AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782491287023
224 pages
Signes et balises (14/10/2021)
4.75/5   6 notes
Résumé :
Les villes ont une mémoire. À Paris, Londres, Berlin ou Lisbonne, Bucarest ou Trieste, des statues, des jardins ou des édifices en indiquent l’épaisseur ; des romans s’en emparent. Corina Ciocârlie s’y promène et rêves, souvenirs, images se font jour et se mêlent. Europe Zigzag : un livre de voyages dans la littérature, de métaphores au sens propre… ce mot qui signifie « transport » en grec.

“Berlin Alexanderplatz, Le Jardin des Finzi-Contini, Esp... >Voir plus
Que lire après Europe zigzagVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'affectionne tout particulièrement les livres qui parlent d'autres livres. Aussi, le choix de ce « petit atlas de lieux romanesques » (c'est le sous-titre de l'ouvrage) me convenait très bien lors de la dernière masse critique. de surcroît Corina Ciorcârlie est d'origine roumaine. Encore fallait-il avoir un peu de chance. Voilà, c'est le cas, puisque je l'ai gagné et j'en suis ainsi très reconnaissante à babelio et à l'éditrice Anne-Laure Brisac qui a eu la courtoisie de me l'envoyer accompagné d'un petit mot avec une signature manuscrite.

Tout d'abord je relève un format assez peu répandu (12 x 17 cm) et cette originale idée de la carte en guise de table des matières : nous partons du port du Pirée avec Henry Miller (p. 15) pour rejoindre Ithaque avec Constantin Cavafy où Ulysse nous attend.

« Embarquement » (p. 9-11) constitue une sorte d'avant-propos dans lequel le livre est très pertinemment présenté : « Cette odyssée moderne et toute personnelle, écrite à plusieurs mains, commence dans le port du Pirée, passe par Paris, Milan, Lisbonne, Rome, Prague, Ferrare, Berlin, Trieste, Răşinari, Balcic, Bucarest, Londres, Turin, Copenhague, Bruxelles, Differdange, et s'achève, logiquement, à Ithaque. Les rencontres les plus surprenantes se produisent lorsque des lieux mythiques – mi-réels, mi-inventés – se font écho dans l'imaginaire des auteurs. » (p. 10)

C'est avec grande aisance que des connexions parfois fulgurantes sont établies, pour notre plus grand plaisir. Les auteurs présents ? Dans le désordre, car oui, le livre n'impose pas nécessairement une lecture dans l'ordre. Il ne semble pas y avoir une cohérence visible aux haltes et aux détours effectués d'un point à l'autre du trajet. Virginia Woolf, Joseph Conrad, Giorgio Bassani, Mircea Eliade, Mircea Cartarescu, George Orwell, Fernando Pessoa, Alessandro Manzoni, Stendhal, Umberto Eco, Claudio Magris, Paul Morand, Pier Paolo Pasolini, Alberto Moravia, Alfred Döblin, Emil Cioran, Cesare Pavese, Antonio Tabucchi, Milan Kundera, Jean Echenoz, Jens Christian Grøndahl, William Faulkner, J.G. Ballard, Patrick Modiano, Arthur Rimbaud, Wystan Hugh Auden, Jean Portante, Gilles Ortlieb, Constantin Cavafy.

Les photos en blanc et noir ont un charme désuet, mais entraînant. La plupart (p. 221 on trouve une liste des crédits) sont prises par Corina Ciocârlie elle-même.

La reproduction du tableau de Brueghel et l'incursion à Bruxelles (p. 194) m'a renvoyée à une lecture pas si ancienne : Aujourd'hui, c'est déjà la nuit de Thierry Noiret.

J'ai, bien entendu, beaucoup apprécié les incursions en terre roumaine qui m'ont davantage parlé.

Au final, un mémorable voyage qui mêle habilement Histoire, géographie et littérature, écrit avec une plume délicate, érudite et convaincante à la fois.
Commenter  J’apprécie          1287
Europe Zigzag tient dans la poche et c'est tant mieux pour voyager ! À chaque nouvelle étape, vous emprunterez des sentiers littéraires. L'auteure partage ses plus belles rencontres littéraires et culturelles. Attendez-vous à sortir des sentiers battus ! C'est là tout l'intérêt de ce livre : découvrir un auteur, une oeuvre, une sensation liée à la découverte d'un lieu. L'auteure sélectionne un extrait, puis une photo en noir et blanc et enfin évoque son rapport à l'oeuvre et au lieu. Cette double approche permet de découvrir des oeuvres européennes et donne envie de partir, carte et livre à la main ! C'est donc une très belle manière de découvrir les richesses de notre continent, d'une toute autre façon que peut le faire un guide touristique. Votre parcours est libre : au gré de vos envies de voyage ou alors simplement pour découvrir une oeuvre. Littérature et géographie y sont étroitement mêlés. Pour cette belle découverte, je relerc Babelio et les éditions signes balises !
Commenter  J’apprécie          160
Ce petit bouquin est fascinant. Corina CIOCÂRLIE nous fait traverser, visiter l'Europe, mais en choisissant méticuleusement des lieux symboliques vus par des écrivains pour la plupart prestigieux. le voyage ne s'effectue pas dans un ordre précis, laissant libre choix à l'autrice mais aussi à son lectorat qui pourra de fait ouvrir cette sorte de manuel de voyage à n'importe quelle page pour se délecter.

