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EAN : 9782211239974
304 pages
L'Ecole des loisirs (13/03/2019)
3.65/5   108 notes
Résumé :
Cleveland, 2008. Lors de la crise des subprimes aux États-Unis, la ville de Cleveland (Ohio) est frappée de plein fouet. Anna, 17 ans, fuit sa famille en faillite et ses parents défaillants, avec ses frères jumeaux Chris et Bog. Direction Winston High, le lycée de la ville, abandonné. Ils seront peu à peu rejoints par d'autres jeunes livrés à eux-mêmes ou fugueurs, Oliver, Dean, Lily, Dalila, Bart. Puis Elijah qui trouve aussi refuge au sein de ce grand paquebot qui... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 108 notes
Le roman se situe sur fond de la crise des surprimes en 2008, dans le paysage dévasté de Cleveland avec ses maisons abandonnées et ce choc de la société de consommation. Dans les dommages collatéraux, se retrouvent une poignée de jeunes ados et ils marquent leur identité en tentant de recommencer le monde. Ils ont fui leurs familles en ­perdition pour construire une sorte d'« abri anti-adultes », un squat où tenter de ne pas reproduire les mêmes ­erreurs que la génération précédente, aveuglée par le rêve américain, prisonnière des banques et de leurs promes­ses : s'affirment particulièrement Anna, fille d'immigrés polonais, et Elijah, ado des beaux quartiers. le texte, écrit à quatre voix présente ainsi les regards neufs de l'adolescence sur un monde injuste et les peurs, les envies, les révoltes qui sont ainsi générées.
Il en ressort une leçon d'humanité avec ses disputes mais aussi l'émergence du sentiment amoureux et l'envie de construire en collectif. Un belle réflexion contemporaine qui interroge sur le devenir de notre société.

Lien : http://www.liresousletilleul..
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Le postulat de départ est bon : 2008 ; crise des subprimes, des millions d'Américains se retrouvent à la rue, particulièrement à Cleveland, une ville pauvre des Etats-Unis.
Alors qu'elle n'accepte pas que le système favorise les riches, une bande de lycéens ainsi que des enfants vont fuguer et prendre leurs quartiers dans un lycée désaffecté. Ils sont frères et soeurs ou ne se connaissent pas et vont former une mini-société basée sur leurs propres règles. Ils y vivront plusieurs mois avant que l'inéluctable arrive. Luka, Anna, Dean, Lily, Shark, Oli viennent d'un milieu pauvre et n'ont pas eu forcément des parents aimants. Elijah vient d'un milieu plus riche et n'est pas forcément accepté tout de suite de tous. Quant au groupe des « Pélerins », les voyous du quartier, n'y pensons même pas !

Home Sweet Home, mouais… Home Long home plutôt ; j'avais hâte que ce soit terminé. Je m'attendais à ce qu'il n'y ait pas de suspens, on connaissait la fin mais y a des passages, à l'image de l'hiver de l'Ohio peut-être, qui sont vraiment longs et qui auraient pu être zappés au profit d'une dynamique étoffée, autour de la fragilité psychologique des personnages par exemple.
De plus, il y a quelques grosses fautes d'orthographe dans le livre et c'est moyen pour un roman ado quand même.

