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EAN : 9782848762982
232 pages
Philippe Rey (11/04/2013)
3.13/5   67 notes
Résumé :
« J'ai grandi sans beaucoup d'illusions. Nous étions raisonnables, réalistes, prosaïques, sans romantisme, nous avions conscience des problèmes sociaux et étions politisés. Les Kennedy étaient les héros de nos contes de fées, l’intégration, la conquête de l’espace et la Bombe les trames de nos premières années scolaires ? »
Lorsqu’elle témoigne ainsi sur sa génération, au tout début des années 1970, Joyce Maynard a dix-huit ans. Un article publié dans le New ... >Voir plus
Que lire après Une adolescence américaine : Chronique des années 60Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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On connait certainement autant, sinon plus, Joyce Maynard, une des grandes romancières américaines d'aujourd'hui, pour son histoire d'amour avec J.D Salinger lorsqu'elle avait 19 ans (épisode rappellé dans le moyen Oona et Salinger de Beigbeder) que pour son oeuvre littéraire, pourtant de fort belle tenue,.

Cette histoire d'amour fait le sel de ce roman Une adolescence américaine, publié récemment en poche chez 10-18 mais écrit en 1973. Dans cette autobiographie écrite à 19 ans, et qui suite à un article que Joyce Maynard avait publié dans le New York Times,elle , témoigne de sa génération et . J.D. Salinger, de trente-cinq ans son aîné, va lui répondre.

Très vite, elle quitte l'université pour aller vivre chez lui. Durant leur liaison orageuse, elle donne suite à cet article et raconte avec une désarmante maturité : la guerre du Vietnam, Woodstock, la télévision et la minijupe, l'(in)égalité des sexes, les prom nights– une jeunesse américaine, dans un monde en mutation.

Mêlant avec une vraie maitrise mémoires, histoire culturelle et critique sociale, cette biographie écrite dans la maison de Jerry Salinger ( excusez du peu) et dans la foulée de cet 'article pour le New York Times Magazine, est une plongée saissisante et percutante dans l'esprit des sixties. qui nous ont rarement paru aussi perceptibles que dans ce beau et puissant texte.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce n'est pas un secret pour ceux qui suivent ce blog, j'aime vraiment beaucoup Joyce Maynard. J'ai lu plusieurs de ces romans, dont un coup de coeur avec Long week-end, qui est une histoire absolument magnifique. Je peux aussi citer Les filles de l'Ouragan, Baby Love ou encore L'Homme de la montagne.


J'adore son style et elle fait partie des auteures dont je veux découvrir tous les ouvrages. J'avais vu passer ce livre en bibliothèque, mais je ne l'avais pas pris tout de suite. Quand je l'ai vu en librairie en poche, je me suis laissée tenter.


Ce livre est découpé en plusieurs chapitre, un chapitre par an. Cela commence en 1962 et cela termine en 1973. Avant cela, il y a une première préface datant de 2013, spécialement pour la première édition française, puis une deuxième préface qui date de 2012, lors d'une réédition j'imagine. Et enfin, il y a la préface d'origine. Oui, cela fait beaucoup de préfaces avant d'entrer dans le vif du sujet!

J'ai été un peu déçue, je dois le dire. Je préfère nettement ses oeuvres de fiction. Je l'ai lu d'un bout à l'autre, assez rapidement mais je n'en ressors rien de particulier. Certaines chroniques étaient intéressantes, mais plusieurs jours après l'avoir fini, quand j'essayais de me rappeler certains passages, j'avais un peu de mal.
Son style est agréable, bien que moins dans ses romans je trouve, mais tout de même agréable.


J'ai eu du mal à éprouver un intérêt particulier pour cette génération et cette époque que je ne trouve pas particulièrement intéressante. Peut-être que j'en ai déjà trop entendu parler?


