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EAN : 9782221110041
234 pages
Robert Laffont (10/04/2008)
3.38/5   12 notes
Résumé :
"Je ne suis plus punk depuis bien longtemps, lassée d'affronter les regards, j'ai admis que les cheveux longs me vont mieux que le pétard vert. Je ne me bats plus contre les fachos, ils sont de plus en plus nombreux, je n'ai pas assez de bras. Je ne fais même plus les manifs, j'ai la flemme (à peine une grève de temps en temps, et, en toute honnêteté, c'est plutôt parce que tout est bon pour ne pas aller bosser). Je ne défends plus les squats, j'ai cédé aux sirènes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
A la fois profond et empli d'humour (caustique, il faut le reconnaître) ce livre m'a donné l'occasion de me replonger dans une autre de mes vies. Celle où, à l'instar de l'auteure, je quêtais en vain "la" rencontre d'amour, à tous les sens de ce terme, parfois galvaudé.

Bien sûr, mon autre vie ne fut pas peuplée de punks hérissés de crêtes vertes ou violettes (tiens ! j'en ai croisé un hier, sur un trottoir de Nantes ! Il reste des survivants !), et ne galopais pas derrière les Béruriers Noirs, mais je me suis, comme Cara, engagée sans compter pour de grandes causes, qui, si elles n'étaient pas toutes perdues d'avance, risquaient fort de conserver durablement leur statut de "problème de société".

Mais, comme elle, j'ai fait ma crise d'adolescence sur le tard ; d'ailleurs, de mon temps, ma brav'dame, les crises d'adolescence n'étaient pas diagnostiquées, puisque l'adolescence n'avait pas encore de nom ! D'accord, je n'aurais même pas imaginé, vers quinze ans, aller courir la campagne urbaine sans l'assentiment de mes parents ! Un détail qui m'éloigne un peu de Cara...

Pour le reste... il y a des moments où je me suis dit que ce roman était un peu ma biographie... Étrange sentiment ! le parcours est chaotique, et ce retour vers le passé m'a moultes fois fait frémir, en y repensant ! Mais il m'a aussi fait sourire, voire rire de bon coeur, au souvenir de rencontres qui, comme les roses, ne durèrent qu'un instant. J'en profite au passage pour remercier tous ceux et toutes celles qui, même furtivement, ont croisé mon chemin, au cours de cette autre vie ! Il en est qui m'ont laissé de bonnes et belles réminiscences, d'autres moins... Mais qu'importe ! Ils ont tous contribué à ma construction et comme dirait... "non ! rien de rien ! non ! je ne regrette rien ! "

Vous devez penser que je m'égare et que j'oublie de vous parler de ce roman ! le mieux c'est que vous alliez passer un moment dans ses pages... attention ! âmes sensibles, pudibonds en tout genre, et coincés du cerveau s'abstenir ! Vous pourriez me bannir à tout jamais de vos blogs préférés !
Lien : http://lire-lier.blogspot.com/
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Comment chroniquer un livre aussi fort ? Moi en tout cas, j'en suis incapable. Je m'étais promis de le relire, c'est chose faite, et Heureux les simples d'esprit m'a à nouveau terrassé par sa justesse, transporté par son énergie.
Cara Zina y parle de sa vie au sens le plus large et à la fois le plus intime : de son adolescence à ses amants, en passant par la rencontre de son mari et de l'arrivée de leur fils. Les aventures d'une vie de femme, mouvementée, tumul-tueuse, avec ses cotés très -faussement-"rangés" d'enseignante et de maman.
Un très beau roman, un cri de guerre contre la bêtise, mais aussi une déclaration d'amour et de vie.
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J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai réfléchi, à lire et relire
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il y a plus de vingt ans, quand j'ai rencontré la grande (V. Despentes), elle sortait de l'hôpital, ses parents l'avaient elle aussi internée "pour son bien", pour la protéger d'elle-même, ou pour se protéger eux-mêmes.
Face à une allure, une attitude et un discours de rébellion, des parents ne trouvent parfois pas d'autres saints auxquels se vouer que les psychiatres qui prennent alors le contrôle. Que ce soit au départ pour impressionner, pour sanctionner ou pour soigner, la durée du séjour en HP ne dépend pas de la volonté de celui qui a signé l'entrée.
Le résultat est souvent loin de l'effet escompté, stigmatisant à jamais les problèmes de communication entre les générations.
Je ne crois pas à l'internement pour soigner les blessures de l'âme, je ne pense pas que les camisoles réelles ou chimiques solutionnent quelque problème que ce soit, mais je n'ai pas de solution non plus contre l'inaptitude au bonheur.
Je rends Hommage à ces coeurs purs, trop sensibles pour supporter les horreurs, les injustices, les conflits qui peuplent le monde. Total respect pour leur trop grande commisération.
En effet, il faut être froid et égoiste pour ne pas être atteint par la misère environnante et pour continuer à avancer en enjambant ceux qui tombent. J'admire qu'on refuse d'être un loup pour l'autre et qu'on n'ait pas le goût de vivre au paradis du capitalisme.
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Et moi j'ai mis si longtemps à m'en rendre compte, j'ai voulu croire qu'il était marabouté, surmené, déprimé, qu'il irait mieux quand il aurait un vrai travail qui lui occuperait l'esprit, qu'il serait guéri q'il avait un enfant qui le détournerait de lui-même...j'ai tellement repoussé les limites du raisonnable, relativisant toujours par rapport à l'étape précédente, ça avait fini par être lui et moi contre le monde entier, qu'il a fallu mettre des kilomètres entre nous pour retourner à la norme, à la vraie vie, au libre arbitre. la distance m'a permis de m'affranchir physiquement et le temps de m'affranchir moralement.
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je n'avais pas quitté le père de mon fils pour devoir à nouveau évaluer du coin de l’œil l'humeur d'un tiers avant de savoir si j’allais passer une bonne journée ou si la moindre respiration allait s'avérer pesante.
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(son fils)... il est en pleine période d'analyse du langage, par exemple il explique à ses amis que "faire de la discrimination, c'est être "discriminel", et que dans discriminel, il y a "criminel".
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J'essaye d'être résolument optimiste à tendance invincible.
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Vidéo de Cara Zina
Cara présente son livre.
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