de sa carrière… Imaginez Maigret en train d'essayer de violer une jeune étudiante de la Sorbonne ! Pas n'importe quelle étudiante, non ! Elle est apparentée au Maître de Requêtes au Conseil d'Etat, Jean-Baptiste Prieur lui-même !
En face de Maigret, un jeune préfet désireux de voir les vieux flics dégager. Il interdit formellement à Maigret d'enquêter sur les Prieur, et par conséquent sur la jeune fille qui l'avait appelé la veille, en pleine nuit, pour lui raconter qu'elle s'était enfuie après une tentative de viol et qu'elle avait urgemment besoin de son aide. Maigret a couru à son secours, et comme elle était complètement alcoolisée, il l'a menée à l'hôtel où il l'a mise au lit. Remarquez la nuance : il la mise au lit, pas dans son lit !
Maigret est bel et bien piégé, mais par qui ? Qui veut sa peau ? Faut dire que les candidats ne manquent pas…

Critique :

En plein milieu de la lecture de romans qui se traînent, qui n'en finissent pas d'étaler les états d'âme de leurs protagonistes, j'ai eu besoin d'un bol d'air frais. D'un roman qui va droit au but où le côté humain n'est absolument pas gommé mais où il est inutile d'en faire des tonnes pour exprimer un malaise. Direction… Un bon vieux Maigret ! J'en vois qui ricanent en se disant que côté bol d'air frais, un vieux Maigret cela devrait plutôt sentir le renfermé, non ? Eh bien, croyez-le ou non, je l'ai trouvé vraiment rafraîchissant en regard de beaucoup de livres actuels qui ont besoin de centaines et de centaines de pages pour raconter une histoire sans apporter une once de plaisir en plus.
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Maigret est convoqué chez le préfet qui lui apprend qu'une jeune fille de bonne famille l'accuse d'avoir tenté d'abuser d'elle !
Un coup monté pour nuire au commissaire bien sûr, mais Maigret doit se disculper et découvrir qui veut le mettre sur la touche.

Si souvent Maigret sait prendre son temps, cette fois il agit dans l'urgence, la menace de sanction est imminente et, le préfet lui a interdit d'importuner la chère enfant, nièce d'un haut fonctionnaire.

C'est un commissaire combatif et rebelle à sa hiérarchie qui même l'enquête tambour battant, avec l'aide de ses fidèles inspecteurs, de son ami le docteur Pardon et de Mme Maigret

Un très bon "Maigret "où le commissaire compromis doit résoudre une énigme contre l'avis d' un préfet qui manifestement ne l'apprécie pas.

Ce roman connait une conclusion, mais comporte une suite logique "La patience de Maigret".
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Rue Popincourt, les Maigret dînent chez les Pardon ; une vieille habitude qui se renouvelle chaque mois. C'est une soirée de juin sur laquelle plane une menace d'orage. Au milieu de la fumée de cigare pour l'un et de la pipe pour l'autre, la conversation dévie prudemment sur l'existence de la méchanceté pure, du mal absolu, pervers, vicieux. Maigret, bien en peine de répondre, aura toutefois l'impression d'y être confronté tout au long de l'enquête à venir.
Médecin attitré de son ami, Pardon en profite pour entraîner le commissaire dans son cabinet attenant avec des recommandations inutiles sur la nécessité de mettre un frein au rythme de travail et réduire sensiblement la consommation d'alcools ; des conseils qui vont également suivre et hanter Maigret dans les jours à venir.

Quelques jours plus tard, c'est Maigret lui-même qui est convoqué chez le préfet du moment. Après certains détours sur les vieilles méthodes de travail du commissaire, ce jeune préfet, un sourire satisfaisant comme tatoué sur ses lèvres, lui fait part sèchement d'une plainte déposée à son encontre par une jeune fille, la nièce d'un maître des requêtes au Conseil d'État. En sortant, défaillant, sonné, l'accusé s'enfile deux doubles cognacs tout en repensant aux conseils de son ami Pardon !
Maigret, avec sa vieille habitude de se déplacer en personne lorsqu'on demande son aide, est bien allé secourir une inconnue suite à un coup de fil nocturne. Et maintenant la déposition de la demoiselle est accablante et sonne comme une machination. Qui a intérêt à précipiter la retraite du célèbre commissaire principal ?

Passé le choc émotionnel de sa mise en accusation, Maigret va partir à la chasse aux informations, tout en évitant le contact avec l'accusatrice et sa famille qui lui a été formellement interdit. Heureusement que le doute ne vient nullement affoler Mme Maigret, sa confiance est entière.
Son mari humilié va connaître la place « du mauvais côté du bureau », subir un interrogatoire et effectuer une introspection sur sa carrière.