Le seul problème qu'on pourrait trouver – et qu'elle avoue d'ailleurs sans problème – c'est qu'elle n'est pas très représentative de l'adolescent moyen de ces années-là. Elle les observe -de loin- est capable de les décrire, mais n'a pas « vécu » les expériences de ses camarades. Comme elle le dit aussi très justement, c'est de son milieu social dont elle parle, un milieu plutôt favorisé, mais qui n'était pas le milieu prioritaire du pays.


De plus, elle écrit à 19 ans sur l'adolescence. On peut dire qu'elle manque un peu de recul, ce qui en fait un témoignage très frais certes, mais un peu sévère parce que cette période de sa vie n'a pas encore eu le temps de « reposer » dans son esprit.

On voit ses pensées sur la guerre du Vietnam, le culte de l'apparence ( ou plutôt le culte de la maigreur qui fait son apparition) les drogues et relations sexuelles chez les adolescents, la révolution culturelle avec les Beatles…


———————————————

C'est la première fois que Joyce Maynard me déçoit un peu…j'ai bien aimé cette lecture, mais sans plus. Cette génération ne m'intéresse pas tout simplement.

Mais je n'oublie pas de prendre en compte son âge au moment de l'écriture. Elle s'est améliorée sans problème! Je préfère tout de même ses livres de fiction et je vous conseille de commencer plutôt avec un des autres romans que j'ai cité en début d'article.
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Une adolescence parmi d'autres dans les années 70 pour une jeune fille plutôt originale, même si elle aurait aimé se conformer davantage au modèle dominant… Je remarque que dans tous ses romans ou textes non fictionnels, on retrouve toujours des adolescents chez Joyce Maynard, un garçon dans Long week-end, des filles devenues mères dans Baby love, deux jeunes femmes dans Les filles de l'ouragan, deux soeurs adolescentes aussi dans L'homme de la montagne. Ces jeunes gens qui habitent dans de petites villes américaines ont sans doute quelque chose de leur créatrice.
Concernant Une adolescence américaine, la jeunesse de l'auteure est bien palpable dans ces textes, et si on se retrouve bien dans certains souvenirs, cela marche un peu moins bien avec d'autres… même si on se souvient toutes d'avoir été snobée par une grande blonde, au rire en cascade comme ses boucles de cheveux, l'une des plus populaires bien sûr, si on reconnaît aussi les petits mots qui passaient entre les rangées de tables au collège, si on connaît (chez les autres uniquement) l'obsession du look parfait, d'autres aspects sont plus américains, comme les clubs scolaires ou les bals de promotion. le petit défaut de ces chroniques, et leur charme aussi, est d'avoir été écrites à peine quelques années après l'adolescence de l'auteur, entre dix-huit et dix-neuf ans, mais ce manque de recul est plutôt rafraîchissant. Si certains chapitres sont marqués du sceau de leur époque, la guerre du Vietnam, la mort de Kennedy, les Beatles, d'autres sont plus intemporels, malheureusement, les comportements adolescents qui se reproduisent de générations en générations n'étant pas toujours les plus faciles à vivre.
Ce n'est sans doute pas le livre avec lequel commencer pour découvrir Joyce Maynard, quoique le plus logique puisque ce sont ses premiers écrits, qui dénotent déjà d'une jolie plume pour son âge. J'avoue toutefois que ce que j'ai trouvé plus d'intérêt à la préface écrite en 2012 par l'auteur qu'à ces chroniques sympathiques mais pas transcendantes.
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
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Ce livre a été écrit en 1972 par Joyce Maynard alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans. Un an plus tôt, cette jeune fille s'était retrouvée sous les feux de rampe grâce à un article paru dans le New York Times. Devenue un modèle représentatif de la jeunesse américaine, des centaines des lettre lui parviendront. Parmi elles, une de J.D. Salinger, l'écrivain de L'attrape-coeurs. Sa relation avec J.D. Salinger a fait l'objet d'un livre Et devant moi, le monde. Une adolescence américaine s'inscrit dans la suite de son article sur la jeunesse américaine. Paradoxalement, Joyce Maynard se trouve souvent en décalage avec les jeunes de son âge. Et avec regard doublé d'une certaine distance, elle nous offre le portait de toute une génération dans un contexte politique, social et culturel.

