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EAN : 9782290321447
80 pages
Librio (11/02/2004)
  Existe en édition audio
3.73/5   339 notes
Résumé :
"Monsieur le Commissaire, Vous avez peut-être une belle gueule mais, dans le fond, vous êtes un vrai con. En ce qui me concerne, j'ai tué en toute impunité. Salut et liberté", X.
Étranges, ces lettres anonymes que reçoit Adamsberg, et tout aussi singulière l'assiduité dont fait preuve le vieux Vasco à siéger sur ce banc, juste en face du commissariat... L'importun vieillard aux poches remplies d'objets insolites et au porte-manteau incongru attise l'exaspérat... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit bouquin, contenant deux courtes nouvelles, bien dans le style de Fred Vargas avec un Adamsberg tel qu'on l'aime et un Danglard itou, c'est à dire le premier la tête dans les nuages et le second les pieds sur terre.
Dans la première nouvelle, Salut et liberté, il est question d'un bonhomme, proche du sdf-clochard, qui élit domicile sur un banc en face du commissariat.
Danglard veut le faire circuler car ça fait désordre mais Asamsberg s'y oppose, lui qui reçoit des lettres anonymes et qui n'est pas loin de penser que c'est ledit Vasco (comme de Gama) qui est, peut-être à l'origine de ces courriers. Aussi il tient à en savoir plus sur lui. Enquête et analyse de caractère de bonne facture avec une écriture à la hauteur.

La seconde nouvelle, La nuit des brutes, comme le nuit de Noël est un peu en dessous de la première. Adamsberg sait que, pendant cette nuit, là il se passe toujours quelque chose et quelque chose de pas forcément joli.
Aussi, outre les poivrots ramassés, une femme est repêchée dans la Seine. Il lui manque une chaussure et son sac à main. Important ces choses-là! Il faut découvrir où elles sont. Adamsberg lance ses limiers sur cette piste. Mal lui en prend et il se fourvoiera dans cette recherche. Un des poivrot mis en cellule de dégrisement, qui réclame, à cor et à cri, un cintre pour sa veste, dandy qu'il est malgré sa soulographie, aidera le commissaire dans sa recherche de la vérité.
Ici aussi l'écriture est, comme l'intrigue, bien enlevée.

Un petit bouquin vite lu, dans le plus pur style de Mme Vargas.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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J'aime beaucoup les polars de Fred Vargas, l'humour, le regard sur le monde qui semble tout léger mais qui ne manque pas de profondeur, la qualité de l'imaginaire et du suspens.

« Salut et liberté », c'est un tout petit recueil de deux nouvelles, un échantillon du mode de réflexion de l'enquêteur Adamsberg. C'est bref, disons un amuse-gueule plutôt qu'une nourriture substantielle.

