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L'océan de la stérilité tome 3 sur 3
EAN : 9782213631806
544 pages
Fayard (11/05/2011)
3.3/5   15 notes
Résumé :
Passé par la BD, l'illustration et la vidéo avant de se mettre au roman noir et au policier, Romain Slocombe, fétichiste et photographe, connaît depuis l'enfance la culture du Japon, dont il maîtrise parfaitement la langue.

En 1941, six mille Juifs de Pologne munis de visas
de fortune traversèrent la Russie par le Transsibérien
pour gagner Kôbé au Japon, puis le ghetto de Shanghai
occupé par l’Armée impériale. Là, le colonel SS... >Voir plus
Que lire après L'océan de la stérilité, tome 3 : Shanghai connexionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
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Lorsqu'en ce mois de janvier 2003, le photographe britannique Gilbert Woodbrooke se voit proposer par son ami Julius B. Hacker d'être membre du jury d'un festival de cinéma trash, il saute sur l'occasion pour deux raisons. La première est que cette proposition va lui permettre d'échapper à la police londonienne qui le recherche activement. La seconde est que le festival se déroule à Lyon, ville dans laquelle a vécu et est décédé son grand-père, ce qui va lui donner l'occasion de faire des recherches sur cet aïeul journaliste dont il sait très peu de choses.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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En 2003, Gilbert Woodbrooke participe à un festival de cinéma à Lyon. Un de ses amis est en compétition pour son documentaire sur l'extermination des Juifs de Pologne et le périple de survivants jusqu'à Shanghai. Gilbert en profite pour se rendre sur la tombe de son grand-père. Il découvre alors que la pierre tombale porte deux autres noms : celui d'une résistante rescapée et de leur enfant...

"Shanghai connexion", est le dernier pan du triptyque consacré à l'Europe mais qui se lit indépendamment des deux autres. En plus de « Shangai connextion Cette trilogie au nom évocateur de « L'océan de la stérilité » comporte les titres « Lolita complex » et « Sexy New York »
On y retrouve les tribulations du héros Gilbert Woodbrooke. Mais surtout on croise des victimes de la seconde guerre dont les témoignages sont bouleversants d'authenticité. Un grand roman sur l'art, la guerre, la folie, l'amour et la mort. A découvrir ou redécouvrir...

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette partie de l'Europe, les frontières bougeaient souvent. Il existe une plaisanterie à ce sujet: "Un type est né en Autriche, il est allé à l'école en Pologne, il s'est marié en Allemagne, il a eu des enfants en Union soviétique, et il est mort en Ukraine. Et pendant tout ce temps, il n'a jamais quitté son village!"
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Le jeune homme en short tyrolien et chemise marron à petites épaulettes m’a fait asseoir dans l’antichambre. Auparavant il m’a montré, aussi poli que martial, la chambre du Conseil. Cette pièce est décorée de rouge et de noir. Le plafond a été peint aux couleurs du NSDAP, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands. Le cuir rouge des fauteuils est incrusté d’un motif de svastikas. De lourdes tentures écarlates dissimulent les hautes fenêtres. Sur le mur, derrière le fauteuil réservé au Führer, sont inscrites ses victoires électorales. Au-dessus du linteau de la porte, ceux des « héros » morts au service du Parti. La pièce, austère et flamboyante à la fois, baigne dans une atmosphère moyenâgeuse oppressante. Le cuir rouge a l’éclat du sang frais. Les sièges des capitaines du Parti évoquent ceux du vieil ordre des chevaliers Teutoniques. L’histoire ancienne de l’Allemagne, son passé de barons pillards, d’hommes en armes, de guerriers sombres et cruels, semblent synthétisés par cette salle étouffante, sanglante, wagnérienne.
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– C’est… vous, Vudbruch, qui me dites ça ? Vous, l’espèce de sale petit journaleux anglais ? Qui m’accusez d’avoir des mœurs… Ach ! Röhm ne perd rien pour attendre, mais vous non plus ! Espèce de répugnant hypocrite ! Les Anglais sont les premiers pervers, vous le savez bien ! Vous le sale dégénéré !
Sidéré, je le vois trépigner, donner des coups de poing sur la table, faire valser tout ce qui s’y trouve. Puis Hitler revient vers moi, toutes griffes dehors. La bouche écumante.
– Ce que vous faites est insupportable ! Ces femmes avec un pistolet braqué sur la tempe… La place de la femme est à l’église, ou entourée de ses enfants, ou à la cuisine ! Quant aux uniformes dont vous affublez vos connes de modèles, ils sont beaucoup trop grands, merde : on dirait de pauvres employées de voierie !…
Je vois Rudolf Hess pouffer dans son coin. Pendant que son Führer pointe un doigt accusateur dans ma direction, en bavant de rage
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Au mur, vaguement éclairée par la lumière de la cuisine qu’ils ont oublié d’éteindre, la photo sous verre de la jeune Latino aux seins nus, peau mate et laiteuse, accoudée sur une nappe blanche, adresse à Amanda son petit sourire mystérieux, en se mordant la lèvre inférieure. Œuvre de Bruno Bisang, un artiste érotique qu’elle a interviewé lui aussi, jadis, sur Radio London au micro de l’émission « Art Talks ». Qu’avait-il dit, déjà ? « Quand je rencontre quelqu’un qui me plaît ou quand je vois un book qui me séduit, j’essaie de mieux connaître la personne pour savoir comment on pourrait travailler ensemble, jusqu’où on pourrait aller… Je recherche un feeling, une résonance, aussi bien instinctive qu’intellectuelle… J’aimerais que ceux qui regardent mes photos ne voient pas juste une fille mais une histoire à partir de laquelle ils peuvent se faire leur film… »
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Elle n’y comprend rien. Y a-t-il eu un déraillement ? Une collision avec une autre rame ? Est-elle blessée ? Des cris parviennent à ses oreilles, comme étouffés par des épaisseurs de ouate ou de coton. Après quelques instants, elle décide de ramper en direction de John Terence Boyle.
Pour cela il lui faut passer par-dessus un corps inerte, poussiéreux, humide par endroits. Les mains d’Amanda glissent dans du sang, s’écorchent à des fragments métalliques, à des éclats de verre. Elle est vaguement consciente que des voyageurs essayent de sortir, forcent une porte ou achèvent de briser le verre d’une fenêtre déjà éventrée. La progression à travers la rame dévastée est interminable. Amanda parvient à l’extrémité du wagon. La banquette où était assise la Japonaise est soulevée, la passagère a disparu.
Mais le photographe, lui, est toujours là.
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Vidéo de Romain Slocombe
Romain Slocombe vous présente son ouvrage "Une sale française" aux éditions Seuil. Rentrée littéraire janvier 2024.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2985401/romain-slocombe-une-sale-francaise
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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