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Cora Whist (Traducteur)
EAN : 9782877306348
383 pages
Editions Philippe Picquier (18/01/2003)
3.3/5   146 notes
Résumé :
Attention, révolution littéraire ! Du moins c'est ce que l'on est censé penser à la vue du livre de Weihui, "Shanghai Baby", roman condamné par le gouvernement chinois aux supplices du pilori et de la censure. Et à sa lecture, on imagine aisément que cette histoire de babydoll, occupée à sillonner Shanghai la nuit à la recherche de l'amour parmi ses amours, que le témoignage de cette femme instruite, qui s'affirme libre de ses choix, revendicatrice et passionnée, ai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Ni Ke, dite Coco, une jeune chinoise animée d'un prodigieux appétit de vivre, partage sa vie avec Tiantian qui, lui, prend la vie comme " un gâteau saupoudré d'arsenic qui empoisonne un peu plus à chaque bouchée " Il peint, elle écrit et malgré leur différence, ils s'aiment infiniment. Mais si leurs relations sont empreintes d'une grande sensualité, Coco n'est pas vraiment satisfaite car son amoureux est impuissant. C'est donc tout naturellement qu'elle le trompe avec Mark, un occidental et se trouve bien malgré elle prise au piège de la passion érotique.
Si Tiantian et Mark appartiennent à des mondes différents, pour la jeune femme ils se complètent tels le ying et le yang. L'un tout en force et l'autre tout en délicatesse, comme la face cachée et la face éclairée de la lune et les ombres qu'ils projettent se croisent sur le corps et dans le coeur de Coco qui se retrouve en situation délicate, partagée entre amour et désir.
C'est un roman curieux, tout en contraste, où le futile côtoie le lyrisme, où l'amour bouleversant et dévastateur qui unit Tiantian à Coco scintille comme une pierre précieuse perdue au milieu d'un coffret de bijoux en toc.
L'auteur fait dire à Coco, son double littéraire, qu'elle veut écrire un roman époustouflant et dans lequel elle révélerait " le véritable visage de l'humanité, sa violence, son raffinement, son érotisme, son exaltation et puis ses énigmes, ses machines, son pouvoir et sa mort." C'est une ambition qui à mon avis n'est pas vraiment réalisée mais le roman de Weihui est quand même pour moi, une belle découverte.
Par contre ce cocktail d'amours, de sexe, de drogue et d'alcool qui bouscule la tradition n'a pas du tout plu au gouvernement chinois....
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Coco est une jeune écrivaine shanghaïenne. Après avoir connu un modeste succès avec son premier livre, elle entame la rédaction du second. Elle partage sa vie avec deux hommes. D'un côté Tiantian, son petit ami peintre, assez instable, souvent tenté par la drogue, qui a une relation conflictuelle avec sa mère expatriée en Espagne, mais surtout, noeud du problème, impuissant. de l'autre, Mark, chef d'entreprise allemand qui devient son amant, et qui n'a pas son pareil pour l'envoyer au septième ciel.

Difficile de comprendre pourquoi ce livre a fait tant de bruit en Chine, jusqu'à être brûlé en place publique, qualifié par les autorités de « décadent, vicieux et esclave de la culture étrangère ». L'histoire, une femme partagée entre deux hommes, est assez banale, et le style n'a rien d'exceptionnel non plus. Peut-être suis-je trop occidental justement pour pouvoir comprendre tout ce remue-ménage autour de ce roman ?
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Elle s'appelle Coco, vit à Shanghai et s'apprête à terminer l'écriture de son premier roman. C'est donc la genèse de ce roman fortement autobiographique que nous propose Weihui, jeune auteure chinoise où souffla le vent du scandale et du non-conformisme dans la Chine actuelle.

Scandale ? En fait, Weihui s'évertue à vivre simplement comme elle le veut. Elle aspire donc uniquement à la liberté, et c'est le message qu'elle s'évertue de faire passer tout au long des pages de son premier roman, « Shanghai Baby ». Ce dernier se vendit en Chine à plus de 80 000 exemplaires dès les deux premières semaines ; ceci avant que les autorités ne l'interdisent, le déclarant « décadent, vicieux et esclave de la culture étrangère »; 40 000 exemplaires furent détruits par le feu.

« Shanghai Baby » est une vision branchée de la jeunesse shanghaienne, version sexe drogue and rock'n'roll ! Volontairement provocante, parfois insolente et souvent sans tabou, l'auteur met en scène ses frasques sexuelles, son amour pour son petit copain chinois et sa passion débridée pour son amant, un allemand puissant qui ne débande jamais pour elle…

Une écriture rock'n'roll qui sonne vraie, Weihui nous parle simplement de la réalité de sa vie à Shanghai, de son travail d'écriture et de ses sorties en boite ou dans les lounge-bars des nuits illuminées shanghaiennes. Une écriture contemporaine pour s'immiscer dans la Chine de plus en plus occidentalisée faisant référence à l'Amérique d'aujourd'hui (Sean Penn, Madonna, Oliver Stone…), une écriture dans lequel on pourrait faire un comparatif avec Ryû Murakami qui en son temps avait lui aussi ouvert une nouvelle voie au Japon dans la façon d'aborder la vie actuelle et décadente de la société de son pays.

