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EAN : 9782361836658
260 pages
Les Moutons Electriques (20/03/2020)
3.35/5   10 notes
Résumé :
Nouvelle enquête pour le grand détective Charles Auguste Dupin, l’une des très rares personnes à pouvoir déchiffrer l’épouvantable Chiffre de Cthulhu, gravé dans la chair d’une femme morte.

Les Shoggoths attaquent le comte de Saint-Germain part sur les mers à la recherche d’un trésor mythique...

Pirates, malédictions et monstres, par un génial continuateur anglais de Lovecraft
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Même s'il possède son propre appartement parisien, Dupin se rend souvent chez le narrateur et ils passent leurs soirées ensemble. Ce soir là, un troisième personnage dîne en leur compagnie. Il se nomme Chapelain et est hypnotiseur à Bicêtre où il soigne, comme adjoint de Leuret, l'éminent spécialiste de la psychiatrie, les déficients mentaux. Ou, plus prosaïquement, les fous.

Chapelain a l'air abattu. Il s'est disputé avec Leuret à cause d'une patiente qui est à l'article de la mort. Cette femme, à l'aspect vieillot, atteinte de syphilis, probablement dû à son passé de prostituée, prétend s'appeler Ysolde Léonys, et a souvent des hallucinations. Pourtant elle est sensible aux séances d'hypnose pratiquées par Chapelain, qu'elle appelle Merlin. Elle se réfère à un certain Tristan, mais surtout, elle possède gravé sur le dos comme un tatouage. Une sorte de cryptogramme que Chapelain a recopié sur un bout de papier.

Il s'agit de symboles inconnus, quarante-neuf au total, disposés en carré de sept lignes sur sept. Pour Dupin, il s'agit d'un carré magique dit aussi Sceau ou Clé de Salomon. Or le nom d'Ysolde Léonys, Dupin l'a entendu récemment. le père France, libraire fort respecté des bibliophiles, lui avait raconté qu'un bibliotaphe de province qui se fait appeler Breizh s'intéressait à un cryptogramme, et plus précisément au cryptogramme de Levasseur.

Dupin narre alors l'histoire d'Olivier Levasseur était un corsaire devenu pirate et qui allié à John Taylor, un flibustier anglais, s'est emparé d'un immense trésor en s'emparant d'un vaisseau portugais ainsi que d'un vice-roi. Il est mort pendu le 17 juillet 1730 à Saint-Paul de la Réunion, mais son trésor n'a jamais été retrouvé.

Après toutes les explications concernant la vie, l'oeuvre et la mort de ce pirate et ses accointances avec d'autres forbans de son acabit, mais également des entourloupes faites, Dupin demande à examiner Ysolde Léonys à Bicêtre. Ce qu'acceptent volontiers Chapelain et Leuret. Ysolde est réveillée et lorsqu'elle aperçoit le narrateur, elle l'appelle Tom. Tom Linn, le Rimeur. Quant à Dupin, pour elle il s'agit de Tristan.

Elle prononce enfin une phrase étrange qui est en rapport avec le cryptogramme que Dupin examine sur son dos.

Ph'nglui mglw'nat Cthulhu R'laiyeh wgah'ngl fhtaign.

Dupin demande alors s'il est possible de transporter cette malade chez le narrateur, offrant comme garde-malade sa concierge, madame Lacuzon, dite la Gorgone à cause de son aspect rébarbatif.

Puis le narrateur reçoit un message l'invitant à se rendre à l'église Saint Sulpice. Il s'y rend et retrouve le Comte de Saint-Germain, lequel lui remet un petit paquet contenant une sorte de pendentif en bois sur lequel sont gravés les mêmes symboles que sur le dos d'Ysolde Léonis. Seulement leur aparté est interrompu par l'arrivée des Shoggoths qui désirent s'emparer de l'objet. Un combat terrible s'engage entre ces démons mi-humains mi-monstres gélatineux.

Puis ce sera le départ vers la Bretagne, avec le Comte de Saint-Germain devançant la petite troupe constituée du narrateur, de Dupin, d'Ysolde Léonis et madame Lacuzon, à la recherche du trésor du pirate Olivier Levasseur.



Les personnages ayant réellement existés fourmillent dans ce roman qui reste une fiction, mais les parties qui leurs sont consacrés, sont remarquablement documentées, offrant un aspect vivant non dénué d'intérêt dans cette intrigue de piraterie et de fantastique.

Parmi les références littéraires qui émaillent ce récit, on ne manquera pas de souligner la compétition entre Dumas et Sue, et surtout le rapport singulier de cette histoire avec le Comte de Monte-Cristo. Egalement est évoqué le père France, qui fut bouquiniste notamment sur le Quai Malaquais, et n'était autre que le père d'Anatole France, le célèbre écrivain Pris Nobel de Littérature en 1921. Ainsi que le frère puîné de Victor Hugo qui est atteint de démence.

Si les créatures imaginaires et monstrueuses nées de l'esprit pessimiste de Howard Philips Lovecraft, sont citées alors qu'elles n'avaient pas encore été créées, d'autres sources littéraires issues de légendes arthuriennes imprègnent ce roman, dont Tristan et Iseut ou Isolde.

Un roman hypnotique qui doit beaucoup à la psychiatrie dont les docteurs Leuret et Chapelain en furent les importantes personnalités de l'époque, mais aussi de l'hypnotisme, du mesmérisme, de l'ésotérisme et du somnambulisme.

