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Critiques de Maud Tabachnik (439)
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Jours de glace

Jours de glace, voilà un titre qui marque, non ce n'est pas une annonce promotionnelle au rayon des desserts surgelés. C'est celui d'un thriller qui nous plonge en terre nord canadienne et dont le synopsis peut vite nous refroidir le sang.

Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité, qui renferme les pires malfrats de la terre et d'où il est impossible de s'évader. Heureusement d'ailleurs, car s'agissant de certains d'entre eux, on n'aimerait pas les savoir dehors...

J'ai eu un peu de mal au départ à m'immerger dans cette histoire. Et puis, peu à peu je me suis faufilé auprès des personnages.

Je me souviens d'avoir lu il y a très longtemps des polars de Maud Tabachnik que j'avais bien aimés.

Je n'aime pas trop les thrillers. Sauf quand...

Ici l'intérêt que j'ai trouvé à ce roman est surtout l'immersion en terre amérindienne, la dimension culturelle et sociale du roman. La police canadienne compose ou tente de composer dans ses rangs une harmonie avec les populations amérindiennes qu'elle intègre.

Nous sommes à Woodfoll, une petite ville du grand nord Canadien. C'est là que j'ai fait la rencontre de Louise Grynspan, surnommée Lou, c'est la shérif de la ville, une ancienne profileuse de la police du Québec. Elle est venue ici pour oublier une ancienne vie où elle a souffert amoureusement. Elle aime encore Julia, son amour...

Louise Grynspan veut renaître maintenant.

Imaginez une prison high tech, une prison de haute sécurité.

Ce nouveau pénitencier de très haute sécurité installé en bordure de ville suscite la fierté des autorités locales. Il y regorge les pires malfrats.

Il y a cependant une petite fausse note, un grain de sable qui s'immisce à merveille dans la perfection pénitencière. La prison a été construite sur un site sacré où reposent des morts de la communauté des algonquins.

L'impensable va venir. Un ouragan qui amène des trombes d'eau, un vent infernal. Une tempête d'une violence inouïe. Plus d'électricité, plus de téléphone, c'est brusquement devenu un paysage de fin du monde.

Et brusquement, dans ce délire météorologique, les portes de t'établissement vont s'ouvrir comme par magie. En tous cas, cela fut tel pour certains détenus ahuris et peut-être aussi pour la communauté amérindienne.

J'aime bien observer les faits, être attentif lorsque la haute technologie dont nous dépendons défaille. Sauf qu'ici elle va produire des drames. Quatre détenus de la pire espèce, quatre frères d'ailleurs, vont profiter de l'événement pour se faire la belle.

Les chapitres sont courts, rythmés. Je sais par avance qu'il y aura du sang sur les murs, cela ne m'intéresse pas d'en parler.

J'ai été en jubilation lorsque la communauté amérindienne a évoqué l'idée d'une revanche des morts sur les vivants, parce que cette prison était construite sur un lieu interdit.

J'ai adoré le magnifique personnage de Louise Grynspan, chérif bougonne, entière, fragile. Elle mène ici une enquête aux frontières de la raison. Sa bienveillance est en harmonie avec sa rigueur.

J'ai aimé ce roman sans que ce soit un coup de coeur.

J'ai aimé ce roman parce qu'il parle aux minorités.

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Le chien qui riait

Toute première incursion dans l'univers de cette auteure - dont le nom me titille les oreilles depuis un bon moment déjà...

...Et,

sûrement pas la dernière !





« — Alors si on l'a pas volée ni violée, s'entêta Pitt, pourquoi on l'a tuée ?

Stark ne se posait plus ce genre de question. Tuer était chez l'homme une pulsion qui n'avait pas toujours besoin de raison. Elle était aussi ancienne que l'humanité. Certains tuaient pour un mot de travers ou pas de mot du tout. Pour se rendre intéressant à leurs propres yeux ou à ceux des autres. Parce qu'ils avaient un coup dans le nez ou que leur femme les avait quittés. Ou parce que tuer une vieille femme inoffensive était amusant et facile. »





Nonobstant le seul et unique défaut de ce livre (à mes yeux ça va sans dire), à savoir sa quatrième - un chouïa exhaustive -, je suis on ne peut plus convaincue par l'immense talent de l'écrivaine, qui peut désormais me compter parmi ses lectrices.



