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EAN : 9782226176769
370 pages
Albin Michel (31/01/2007)
3.64/5   43 notes
Résumé :
Jo, un adolescent taciturne et solitaire s'isole dans la violence. Chacun le craint sans pourtant appréhender ses attitudes extrêmes. Jo franchit le pas et tue. Le chat de la maison, le chien de la voisine, un camarade de classe... Début d'un parcours meurtrier dont il ne maîtrise pas le cours. Jo n'a aucune circonstance atténuante. Sa conduite est aussi imprévisible qu'effroyable.

Stark, lui, est un flic sur le retour, boiteux, rétrogradé pour violen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Toute première incursion dans l'univers de cette auteure - dont le nom me titille les oreilles depuis un bon moment déjà...
...Et,
sûrement pas la dernière !


« — Alors si on l'a pas volée ni violée, s'entêta Pitt, pourquoi on l'a tuée ?
Stark ne se posait plus ce genre de question. Tuer était chez l'homme une pulsion qui n'avait pas toujours besoin de raison. Elle était aussi ancienne que l'humanité. Certains tuaient pour un mot de travers ou pas de mot du tout. Pour se rendre intéressant à leurs propres yeux ou à ceux des autres. Parce qu'ils avaient un coup dans le nez ou que leur femme les avait quittés. Ou parce que tuer une vieille femme inoffensive était amusant et facile. »


Nonobstant le seul et unique défaut de ce livre (à mes yeux ça va sans dire), à savoir sa quatrième - un chouïa exhaustive -, je suis on ne peut plus convaincue par l'immense talent de l'écrivaine, qui peut désormais me compter parmi ses lectrices.

Sale histoire...
...forcément ; on est pas dans un feel good ^^
Mais excellemment bien menée, d'une écriture maîtrisée et addictive.
Des personnages convaincants, et un chien aussi désabusé que le flic sur lequel il va jeter son dévolu, et que l'on rêverait tous de rencontrer au coin d'une rue (...le chien pas le flic !).


« Quand Stark alla se coucher, le chien se redressa, s'étira de tout son long, bâilla et rejoignit Stark qui se poussa pour lui faire de la place. le chien s'allongea le long de son dos et repris son roupillon interrompu.
Stark s'avisa que cela faisait presque une semaine qu'il n'avait pris ni Démerol ni somnifère. »


Une histoire, oui, comme on en voit tant pourrait-on dire...
...sauf qu'ici, à mon sens, on frôle la « perfection » du genre (tout est relatif bien sûr ; cela reste mon humble avis et ne tient nullement lieu d'une certitude avérée).
Vous aurez donc compris que j'ai été littéralement subjuguée par le chien qui riait.
Pourtant, j'avoue y avoir été à reculons au début car si je connaissais l'auteure de nom, j'ignorais dans quoi je mettais les pieds.
Comme quoi !

Une histoire, donc, qui prend rapidement racine au fond de notre gorge pour s'insinuer le long de notre poitrine, l'enserrant tel un étau, coupant notre respiration que l'on peine à reprendre, et éclôt comme un bourgeon malade au fin fond de nos tripes torturées.
Car on EST dans ce récit plus que des spectateurs, on le vit tout simplement.

« On lapide les femmes adultères dans certains pays. Alors celles qui abandonnent leurs enfants !

Et ce monde qui veut donner des leçons. Qui appartient à une poignée d'hommes que les autres servent. Un monde hypocrite et sans avenir, sans espoir ni intérêt. Un monde d'hommes aux nuques courbées comme mon père, qui aiment leurs vies médiocres et aussi identiques que des photocopies. »


Bref.
Une excellente histoire in fine.
De celles qui nous imprègnent impunément et sans vergogne, et pour très très longtemps.

Je persiste et s(a)igne !!
Et recommande vivement, évidemment ;-)

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A ce moment précis je n'avais encore jamais lu cet auteur .C'est une découverte qui bouscule les idees...
Maud Tabachnik assène ses convictions pas très politiquement correctes plutôt brutalement ,sans concession mais elle a le mérite de déclencher éventuellement la discussion..
.Est ce que le déséquilibre et la cruauté peuvent se voir dès la petite enfance?(ça me rappelle quelque chose ,ça.....).Zoom sur nos enfants montrés pires que les adultes..Le héros est boiteux et ne reprend confiance en la vie que grâce à un chien errant qui a jeté son dévolu sur lui,la mère de famille est une sorte de femme fatale ,convoitée par 2 hommes et c'est par elle que le drame arrive,la police est montrée entravée par les compromissions et même une certaine incompétence,les crimes sont sordides... ....
C'est dans une sorte de de double point de vue que nous entraine l'auteur ,celui de la police par l'intermédiaire du policier qui mène l'enquête et celui de l'enfant assassin....Tant de sang froid,de cruauté glace le sang ..Je n'ai pu m'empêcher de faire le parallèle avec "il faut qu'on parle de Kevin"
Dans celui ci c'est une critique de la société mais dans" le chien qui riait"c'est l'être humain qui est remis en cause sans aucune circonstances atténuantes.Les crimes y sont commis pour des raisons de pur intérêt ou de violence "gratuite" ...pas d'autres explications psychologiques.Dérangeant.
Lien : http://lemelimelodepyrostha...
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Une écrivain française qui fait des polars américains, oui c'est possible, c'est Maud Tabachnik.