Un petit livre qui prend presque moins de temps à lire que d'en faire la critique…
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Et bien revoilà Adamsberg et Danglard à leurs débuts dans ces deux nouvelles.
Je dois dire que je les préférais à ce moment là, encore balbutiants.
Certes je les aime encore malgré leur différend dans « Quand sort les recluses », mais dans leurs enquêtes du début, tout était moins tarabiscoté, plus crédible, plus plausible.
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C'est toujours un plaisir de retrouver la plume de Vargas, mais surtout, toujours du bonheur pour les yeux que de voir prendre vie Adamsberg, anti-flic, lent, rêveur, mais oh combien brillant ! Ici, deux courtes nouvelles, mais on ne boude pas son plaisir. L'esprit aiguisé de ce personnage aura le dernier mot, malgré la complexité des affaires. Bref, du bon Vargas, et mention spécial pour ce poète du banc de parc, ce voyageur tailleur, qu'est le personnage ''principal'' de la première nouvelle. Un p'tit bijou de caractère.
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Deux petites enquêtes avec l'emblématique commissaire Jean-Baptiste Ademsberg. Pas d'effusion de sang, de tueur en série. Deux simples enquête où encore une fois le commissaire montre tout son art pour résoudre une affaire.
J'aime beaucoup la touche Fred Vargas : son ambiance, sa plume, son héros récurrent. Bon parfois j'avoue ne pas être complétement connectée avec son héros qui a tendance à résoudre son enquête par un coup de baguette magique, du genre Colombo en plus stylé.
Ce héros a une aura plus surnaturelle… Je suis comme Danglaud, j'ai l'impression qu'il ne bosse jamais ce commissaire.
En tout un moment de lecture court et sympathique.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Son pantalon lui collait pesamment aux cuisses. Il avait l'impression d ene plus pouvoir bouger, d'être englouti sous la masse d'eau mais d'être en même temps le centre et l'ordonnateur de l'orage. Cette puissance immense acquise gratuitementsans effort ni mérite le ravissait.Adamsberg essuya son visage ruisselant. SI l'assassin avait su trouver son quart d'heure de gloire à chaque orage, comme lui, il n'aurait sans doute jamais tué personne. Il fallait croire que les orages laissaient l'assassin indifférent, et c'était bien dommage.
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Forcément les gens s'exaspèrent. La tension de ce long compte à rebours au terme duquel doit jaillir l'insouciance, ça leur met les nerfs en bouillie, aux gens. Depuis cinq semaines, le vieux type à barbe blanche et robe rouge a envahi les murs, jovial et prometteur. Il est increvable, ce type. Il a pourtant la tête d'un gars qui a forcé toute sa vie sur le pinard. Mais rien à faire, inusable. Il n'a jamais l'air de sentir le froid, non plus. Jamais un rhume. C'est un héros béat et ses bottes sont rondes et propres.
Dès l'apparition du vieux type, la tension monte cran par cran. Le pays tout entier, soumis, se crispe et se prépare à son inévitable joie.
Noël tombe un jour comme les autres. Mais de partout, des êtres soucieux et muets se dirigent dans leurs habits neufs vers les pôles de la liesse. Chacun a pensé aux autres. Chacun part chargé d'offrandes. Noël, la nuit du don, de la grande trêve.
A Noël, tout le monde s'engueule, la majorité sanglote, une partie divorce, quelques-uns se suicident.
Et une toute petite partie, suffisante pour mettre les flics sur les dents, tue. C'est un jour comme les autres en beaucoup moins bien.
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Adamsberg traînait sur les quais de Seine. Comme beaucoup de provinciaux, il aimait cette ballade alors que les Parisiens trouvaient que ça sentait surtout la pisse. La grosse chaleur de la journée avait tiédi les pierres du parapet sur lequel il s'était assis. Le commissaire, patient, attendait l'orage. Celui-ci commença par un bon coup de vent et par de petites gouttes d'eau hésitantes qu'il lui firent craindre qu'il n'avorte. Mais, finalement, il y eut tout. Les explosions, les éclairs redoublés, le déluge de flotte. Assis, les mains posées sur le parapet, Adamsberg n'en perdait pas une miette. Les gens avaient fui en courant. Il était seul dans le nord, au bord de la Seine. De l'eau coulait déjà en torrents sous ses pieds. Ce vacarme venait à merveille après ces journées où il n'avait fait que boucler des dossiers, attendre le facteur et regarder Vasco de Gama cracher des noyaux. Son pantalon lui collait pesamment aux cuisses. Il avait l'impression de ne plus pouvoir bouger, d'être englouti sous la masse d'eau mais d'être en même temps le centre et l'ordonnateur de l'orage. Cette puissance immense acquise gratuitement sans effort ni mérite le ravissait.
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Les deux hommes s'assirent dans la cuisine devant un bol de café. Vasco demanda du pain et des sardines pour tremper dedans. Adamsberg n'avait pas de sardines.
- Faut toujours avoir des sardines, dit Vasco d'un ton de reproche. On ne sait jamais.
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- Je suis l'esthète qui flatte et corrige les vices de ce monde. Je guette les courbes et les contre-courbes de l'architecture de cette terre, au sol et au ciel.
- Je dirais que vous êtes surtout bourré.
- Je désirerais un cintre.
- Il n'y a pas de cintre.
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En savoir plus : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Serie-Noire/La-face-nord-du-coeur
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