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EAN : 9782358875295
288 pages
La manufacture de livres (05/09/2019)
3.38/5   75 notes
Résumé :
2001. Les nuits parisiennes voient naître un nouveau monstre. Un serial killer s'en prend aux artistes, transformant chacune de ses scènes de crime en œuvre mêlant esthétisme et barbarie. L'inspecteur Heckmann, flic vedette du moment, se retrouve en charge de cette très médiatique affaire et se lance dans la traque. Mais bientôt il lui semble que tous ces crimes ne sont qu'un moyen pour le tueur de jouer avec lui...
Avec ce roman policier, Antonin Varenne ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un de ces polars à " la française " qui me ramènent loin en arrière ( hélas...) au bon vieux temps des films en noir et blanc que je découvrais avec délectation, les DS , les tractions , les " feutres " et les longs impers , les pavillons de province , le vieux toubib en déshérence qui retirait dans des conditions d'hygiène douteuses , la balle qui avait perforé un corps , sans toutefois avoir touché un organe vital puisque , dès le lendemain , le héros......J'ai retrouvé un peu de cela dans ce roman d'Antonin Varennes , un auteur déjà rencontré pour mon plus grand plaisir ....Bon , pour l'ambiance ressentie , c'est fait . Pour le vieux médecin- magicien , c'est fait aussi . Pourtant , il faut bien quitter cette atmosphère de nostalgie pour s'ancrer dans une réalité plus proche puisque l'an 2000 est juste entamé lorsque les faits éclatent. Et ça part fort : une terrasse de café dévastée par la chute de trois corps , une femme ayant choisi de quitter ce monde , emmenant avec elle ses deux enfants . Terribles images d'une extrême détresse , premier épisode d'une série de drames , de crimes commis par un serial - killer d'une incroyable cruauté dont on apprend peu de choses , sinon que sa barbarie n'a d'égal que son souci ....de la propreté. Avec ça, la tâche ( tiens , ca , c'est pas mal , mais pas volontaire...) va être bien difficile pour l'inspecteur Heckmann , un flic dont , au passage , on pourra apprécier la pugnacité. Un portrait de maître. Et que dire de Max ? Maximilien Marty, ouvrier et enquêteur privé, futur papa mal dans sa peau quant à cette future responsabilité qui va lui incomber et réveille en lui tant de tourments ?
Dans ce roman , l'action ne manque pas . Cruelle , souvent " hot " ( attention les âmes sensibles ) mais très intéressante aussi lorsque les trois principaux protagonistes se dévoilent pudiquement , à petits traits , Virgile , Max et le docteur occupent l'espace sans le moins du monde nuire au bon déroulement du récit. Que dire aussi ? Ah oui , des drames , mais , aussi , de ci , de là, des situations cocasses et des réflexions pleines d'humour qui vous arrachent de l'ambiance générale plutôt dramatique. La fin est ...subtile.
Antonin Varennes n'est pas auteur par hasard . C'est un monsieur qui sait construire une histoire et la mener habilement à son terme , il connaît " la musique " et " pince les bonnes cordes " au bon moment .Un travail d'Artiste , quoi ....Oh , pardon . J'ai employé le mot " Artiste " , je ne sais pas si c'est à bon escient car l'" Artiste " dans le récit , il y aurait à dire ...ou mieux , à découvrir, enfin , si le coeur vous en dit .Par contre , un conseil , si vous décidez de prendre " un pot " dans le quartier , prenez garde à vous , on ne sait jamais ce qui pourrait choir de l'étage au- dessus ...Rare ? Oui , heureusement , mais tout de même. Ça pourrait vous entraîner dans une drôle d'histoire .. Et , comme , hélas, on le dit souvent en ce moment , " prenez soin de vous ".
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Est-ce que le recyclage des premiers romans s'inscrit dans une démarche éco-responsable ou plutôt éco-rentable ?
Ce roman était paru en 2006 sous le titre "Le Fruit de vos entrailles", sobriquet que je trouve d'ailleurs plus adapté à cette histoire qui décrit des scènes de crimes digne d'un marché aux tripes et qui interroge la frustration générée par des vocations contrariées. N'ayant pas lu la version originale, je ne suis pas en mesure d'évaluer le travail de réécriture annoncé par l'auteur.
Nous sommes en 2001 à Paris. Un tueur en série se spécialise dans le meurtre d'artistes en organisant des mises en scène pas très ragoûtantes. L'enquête est confiée à l'inspecteur Heckmann, flic vedette mais guère populaire du 36.
La trame policière est distrayante avec ce tueur qui transforme ses crimes en oeuvre d'art en utilisant les outils et les techniques de ses victimes. Il ne se contente pas de les tuer. Il leur vole ainsi tout passage à la postérité.
Le roman est bien rythmé, l'issue est assez imprévisible mais manque de réalisme. le dénouement constitue le seul passage du livre où l'on sent trop une rupture de ton et le travail de réécriture.
En revanche, ce roman policier mérite de quitter le rayon boucherie pour rejoindre les allées « Bio » car la psychologie originale et fouillée des personnages échappe aux poncifs habituels.
L'inspecteur Heckmann ne boit pas trop, il parle poliment, ne saute pas sur tout ce qui bouge, ne porte pas de vieille gabardine élimée et s'il souffre d'une crise existentielle, le récit lève habilement le voile sur les traumatismes qui en sont à l'origine.
Ill est accompagné dans son enquête par un ex détective privé lassé de gérer des « griveauseries » et devenu cordiste pour assurer le nettoyage des façades. Ce métier atypique qui ne supporte pas le vertige, offre des scènes inhabituelles et la description de décors grandioses dans Paris. Effrayé par une prochaine paternité, le laveur de vitres se lance à corps perdu dans l'enquête sans son baudrier.
Enfin, l'inspecteur reçoit le soutien d'un ancien résistant, faussaire et médecin avorteur, toujours révolté malgré les années.
J'ai davantage trouvé mon compte de lecteur dans les rencontres entre ces différents personnages que dans cette intrigue autour d'un malade qui aurait voulu être un artiste pour tous les jours changer de peau…
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Chaque rentrée littéraire offre son lot de surprise.
Des premiers romans étonnants,  bien sûr.
Des valeurs confirmées que le grand public attend avec impatience.
Et puis, il y a ces auteurs, qui, sans bruit, viennent y glisser leur dernier opus.
Pour les novices, il faudra batailler, se montrer, compter sur le coup de pouce de critiques dithyrambiques de professionnels ayant pignon sur rue ou plus simplement de lecteurs amateurs mais enthousiastes.
Pour les rois (et reines) du box-office, pas de soucis, le public sera là.
Quant à la troisième catégorie,  il leur faudra jouer des coudes pour trouver une place d'honneur dans les rayons déjà bien encombrés de nos chers libraires.
Je classe L'artiste d'Antonin Varenne dans cette catégorie.
Lui que je n'ai pas vu venir, mais qu'une amie chère et connaissant mon intérêt pour ce romancier, m'a offert dès sa parution.
Antonin Varenne, je l'ai découvert il y a quelques années avec 3000 chevaux-vapeur, pour lequel j'ai éprouvé un véritable coup de coeur.
Je ne vais pas vous citer ici sa bibliographie, mais depuis, j'ai lu tout ce qu'il a produit avec un réel plaisir.
Inutile donc, de dire que j'étais impatient de me plonger dans ce nouveau roman.
Ici, ni épopée ni exotisme.
Non, l'artiste, comme son titre ne le laisse pas entendre, est un polar.
L'artiste, c'est à la fois la victime et le tueur qui signe ses crimes.
Ici, on assassine l'art. Enfin, le créateur de l'oeuvre plutôt.
Un flic très "border line" enquête.
On en connaît des policiers atypiques en littérature, en voici un nouveau qui va trouver sa place dans la galerie de ces personnages haut en couleur.
Celui-là, il prend des coups, mais il faut dire qu'il les a bien cherché.
Et qui est donc ce mystérieux vieillard qui envoie des missives à ce cher enquêteur ?
Que veut-il ?
Que sait-il ?
Et puis, il y a Max, le monte en l'air, qui fume des joints en méditant sur son futur rôle de père qu'il ne se sent pas d'assumer.
Varenne, dans un roman parfois déroutant, va nous entraîner dans cette traque d'un assassin sanguinaire.
Le tueur est un artiste, contemplez le travail. Attention quand même, prévoyez une bassine, l'art de tuer n'est pas joli joli...
J'ai mis du temps à rentrer dans ce récit, et puis, comme souvent avec ce genre d'auteur, je me suis laissé embarquer par l'histoire.
Il faut dire que j'avais enfilé ma tenue de lecteur de polar, mais elle n'était pas adaptée.
Parce qu'en fait, l'essence de ce livre n'est pas dans l'intrigue mais dans les personnages. Enfin moi, c'est comme ça que je l'ai ressenti.
Je ne suis ni juge ni arbitre, amis lecteurs(trices) à vous de vous faire votre opinion...




