AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791039200707
280 pages
Archipoche (10/02/2022)
4.55/5   11 notes
Résumé :

" Lorsque j'ai commencé à composer ces lettres, je n'appréhendais pas la route intérieure qu'elles allaient tracer, le bonheur que j'allais éprouver à dire les rencontres, les êtres, les événements qu'elles évoquent, les souvenirs qu'elles font renaître. Je ne concevais pas encore le plaisir de s'adresser d'égal à égal à la Terre, la Musique, Dieu ou la Politique... Et, surtout, je ne savais pas encore que cette mosaïque serait le portrait d'une vie.
>Voir plus
Que lire après Les choses qu'on ne dit pasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Archipoche de m'avoir offert ce livre dans le cadre de la Masse Critique de février 2022.
Un joli coup de coeur que j'ai lu dans la journée. Je pensais le déguster et lire quelques lettres à dose homéopathique mais je l'ai dévoré. Ces lettres destinés à sa famille et à ses amis nous apprennent les relations qu'il a ou avait avec ses proches. D'autres lettres plus anecdotiques destinées à l'alphabet sans qu'il n'aurait pas pu écrire des mots, à une inconnue qu'il a rencontré très rapidement le sauvant à ne pas avoir de contravention mais aussi à sa passion gustative qu'est le chocolat. Une, plus en rapport avec la triste actualité, s'adressant à "Ceux qui décident des guerres". Et la dernière, adressée à sa femme, Noëlle, quarante ans de vie commune et amoureux comme au premier jour, est sans doute la plus émouvante.
Ces lettres nous montrent un beau parcours où le bonheur, la liberté, les chaos de la vie et la tendresse y sont présents.
Une bien belle rencontre avec ce chanteur, ce poète qu'est Yves Duteil.
Commenter  J’apprécie          624
A ceux qui décident des guerres


décider d'une guerre est une responsabilité très lourde. La prédire propre et rapide relève du cynisme et de l'utopie. Une fois semée, chaque graine de fureur pourra germer un jour ou l'autre en fleur du mal, produire des grappes de fruits vénéneux. L'histoire du monde ressemble à une généalogie de la haine.
Commenter  J’apprécie          624
Toutes ces choses qu'il n'a pas osé dire de vive voix, Yves Duteil les écrit dans quarante-cinq lettres. Certaines sont destinées à sa famille, ses parents, ses amis, d'autres à des musiciens avec qui il a tissé des liens d'amitié comme Brassens le sculpteur de mots ou Félix Leclerc écrivain de l'âme de son pays. Certaines missives s'adressent à des personnes dont il partage aujourd'hui l'amitié. D'autres destinataires sont plus étonnants par exemple, l'alphabet sans qui ses mots ne seraient rien, la musique sa seconde langue maternelle, ou le chocolat dont rien que le nom met l'eau à la bouche et Précy-Sur-Marne son village depuis 30 ans. La dernière lettre adressée à sa femme Noëlle est sans aucun doute la plus émouvante.

Tout cela n'est que prétexte à dresser des portraits pleins de pudeur et de tendresse. À travers ces écrits il est question de la fragilité de l'existence, de la maladie, de l'importance de se sentir entouré quand la vie vacille.

Chaque lettre se termine par un petit poème ou un extrait de chanson, quelques reproductions de dédicaces reçues illustrent le propos. Un hommage au français la belle langue de chez nous par un amoureux des mots, un attrapeur de rêves. Ce recueil est un éloge à la lettre, du plaisir de l'écrire et celui de la recevoir.

Commenter  J’apprécie          451
Bonjour aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre reçu dans le cadre de l'opération masse critique non-fiction de Babelio. Merci au site et aux éditions Archipoche pour l'envoi de « Les choses qu'on ne dit pas » d'Yves Duteil.

" Lorsque j'ai commencé à composer ces lettres, je n'appréhendais pas la route intérieure qu'elles allaient tracer, le bonheur que j'allais éprouver à dire les rencontres, les êtres, les événements qu'elles évoquent, les souvenirs qu'elles font renaître. Je ne concevais pas encore le plaisir de s'adresser d'égal à égal à la Terre, la Musique, Dieu ou la Politique... Et, surtout, je ne savais pas encore que cette mosaïque serait le portrait d'une vie.
Georges Brassens, Barbara, Raymond Devos, Barjavel, Renaud, Alfred Dreyfus, ma mère trop tôt disparue, mon petit-fils et, bien sûr, ma chère Noëlle. On ne dit pas assez aux gens qu'on aime qu'on les aime... Peut-être n'est-il jamais trop tard pour mettre des mots sur l'essentiel ?"
Y D.