Nous allons côtoyer le milieu de la bourgeoisie parisienne, le milieu médical et le milieu tout court.
De la Brasserie Dauphine à un deux étoiles, nous arpentons Paris des années soixante.
Nous croisons ses concierges, ses femmes au foyer, ses employés qui déjeunent dans les petits restaurants.D'apéritifs en pressions, Maigret culpabilise par rapport aux recommandations de son ami Pardon et nous donnerait presque soif !
Les descriptions concises attachées à un personnage, un immeuble, un jardin ou la météo, nous entraînent dans le monde de Simenon, pour un voyage en immersion dans cette époque révolue mais autour de sujets toujours d'actualité comme la différence de classe sociale, le conflit des générations.
Le rythme du départ du roman est lent, beaucoup de réflexions et de descriptions, puis tout s'accélère avec de plus en plus de dialogues. Maigret, comme à son habitude, démarre son enquête par des tâtonnements, part un peu au hasard, puis, lorsqu'il a une piste, nous entraîne avec lui et nous transmet sa fièvre de la vérité.
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Maigret, nul ne l'ignore, est un brave homme. Il n'est pas jusqu'aux pires truands professionnels qui ne reconnaissent son humanité foncière et nombreux sont ceux qui, avant de marcher à la guillotine, ont demandé à lui parler une dernière fois bien qu'il fût responsable de leur arrestation. Evidemment, il est arrivé aussi que tel ou tel personnage tente de tirer parti de cette immense vertu à double-tranchant. Mais ici, le coup est particulièrement vicieux. Si vicieux même que Maigret redoutera pratiquement jusqu'à la fin qu'il n'ait été commandité par vice pur, par simple amour de faire le mal pour le mal.

Donc, réveillé une fois de plus alors qu'il vient à peine de s'endormir, le commissaire enregistre au téléphone les plaintes angoissées d'une jeune provinciale, qui affirme arriver de la Rochelle, et avoir été entraînée par sa seule amie à Paris dans une histoire de photos louches. Cela s'est passé le soir-même : son amie et l'amant de celle-ci, un certain Marco, l'ont fait boire et Dieu sait ce qu'il serait arrivé si la jeune inconnue n'était parvenue à fuir, laissant malheureusement derrière elle son sac à main et son argent. Ayant eu vent, comme tout le monde, de la réputation du commissaire Maigret, elle s'est permis de l'appeler à cette heure indue parce que, perdue dans ce Paris aussi nocturne que totalement inconnu, la pauvre enfant ne sait plus quoi faire. le commissaire pourrait-il venir à son aide ?

En dépit de la tasse de café que lui apporte sa femme et qu'il absorbe illico pour se remettre les idées bien en place, Maigret continue à juger un peu bancale toute l'histoire mais enfin, son métier le lui a appris, ce ne sont pas toujours les histoires les plus cohérentes qui se révèlent les plus véridiques . Certes, il pourrait se décharger de tout cela sur un inspecteur - on lui reprochera suffisamment par la suite de ne l'avoir pas fait - mais ce n'est pas dans sa nature. Et le voilà qui part en taxi rejoindre la jeune fille, dans un bar dénommé "Chez Désiré." Il l'expédie ensuite dans un petit hôtel qu'il connaît. Flageolant sur ses jambes et l'angoisse l'abandonnant peu à peu, elle va jusqu'à demander à son sauveur de l'aider à enlever sa jupe mais Maigret s'en tiendra là et la laissera en combinaison, après lui avoir promis de revenir le lendemain-matin.

Seulement, le lendemain-matin, c'est Maigret qui se voit très officiellement convoqué par le Préfet pour "affaire le concernant." Tout de suite, le commissaire sent le lézard caché sous la pierre mais il n'est pas homme à renâcler devant l'obstacle. Il fonce ... Ou plutôt il gagne le bureau, très feutré, du Préfet - un nouveau, sorti d'une grande école et désireux plus que quiconque de voir enfin la P. J. se débarrasser des policiers de jadis, formés "sur le tas." Et là, bien sûr, on lui donne (non sans délectation sadique ) une version bien différente des faits de la veille. En effet, selon Nicole Prieur, fille très chère du maître de requêtes au Conseil d'Etat Jean-Baptiste Prieur et digne étudiante en Sorbonne, la pure et chaste jeune fille qu'elle est également a rencontré, tout à fait par hasard, dans un bar, le commissaire Maigret, lequel lui a proposé de le suivre dans sa traque d'un petit malfrat. de bar en bar, il l'a fait boire pour, finalement, tenter d'abuser d'elle.