Sans s'arrêter à l'observation, elle parle d'elle. La jeune fille avec ses préoccupations de fille, son enfance, ses envies professionnelles, son rapport à l'écriture. Brisant certains idées reçues en décrivant sa génération "nous sommes fatigués, souvent plus par ennui que par dépenses physique, vieux vant d'être sages, connaissant le monde non pour m'avoir parcouru mais pour l'avoir vu à la télévision. Chaque génération pense qu'elle est spéciale. (...). Ma génération se distingue davantage par ce que nous avons manqué que par ce que nous avons gagné car, dans un certain sens, nous sommes à la foi les premiers et des derniers. Les premiers à considérer la technologie comme allant de soi. Les premiers à grandir avec la télévision. (...). Nous avions les Beatles, mais pas ceux de l'époque où ils étaient mignons et se ressemblaient tant avec leurs costumes assortis et leurs chansons qui vous faisaient pleurer. Ils nous sont tombées dessus comme une mauvaise blague - plus vieux, barbus, mal accordés. Nous avons hérité de la guerre du Vietnam juste après le début de la vague - trop tard pour brûler les cartes d'incorporation et trop tôt pour ne pas être incorporés. "
Une génération qui n' a pas connu les problèmes d'argent et qui sans renier l'argent " jouait au pauvre et vivait en riche", qui a consommé de la drogue ( l'auteure dit avoir goûté mais sans y trouver d'intérêt).

Une période où être populaire au lycée signifiait être influent, exister aux yeux des autre. Rien n'a changé....
Le culte du paraître toujours et encore, celui de la minceur entrainera Joyce Maynard dans le cercle de l'anorexie.

De ce témoignage ancré dans L Histoire, l'intemporalité et l'universalité de certains sujets sont frappants. Tout comme le regard mature et les réflexions de Joyce Maynard. Un livre devenu hérisson par le nombre de marque-pages que j'y ai inséré..

L'avant-propos rédigé à l'occasion de la sortie de ce livre en France par l'auteure est touchant par sa sincérité.
Je ne me lasse pas de lire cette auteure ( Baby love , Et devant moi, le monde, Les filles de l'ouragan), de la découvrir avec ce sentiment particulier de nouer un lien comme avec Annie Ernaux.

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Ce livre de Joyce Maynard, publié en 2013 par Philippe Rey, a été écrit en 1972 par la romancière alors qu'elle n'avait que 19 ans. Il s'agit d'un recueil de chroniques ayant pour thème ses années d'adolescence : de 1962 à 1972. Avant ces chroniques, une très intéressante préface, écrite par Joyce Maynard en 2012, restitue l'ouvrage dans son contexte de l'époque. On apprend notamment qu'au moment de l'écriture de ces chroniques, la jeune fille avait abandonné ses études pour vivre avec le célèbre écrivain Sallinger (il avait trente ans de plus qu'elle).

J'ai pris mon temps pour lire ces chroniques, à la fois sérieuses et très fraiches. Certains thèmes m'ont davantage parlé que d'autres, ne connaissant pas tous les détails du contexte politique et culturel de l'époque aux Etats-Unis. J'ai pu faire toutefois le rapprochement avec l'évolution des moeurs en France à la même époque : mai 68 notamment.

Joyce Maynard a vécu ses années jeunesse en observant ce qui se passait autour d'elle, en étant un peu décalée par rapport aux autres (elle ne buvait pas, ne se droguait pas, n'était pas une fille "populaire"). Son regard distancié est intéressant. Sur certains points, elle est toutefois parfaitement en phase avec les autres filles : le culte de la minceur (déjà), l'obsession de l'apparence (ça s'est aggravé depuis, hélas...).