Reste l'idéalisme à (presque) toute épreuve d'Elijah et la pugnacité d'Anna.
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2008, Cleveland, la crise des subprimes commence et achève de jeter dans la pauvreté les Américains pauvres qui s'en sortaient tout juste.
Pour Anna, 17 ans, cette fois c'en est trop : elle décide de fuir sa famille, ses parents défaillants et sa maison étriquée et d'emmener ses 2 petits frères jumeaux vers un endroit où ils pourront grandir dans des conditions plus favorables. C'est un ancien lycée désaffecté qui va leur servir de refuge, ils seront bientôt rejoints par une petite bande d'enfants laissés pour compte avec qui ils tenteront d'inventer une société meilleure, loin des adultes et de leurs manquements.
Ce roman démarre très fort et nous plonge directement dans la révolte d'Anna et dans son utopie de recréer un autre monde loin des adultes qui l'ont trahie. La description des injustices sociales et du contexte de ce qu'on finira par appeler "la crise" (nommée dans le roman "le vaste Bordel" !) est également très bien vue et on ne peut pas s'empêcher d'être horrifiés par cette ville qui part à la dérive.
Malheureusement après ce début ambitieux, j'ai trouvé que le roman s'essouflait un peu et j'ai eu du mal à rester passionnée jusqu'au bout. La faute peut être au style et à la narration, on alterne entre le récit d'Anna et d'Elijah, un garçon issu d'une famille plus aisée mais qui a fui sa famille, le tout retranscrit sous la forme d'un dialogue entre les 2 adolescents qui se souviennent des moments passés ensemble et se les racontent l'un à l'autre . A force de "tu m'as dit ça" et "tu faisais ci", j'ai fini eu l'impression de passer mon temps à devoir réfléchir à qui parlait de qui et le procédé m'a vite pesé.
L'histoire d'amour naissante entre les 2 adolescents n'est pas non plus à la hauteur du reste, on la voit venir de très loin et on a droit à une bonne partie des clichés du genre (je te déteste mais je t'aime, les opposés qui s'attirent...).
Il me restera de cette lecture quelques beaux moments de complicité entre ces enfants perdus, quelques passages forts et frappants et la critique de ce monde qui oblige les enfants à fuir la société des adultes pour se construire et s'en sortir. Dommage que l'auteur ait un peu cédé à la facilité, le roman aurait pu être beaucoup plus fort !
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En 2008, la crise des subprimes touche douloureusement Cleveland, dans l'Ohio. Des dizaines de milliers d'habitations sont saisies par les banques, les propriétaires étant dans l'incapacité de rembourser leur prêt. Toutes ces familles d'origine modestes auxquelles on avait donné l'opportunité d'accéder à la propriété grâce à des crédits à long terme, se retrouvent à la rue suite à la hausse des taux. L'économie de la ville – et du pays entier – est gravement bouleversée.

De nombreux enfants et adolescents sont livrés à eux-mêmes, surtout dans le quartier de Slavic Village. Leurs parents, dépassés, défaillants, paumés les délaissent. Certains prennent la fuite, fuguent… C'est ainsi qu'Anna et ses petits frères Chris et Bog, Elijah, Oliver, Shark, Dalila, Dean, Lily, Luka, Zhou trouvent refuge à Winston Higt, un lycée abandonné. Ensemble, ils se soutiennent. Loin des adultes, ils réapprennent à vivre. À leur façon, hors de la société de consommation, de l'argent, de la possession, ils envisagent un nouvel horizon en prenant en considération les erreurs de leurs parents. Les difficultés ne manquent pas, les désirs frôlent l'utopie mais la petite bande est soudée, audacieuse et déterminée.

À l'écart du « Vaste bordel », ils vivent de petits larcins et de système D. Créent des ateliers pratiques, échangent leurs idées, transmettent des savoirs et des savoir-faire. Mais leur indépendance est fragile, les sorties à l'extérieur sont rares. Il leur faut sans cesse faire attention, se cacher. Leurs parents sont-ils à leur recherche? Et si la police les trouve, que se passera-t-il? Est-il possible de réinventer un avenir en vivant en vase clos? Est-ce vraiment ça, la liberté?

Puis voilà qu'un jour débarquent à Winston d'autres jeunes gens… Est-ce une aide ou une menace?