Sale histoire...

...forcément ; on est pas dans un feel good ^^

Mais excellemment bien menée, d'une écriture maîtrisée et addictive.

Des personnages convaincants, et un chien aussi désabusé que le flic sur lequel il va jeter son dévolu, et que l'on rêverait tous de rencontrer au coin d'une rue (...le chien pas le flic !).





« Quand Stark alla se coucher, le chien se redressa, s'étira de tout son long, bâilla et rejoignit Stark qui se poussa pour lui faire de la place. Le chien s'allongea le long de son dos et repris son roupillon interrompu.

Stark s'avisa que cela faisait presque une semaine qu'il n'avait pris ni Démerol ni somnifère. »





Une histoire, oui, comme on en voit tant pourrait-on dire...

...sauf qu'ici, à mon sens, on frôle la « perfection » du genre (tout est relatif bien sûr ; cela reste mon humble avis et ne tient nullement lieu d'une certitude avérée).

Vous aurez donc compris que j'ai été littéralement subjuguée par le chien qui riait.

Pourtant, j'avoue y avoir été à reculons au début car si je connaissais l'auteure de nom, j'ignorais dans quoi je mettais les pieds.

Comme quoi !



Une histoire, donc, qui prend rapidement racine au fond de notre gorge pour s'insinuer le long de notre poitrine, l'enserrant tel un étau, coupant notre respiration que l'on peine à reprendre, et éclôt comme un bourgeon malade au fin fond de nos tripes torturées.

Car on EST dans ce récit plus que des spectateurs, on le vit tout simplement.



« On lapide les femmes adultères dans certains pays. Alors celles qui abandonnent leurs enfants !



Et ce monde qui veut donner des leçons. Qui appartient à une poignée d'hommes que les autres servent. Un monde hypocrite et sans avenir, sans espoir ni intérêt. Un monde d'hommes aux nuques courbées comme mon père, qui aiment leurs vies médiocres et aussi identiques que des photocopies. »





Bref.

Une excellente histoire in fine.

De celles qui nous imprègnent impunément et sans vergogne, et pour très très longtemps.



Je persiste et s(a)igne !!

Et recommande vivement, évidemment ;-)



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La mort quelque part

En plus de mettre en pratique l'opération de "désherbage" dans la médiathèque pour laquelle je travaille, je me suis dis que ce serait pas mal de faire la même chose chez moi, dans mes nombreuses bibliothèques. Aussi, par exemple, cet ouvrage que je n'avais pas encore eu le temps de lire et qui va finir, je crois, directement dans les dons que je vais faire pour ma médiathèque (celle de mon boulot cette fois-ci) car on ne peut pas tout garder (à mon grand regret).



C'est ma première rencontre avec Maud Tabachnik et don avec son personnage de de Sam Goodman (personnage que le lecteur découvre dans son ouvrage "Un été pourri" mais le lecteur, moi la première, peut très bien s'adapter sans avoir lu ce dernier et ce n'est en rien gênant si ce n'est qu'il rate les antécédents de ce personnage mais cela n'entrave en rien son immersion dans cette lecture-là).

Sam n'imaginait pas qu'en étant muté en France (à Paris exactement), il allait être confronté à une affaire aussi scabreuse. En effet, avec son nouveau coéquipier, Christophe Martial -qu'il va apprendre à connaître et à apprécier -, il se mettre en traque d'un gros gibier : un homme qui tue apparemment pour le plaisir, un véritable fou furieux qui se fait appeler Alex ! Et si les apparences, comme bien souvent étaient trompeuses ? Si le dit Alex (ou Axel ou Thierry mais là dessus, je ne vous en dirai pas plus car je vous laisse découvrir par vous-même pourquoi je l'affuble de plusieurs patronymes), bien que peut-être fou (là encore, je dis peut-être) avait des sérieuses raison=s de tuer (je n'entends pas par là justifier ses crimes) mais peut-être y a-t-il une explication rationnelle derrière tous ces meurtres et les sommes astronomiques qu'il demande à chacun de ses actes ?).



