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Pierre Mathieu (Autre)
EAN : 9782210777576
144 pages
Magnard (24/05/2023)
4.02/5   99 notes
Résumé :
Capitale de la douleur est le premier recueil de Paul Eluard, il parait en 1926. Ce recueil comprend une centaine de poèmes, dont les deux tiers avaient déjà été publiés dans des plaquettes antérieures. Le titre originel prévu était "L'art d'être malheureux" mais au dernier moment Eluard lui substitua "Capitale de la douleur", appellation plus poétique. Mais quelle est cette Capitale, Paris où réside le poète et où il vit douloureusement ou Gala, son épouse, qui est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai lu Capitale de la douleur sur ma vieille liseuse Sony.
J'ai ainsi découvert Éluard avec ses premiers poèmes, ses primes fulgurances, ses enfermements intimes.
Le poète naît et prend son envol, déploie ses mots et ses associations surprenantes, hermétiques parfois.
Je ne suis pas encore emporté... plutôt bercé par la musique de ce qu'il me faudra relire pour en retrouver le sens... Et des oeuvres suivante du poète qui saura, j'en suis intimement convaincu m'emporter plus loin.
J'ai confiance. Capitale de la douleur n'est que le commencement d'une belle route!
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Actuellement, je redécouvre avec bonheur les poètes français du début du XXème siècle. Décidemment, la nébuleuse surréaliste a été particulièrement douée, féconde et novatrice. Paul Eluard a été l'un des plus grands, transformant tout ce qu'il touchait en (vraie) poésie.
"Capitale de la douleur" (quel beau titre !) rassemble des textes écrits entre 1914 et 1926, généralement courts. Certains sont d'une forme plus hardie que les autres, mais tous sont lisibles facilement. Quelques-uns me semblent des petits chefs d'oeuvre, d'autres accrochent un peu moins mon attention, mais presque tous sonnent très bien. On y trouve des fulgurances et des images doucement suggestives, qu'il faut se garder d'analyser trop rationnellement. Je mets en citation un ravissant petit poème ("Suite") issu de "Répétitions", qui me parait typique.
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Amour et souffrance: Paul Eluard explore, par ses poèmes, ces sentiments amoureux qui le bouleversent et le mènent d'un extrême à l'autre. La figure aimée, la muse - Gala, qu'il rencontrera dans un sanatorium et épousera avant qu'elle ne partage son amour entre lui et l'artiste Max Ernst, et deviendra, finalement, la muse et l'épouse de Salvador Dali - est évoquée ici par les courbes de son corps, mais surtout par la pureté, l'infini qu'Eluard voit en elle, son caractère insaisissable qui la meut en autant d'images poétiques qui font la force de ces poèmes.
Inspiré par le Dadaïsme et le Surréalisme - mais ne pratiquant pas l'écriture automatique - Eluard multiplie les correspondances à la nature, les associations inattendues qui provoquent chez le lecteur des sentiments complexes, confus.
Je connaissais déjà certains de ces poèmes pour les avoir étudiés en classe, il s'avère que c'étaient les plus faciles à interpréter. Pour les autres, il vaut mieux juste se laisser guider, relire ceux qui touchent quelque chose en nous, et se laisser bercer par leur étrangeté.
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Ces poésies reflètent l'état d'esprit d'Eluard dans ces années-là, époque où son épouse Gala le trompe avec Max Ernst. A l'origine ce recueil devait s'intituler « L'art d'être malheureux ». Tout un programme, tout l'art de transformer la douleur, la tristesse pour célébrer celle qu'il aime. Tous les textes sont d'une lecture aisée, les mots coulent avec simplicité et fluidité, même si le sens reste souvent mystérieux au premier abord. Il y a beaucoup de poèmes avec des noms d'artiste de l'époque : Pablo Picasso, André Masson, Paul Klee, Max Ernst, George Braque, Joan Miro ; ce ne sont vraiment pas les plus clairs si on cherche un lien entre poème et titre à mon avis. Il y a aussi beaucoup de très beaux vers pour un si court recueil :
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,... »
« Je chante la grande joie de te chanter,
La grande joie de t'avoir ou de ne pas t'avoir, ... »
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De beaux poème, mais je dois reconnaitre que je préfère les poèmes plus formel, comme les sonnets, les odes, où le rythme est comme une vague qui coule, régulière, où le sens est plus aisé a percevoir.
C'est le premier recueil de poèmes surréalistes que j'ouvre et si je ne suis pas violemment déçue, je reste assez perplexe, un peu perdue.
Les textes sont très beaux, mais trop déroutants.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Inconnue, elle était ma forme préférée,
Celle qui m'enlevait le souci d'être un homme,
Et je la vois et je la perd et je subis
Ma douleur, comme un peu de soleil dans l'eau froide (...)

Le front aux vitres comme le font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j'ai dépassé la nuit
Je te cherche par-delà l'attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t'aime
Lequel de nous deux est absent

Il fallait bien qu'un visage
Réponde à tous les noms du monde.
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L'eau se frottant les mains aiguise des couteaux.
Les guerriers ont trouvé leurs armes dans les flots
Et le bruit de leurs coups est semblable à celui
Des rochers défonçant dans la nuit les bateaux.

LE SOURD ET L'AVEUGLE.
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Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre, Elle rit pour cacher sa terreur d'elle-même. Elle a toujours marché sous les arches des nuits. Et partout où elle a passé. Elle a laissé l'empreinte des choses brisées.
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La courbe de tes yeux

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu
C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d’une couvée d’aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l’innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
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Un papillon sur une branche
[…]
Son cœur est lourd, la branche penche,
[…]
Pourquoi pleurer la fleur séchée
[…]
Pourquoi pleurer la pensée tendre ?

LE JEU DE CONSTRUCTION.
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Savez-vous quel recueil de poèmes aurait pu s'intituler « L'art d'être amoureux » ? Par l'un des plus grands poètes français…
« Capitale de la douleur » de Paul Eluard, c'est à lire en poche chez Poésie/Gallimard.
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