Le plan est le suivant : un lieu ou bâtiment évoqué en quelques lignes d'un écrivain tirées de l'oeuvre, puis photo dudit lieu ou bâtiment, suivie d'une fine analyse d'une Corina CIOCÂRLIE s'y transportant afin de s'en imprégner et d'empoigner des pensées de l'auteur. D'Henry MILLER explorant le port du Pirée en 1939 en passant par les flâneries De STENDHAL autour du Panthéon d'un Rome du XIXe siècle, ou encore le cimetière juif de Prague surchargé de cadavres, vu par les yeux d'Umberto ECO, nombreux sont les écrivains intervenant de leur passé afin de nous présenter un endroit stratégique.

Tant de lieux sont ainsi scrutés, permettant un voyage immobile cher à PESSOA (qui nous invite d'ailleurs dans les dédales de Lisbonne), une épopée géographique, historique et littéraire. Nombreux sont les coins de l'Europe analysés par Corina CIOCÂRLIE, épaulée par ses aïeuls plumitifs. le voyage s'effectue également dans le temps avec ce plan huilé et rarement trahi : citation originale d'un auteur sur une page, photo en noir et blanc du lieu évoqué, intervention de l'autrice sur quelques pages, pour des chapitres brefs et foisonnants.

Le Joseph CONRAD de « Au coeur des ténèbres » décrit un phare de la Tamise de Londres, temporaire et aujourd'hui disparu. L'autrice nous rappelle « À Londres comme ailleurs, il arrive que la réalité s'applique à imiter la fiction. de 1849 à 1957, un phare flottant posé sur un tripode métallique, conçu par l'ingénieur civil écossais James Walker, signalait aux marins les bans de vase de Chapman, près de l'île Canvey, dans l'estuaire de la Tamise. Démolie depuis lors, cette construction singulière n'existe plus désormais qu'à travers des images d'archive en tous genres ».

Longue escale en France, avec notamment l'escalier de la Madeleine de Paris dépeint dans le « Bel-ami » De MAUPASSANT, l'un de ces auteurs à introduire la fiction dans une architecture au passé chargé. Arpenter, déambuler autour, jusqu'à, pour Corina CIOCÂRLIE, découvrir l'anecdote à partager, en l'occurrence une brève archive vidéo montrant Marcel PROUST sur les marches de cette Madeleine (et sans aucun jeu de mots sur la madeleine du même Marcel).

Mais déjà nous voici près de l'église San Carlo al Lazzaretto, avec « Les fiancés » de l'italien Alessandro MANZONI, ou encore au bas de Westminster avec Virginia WOOLF, et cette remarque toujours judicieuse de Corina CIOCÂRLIE qui livre ici un récit fort documenté : « Ce n'est pas pour rien qu'à l'origine Mrs Dalloway était intitulée The Hours. Douze heures de la vie d'une femme suffisent parfois pour instiller dans son coeur fragile un soupçon à la fois perfide et séduisant ». L'exercice se corse lorsque TABUCCHI nous amène dans les ruelles de Lisbonne lui-même guidé par PESSOA, ou encore lorsque trois auteurs différents s'emparent à leur manière des jardins du Luxembourg. Et les écrivains contemporains ne sont pas oubliés, je pense notamment à Patrick MODIANO.

Les bâtiments répertoriés peuvent rappeler des souvenirs universels à l'autrice, littéraires ou non. Corina CIOCÂRLIE se fait passeuse de mémoire, réactive le passé dans l'évocation d'une construction, d'un parc ou autre, tout en sélectionnant de courts paragraphes de livres où un lieu devient l'une des images fortes d'une oeuvre : le Paris de PEREC, le Tibre de Rome de MORAVIA, le Senate House chez ORWELL, l'autrice ajoutant avec justesse quelques réflexions sur le building en question « Son imposante silhouette a servi d'inspiration pour ce que George Orwell, dans 1984, appelait le Miniver, ou le ministère de la Vérité. Si la description de ce bâtiment qui écrase l'architecture environnante fait froid dans le dos, c'est parce qu'elle n'est pas un pur produit de l'imagination : la femme du romancier, Eileen O'Shaughnessy, y travailla pendant la Seconde Guerre mondiale, et pas n'importe où, au département de la censure du ministère de l'information... » Lorsque la réalité rejoint la fiction...