Écrit à quatre mains, ce roman se déroule sur une année « scolaire » et prend la forme d'un journal alternant principalement les voix d'Anna et Elijah, chacune s'exprimant à la première personne du singulier. Une construction narrative singulière qui apporte à l'histoire une grande empathie. le lecteur est happé par le quotidien de ces enfants et de ces adolescents. Un roman prenant et profondément humain.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Durant la crise de 2008, à Cleveland, Ohio, des adolescents de tous âges fuguent pour s'installer dans un lycée désaffecté et réinventer leur monde. Dans ce premier livre, Antoine Philias - secondé par Alice Zeniter - nous emmène dans un récit un peu poussif et simpliste quant à l'écriture. Il a manifestement écrit ce livre à destination d'un public ado (publication M+poche par L'école des Loisirs, ce que je n'avais pas remarqué en achetant ce livre). C'est dommage car le second roman d'Antoine Philias, "Plexiglas" - lu le mois dernier - bénéficie d'une écriture mieux rythmée, plus littéraire et surtout d'un humour noir réjouissant. Bon il ne s'agit là que de son premier roman je suis donc indulgent. Un auteur à suivre de toute façon car son second roman est nettement supérieur au premier, ce qui, je crois, nous augure du bon pour le troisième !
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critiques presse (2)
Ricochet
25 juillet 2019
A hésiter entre documentaire et romanesque, sans donner les coups d'accélération attendus par le lecteur, le livre gagne en réalisme mais perd peut-être en puissance.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Telerama
22 mars 2019
Alice Zeniter et Antoine Philias écrivent un livre à quatre mains pour porter les voix de deux adolescents fuyant le monde de leurs parents. Dans Cleveland ravagé par la crise, ces jeunes s’isolent pour vivre autrement. Un texte fort et subtil.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Mon sac à dos habitué aux manuels scolaires était rempli du matériel de survie : lampe de poche, couteau suisse, bous- sole, parka moutarde, harmonica, quelques livres et un carnet pour que tout soit noté, pour la postérité. En me voyant étu- dier des cartes en cachette pendant la récré, Joey avait dit que j’étais bien trop fragile pour une aventure aussi risquée. Joey était jaloux. Pendant qu’il allait s’emmerder chez les scouts, je serais en train de voir ce que ça fait de pas avoir de chez-soi, comme un parfait inconnu, comme une pierre qui roule.
Quand il m’a déposé à la gare, mon père m’a filé trente dollars et a recommencé à faire semblant que tout irait bien, qu’on se verrait un week-end sur deux et que l’équipe des Browns irait au Superbowl. Sans prévenir, il m’a pris dans ses bras et, comme il n’avait pas fait ça depuis la fois où j’avais failli mourir en tombant de vélo, ça m’a fait quelque chose. Sa voiture a disparu dans un embouteillage et m’a laissé orphe- lin. Libre et triste
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On ne fait pas la révolution sans casser des œufs. La révo- lution industrielle a cassé tous les œufs. Si t’as déjà joué aux Lego, tu sais que le truc bien quand on casse tout, c’est de tout reconstruire. C’est moins amusant mais c’est plus constructif. Et je fais pas ce jeu de mots pour faire la maligne. Faire le malin, c’est ton truc. Moi, jamais je parle pour rien. Si je dis ça, c’est parce que à toute histoire y a un point de départ.
La nôtre commence en 2008 mais, si on creuse un peu, on se rend compte qu’en vrai elle avait déjà commencé en 1970. En 1970, les jeunes de Cleveland en ont eu marre. Ils ont marché du campus à la rivière pour dire stop la pollution. La pollution a continué.
Mais il y a toujours des jeunes. Cette année, les jeunes c’était nous. On en a eu marre. On a marché. La merde a continué. Mais de toutes nos forces on a marché.
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« Chaque fois que j’ouvrais le News Herald, j’espérais y découvrir un avis de recherche avec une photo de ma tronche et le témoignage de mes parents morts d’inquiétude. Je ne voulais pas qu’on me trouve mais j’aurais bien aimé qu’on me cherche. Devant toi, je faisais genre de m’en foutre, que c’était nous contre le reste du monde. (…) Mais à la nuit tombée, les doutes finissaient toujours par me rattraper. »
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Un jour, il allait falloir que j'aie avec eux une petite discussion sur la différence entre l'audace et l'avidité. L'audace, c'est bien, c'est nous, c'est l'enfance. L'avidité, c'est par là que tout pourrit. C'est le royaume des adultes.
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» Anna : (…) Les gamins se sentent plus en sécurité ici que dans leur famille. Les liens du sang, c’est pas une garantie d’amour, vous savez. On parle de gosses battus ou oubliés dans les coins. De gosses privés d’école à cause de la crise. Vous aussi vous seriez venue vivre ici si tout ce qu’on vous offrait dehors c’était le chômage, les dettes ou des placements en centre d’accueil. Agent Foster : Vous faisiez quoi, ici. Anna : On était ensemble. »
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