Si le début démarre en mode diesel, au fur et à mesure que le lecteur entre dans cette intrigue, l'action prend le pas sur la narration un peu verbeuse parfois, surtout axée sur les discussions entre les principaux protagonistes concernant l'état d'Ysolde Léonis ou sur les tribulations d'Olivier Levasseur et ses nombreuses pérégrinations et conflits avec d'autres pirates de nationalités différentes.

Didactique et en même temps (oui, le en même temps est à la mode) truffé de trouvailles littéraires mêlant habilement fiction et réalité. L'hommage à Howard Philips Lovecraft est évident, même si son nom n'est pas cité, et pour cause, puisqu'à l'époque à laquelle se déroule l'histoire, le célèbre fantastiqueur n'était pas encore né et donc n'avait pas encore imaginé ses monstrueuses créatures.



J'imagine fort bien Catherine Rabier, la traductrice, avoir été excitée à l'idée de traduire ce roman mais au cours de l'avancée dans le texte, se tirer les cheveux (métaphoriquement) afin de trouver les mots justes dans un texte parfois complexe afin de rester au plus près de l'idée de l'auteur.


Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Les aventures du Chevalier Dupin contre Cthulhu s'enrichissent d'un nouveau volume signé Brian Stableford, le Chiffre de Cthulhu (Les Saisons de l'Étrange, Moutons Électriques, 2020). Un récit agréablement écrit et mis en valeur par une traduction de qualité. On y retrouve avec plaisir notre détective de l'Étrange et son faire-valoir américain, une copie conforme de Watson dont on ne connaîtra jamais l'identité. Appelé à l'aide par un psychiatre de Bicêtre, nos deux compères vont rencontrer une prostituée qui se meurt de la syphilis, Ysolde, et ne survit que sous hypnose qui la plonge dans d'agréables rêves. On a droit ici à quelques belles pages de réflexion sur la folie et le combat de l'époque entre les thèses rationalistes (maladie du corps) et les thèses spiritualistes (maladie de l'esprit). Mais ce qui frappe chez la malade, ce sont ces inscriptions étranges qui figurent sur son dos et que Dupin identifiera rapidement comme étant du R'lyehien. La patiente sera sortie de Bicêtre et installée chez « Watson », afin de permettre à nos enquêteurs d'analyser en profondeur ses récits sous hypnose. Et c'est là ou Brian Stableford nous étonne, faisant basculer l'enquête dans une chasse au trésor menée par des pirates deux siècles auparavant. Ysolde faisait partie de l'équipe, et avec d'autres comparses, a survécu jusqu'à nos jours en se mettant dans un état de transe. le chiffre de Cthulhu bien sûr était destiné à protéger les brigands. Mais cette protection est-elle toujours efficace aujourd'hui ?
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Attention au monstre à tête de poulpe et ses affidés. Ils sont partout et peuvent surgir n importe où. Ils n ont ni limite, ni existance ni inexistante.... leur vie se situe sur plusieurs plans cosmiques à la fois...
Mélange de science-fiction et de fantasy, avec des clins d'oeil au monde arthurien et shakespearien, le chiffre de Cthulhu puise dans diverses sources littéraires et historiques. le roman les mêle, les fait se heurter à la nature humaine pour entraîner ses lecteurs entre rêves, hallucinations et cauchemars. Un bel hommage qui va bien au-delà de Lovecraft.
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Un livre très bavard, trop, qui n'emprunte les personnages de Poe et les concepts de Lovecraft que pour tirer en longueur une idée reposant sur un cousinage étymologique entre "crypte" et "crypté". Au final, les bavardages des personnages, malgré un style agréable, empiètent sur l'action qui, lorsqu'elle survient, peine à relancer l'intérêt somme toute assez mince dès le départ, tant les développements et digressions qu'on aurait pu en attendre (le domaines des mathématiques par exemple) restent absents ou trop vaguement évoqués pour parvenir à emporter l'adhésion du lecteur.
Le quatrième de couverture de l'éditeur lui-même se voit obligé de mentir sur la marchandise pour titiller un éventuel lecteur en lui promettant voyage sur les mers et enquête sur une femme morte portant "le chiffre de Cthulhu" gravé dans sa chair - d'une part la femme n'est pas morte, et d'autre part le voyage sur les mers n'occupera que vaguement (si je puis dire) les dernières pages du roman.
Bref, un roman qui pêche par trop d'hommages simultanés sans trouver son identité propre, et dont l'intrigue piétine jusqu'à la fin.
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J'ai été séduite par la lecture de ce roman, qui permet de se familiariser très très en douceur avec l'univers de Lovecraft.
On y fait la connaissance de Grands Anciens, bien connus des initiés, et de leurs conséquences sur l'esprit humain.
Ce n'est pas une histoire effrayante, même si elle flirte avec le paranormal et peut être avec la folie.
Je lirais avec plaisir la suite des aventures d'Auguste Dupin.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Olivier Levasseur, dit Dupin, prenant le ton d’un orateur, était un marin qui avait obtenu une lettre de marque de Louis XIV pour servir en tant que corsaire pendant la Guerre de Succession d’Espagne. À la fin de la guerre, en 1714, il reçut l’ordre de rentrer en France. Mais, comme de nombreux corsaires, il choisit plutôt de garder son nouveau mode de vie, et rejoignit d’abord une flotte de pirates des Caraïbes, commandée par l’Anglais Benjamin Hornigold. Cependant, Hornigold fut bientôt recruté par le gouvernement anglais pour traquer ses anciens compagnons, et Levasseur trouva plus habile de se mettre hors de portée de son traître d’allié.
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Videos de Brian Stableford (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Brian Stableford
Rencontre avec Brian Stableford aux Rencontres de l'Imaginaire de Sèvres.
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