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EAN : 9782748526103
224 pages
Syros (10/01/2019)
4.06/5   116 notes
Résumé :
Que feriez-vous si vous appreniez qu'il vous reste peu de temps à vivre ?

Victor et Juliette. Amis depuis toujours, ils se connaissent par coeur. Elle fait tellement partie de sa vie qu'elle habite presque chez lui, il sait décrypter le moindre de ses éclats d'humeur, bons ou mauvais.
Car Juliette est difficile à saisir, toujours en mouvement. Elle est capable de partir seule au bord de l'océan sur un coup de tête, et de revenir comme si de r... >Voir plus
Que lire après 21 printemps comme un million d'annéesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman jeunesse est un véritable bijou. Je me suis délectée de l'histoire grâce à l'écriture fluide et rythmée, qui rend la lecture addictive.

Et pourtant, le titre ne m'a pas interpellée (dès que je vois des chiffres, j'ai un blocage, allez savoir pourquoi), et si mon attention sur ce livre n'avait pas été attirée par une collègue prof doc, je ne l'aurai pas lu. Quel dommage cela aurait été, car une chose est sûre, il sera sur la prochaine commande du CDI !

C'est l'histoire d'une amitié intense entre Victor et Juliette, sans tabou ni ambiguïté. Ils se connaissent par coeur. Et pour cause, ils ont le même âge et sont voisins depuis toujours. Leur relation, c'est un peu comme s'ils étaient jumeaux. La vie leur sourit. Jusqu'au jour où à 18 ans, l'un apprend que sa vie est raccourcie. La faute à une maladie orpheline.

Ainsi s'ouvre le roman : à la demande d'un auditoire composé de jeunes filles au crâne chauve, celui qui reste va raconter celle qui est partie : son envie de profiter de la vie, ses doutes, ses folies, sa remise en question aussi sur la gestion du peu de temps qui lui reste. Victor a 24 ans au moment où il s'exprime. Certaines des jeunes filles ont connu Juliette et l'ont prise pour modèle, elles veulent en savoir plus sur ce qu'a été sa vie jusqu'à leur rencontre à l'hôpital. Victor revient donc 3 ans en arrière, et à ces 21 printemps qui ressemblent à un million d'années quand on sait que le temps est compté (d'où le très bon choix du titre). Une douce alternance de passé et de présent.

Le récit est rythmé, avec des passages enjoués car Juliette est une fille vive, qui a décidé de profiter pleinement de la vie. Ce n'est donc pas pathétique, bien au contraire. Mais évidemment, il faut bien à un moment donné dans le récit, aborder la mort. C'est rapidement rapporté, et d'une manière sobre. Mais moi, je m'étais attachée à la relation entre les deux personnages principaux, alors forcément j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps quand même.

Dans l'idée, ce roman pourrait faire penser à « nos étoiles contraires », mais j'ai trouvé que l'ambiance de ce roman de Camille Brissot y est moins pesante, plus détendue, moins solennelle. Et comme « nos étoiles contraires » a fait un tabac auprès des jeunes, je tente le coup avec celui-ci… 😊

Vraiment, une très belle découverte!
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Bonjour les petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour la chronique d'un livre au titre juste magnifique (n'êtes-vous pas d'accord avec moi ?) et qui promettait de l'être tout autant, j'ai nommé 21 printemps comme un million d'années de Camille Brissot. Je remercie infiniment les éditions Syros pour l'envoi de ce merveilleux roman que j'ai trouvé pour ma part tout bonnement bouleversant et inoubliable !

Pour commencer, un aspect de l'intrigue qui m'a énormément plu, c'est sa narration, singulière et émouvante : l'histoire nous est contée de façon fragmentée, le récit reposant sur la seule mémoire de Victor, le protagoniste principal masculin. L'autrice laisse ainsi la parole à l'un de ses personnages centraux et cela rend le témoignage de ce dernier d'autant plus touchant, crédible et authentique car il nous le livre avec ses propres mots, sa propre façon de s'exprimer et de se souvenir, avec ses nombreuses hésitations et trous noirs. On a l'impression de l'avoir véritablement en face de nous, ce jeune homme encore fortement ébranlé par la tornade qui est passée dans sa vie et qui en est ressortie tout aussi vite et, me concernant, j'ai littéralement bu ses paroles pleines de souffrance mais aussi de sagesse et de vérité. Les pages défilent sans que l'on ait le temps de bien réaliser ce qui nous arrive. Ce roman est juste percutant, saisissant, transcendant. Il regorge de vitalité et d'espoir. Au vu de sa couverture digne d'une nuit étoilée, j'aime à le comparer à une étoile filante. On ne prend véritablement conscience de sa beauté et de sa force que quand on le referme. Il produit sur nous un effet résolument foudroyant et marquant.