Après l'excellent ” le cinquième jour”, c'est le second roman que je lis de cet auteur, et certainement pas le dernier.

Voilà un flic torturé à souhait comme on les aime, désabusé et solitaire, sombrant petit à petit dans l'alcoolisme et qui tombe amoureux au hasard d'une enquête, de la mère d'un ado plus que perturbé….

Les chapitres sont courts et percutants, narration alternée entre enquête de police à la 3ème personne du singulier et le meurtrier principal à la première personne, ça fait rebondir le rythme du roman et donne 2 visions de l'histoire.

Plusieurs enquêtes se chevauchent et finissent par se rejoindre.

Ne cherchez pas dans ce livre un suspense insoutenable, les assassins sont connus dès le départ mais la violence va crescendo et fait se poser de vraies questions sur nos “petits anges ”

400 pages qui se lisent très facilement, le personnage de Stark est attachant , on ne s'ennuie pas et la fin nous laisse une note optimiste.
Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
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Un bloc de granit noir : tout en arêtes tranchantes et en saillies coupantes.
Un style dépouillé, allant à l'essentiel, et un chien qui riait.
Tout cela fait oublier une enquête assez classique dans le genre
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Du grand Tabachnik. Suspense et scènes d'horreur avec heureusement quelques traits d'humour pour faire redescendre la tension. Et un happy end
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il s’en voulait à mort de ne pas avoir compris la dangerosité du garçon lorsqu’il l’avait rencontré. Mais comme tout adulte, même ceux les plus au fait de la perversité humaine, son esprit refusait qu’un adolescent soit davantage que « difficile » ou « perturbé ».
Il avait oublié ou seulement négligé que chaque individu naît avec sa potentialité de bon et de mauvais, et que, chez un certain nombre, le mauvais l’emporte largement. Sinon, comment expliquer que, dans des situations identiques, des hommes et des femmes restent neutres, deviennent des héros ou des criminels ?

Durant le quart de siècle de sa carrière consacré à démasquer le mal chez ses contemporains, Stark avait pu constater que l’éducation ou le milieu n’étaient pas forcément les facteurs déterminants de telle ou telle conduite.
La notion d’égalité chère aux démocraties était un leurre. Dans une même fratrie, un individu choisissait la délinquance quand son frère ou sa sœur respectait ou même servait la loi. De même, l’un serait brillant et l’autre stupide.
Les hommes naissaient égaux devant la loi, mais se montraient inégaux les uns par rapport aux autres. Et c’était une grave erreur de penser que si Hitler avait été un peintre talentueux au lieu d’un barbouilleur du dimanche, des millions de gens ne seraient pas partis en fumée.
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(...)
Un brusque coup de vent glace la sueur sur moi. Je tremble à m’en casser les dents. Je me sens faible comme un nouveau-né. Rassemblant mes forces, je balance son matériel dans le lac. Ça tourbillonne, et plus rien.
Je tombe assis sur le sol. Tout tourne. (...)
Je l’ai fait. J’ai supprimé une vie. C’est rien, une vie.
En une minute, c’est fini. Incroyable. Il n’y a pas une heure, il se régalait avec son hamburger plein de sauce. Il se léchait les babines, et maintenant c’est les poissons qui le bouffent.
Je me relève en titubant. J’ai l’impression de me noyer. Le ciel a viré au gris orage. Les mouettes tournoient au-dessus de moi et hurlent comme si elles étaient effrayées de ce qu’elles avaient vu. Elles raconteront rien.
Je remonte sur la berge et fais un grand détour pour ne pas passer devant la cabane de Romero.
J’ai mal à la tête. Envie de dégueuler. Je viens de tuer un homme.
Je ne sais pas pourquoi.
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— Et après, qu’est-ce que tu vas en faire ?
Stark n’y avait pas pensé. Tout ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec le chien. Les yeux de ce clébard, c’était comme une soupe chaude pour un mendiant.
Dans la nuit, en le sentant se hisser, il s’était poussé pour lui laisser de la place, et le chien lui avait posé une patte en travers de la poitrine en soupirant d’aise. Stark n’avait plus osé bouger. Il ne se souvenait plus de quand datait pareille sensation de confiance amicale.
Il ne savait pas ce qu’il ferait du chien, pas plus qu’il ne savait si le chien reviendrait l’attendre une autre fois. Tout ce qu’il savait, c’était que ce matin, quand il avait ouvert les yeux et rencontré son regard posé sur lui, il lui avait souri.
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— T’as trouvé ton bâton de vieillesse, ricana Sanström. (...) Quel nom tu vas lui donner à ton chien ?
— Quel nom je dois lui donner ?
— Ben, on donne toujours un nom aux clébards ! Comment tu veux qu’il comprenne que tu t’adresses à lui ! Toi, t’as un nom. Tout le monde a un nom !
— Il s’appelle le chien. Je vais mettre une majuscule à Le. Ce sera Le chien.
— Et il fera la différence ?
— Sanström, lâche-moi, tu veux ? J’ai d’autres soucis que de lui donner un nom. Il pige plus vite que les humains !
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Le problème était de gérer son temps. Qu’est-ce qu’on pouvait bien foutre d’un temps qui n’en finissait pas quand toute sa vie on lui avait couru après ?
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