Ni plus, ni moins. ;o)

Sur ordre du ministre de l'Intérieur, grand ami de Prieur, une enquête est immédiatement diligentée et le commissaire doit, dans un premier temps, faire sa propre déposition à l'un de ses inspecteurs - il choisit Janvier, furibond de voir son chef bien-aimé ainsi soupçonné et de pareil acte - avant de se voir mis en "congé illimité." Car, vous vous en doutez , tant qu'il a accès à son bureau de la P. J. , impossible d'empêcher Maigret de rester à attendre que ça se passe. Comme il n'a évidemment pas le droit d'aller rôder du côté de chez les Prieur, il se débrouille pour faire photographier la jeune Nicole par un vieil inspecteur qu'il connaît bien, demande à Lucas de fouiller ici et là, entraîne même Mme Maigret dans un restaurant assez coté dont le sous-sol est réservé, le soir, à un club de "blousons dorés", le Club des Cent-Clés, auquel appartient la jeune Nicole. Là, le hasard veut qu'il puisse interroger à loisir le gérant dudit club, qu'il connaît de longue date. Et ainsi de suite ...

Tant et si bien que le Directeur de la Police Judiciaire, son supérieur hiérarchique, ma foi bien embêté, il faut tout de même le souligner , lui dit, plus tôt que prévu, de prendre un peu de vacances. Maigret obéit mais ne manque pas de donner ses ordres en partant tout en indiquant bien à ses inspecteurs dans la confidence qu'ils sont probablement suivis par les "boeufs-carottes", voire par les services directs du Préfet.

Et puis, il repart à l'assaut.

Le lecteur est évidemment perplexe. Aussi perplexe que l'indicateur chez qui, depuis plusieurs semaines, occupé par une affaire de vols de bijoux accomplis selon un certain mode opératoire, Maigret se rendait tous les jours. Comme il le fait remarquer, non sans bonhomie et avec bon sens, qu'on veuille envoyer une ou deux balles à Maigret, ça pourrait se comprendre. Mais monter une histoire de moeurs, franchement, c'est impensable (pour ne pas dire complètement crétin) .

Et c'est dans l'appartement du vieil indicateur, alors que sa jeune maîtresse, Aline, vingt-deux ans, évoque les soins qu'elle est allée se faire donner chez le dentiste d'en face, que la vérité commence lentement à se faire jour dans l'esprit de Maigret ...

Une vérité impensable en effet. Une vérité qui souffre non d'un excès de crétinisme ou de vice mais bel et bien d'un excès d'intelligence. L'homme qui a conçu le piège dans lequel est tombé notre commissaire est très intelligent, d'une intelligence probablement au-dessus de la moyenne. Et coupable d'un certain nombre d'assassinats qu'il ne tient pas, cela va de soi, à voir s'étaler à la une des journaux. le problème, c'est que cet assassin s'est persuadé tout seul que Maigret venait dans le coin parce qu'il le suspectait, lui. L'histoire du vieil indicateur, celle des balles qu'il a reçues dans les jambes et l'ont rendu provisoirement infirme (ce qui contraint Maigret à lui rendre visite), celle des vols de bijoux, tout ça, l'assassin ne connaissait pas. Paranoïaque comme nombre de meurtriers, il a pris peur et a eu recours à ses relations - dont la petite Nicole Prieur, qui fut sa maîtresse - pour monter cette histoire qui, pour quiconque connaît bien Maigret, sonnait tellement faux.

Bien entendu, tout rentre dans l'ordre et Maigret est réintégré dans ses fonctions. le jeune Préfet - qui a tout de même une bonne quarantaine - est peut-être un tantinet maussade mais le Directeur de la P. J., lui, est soulagé. Ne plus entendre Maigret l'appeler "Patron", ça lui manquait. Et puis, Maigret a tout de même trois ans encore à faire avant sa retraite ... Et puis ... Et puis, là : c'est mieux comme ça !

Opinion partagée par un lecteur qui, bien qu'ayant dévoré le livre les yeux complètement ronds et sûr et certain du triomphe final de son héros, n'en a pas moins ressenti quelques petits frissons embarrassants devant le machiavélisme de l'adversaire anonyme du commissaire. Un lecteur qui, à un certain moment, n'est pas loin de suspecter le Préfet lui-même - tout simplement parce que ce pimpant quadragénaire à l'éternel sourire - plus il vous saque, plus il vous sourit - appartient à une espèce en général peu aimée : celle des bureaucrates lèche-bottes et fils-à-papa.