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L'histoire semblait intéressante et intrigante. Un serial killer s'en prend à des artistes en mettant en oeuvre les scènes de crime. C'est l'inspecteur Heckmann qui est chargé de l'enquête et il semblerait que le tueur soit très joueur…
Je n'ai pas été plus que ça emballée par le style d'Antonin Varenne. Pour ceux qui aiment un polar au rythme lent, ce livre est fait vraiment pour vous. J'ai eu du mal à entrer immédiatement dans l'intrigue donc j'ai poursuivi ma lecture mais je sais que c'est un polar que j'oublierai vite car je ne suis pas la cible pourtant le coté noir, horreur ont été là.
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Il y a un peu de Fred Vargas chez Antonin Varenne. Dans son approche de personnages atypiques et empathiques. Je ne parle pas du psychopathe terrifiant qui commet des horreurs de plus en plus insupportables. Âmes sensibles, accrochez-vous ! Varenne sait y faire dans les descriptions à vous retourner l'estomac. Non, le plaisir vient des personnages à qui Varenne donne chair avec justesse, confortés par dialogues excellents. de Virgile Heckmann le flic, en froid avec ses collègues et sa hiérarchie, à Maximilien, ex détective, devenu ouvrier "accrojob" ou du vieux docteur Parques, rien que pour ces trois là, Varenne mérite les louanges. Une chasse à l'homme dont Paris sert parfaitement de décor. Laissez vous tenter par ce polar qui mérite vraiment le détour.
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critiques presse (1)
Actualitte
23 septembre 2019
L’Artiste se lit vite. Le lecteur tourne fiévreusement chaque page pour comprendre jusqu’où le tueur a pu aller, validant ainsi la théorie défendue par Maximilien Marty d’une sorte de fascination esthétique de l’horreur plus largement répandue que l’on ose l’avouer.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Virgile ne se faisait aucune idée particulière sur le métier d'artiste. Du moins considérait-il cela comme un métier, ce qui n'était pas le cas de tout le monde dans les bistrots. S'il respectait les artistes, il ne connaissait rien à l'art. Dans sa famille, l'éducation des femmes se limitait à l'apprentissage des bonnes manières, pour les hommes à celui des bonnes affaires. L'art n'y était qu'un élément couteux de l'étiquette, qui se résumait essentiellement aux commandes, génération après génération, des portraits de la famille.
(p.54-55)
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Le tueur tente de réaliser son monde intérieur-cest le talent de l'artiste qu'il désire, qu'il détruit. S'il aime, c'est qu'il hait. Sil cherche, c'est qu'il manque. S'il est fort, c'est qu'il est impuissant. S'il mutile..
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La création ne libérait pas de l'angoisse, elle était produite par elle et ne pouvait plus, dès lors, s'éteindre sous peine de le laisser infécond au milieu du chemin; celui de la transformation. Il aurait voulu que la force créatrice vienne d'ailleurs, mais c'était là le fardeau des artistes, leur don et leur peine; ils recyclaient les douleurs en beauté. La récompense n’était pas la fin de la souffrance, mais d'avoir fait. Produit. Ajouté de la beauté au monde. Un privilège divin. Un crime de lèse-majesté.
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– Pourquoi pensez-vous que je suis venue, Virgile ?