Pour ce qui est des personnages, impossible de ne pas ressentir une profonde empathie, un puissant lien de connivence envers eux. Au fond, ces deux jeunes adultes que sont Victor et Juliette pourraient être n'importe qui, de la famille, des amis, des connaissances, voire nous-même. Ils nous ressemblent de façon intrinsèque et c'est ce qui rend notre identification avec eux deux si aisée et possible. de nombreux aspects de leur personnalité et de leur existence respective nous correspondent et correspondent également au quotidien de tout un chacun, ce qui nous permet de nous sentir beaucoup plus proches d'eux, comme s'ils étaient tangibles, palpables, comme si l'on avait traversé toutes les épreuves qu'ils doivent surmonter au fil des réminiscences de Victor à leur côté. Personnellement, je me suis autant reconnue en Juliette qu'en Victor. L'une est une Héroïne avec un grand H qui sait savourer la magnificence de chaque petit instant, une véritable boule d'énergie, aussi étincelante et époustouflante que les feux d'artifices, explosions de couleurs, de sons et de lumières qu'elle chérit inconditionnellement - et on a beau savoir dès le départ ce qu'il est advenu d'elle, elle brille par sa présence, elle est le coeur battant de ce roman ; l'autre est un jeune homme tourmenté, prêt à tous les sacrifices pour ceux qu'il aime, loyal, dévoué, en clair le parfait confident, calme, serein et à l'écoute pour un petit bout de femme au tempérament de feu et à la malice incorrigible incapable de se poser, menant une vie à cent à l'heure et relevant tous les défis qu'elle croise sur sa route tumultueuse. Cependant, ils ont autant besoin l'un que de l'autre et je dirais même que celui de Victor à l'égard de Juliette est viscéral. Notre narrateur, contrairement à sa meilleure amie qui lui est si chère, a en effet justement beaucoup de mal à prendre des risques, à aller de l'avant, à placer ses rêves et ses envies avant ceux des autres. Ce personnage craintif face à l'incertitude déroutante de l'existence et à l'abnégation sans failles m'a profondément ému dans sa fragilité et dans son combat de tous les jours contre le chagrin dévorant et la mélancolie écrasante qui menacent de le submerger. le soleil et la lune en somme, parfaitement assortis, qui nous éblouissent instantanément. Et, si jamais vous laissez sa chance à ce livre, vous pourrez constater que cela vaut pour l'ensemble du microcosme qui évolue autour d'eux deux. Tous les personnages de ce livre, et je dis bien TOUS, entrent dans notre coeur sans préambule pour ne plus jamais en ressortir. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas vous gâcher la très agréable et renversante surprise que fut pour moi 21 printemps comme un million d'années mais, pour avoir conseillé ce roman à une amie qui était en panne de lecture depuis des lustres (j'exagère à peine), celui-ci a été pour elle une véritable révélation, LE livre qui lui a fait retrouver le goût de lire et de s'émerveiller des plus petites choses que nous pouvons rencontrer au cours de nos vies. Et rien ne peut me faire plus plaisir en tant que lectrice et blogueuse passionnée que d'avoir su conseiller le bon livre à la bonne personne, d'avoir été l'élément déclencheur d'un moment de pure magie, même atrocement éphémère comme dans le cas présent, pour quelqu'un. J'espère sincèrement que Juliette, Victor et tous les bons comme mauvais moments qu'ils ont partagés ensemble et avec leurs proches sauront vous toucher en plein coeur et vous rappeler à quel point la vie et ce qu'elle a à nous offrir est précieuse.