On peut picorer au hasard de ces 200 pages et, comme les héros des romans, flâner dans cette odyssée factice et littéraire qui n'est pas sans rappeler certains ouvrages de la collection Paradoxe des éditions de Minuit. VERLAINE tire sur RIMBAUD près de la Grand'Place de Bruxelles en 1873. L'occasion de raviver un troublant fait divers. le voyage se termine à Ithaque, je vous en laisse découvrir la saveur...

Le titre du présent livre est diablement bien trouvé tant il n'y a pas d'ordre précis dans ce qui est bien plus qu'un guide de voyage : nous traversons l'Europe sans préméditations, au gré de nos envies, en zigzaguant, en nous arrêtant avec délectation au pied de certains bâtiments, appréciant autant leur architecture que leur histoire ou leur mise en valeur dans la littérature. Mieux : l'envie nous vient subitement de découvrir, redécouvrir une oeuvre en partie citée en ces pages. Car ce récit est aussi une sorte de bibliographie sélective de lieux hantés par la silhouette d'un auteur ou de son héros.

Ce livre dont le format poche vous permettra de l'amener au gré de vos découvertes géographiques et historiques vient de sortir aux éditions Signes et Balises, qui tiennent à rester en marge d'une ligne éditoriale classique. Et force est de reconnaître que le pari est merveilleusement réussi.

https://deslivresrances.blogspot.fr/

Lien : https://deslivresrances.blog..
Commenter  J’apprécie          30
Merci à Babelio et aux éditions Signes et balises pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la dernière masse critique.

Je ne mets pas d'étoiles à ce livre, de peur d'être injuste. En effet, ce n'est pas du tout le livre que je m'attendais à lire.
J'espérais des extraits d'oeuvres signifiantes sur des lieux emblématiques de l'Europe.
J'espérais voyager en lisant, et que les extraits me donneraient envie de (re)découvrir les textes originaux.
Mais non. Déjà parce que le lien entre extraits choisis et lieux est parfois ténu (mention spéciale au Pirée - qui n'est de toute façon pas un lieu très attrayant - qu'Henry Miller ne cite que pour dire qu'il le quitte). Ensuite parce que les auteurs choisis sont pour la plupart très pointus, et certaines absences sont incompréhensibles.

J'ai pourtant lu de nombreux classiques, fait des études de lettres et visité un certain nombre des lieux évoqués. Mais, honnêtement, mettre deux fois "Mrs Dalloway" et aucun passage de Dickens pour Londres ; ou encore deux extraits de Modiano mais ni Zola ni Hugo pour Paris, me semble pour le moins discutable.
J'aurais aimé que les extraits choisis soient plus accessibles, qu'ils fassent sens (comme celui consacré à Georges Perec, convaincant), et me donnent envie de voyager.
Cela n'a pas été le cas et j'en suis la première déçue.
Commenter  J’apprécie          80
Vivifiant, de haute puissance culturelle et intellectuelle, « Europe Zigzag » Petit atlas de lieux romanesques, est le livre de la lenteur, du regard, de l'écoute et de l'apprentissage.
Déambulation nourricière, fédératrice, furtive et attentionnée. Marcher pas à pas, mot à mot, dans les empreintes de Corina Ciocârlie.
Entrelacs littéraires, chaque fragment est une invitation fabuleuse, le macrocosme. Plus de frontières, seule l'écriture est passerelle. Rien n'est hasard, chute et imprévisibilité. Les lieux sont prédestinés, mémoriels et résurgences. L'Europe lève son voile subrepticement, pas de côté. On pourrait craindre le syndrome De Stendhal tant le magnétisme est action .
« Une féerie au bord de la mer noire. S'il avait dû en fournir une exemple, un seul, il aurait pu choisir Balcic, car qu'y-a-t-il de plus mouvant, de plus bigarré que ce concentré des Balkans - Un village roumain flanqué de moulins turcs près de la frontière bulgare. »
Les façades dévoilent les mystères, les monuments tremblent encore. Les illustres de Perrec, Pessoa, Maupassant, Morand, etc. renaissent dans ce périple de quintessence.
Corina Ciocârlie dessine l'Europe en vérité.
« Du Pirée, en accostant sur la Seine et la Tamise, en nous arrêtant à Bucarest et à Prague, en poursuivant par Rome et Copenhague, Trieste et Balcic pour mieux nous rapprocher d'Ithaque , de toutes ces Ithaques romanesques et légendaires qui jamais ne leurrent et jamais ne déçoivent. »
Des photos ornent ce voyage quasi initiatique. Une mise en abîme qui offre l'instantané. Ce livre est une chance, un outil, une opportunité d'un voyage unique et salvateur. Publié par les majeures Éditions Signes et Balises.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Sur la souffrance, ils ne se trompaient jamais,
Les vieux Maîtres : comme ils comprenaient bien
Sa place dans la vie humaine, et qu’elle se produit
Pendant que quelqu’un d’autre est en train de manger ou d’ouvrir une fenêtre ou bien de passer avec indifférence ;
Et tandis que les vieux attendent pieusement, passionnément,
La naissance miraculeuse, qu’il faut toujours qu’il se trouve
Des enfants qui ne souhaitaient pas spécialement qu’elle arrive, en train de patiner
Sur un étang au bord de la forêt.

