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Dernier tour lancé ", note moyenne sur Babelio , 4,25 . Pas mal du tout , non ? Oui mais 20 notes seulement , ça fait un peu " misère " pour un auteur du niveau d'
Antonin Varenne ... Remarquez , ça ne devrait pas trop m'étonner car le thème des sports mécaniques évoqué dans le titre et la couverture , ça peut " faire peur " , si , si . La preuve c'est que je n'envisageais pas , mais pas du tout de le lire , ce bouquin jusqu'a ce que mon ami Nicolas , le libraire dont je vous ai déjà parlé ne nous le présente lors d'une soirée lecture qu'il anime régulièrement et ...brillamment , pour notre plus grand plaisir.
Le contexte : une future star des circuits motos veut revenir au top niveau après un terrible accident qui l'a profondement touché , aussi bien physiquement que psychologiquement puisqu' il s'est trouvé responsable de la mort d'un de ses adversaires et la paralysie d'un autre . Pour l'accompagner dans cette reconquête, il pourra compter sur l'aide de François, un peintre quelque peu " fantaisiste " rencontré à l'hôpital et celle d' Emmanuelle , leur médecin psychiatre en mal de renouveau dans sa vie . le trio deviendra quatuor avec Alain Perrault , le père de Julien , veuf et analphabète, " détail " d'une importance capitale tout au long du récit .
Oserai- je mentionner " Santa Krauss " , le " sympathique "mécène.?..Non , je n'ose pas , débrouillez- vous ...A lui seul , un reflet du " milieu ".
Voilà , vous allez me dire que le scénario est " cousu de fil blanc " , qu'il ne faut pas vous prendre pour " des perdreaux de l'année ", que oui , après des épreuves terribles , le héros ....Oh !Stop !Vous vous souvenez du nom de l'auteur ? Oui , Varenne ! Ceux qui le lisent le savent : pour " le cousu de fil blanc " , vous pouvez revoir votre copie et ranger votre petit sourire en coin . Varenne , c'est du lourd en matière de noirceur et ce roman ne va pas déroger à la règle.
Le quatuor va bel et bien évoluer dans le monde " pétaradant " du " Circus " , un monde prêt à " tourner casaque " ( c'est pour les chevaux , ça !!! ) dès que le fric inonde les débats et s'empare du pouvoir . Société où la haine succède aux vivats et vice -versa , plus vite que ne le ferait une Honda lancée à fond à l'amorce du dernier tour . " Tel qui rit vendredi , dimanche pleurera " .
Quel style , les amis .Je vous l'ai dit , c'est de " la première qualité ", de la dynamite , ça émeut , ça perturbe , ça effraie , ça choque .Mais qu'est ce que c'est bien.
Je vais aussi m'adresser plus spécialement à ceux et celles qui , comme moi , aiment se " vautrer " dans un roman noir pour en ressortir " perturbés , lessivés , exangues " . Procurez vous immédiatement ce roman , il vient de sortir en poche . Approchez- vous ( mais pas trop quand même ) de la piste avec ce quatuor qui n'a pas fini de vous interpeller , de susciter en vous une foule de sentiments . Anges ou démons ? Varenne malaxe ses personnages et cette histoire comme un boulanger d'exception " pétrit " sa pâte. Avec amour , passion , mais sans concession , jusqu'au bout .Et puis , voyez - vous , c'est tellement fort que je me demande si je ne vais pas m'intéresser au monde si particulier de la moto . A la vitesse où ça va , ça doit bien " faire de l'air " ? Et le moindre brin d'air , en ce moment ...On se comprend , non?
Moi , je transpire et je me demande si c'est à cause de la chaleur ou de l'ambiance terrible de ce roman . Et dire que j'ai bien failli passer à côté. Ah , la chance d'avoir un libraire de grande qualité.
Merci Nicolas et merci
Antonin Varenne.
Allez , les amis et amies , le casque , les gants , le cuir et .......Mince , ils sont déjà partis ! J'y vais . A bientôt...peut - être.