Pour conclure, je ne peux que vous encourager à vous plonger dans la lecture de ce roman pétri d'humanité et extrêmement inspirant. Il est certes court mais je peux vous assurer que son impact sur quiconque l'ouvre et le laisse lui conter son histoire est d'une puissance sans égale, je suis là pour en témoigner. 21 printemps comme un million d'années nous donne une magnifique leçon d'amitié et d'amour de la vie et de ses grands mystères, de ses instants de grâce, de ses petits miracles qui changent tout qui restera gravée dans ma mémoire à tout jamais. Je suis extrêmement contente et reconnaissante aux éditions Syros d'avoir pu découvrir avec ce titre la plume pétillante et lumineuse, assurément accrocheuse et entraînante, fascinante de Camille Brissot qui, je peux vous le garantir, est une autrice à suivre de très près. Pour ma part, c'est ce que je compte bien faire et, en attendant le prochain coup d'éclat de cette jeune écrivaine française de grand talent, je vais me blottir dans le souvenir indélébile et somptueux que ce roman m'a donné afin de ressentir encore l'empreinte si réconfortante et bienveillante, positive qu'il a laissé sur moi.
Lien : https://lunartic.skyrock.com..
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Un très beau roman, qui ne laisse pas indemne.

Je ne l'aurais probablement pas choisi, en cette période où j'ai passé beaucoup de temps au chevet d'un hospitalisé. Je l'ai reçu, j'ai tenté de le lire, et quel coup de coeur. Je pense que Victor et Juliette vont m'habiter longtemps.
Au début, j'ai eu un peu de mal, à cause de la narration en désordre, pas trop de précisions, il faut avancer peu à peu pour savoir précisément (que je ne lise jamais la 4ème ne facilite pas !)
La forme est originale et met un peu de légèreté malgré le sujet.

Une bande de fillettes malades, une joyeuse bande pourrait-on même dire, entoure Victor, l'assiège plutôt, pour qu'il leur "raconte" Juliette, dont on comprend vite qu'elle n'est plus parmi elles, mais qu'elle est très importante pour elles.
Elles veulent tout savoir de Juliette la lumineuse, la grande soeur qui leur a tant apporté.
Victor s'exécute en se faisant un peu prier.
Il déroule ses souvenirs, un peu en vrac, les moments importants, les souvenirs précieux de cette amitié si profonde.
Et c'est beau. Touchant. J'ai bien entendu terminé en pleurs. Plus d'émotion que de tristesse.
J'ai attendu pour écrire cette chronique mais ces personnages ne me quittent pas.

On pourra dire que ça parle de maladie, mais ça parle surtout d'amitié, d'une amitié si forte qu'elle pourrait être étouffante, et qu'elle ne l'est jamais. Une vraie belle réflexion sur ce que peut être l'amitié, sur ce qu'elle doit être, à travers tous les moments, difficiles ou pas, que traversent Juliette et Victor.
Un roman fort et poignant, mais aussi léger, comme cette bande de jeunes filles qui insistent pour que Victor raconte son histoire et celle de Juliette. Un narrateur qui nous touche profondément, comme il accroche les fillettes. Mais cette façon de nous conter l'histoire à travers leurs yeux introduit une respiration bienvenue.

Un superbe livre, que j'ai lu à un mauvais moment mais qui m'a touché profondément, au point que je l'ai dévoré en une journée.
De plus, il se passe dans ma région, dans un Valence un peu imaginé, des balades au bord du Rhône au panorama d'Ardèche.
Lien : https://livresjeunessejangel..
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J'avais beaucoup aimé "La maison des reflets" de la même autrice, un roman de SF inquiétant, séduisant et très intelligent. Avec "21 printemps comme un million d'années", je découvre une autre corde à l'arc de Camille Brissot; un texte puissant et pudique à la fois pour les grands ados et les adultes.