Ils n’oubliaient jamais
Que même l’horrible martyre doit suivre son cours
N’importe comment, dans un coin, quelque lieu en désordre où les chiens continuent à mener leur vie de chiens, et le cheval du tortionnaire
Frotte son innocent derrière contre un arbre.

Dans l’Icare de Bruegel, par exemple : comme tout se détourne
De la catastrophe sans se presser ; le laboureur a pu entendre
Le floc dans l’eau, le cri de désespoir,
Mais pour lui ce n’est pas un échec important, le soleil brillait
Comme il devait sur la blancheur des jambes disparaissant dans l’eau verte,
Et le coûteux, le délicat navire qui avait dû voir
Quelque chose de stupéfiant, un garçon précipité du ciel,
Avait quelque part où aller et poursuivait tranquillement sa course.

***

W.H. Auden, Musée des Beaux-Arts (1940)
(cité p. 190)
Commenter  J’apprécie          170
S'il avait dû en fournir un exemple, un seul, il aurait pu choisir Balcic, car qu'y a-t-il de plus mouvant, de plus bigarré que ce concentré des Balkans – un village roumain flanqué de moulins turcs près de la frontière bulgare – sur lequel viennent se superposer, dans une improbable décalcomanie, le soleil africain, les jardins anglais et l'éclat nordique d'une reine (Marie) pas comme les autres, que ses contemporaines essayaient, en vain, d'imiter ?

(Une féerie au bord de la mer Noire, p. 59)
Commenter  J’apprécie          321
En 1935, lorsque son livre sur Bucarest paraît, Paul Morand n'est pas encore en poste (il sera nommé ambassadeur de France 1942), mais il a déjà voyagé en Roumanie avec sa femme – Hélène Chrissoveloni, princesse Soutzo –, qui en est originaire. En décrivant cette « capitale d'une terre tragique où tout finit dans le comique », le globe-trotter n'oublie pas d'évoquer en contrepoint le palais de la reine, au bord de la mer Noire [à Balcic].
(p. 59)
Commenter  J’apprécie          320
Bruxelles

Plates-bandes d’amarantes jusqu’à
L’agréable palais de Jupiter.
– Je sais que c’est Toi qui, dans ces lieux,
Mêles ton bleu presque de Sahara !

Puis, comme rose et sapin du soleil
Et liane ont ici leurs jeux enclos,
Cage de la petite veuve !…
Quelles
Troupes d’oiseaux, ô ia io, ia io !…

– Calmes maisons, anciennes passions !
Kiosque de la Folle par affection.
Après les fesses des rosiers, balcon
Ombreux et très bas de la Juliette.

– La Juliette, ça rappelle l’Henriette,
Charmante station du chemin de fer,
Au cœur d’un mont, comme au fond d’un verger
Où mille diables bleus dansent dans l’air !

Banc vert où chante au paradis d’orage,
Sur la guitare, la blanche Irlandaise.
Puis, de la salle à manger guyanaise,
Bavardage des enfants et des cages.

Fenêtre du duc qui fais que je pense
Au poison des escargots et du buis
Qui dort ici-bas au soleil.
Et puis
C’est trop beau ! trop ! Gardons notre silence.

– Boulevard sans mouvement ni commerce,
Muet, tout drame et toute comédie,
Réunion des scènes infinie
Je te connais et t’admire en silence.

Arthur Rimbaud
(cité p. 189)
Commenter  J’apprécie          90
Dans cette cartographie de l'errance amoureuse, les lignes de fuite convergent vers un même point de chute, représenté par Brueghel sur cette fameuse toile [Icare] dont une copie se trouve aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique – rue de la Régence numéro 3, juste en face du boulevard du Régent, où Arthur Rimbaud flânait en rêvant d'Aden, de Sahara ou «d'incroyables Florides ».
(p. 194-195)
Commenter  J’apprécie          180

autres livres classés : récit de voyageVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Corina Ciocarlie (1) Voir plus

Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
600 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}