Ce livre représente une remarquable somme de travail sur une période les plus sombres de notre histoire, et retrace, avec rigueur, le cheminement et le parcours de ceux qui sont entrés dans la voie de la collaboration. Certains trouveront cet ouvrage complaisant vis à vis des "collabos", je l'ai trouvé objectif, et l'argumentation bien étayé. Il apporte une réflexion nuancée sur cette période, sans chercher à excuser l'ignominie, il tente d'expliquer "pourquoi !!!" Contrairement aux idées reçues, rien n'est ou tout blanc ou tout noir mais d'un gris différend, et l'enfer peut-être pavé de bonnes intentions. En fin d'ouvrage, on trouve un dictionnaire avec les biographies des principaux acteurs de la collaboration, ainsi qu'une liste des différentes organisations ou mouvement collaborationnistes et des titres de presse.
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En 1945, un collaborateur était donné comme un traître. C'est à ce titre que furent condamnés le Maréchal Pétain, Joseph Darnand, Marcel Bucard, Paul Chack, Jean Bassompierre et tant d'autres. Avec un peu de recul, on s'étonne évidemment de rencontrer autant de traîtres chez des hommes pour qui la patrie était tout, et qui avaient été d'héroiques combattants dans les guerres précédentes contre les allemands. Surprenant, aussi, qu'il se soit trouvé tant de "traîtres" parmi les plus talentueux écrivains de l'époque. En 1944, le comité national des écrivains, organisme d'épuration des lettres françaises, décida d'interdire de publication cent cinquante huit romanciers, poètes et dramaturges, parmi lesquels Jean Giono, Paul Morand, Sacha Guitry, Henry de Montherland, Jacques Chardonne, Louis-Ferdinand céline, Marcel Jouhandeau, Pierre Benoît, Robert Brasillach ou Drieu la Rochelle. A quelques exceptions près, cette liste de proscriptions désignait le meilleur de la littérature française des années d'or, 1930-1950.
Au matin du 26 avril, escortée par un escadron de motards de la Préfecture de Police, l'automobile portant le fanion tricolore frappé des sept étoiles entre dans Paris et se dirige vers Notre-Dame. Sur le trajet, des gens ont vu le cortège. Le bruit court bientôt dans toute la ville : "Le Maréchal est à Paris !" Devant Notre-Dame, une foule s'est massée. Elle crie : "Vive Pétain ! Vive le Maréchal !" En grande tenue, la garde républicaine rend les honneurs.
De retour à Vichy, le Maréchal voit les dépêches concernant les bombardements continuer de s'accumuler. Mais bientôt arrivent des nouvelles plus affreuses, si cela est possible. A Tulle, le 8 juin, puis à Oradour, le 10, en représailles d'actions du maquis, la division de Waffen-SS Das Reich se livre à des carnages épouvantables. Pétain convoque Renthe-Fink : " Vous couvrez votre pays de honte ! Vous êtes une nation de sauvages !"
A l’occasion du 10ème anniversaire de la disparition de l’historien et écrivain Dominique Venner, c'était le 21 mai 2013, TVL vous propose de (re)découvrir un document exceptionnel qui retrace le parcours de cet intellectuel hors du commun et qui nous plonge dans une œuvre qui a considérablement marqué, et marque encore, des générations de militants.
L’ensemble des douze émissions tournées en février 2013, et qui composaient ce portrait passionnant, ont été regroupées en un seul programme. Cela permet de prendre toute la mesure de la pensée de cette figure qui demeure une source d’inspiration dans le combat et qui ne cessait de mettre en garde ses contemporains devant les périls immenses touchant notre patrie française et européenne.
Les intervenants au cours de cet entretien avec Dominique Venner sont Philippe Milliau (président de TVL), Jean-Yves Le Gallou (président de l’Institut Polémia) et le professeur Philippe Conrad.
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