Inutile de présenter l'auteur quelle que soit la génération tout le monde à déjà au moins entendu « prendre un enfant par la main »
Il faut préciser que c'est une réédition augmentée d'un ouvrage paru il y a 16 ans.
Yves Duteil comme moi à la nostalgie des lettres qu'on s'échangeait naguère. Du plaisir de reconnaître ou non l'écriture sur une enveloppe, du bonheur de la surprise quand on la trouvait dans la boite, du suspense au moment de découvrir les mots qu'elle comportait. Parce que souvent, on osait y déposer « les mots qu'on ne dit pas » que la pudeur nous fait taire face à la personne en chair et en os.
J'ai pris énormément de plaisir à découvrir ces lettres entre deux occupations bien moins drôles (le casse-tête du remplissage de cartons quand on a bien trop de livres). Une pause agréable et poétique.
J'aime beaucoup la façon dont ce Monsieur manie les mots.
Certaines lettres m'ont fait pleurer comme celle écrite à ses parents, d'autres pudiques m'ont émues particulièrement l'échange avec sa fille.
J'ai aimé aussi le courage de certaines, il défend ses idées et ceux qu'il aime avec droiture et conviction, son hommage à une inconnue aussi est émouvant. Bien sûr, il y a aussi des lettres qui sont autant de déclarations d'amour à ses condisciples : Barbara, Brassens, Renaud, Vigneault.
Il aborde à travers ses lettres bien des sujets, l'adoption, la guerre, la médecine, la musique, la langue française, et même Dieu.
Une lettre qui m'a étonnée et fait rire, c'est sa déclaration d'amour au chocolat rédigée de façon plutôt coquine.
Un livre très agréable à lire, ou d'un bloc, ou bien comme moi par petits morceaux, comme une pause de douceur.
N'y cherchez pas une biographie juste un voyage, sans fil conducteur autre que des pensées et rencontres dévoilées au gré des envies de l'auteur.
Je suis très contente d'avoir découvert ce livre et je vous le recommande si comme lui et moi, vous aimez la langue française.

Lien : https://sandetcesttout.com/
Commenter  J’apprécie          73
"On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime"
Les paroles de la chanson de Louis Chedid collent parfaitement à ce livre d'Yves Duteil.

Je ne connaissais pas la première édition (2006) de ce recueil de lettres. Je ne peux donc en faire le comparatif. Je l'ai lu comme une nouveauté !

Yves Duteil s'adresse aux personnes qui ont compté dans sa vie, sa femme bien sûr, son amour, son double, sa muse et amie, fil rouge de sa vie, sa famille, ses amis, des personnalités, mais il s'adresse aussi à la musique, à l'alphabet, à la médecine... et même au chocolat !
Un ouvrage en forme de bilan tout en retenue.

Si le procédé peut sembler comme cela artificiel, le résultat est pourtant très agréable à lire, pas ennuyeux, car il faut compter sur la langue d'Yves Duteil, sur son amour des mots qui en font un parfait conteur.
Beaucoup d'amour, d'apaisement, dans ces lettres, et certains pourront trouver cela "gnangnan". Mais on sent l'engagement et la conviction derrière les phrases, et cela sauve totalement de la mièvrerie.
Et surtout, cela n'exclut pas l'engagement ("lettre à la politique", "A Précy", qui témoignent de son engagement de citoyen), et sa lettre "à ceux qui décident des guerres" résonne tristement en ce début 2022...
Et je me dis que cela ferait du bien parfois, de s'installer devant une feuille de papier (ou un clavier), pour poser des mots sur son ressenti, ses émotions...
Le pouvoir des mots, de la langue, qu'Yves Duteil a si bien chantés...

Merci à Babelio pour cette lecture offerte dans le cadre de Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
A ceux qui décident des guerres.

Vous qui avez le doigt sur la puissance armée et sur les codes du feu nucléaire, vous qui, d'une simple parole pouvez faire pleuvoir un déluge de fer et de sang sur des milliers d'innocents pour neutraliser quelques dizaines de criminels, m'accorderiez-vous quelques minutes avant de lâcher vos projectiles ?
Commenter  J’apprécie          230
Chère musique,
C'est toi qui m'as ouvert le coeur à mon insu, quand j'ai soulevé pour la première fois le couvercle du piano droit du salon, dans l'appartement de la rue de Tocqueville. Tes notes étaient là, bien rangées sur le clavier, et j'ai commencé à m'en offrir des morceaux, sans même te demander ton accord. Tes règles me sont toujours inconnues, mais pourtant tes lois semblent inscrites dans ma mémoire comme si je les avais apprivoisées depuis toujours...Je te connais sur le bout des doigts, sans trop savoir ni comment, ni pourquoi. Un peu comme un enfant reconnaît sa mère au son de sa voix, dans son ventre...Alors, t'écrire...moi qui ne t'ai jamais lu! Pourtant on s'entend si bien...
Commenter  J’apprécie          71
Elle ( la Station spatiale internationale) fonce en silence au-dessus de nos têtes à plus de 28 000 km/h et, sans pouvoir la quitter des yeux, je songe à ses occupants, russes, américains, européens, affairés à des tâches expérimentales ou partageant en apesanteur un sachet lyophilisé en parlant de la Terre-Patrie, à des années-lumière des frontières e leurs nations et de la couleur de leurs uniformes... Fascinant contraste avec le vide sidéral, leur présence minuscule porte vers toi (le Ciel et l'Univers) le rêve le plus ambitieux de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          50
Quand la justice dissèque une vie claire sous sa lumière crue, l'honneur et la réputation ne sont plus que des fétus de paille. Et le temps judiciaire qui sème le doute sur la transparence d'une vie nourrit la suspicion de sa culpabilité. Entre la présomption d'innocence et le principe de précaution, l'espace vital est aussi mince qu'une convocation. Une existence, et soudain un champ de ruines.
Commenter  J’apprécie          60
L'enveloppe qu'on décachette, la couleur de l'encre, la texture du papier, rien ne remplace vraiment l'émotion de recevoir une lettre manuscrite. On reconnaît (ou pas) l'écriture entre mille, l'impatience vous gagne au premier mot.
Commenter  J’apprécie          100

Videos de Yves Duteil (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Duteil
Chemins de liberté d'Yves Duteil
autres livres classés : musiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1085 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}