Un livre qui dérange , qui interpelle , qui pousse à la réflexion ,un livre dont on sort épuisé , pantelant , troublé . En tout cas c'est mon point de vue .
Ce thriller est mené de main de maître par une auteure que , je l'avoue humblement , je ne connaissais pas ..... mais que je vais rejoindre , c'est une évidence .
Dans ce roman , attention .Des crimes atroces , plus que des crimes atroces du reste , des scènes de torture décrites sans filtre , comme on dit . Il y a aussi des passages dans les salles d'autopsies , crus , à vomir ...Oui , vite , qu'on arrête les coupables de ces actes odieux , qu'on les neutralise , qu'on déjoue des atrocités dont ils ne se cachent pas , qu'ils revendiquent , qu'ils assument plus qu'ils s'en réjouissent . C'est incroyable et pourtant....
Le capitaine Brėmont est chargé de l'enquête. Normal , il est le destinataire de tous les messages des tortionnaires . Pourquoi lui ? Ça , c'est une bonne question qui trouvera réponse à la fin . Lui, Brémont , c'est Le personnage de l'histoire , aussi fort qu'il est fragile , blessé par la vie , intègre jusqu'au bout des ongles , intraitable , admirablement et heureusement épaulé par ses adjoints Nguyen et Rocca et aussi par le vieux Charlie , la sagesse , son parrain....Brémont ,on l'aime , on l'estime , on lui souhaite plein de choses , de bonnes choses tant il est un cabossé de la vie...Un personnage attachant ...
Et qu'en sera -t-il de cette irrésistible attirance pour la belle Sophie qui lui rappelle tant sa première épouse , tragiquement disparue . La belle Sophie qui ne semble pas non plus insensible à son charme. Sophie , Antoine , un bel amour impossible ? À voir...
Cette histoire , c'est un fleuve à méandres , un long fleuve qui n'a rien de tranquille , une histoire de manipulation , une histoire de faits abjects , une histoire machiavélique, une histoire où on espère le bonheur retrouvé mais où rien n'est simple .Une histoire où les pires criminels ne sont pas forcément ceux à qui l'on pense ..Oui , on devine sans doute qui est le ou la coupable , comme l'ont annoncé fièrement certains amis babeliotes , oui , d'accord , vous etes très forts , mais.... les preuves , vous avez les preuves.....Oui , moi aussi , j'ai soupçonné une personne et j'avais " tout bon " , mais , souvenons- nous , " ils étaient cinq ". En soupçonner un ou une , c'est en oublier quatre........... C'est un très bon thriller qui mérite une grande attention mais qui peut heurter des âmes sensibles par sa brutalité , sa violence . Une auteure qui a une belle plume et une grande imagination , vraiment . Une auteure à suivre.Quant à la compter parmi ses ami(e)s , hou là là, savoir ce qu'elle nous réserve encore comme surprise..... En tout cas , "chapeau " , madame...
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Je ne connaissais pas du tout cette autrice, mais lorsque l'on reçut ce livre à la bibliothèque, la quatrième de couverture m'a donné envie. J'ai vu les bonnes critiques sur Babelio, et me suis lancée. Je n'ai pas été déçue du voyage !
Le capitaine Brémont reçoit des vidéos de personnes torturées ; il retrouve un homme en piteux état, à peine vivant, et une femme ayant été séquestrée dans la même maison, Sophie. Cette dernière n'a pas de séquelles physiques, mais n'a pas vu les deux hommes tortionnaires.
Ce thriller haletant nous mènera jusqu'en Suisse, où le capitaine découvre une vengeance bien huilée. Je me suis assez vite doutée de l'identité d'un des bourreaux, dont, au final, je les ai vu comme victimes. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler ; lisez ce thriller fort bien tourné qui vous fera réfléchir. Un page turner inlâchable.