Mais, bien sûr, le coupable, ce n'est pas le Préfet . A vous donc de découvrir le responsable de ce que l'on peut nommer, en somme, "l'Affaire Maigret", et bonne lecture ! ;o)
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
[...] ... - "Tu es très triste ?" demandait Mme Maigret en mettant la table, car elle avait été surprise de voir son mari rentrer de bonne heure.

- Non. Le coup a été dur, sur le moment, plus dur que chez le préfet, j'ignore pourquoi, d'ailleurs, peut-être parce que cela se passait dans la maison ... A présent, je me sens les mains libres et c'est plutôt un soulagement.

- Tu n'as pas peur ?

- Je ne risque qu'une sanction administrative, et la plus grave serait ma mise à la retraite anticipée ...

- Je ne parle pas de cela ... Les gens que tu veux démasquer ...

- Ils ne peuvent plus agir, en ce qui me concerne, sans me donner raison ... Le patron, ce matin, a eu un mot de trop ... Il m'a dit : "Vos dents sont parfaitement saines." Sans cela, j'aurais pu croire qu'il tenait ses informations des hommes chargés de me suivre. Ils n'ont pas vu l'intérieur de ma bouche ... Même Ajoupa, notre dentiste, ne pourrait pas affirmer que, ce matin, j'avais les dents saines, car il ne m'a pas vu depuis plus d'un an et demi ...

"Cela signifie que le docteur Mélan, dès mon départ, a téléphoné, sans doute à Nicole Prieur ... Celle-ci s'est plainte une fois de plus à son oncle ... Le même cirque qu'hier matin : ministre de l'Intérieur, préfet de police et enfin directeur de la P. J. ... Si on observe les choses avec détachement, c'est assez amusant ...

- Qu'est-ce que tu vas faire de tes journées ?

- Continuer.

- Seul ?

- On n'est jamais tout à fait seul ... (...)" [...]
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[...] ... - "Vous connaissez Melle Prieur ?"

La véritable attaque commençait. Sur quel terrain ? Maigret n'était pas encore en mesure de le deviner.

- "Devrais-je la connaître, monsieur le préfet ?

- Certainement.

- C'est cependant la première fois que j'entends ce nom-là.

- Melle Nicole Prieur ... Vous n'avez jamais non plus entendu parler de M. Jean-Baptiste Prieur, maître des requêtes au Conseil d'Etat ?

- Non.

- Il habite au 42 du boulevard de Courcelles.

- Je ne vous contredirai pas.

- Il est l'oncle de Nicole, qui vit avec lui.

- Je vous crois, monsieur le préfet.

- Et moi je vous demande, monsieur le commissaire principal, où vous étiez cette nuit, à une heure du matin."

Cette fois, c'était parti plus sec et les yeux ne souriaient plus.

- "J'attends votre réponse.

- Il s'agit d'un interrogatoire ?

- Entendez-le comme vous le voudrez. Je vous ai posé une question précise.

- Puis-je vous demander à quel titre ?

- En tant que votre supérieur hiérarchique.

- Bien."

Maigret prit son temps. Il ne s'était jamais senti aussi humilié de sa vie et ses doigts se serraient à en devenir blancs sur le fourneau de sa pipe éteinte. ... [...]
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Maigret sourcilla en voyant l'en-tête gravé : Cabinet du préfet de police. Une carte à l'intérieur.
Le commissaire divisionnaire Maigret est prié de se présenter le 28 juin à 11 heures au cabinet de M. le préfet de police.
Le sang jaillit aux joues de Maigret comme quand, lycéen, il était appelé chez le principal...
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Ses collaborateurs se demandaient ce qui lui arrivait. Que pouvait-il leur dire, alors qu'il ne le savait pas encore ? Pour la première fois, c'était lui à qui on s'attaquait, qu'on réclamait des comptes.
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Paris grésillait dans le soleil. Aux façades, beaucoup de volets étaient fermés pour procurer un peu de fraîcheur. Par-ci par-là, des hommes pêchaient à la ligne et il y avait d’autres amoureux que ceux du pont Saint-Michel, deux, en particulier, qui avaient retiré leurs chaussures et qui laissaient pendre leurs pieds nus au-dessus de l’eau. Ils riaient en regardant leurs orteils qu’ils remuaient d’une façon grotesque.
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"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon. Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.
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