En conclusion-résumé : le sexe prend, certes, une part énorme dans le roman, mais ce n'est pas tout. Je vous rassure : il y a aussi des sentiments et une belle qualité d'écriture de la part de la jeune Weihui... Mais aussi du SEXE ! J'aime le sexe !
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Mouais. Dubitative l'AlterVorace. Et déçue. Nous avons donc une narratrice au centre d'un triangle amoureux classique : l'amoureux impuissant et l'étranger qui offre l'orgasme. Voilà. Bon. Et après ? La vraie bonne chose du bouquin est l'amour que l'héroïne -et l'auteure- porte à la ville de Shanghai et à un certain milieu légèrement underground. Et on se prend à vouloir, nous aussi, déambuler dans la ville chinoise et à goûter à sa vie nocturne. Cette dimension justifie cette lecture. A côté de cela, on a une fausse bonne idée avec la mise en avant du thème de l'écriture. La narratrice est écrivain et en même temps que l'on assiste au chaos de sa vie amoureuse, on la voit écrire un livre. Sauf que tout ça m'a un peu gonflée. Déjà que les errances de Coco possèdent un relent un peu écoeurent d'égocentrisme vain, voir cette dernière noircir des pages en se congratulant de son talent confine carrément au nombrilisme. Et si on ne s'ennuie pas, -le personnage de Tiantian m'a plu et je voulais savoir comment cela tournerait-, le récit ne laisse pas un souvenir impérissable.

Sincèrement, si ce bouquin n'avait pas fait scandale dans son pays, s'il n'avait pas été interdit, aurait-il eu ce succès ? Même si on ne cherche que le regard d'une génération sur elle-même, tout cela est un peu fade. Il manque un regard plus acéré, plus fin sur le monde que nous décrit Weihui. Il est de bon ton de défendre la liberté des auteurs et donc les romans attaqués par la censure du gouvernement chinois. Bien entendu, l'idée que Shanghai Baby soit interdit doit nous indigner, du moment qu'on ne confond pas défense des Droits de l'homme et hommage littéraire.

Je suis d'accord qu'on devrait -même en Chine- pouvoir vendre au grand jour le récit de Weihui, mais sincèrement, on n'est pas obligé non plus d'en conseiller la lecture.

Lien : http://altervorace.canalblog..
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Un livre scandale. Pourquoi pas. Mais l'érotisme de l'auteure / de son personnage principal n'explique pas ce succès à double sens (censure en Chine, best-seller à l'étranger) à lui tout seul. Ce qui était nouveau en 1995 en Chine populaire, c'était la voix d'une jeune femme, sûre d'elle, complétement fascinée par l'ouest, la richesse, la célébrité à tout prix... Et enfin, voilà un livre qui se lit quasiment tout seul. Sans le contexte historique et géographique, il aurait beaucoup moins d'intérêt à mes yeux. Mais pourquoi bouder son plaisir?

(Lu en allemand)
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les Occidentales ont montré que leur beauté pouvait faire couler une flotte entière (voir Hélène et la guerre de Troie), alors que nos jolies poupées asiatiques trouvent mieux leur place sur les affiches publicitaires de la Belle Époque (regardez Lin Yilian ou Gongli).
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C'est pour cette raison que tu deviendras un bon écrivain. Les écrivains enterrent leur passé sous les mots.
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Les hommes qui me plaisent sont avant tout des êtres d'esprit,qui brillent par leur intelligence et leur sensibilité, de véritables puits de science. Je ne peux pas m'imaginer m'amouracher d'un garçon qui connaîtrait à peine dix proverbes, cinq citations de philosophie et trois noms de musiciens.
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Nous étions deux individus en apparence totalement dissemblables. Je me sentais une ambition démesurée, une énergie débordante et le monde m’apparaissait comme un fruit parfumé qui attend d’être mordu à pleines dents. Tandis que lui, taciturne et mélancolique, prenait la vie comme un gâteau saupoudré d’arsenic qui empoisonne un peu plus à chaque bouchée. Mais cet écart de personnalité, à la façon du magnétisme des pôles, ne faisait que renforcer l’attirance que nous avions l’un pour l’autre. Nous étions bel et bien tombés amoureux.
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— Tu possèdes un merveilleux jardin secret qui n'a pas son pareil de Shanghai à Berlin.
Les yeux grands ouverts, mon regard se perd au plafond. Le plaisir de la chair m'engourdit les neurones, me retire toutes mes capacités intellectuelles.
« Prix des plus belles parties intimes », ça sonne pas mal. Après tout, peut-être est-ce plus gratifiant pour une femme que le « Prix du meilleur roman de l'année ».
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