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Sandrine Destombes rentre dans ma top liste des auteures qui maitrisent les thrillers psychologiques à la perfection. Dés les premières lignes on rentre dans le vif du sujet. Antoine Brémont est un profileur de renom. Capitaine à la police criminelle, il est taciturne mais extrêmement efficace dans sa branche. Il se pose toujours les bonnes questions. Un jour il reçoit un mail étrange et violent, adressé directement à lui. Sur cette vidéo, un homme se fait torturer par deux hommes. Une entrée en matière qui vous donne des frayeurs. Puis vient un SMS pour communiquer le lieu des sévices. Une découverte macabre pour les enquêteurs et le début d'un jeu de piste entre eux et les bourreaux. le lecteur avance avec le même questionnement qu'Antoine. Pourquoi est-il le destinataire des ces vidéos? Combien y aura t'il de scènes de crime? Vont-ils réussir à sauver les futures victimes? Pourquoi le titre avec ce chiffre? Et une question étrange va se profiler au fur et à mesure… Qui sont les véritables victimes? Je vais m'arrêter là pour les questions et vous laisser découvrir ce thriller puissant et addictif. Par rapport à son autre roman "Les jumeaux de Piolenc", ici on a déjà un gros doute sur une entrée en scène bizarre. Une sensation d'un peu trop gros pour être vrai. Mais l'auteure garde son véritable mystère sur le pourquoi qui vous donnera des sueurs froides.
Le roman de Sandrine Destombes est un véritable turn over, des chapitres courts qui s'enchainent et dont on veut connaitre la suite avec impatience. On vit l'action en direct et on attend patiemment le couperet final. Tout le monde va t'il sortir indemne?
Un gros coup de coeur pour ce thriller psychologique. Je me demande si l'auteure envisage de proposer une saga policière. Elle a su garder des zones d'ombre sur ses héros. Elle pourrait même proposer un préquel.
Un gros coup de coeur pour ce titre et cette couverture énigmatiques. Ils prennent une sacré ampleur à la fin du roman. Un sacré coup de maitre de l'auteure qui maitrise à la perfection l'action, le suspense et les mots.
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Contrairement à certains héros des séries américaines, il n’avait aucun don de télépathie et n’était pas plus médium que le commun des mortels. Non, son travail consistait à analyser les faits, les disséquer, et l’obligeait à se mettre dans la peau de sa proie. Pour cela, Antoine Brémont était doué. Nettement plus que les autres.
Il n’était pas seulement question d’empathie. Le gendarme était persuadé que pour être un bon profiler, il fallait être capable de plonger dans ses propres ténèbres, ses fantasmes les plus inavouables et même inavoués. Être apte à oublier, le temps d’une chasse, toutes les règles de la société qui font de nous un animal domestiqué.
— Mon Capitaine, est-ce que vous voyez la même chose que moi ?
— J’en ai bien peur, Lieutenant.
Un silence lourd s’imposa avant que Brémont ne se sente obligé de décrire à voix haute ce qu’il voyait à présent parfaitement :
— Les têtes ne correspondent pas aux corps.
Dans le monde de la communication, d’un brainstorming émanait généralement une idée créative. À leurs yeux, c’était presque pareil, sauf que d’une idée ils espéraient dresser un profil.
Se fier à ses premiers instincts. Passer outre les images pour laisser son ressenti opérer. Les questions techniques viendraient après, quand son subordonné serait à nouveau opérationnel. Il n’avait pas besoin de lui pour l’instant pour savoir que la vidéo qui défilait sous ses yeux n’était pas l’expression d’un réalisateur maudit cherchant à marquer son public coûte que coûte. Non, aucun comédien n’aurait pu simuler de telles souffrances.
J'aime mon indépendance, capitaine, mais elle a un prix. Je sais que le jour de ma mort, ce sera la femme de ménage qui decouvrira mon corps.
LES DISPARUS DE LA DURANCE - SANDRINE DESTOMBES