Une lecture agréable pour un roman policier (je me répète mais il est vrai que je n'en lis que rarement), bien écrit mais avec un scénario un peu trop simpliste pas moments et qui a tendance à être un ^peu bancal et c'est dommage ! A découvrir par curiosité !
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Le Festin de l'araignée

Quand le livre est sorti, en 1996, de nombreux lecteurs ont du se dire que, vraiment, il faut être français pour décrire les USA ainsi ; et j'aurais sans doute été parmi eux... Puis il y eut l'élection de Trump à la présidence du pays 20 ans plus tard, et surtout sa récente non-réélection en 2020. Et là on se dit que non, l'auteure n'avait peut-être pas tant caricaturé ces chers États-Unis...



Je résume l'histoire : en deux ans, trois familles, en route pour Las Vegas, ont disparu dans le désert de Mojave, près de Boulder City. Les enquêtes de la police locale et du FBI n'ont pas permis d'éclaircir ces disparitions. Le San Francisco News envoie sur place la journaliste Sandra Khan, espérant qu'elle reviendra avec un scoop. La jeune femme doit rapidement faire face à l'hostilité de la population : ici on n'aime ni les étrangers trop curieux, ni les indiens, ni les noirs, ni les juifs, ni les homosexuels, ni... ; en fait, on ne vit bien que dans son entre-soi, construit sur de nombreux liens de parenté...



Vingt ans avant Trump, Maud Tabachnik nous décrit cette opposition entre une Amérique des villes, ici San Francisco, qui étale sa richesse, et une Amérique des champs, ou du désert dans le cas présent, pauvre et choquée par les mœurs de la ville qu'elle juge trop dépravés. Certes, tout n'est pas aussi noir que je l'écris : la journaliste trouvera bien quelques alliés, mais ils font partie des rejetés ; certains éprouveront sans doute quelques remords d'avoir laisser les criminels agir, mais trop tard...

Le texte est simple et bien écrit ; il se lit donc facilement. L'auteure a su y mettre des doses d'humour et de dérision, qui servent de lubrifiant pour aider à avaler la noirceur du sujet. Les faits décrits et les principaux protagonistes sont certainement trop caricaturaux, mais ils contribuent à faire passer le message.

Je ne sais pas quelle était l'intention de Maud Tabachnik en décrivant cette Amérique-là, mais force est de constater que c'était une vision assez prémonitoire... Hélas !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Lâchez les chiens !

Ce roman porte bien son nom, car un paquet de ses personnages mériteraient qu'on lâche les chiens sur eux... Pour leur corporatisme, leur intolérance, leur fermeture d'esprit, leur violence, leur xénophobie, leur fascisme, leur machisme, leur népotisme et toutes les joyeusetés afférentes !



En effet, ce n'est pas un polar haletant dans un milieu nordique ou new yorkais branché. C'est un polar ultra glauque dans une petite ville gangrénée par l'extrême droite et aux mentalités étriquées.



Le contexte est d'actualité, malheureusement, et fait tout l'intérêt du roman. L'histoire est plus classique et ne casse pas trois pattes à des chiens ou un canard. Il s'agit d'enquêter sur le meurtre de l'instituteur 'pas du coin' qui a eu l'outrecuidance de voter selon sa conscience au procès de cour d'assise dont il était juré et qui devait juger un commerçant local.



Les méchants sont presque trop cons et épais pour être vrais... cela dit, la consanguinité fait parfois des miracles dans les fonds de vallées ! Les gentils en revanche sont bien troussés : ils ont tous leurs lâchetés et leurs petites faiblesses, et restent de ce fait vrais et attachants.



Merci à Babelio et aux Editions de Borée pour cette Masse Critique
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Le temps de la colère

De confession juive, Judith et Michaël ont fui le fascisme en Italie pour s'installer en France avec leurs parents. Lors de la débâcle de 1940, ils ont tous les deux rejoint l'Angleterre et la France Libre.

Quand Judith prend conscience du danger que courent ses parents dans une France occupée par les nazis, elle décide de rentrer à Paris pour les mettre à l'abri.



