Pluto, tome 7

Comme nous l'indique le dessin de couverture, les projecteurs se tournent vers Epsilon.
Un des robots les plus perfectionnés au monde et surtout le seul encore en vie après la mort de Gesicht.

Il me semblait encore bien mystérieux avant la lecture de ce tome. Cette lacune fut donc comblé par ce dernier.

Un beau personnage que cet Epsilon qui refusa de s'enrôler dans l'armée pendant la guerre contre la Perse.
Un non-violent donc qui décida après le conflit, de récupérer les enfants devenus orphelins et de s'en occuper.
C'est un être rayonnant par sa bonté, sa générosité, son calme et par...son énergie photonique.
Par conséquent, il est difficile de ne pas tomber dans le piège que l'auteur nous tend encore une fois, à savoir, déployer tout son talent pour nous faire éprouver de la sympathie pour ce personnage.

Et comme nous sommes au 7ème de cette série, nous savons pertinemment que cette volonté à vouloir nous le rendre attachant n'est qu'un moyen pour nous rendre la perte encore plus douloureuse.
Je savais qu'il était destiné à mourir, que je ne devais pas m'y accrocher mais il n'y a rien eu à faire et jusqu'à la fin j'y ai cru...

Arrivé à un tome de la fin, la plupart des robots les plus puissants de la Terre sont maintenant morts. Naoki Urasawa (Monster, 20th Century Boys, Happy!) et son co-auteur Takashi Nagasaki, n'en ont plus qu'un sous la main et sont donc forcés de le mettre en avant.

C'est donc Epsilon, ce robot pacifique utilisant l'énergie photonique, qui doit tenter de combler le vide laissé par la disparition de l'inspecteur Gesicht, véritable fil rouge depuis le début de cette saga. Tout comme pour la plupart des robots qu'il met en scène dans cette saga, Urasawa rend celui-ci à nouveau très humain. Malgré sa puissance de frappe, le lecteur découvre un héros très humain, voire même fragile, qui refuse toute forme de violence et qui consacre une grande partie de son temps aux orphelins de la guerre.

Ce côté pacifiste a également une influence sur le déroulement du nouveau combat initié par Pluto. Epsilon étant sa dernière cible, la confrontation est inévitable, mais ne se déroule pas comme les précédents affrontements. C'est d'ailleurs la première fois que le lecteur est invité à suivre le combat de plus près et ce dernier s'avère beaucoup plus psychologique que les précédents. En n'opposant pas de violence à la haine de Pluto, mais de la compréhension et de la compassion, Epsilon parvient à saisir les sentiments qui anime son ennemi.

L'autre grande différence avec les tomes précédents et que l'auteur utilise beaucoup moins de flashbacks et de transition, proposant ainsi un tome plus lineaire qui semble se diriger à plus grande vitesse vers la conclusion de cette revisite l'univers d'Osamu Tezuka. Mais cette accélération du rythme de narration, ne l'empêche donc pas de s'attarder un peu plus sur les combats de Pluto et de proposer un rebondissement final qui annonce un dernier tome particulièrement explosif. Naoki Urasawa est le maître absolu de la narration !

Retrouvez ce manga dans mon Best Of 2011 !
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Ce n'est pas parce que l'on est un robot que l'on ne peut pas être pacifiste et refuser de participer au massacre de ses semblables. Ce volume s'attarde sur le robot Epsilon, être étrange et mélancolique, qui a définitivement refuser de céder à la violence facile, même si cela aurait permis de régler tous les problèmes une fois pour toutes. Un épisode triste, un de plus, qui nous conduit droit au dernier chapitre de ce manga révolutionnaire.

C'est au tour d'Epsilon de mourir. Contrairement aux autres décès, il se passe quelque chose de particulier entre les deux robots qui s'affrontent. Sahad n'a jamais voulu arrivée à cette extrémité. Des vérités émergent avec des noms. Faut-il développer la haine pour rendre justice? La mort de robots très forts peut-elle être vraiment la solution contre la souffrance? Derrière les robots n'y a t'il pas des hommes avec leurs défauts? La frontière entre le bien et le mal devient bien flou selon le point de vue derrière lequel on se place. Naoki Urasawa et le co-auteur Takashi Nagasaki continuent à faire monter le suspens surtout que l'on va assister à un rebondissement des plus inattendu. Notre ami Astro va revenir à la vie grâce à une émotion très forte qui n'est pas lié à son géniteur scientifique. Il a ressenti les sentiments de ces amis lors de leurs derniers instants. Epsilon a fait part de compassion et d'amour. Comment est-ce possible? La frontière entre machine et humain s'efface. Pourrait-on dire qu'il y a plus d'humanité dans la machine? le point final arrive dans un tome. Un combat hors du commun s'annonce. le vainqueur ne sera surement pas ce à quoi on s'attend. Les mangakas ne choisissent jamais la facilité. Les coupables sont bien nombreux. Un avenir sans guerre reste tout de même envisageable.
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Beaucoup de points en suspensLe tome 8 devra répondre à beaucoup de question. La série aurait pu être plus il y a tant d'histoires croisées et de personnages secondaires que quelques tomes de plus seraient les bienvenus