– Pour faire connaissance.

Il voulait lui demander d’arrêter avec son prénom, lui qui n’osait pas prononcer le sien. Elle serrait ses genoux, et croisait maintenant ses mains devant son décolleté, cachant le clivage de ses seins.

– Ne trouvez-vous pas honteux de draguer, après à peine quelques jours, le témoin d’un crime aussi brutal ? Dont vous savez parfaitement qu’il m’a profondément touchée.

– Draguer ? Non. Ce n’est pas cela. Je voulais justement savoir comment vous alliez. J’ai imaginé que vous étiez seule.

– Et comme vous l’étiez vous aussi, vous avez cherché mon numéro dans votre dossier. Vous faites ça souvent ?

Il s’emporta.

– Jamais.

– Oui, je suis seule. Oui, j’ai envie qu’on se préoccupe de mon état, et oui, j’ai envie d’être réconfortée. Mais je voudrais que vous ayez l’honnêteté de dire quelle idée vous aviez en m’invitant, monsieur Heckmann ?

Voilà qu’il regrettait son prénom.
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Jules Armand, peintre du bonheur parisien, laissa tomber sa grande carcasse dans le canapé aux rebords saillants. Il se roula une cigarette d’Ajja 17 Corsé et contempla sa dernière oeuvre, dont il était fier. Un manège en automne, des enfants et des parents, des arbres aux feuilles colorées, une atmosphère nostalgique et réconfortante, sous un ciel gris pâle.

Bien qu’inachevée, la toile était déjà affreuse. Les personnages étaient aussi expressifs que des figurines Playmobil, les feuilles d’automne juraient avec tout ce qui s’en approchait, le ciel tombait comme une tache sur le manège qui évoquait un gâteau de mariage à étages, en train de fondre. Jules se dit qu’il sentait des pieds et qu’il fallait qu’il travaille son ciel. Il attrapa sa palette et ses brosses, glissa dans sa poche arrière un chiffon et s’approcha de la toile avec ferveur. On frappa à sa porte. « Bordel de merde ! »
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Vidéo de Antonin Varenne
Extrait de "La Toile du monde" d'Antonin Varenne lu par Julien Defaye. Editions Audiolib. Parution le 13 février 2019.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/la-toile-du-monde-9782367628257
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