Il y en a eu, des romans de "sick-lit" depuis "Nos étoiles contraires". Ces récits déployant le thème de la maladie, de la perte d'un être cher, du deuil. Pas évident de relever le défi. Camille Brissot a apporté sa plume française à un genre souvent issu de traductions, et avec elle une belle délicatesse, un grand soin apporté au réalisme. J'ai apprécié la pirouette du décalage dans le temps qui nous prévient dès les premières pages: oui, Juliette est morte, Victor n'accepte de parler d'elle que trois ans après, à cette bande d'ados malades à l?hôpital, pour qui Juliette est restée une héroïne. Donc on sait. Pas de faux espoirs. On lit en connaissance de cause. Et on vit par procuration ces années passées, ces liens d'amitié aussi évidents qu'indéfectibles. Parce que seul le calme Victor, le fidèle, le tranquille, pouvait servir de phare à une Juliette sur le fil du rasoir, constamment à la recherche d'étincelles de vie, de frissons, d'excitations. Elle qui a brulé chaque journée, qui n'a jamais voulu rien regretter, qui a vécu ses 21 printemps avec férocité.

Si Juliette éblouit et bouleverse, c'est plutôt Victor qui m'a touchée, celui qui a porté, supporté, et qui s'est construit en tant que jeune homme. On lui découvre au fil des pages une fascinante résilience, une assurance et une maturité épatantes.

 Une première version de ce texte était sortie en 2010 chez Rageot, intitulée "Sous une pluie d'étoiles". Camille Brissot a pu la réinventer, la reprendre davantage à son goût j'imagine. Un exercice peu commun. Et une belle réussite au final. "21 printemps" surfe sur la vague de la sick-lit pour se retrouver un public, c'est indéniable et c'est d'ailleurs réussi vu son succès sur la toile, mais ça valait le coup je pense.



http://www.petitesmadeleines.fr/archive/2019/01/30/21-printemps-comme-un-million-d-annees-camille-brissot-6124932.html
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Je me suis souvent interrogée sur la façon qu'ont les livres d'arriver jusqu'à nous pour nous raconter leurs histoires. 21 printemps comme un million d'années par exemple, le très court et très beau roman de Camille Brissot est arrivé jusqu'à moi un peu par hasard. Parce que c'est la toute première fois que je lis une histoire de cette autrice, parce qu'il n'est pas édité chez un éditeur que je suis habituellement. Mais parce que cette couverture pleine d'étoile est arrivée à une période de ma vie où les constellations y ont pris une place importante. C'est donc ainsi, par un heureux hasard littéraire que j'ai fait la connaissance de Victor et de sa meilleure amie Juliette.

Juliette et Victor sont amis depuis toujours et savent tout l'un de l'autre. Ils se disputent autant qu'ils s'aiment, s'exaspèrent, se poussent à bout puis se pardonnent parce qu'ils ne peuvent pas se passer l'un de l'autre. Juliette force Victor à sortir de sa coquille, quant à Victor il est toujours là pour rattraper Juliette quand elle tombe. Car Juliette est bien décidée à vivre sa vie à cent à l'heure.

Mon dieu qu'elle claque que ce roman. Je ne vais pas vous mentir et cela n'étonnera pas les gens qui me connaissent mais j'ai pleuré comme une madeleine. Parce que dès le début on sait comment l'histoire va finir, on comprend que Juliette et Victor comme beaucoup d'autres, qu'ils soient fait de papier ou de chair, sont frappés par l'injustice et la cruauté de la vie. Et leur façon de se battre me bouleverse.

On est touché par Victor, qui raconte l'histoire, par son affection pour Juliette et sa patience à l'égard de la jeune fille. Victor est un vrai gentil et si son côté bonne poire pourrait nous agacer par moment ce n'est pas le cas parce que parfois il se rebelle, se fâche mais pardonne aussi ce qui en fait un être humain assez génial.

Et puis bien sûr à travers les yeux de Victor on apprend petit à petit à aimer Juliette bien que l'on soit parfois exaspéré par ses attitudes d'enfant gâté et ses caprices. Malgré tout la jeune fille se révèle petit à petit à nous et derrière son masque de peste à la langue bien pendue on devine ce qu'elle ne dit pas : la peur, la colère, l'impuissance, le désir de protéger les autres, l'envie de vivre vite et fort. Juliette est faillible, donc réaliste, donc attachante à souhait.

Comme je l'ai dit on sait tout de suite ou presque comment l'histoire se termine malgré tout on laisse Victor nous raconter, on espère jusqu'aux toutes dernières pages, on croise les doigts pour que la magie des livres opère et que tout change. Mais Camille Brissot et ses personnages n'ont pas peur de regarder la vérité, la vie dans ce qu'elle a de plus flippant mais aussi de plus déloyal et l'affronte coûte que coûte ce qui rend ce texte plus réaliste encore et plus vivant que jamais, plus fort.