D'un milieu plutôt aisé, Joyce Maynard n'aborde pas ici l'adolescence des jeunes gens de milieux défavorisés. le roman qu'elle a écrit juste après, "Baby Love", complète assez bien, de ce fait, "Une adolescence américaine". J'ai trouvé que les deux livres formaient, d'une certaine façon, un dyptique.

Une auteure dont je sens que je vais tout lire !

PS : je ne me lasse pas de regarder la photo de cette couverture, qui représente Joyce Maynard adolescente... Comment ne pas avoir envie d'en savoir plus sur l'adulte qu'elle est devenue ?

Lien : http://sylire.over-blog.com
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critiques presse (1)
Lhumanite
22 avril 2013
Ce précieux morceau d’histoire culturelle possède la force de l’analyse sociologique sans l’ennui. La traduction française vient juste d’avoir lieu, quarante ans après la première parution aux États-Unis.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Mais ma mère (amoureuse de la langue française, apprise dans les livres et non par les voyages) avait une amie - une Américaine de son âge qui nous semblait, à ma soeur et moi, follement glamour et exotique.
Marion vivait à Paris. Célibataire endurcie, sans enfant (elle avait des amants, pas d'époux), elle habitait dans un minuscule studio où, d'après ce que nous avions pu comprendre, son régime alimentaire se composait pour l'essentiel de croissants, de café et de vin. Ma mère et elle étaient intimement liées depuis l'université
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Certaines choses m’effrayaient – des choses qui paraissaient faciles et sans danger à d’autres filles de mon âge –, comme téléphoner à un garçon à propos d’un devoir de classe, grimper dans un télésiège, ou encore me promener dans le réfectoire de Yale pour y trouver un endroit où poser mon plateau. En revanche, l’idée de monter dans la voiture d’un étranger (souvent un homme) et de filer seule avec lui sur l’autoroute ne m’inquiétait pas le moins du monde.
C’est cette même mixture bizarre de crainte et d’assurance, de sophistication et de naïveté, qui, sans doute, expliquent ma capacité à me présenter au New York Times comme un écrivain assez digne de considération pour être chargé d’un reportage – et qui, plus tard, me permit d’écrire au sujet d’un phénomène que j’appelais « l’embarras de la virginité »-, tout en demeurant incapable d’entrer dans un drugstore et d’acheter une boîte de tampons, ou de m’adresser à un garçon en le regardant droit dans les yeux.
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Je les rangeais dans ma bibliothèque (par ordre alphabétique d’auteur) mais j’en lisais assez peu.Ce qui me séduisait le plus était l’idée de la lecture. Enveloppée d’un plaid devant la cheminée, le tonnerre et les éclairs se déchaînant dehors, une tasse de chocolat, une pomme ou un bol de pop-corn dans une main, Nancy Drew and the hidden stair-case dans l’autre, je m’arrêtais et pensais, à chaque phrase, que tout cela était vraiment bon et que je devrais le faire plus souvent.
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Revenir sur le passé, je le fais pas sans réticence. Sentimentalité ou amertume – elles se nourrissent l’une de l’autre, c’est presque inévitable. Mais le fait est qu’il serait impossible de comprendre le futur sans le présent, pas plus que de savoir ce que nous sommes aujourd’hui sans revenir un instant, du moins, sur ce que nous avons été.
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Gloria Steinem peut libérer, tout comme quelqu’un qui possède les clés d’une prison peut ouvrir une porte. Les féministes qu’elle attire ont les mêmes critères que moi, et pourtant je suis peu attirée par elles – elles aiment autant son style que je rejette le leur ; elles cherchent à se reconnaître en elle pour son physique, son audace, mais leur manque de grâce me décourage et je voudrais me dissocier d’elles, ces femmes trop vieilles pour s’habiller en jean et sans soutien-gorge, ces femmes avec leur crinière ébouriffée, ces femmes sèches dont les yeux révèlent la frustration et la colère.
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Videos de Joyce Maynard (60) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Joyce Maynard
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
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