Enfin il y a la relation entre Victor et Juliette, une relation imparfaite, comme eux. Mais aussi une relation qui sonne juste, qui sonne vrai. J'ai particulièrement aimé les dialogues ainsi que le style d'écriture de Camille Brissot dans un langage moderne et actuel qui ne paraît jamais forcé et qui, parce qu'il est épuré et dépouillé, permet de transmettre au mieux toutes les émotions pures et à vif des personnages.

Ce roman c'est une ode à la vie qui vaut la peine d'être vécue quelque soit sa durée, quelque soit son importance. Victor et Juliette nous rappellent que les choses les plus importantes dans la vie sont l'amitié, les souvenirs et les petites aventures quotidiennes et qu'il ne faut jamais laisser la peur gagner. Un roman magistral, d'une justesse et d'une beauté à couper le souffle qui nous donne envie de profiter chaque instant comme si chacun d'eux allait durer un million d'années.
Lien : http://mabibliothequerose.bl..
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critiques presse (1)
Ricochet
20 août 2019
Portée par un charmant duo, l’intrigue se dévore, narrée dans une magnifique écriture poétique, à l’image du titre, qui donne un avant-goût de la merveille à venir.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'elle n'était pas là, Skype prenait le relais. C'est peut-être paradoxal, mais la distance peut rapprocher, vous savez. Quand l’autre n'est pas là physiquement, il ne nous reste que ça : sa parole, sa voix... On discute jusqu'à ne plus rien avoir à se dire, et c'est à ce moment que ça devient intéressant - car lorsqu'on n'a plus rien à raconter sur son quotidien, on est obligé d'aller plus loin. On gratte les couches, on les perce l'une après l'autre, on se dévoile...
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Mais c'est quoi, le temps, au fond? Est-ce qu'on en profite plus quand on en a moins? Et pourquoi est-ce qu'on a l'impression que c'est un contenant vide, un truc qu'on doit absolument remplir pour qu'il prenne de la valeur? Est-ce qu'il n'est pas précieux par nature? Une heure à réfléchir, allongée dans son lit, ça vaudrait moins qu'une heure à boire des cocktails sur le pont d'un yacht?
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Lorsqu'elle n'était pas là, Skype prenait le relais.
C'est peut-être paradoxal, mais la distance peut rapprocher, vous savez. Quand l'autre n'est pas là physiquement, il ne nous reste que ça: sa parole, sa voix... On discute jusqu'à ne plus rien avoir à se dire, et c'est à ce moment que ça devient intéressant
- car lorsqu'on a épuisé les sujets du quotidien, on est obligé d'aller plus loin. On gratte les couches, on les perce l'une après l'autre, on se dévoile...
Et plus j'en découvrais sur Elena, plus je l'aimais.
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Quant à moi, si je l'accompagnais, ce n'était pas spécialement pour les feux. C'était plutôt pour ceux qui se reflétaient dans ses yeux quand elle levait la tête vers le ciel, au moment où les fusées éclataient.
Ce soir-là, je retenais un sourire en songeant que Léo allait les découvrir à son tour. Et en même temps, je le plaignais : parce que, alors, ce serait dur de les oublier.
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Quand on était petits, les gens l'appelaient Hirondelle, et c'est vrai que ça lui allait bien : elle était toujours à papillonner, à sourire, à éclater de rire, un pur oiseau de printemps.
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Vidéo de Camille Brissot
Par Syros Avec Claudine Aubrun, autrice ; Camille Brissot, autrice ; Elsa Valentin, autrice ; Florie Saint-Val, illustratrice ; Anna Stevanato, directrice de l'association Dulala Modération : Stéphanie Hovos-Gomez, directrice éditoriale ; Sandrine Mini, directrice, Syros Durée : 45mn Zoom sur la nouvelle Collection de romans grand format « OZ », pour les 8-12 ans en compagnie de deux autrices Camille Brissot (Mystères à Minuit) et Claudine Aubrun (Matou Watson). Présentation de l'album plurilingue d'Elsa Valentin et Florie-Val, Chaprouchka mené en collaboration avec Dulala (D'une langue à l'autre).
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