J'ai découvert Maud Tabachnik avec "Le festin de l'araignée", un roman policier très original que j'avais beaucoup aimé (voir ici). J'ai ensuite lu "Gémeaux", un thriller, et j'avais été déçu par une intrique un peu trop manichéenne (voir là).

La déception est un peu la même avec "Le temps de la colère" : la psychologie des personnages manque de nuance (les français sont impulsifs et frondeurs ; les britanniques balourds et bougons) ; leur destin paraît un peu trop simpliste (les "bons" s'en sortent le plus souvent, à de rares exceptions près, un peu trop facilement).

Ils ne sont plus très nombreux à être encore vivants ceux qui ont dû fuir la France occupée pour passer en zone libre au début de l'invasion allemande, mais j'imagine qu'ils ont tous rêvé de traverser la ligne de démarcation aussi facilement que Judith et ses parents. Sans compter ceux, innombrables, qui y ont laissé leur vie.

Restent les talents de conteuse de Maud Tabachnik. Même si l'on peine à croire en l'histoire qu'elle raconte, elle sait nous tenir en haleine, jusqu'à la dernière page. Ce n'est déjà pas si mal...








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Le sang de Venise

Venise, 1575. Même si elle est sincèrement éprise de Joseph, son fiancé, Rachel da Modena rechigne à compléter son trousseau et à fixer la date du mariage parce qu'une fois mariée, elle devra se consacrer à son foyer et abandonner ses escapades hors du ghetto. Au grand dam de sa mère, l'intrépide jeune fille n'aime rien tant que de fréquenter les ateliers de peinture de la ville, particulièrement celui du Titien où elle se frotte à l'aristocratie vénitienne. Mais la liberté dont elle jouit, et avec elle tous les membres de la communauté juive, est mise à mal le jour où l'on découvre le cadavre d'un enfant dans un canal près du ghetto. Alors, les vieilles superstitions se réveillent et l'on murmure de plus en plus fort que les juifs tuent les enfants chrétiens pour fabriquer le pain de Pâques avec leur sang. C'est là une opportunité en or pour Bernardino da Montova, un moine franciscain nouvellement arrivé en ville qui en profite pour attiser la haine des juifs qu'il rêve de voir chassés de la ville, voire du pays. Pour laver l'honneur de sa communauté, Rachel décider de mener l'enquête et de débusquer le véritable meurtrier.



Avis mitigé après la lecture de ce polar historique pas tout à fait convaincant. D'abord, il faut oublier le côté polar qui est ici un peu délaissé au profit de l'Histoire. Il y a donc crime mais pas d'enquête puisque le coupable est tout trouvé : c'est un juif, peu importe lequel, pourvu qu'on livre à la justice un membre de cette communauté tolérée mais pas appréciée. Ensuite les personnages sont assez manichéens. Rachel la jeune juive est parée de toutes les qualités, belle, rebelle, éprise de liberté, féministe avant l'heure et à l'opposé le moine franciscain et ses acolytes ne sont que noirceur, fourberie et intégrisme. Et pour finir, le roman est trop court pour être approfondi et cohérent. On passe donc, à la vitesse grand V, de cette affaire de prétendu crime rituel à la grande peste qui s'est abattue sur la ville et le continent européen telle une punition divine. Le tout est parsemé de bons sentiments, de traditions juives, avec une pointe d'amour saphique peu crédible.

Heureusement, tout n'est pas mauvais, Maud Tabachnik s'étant bien documentée sur l'époque et la ville. Les belles descriptions de la bouillonnante Sérénissime et le contexte géopolitique bien expliqué sont les points positifs d'une histoire à deux doigts de sombrer dans le mièvre. Il est, en effet, intéressant de découvrir l'opposition de Venise avec Rome où le pape enrage de voir les juifs bénéficier d'une relative liberté sur les terres du doge. Mais si l'enjeu est religieux, il est surtout économique. La Turquie est l'alliée des juifs et les offenser fermerait la porte aux échanges commerciaux vénitiens, laissant à quai sa marine marchande et ses grandes ambitions.

En bref, Le sang de Venise est divertissant, bien documenté, facile à lire mais il ne faut pas trop en attendre sous peine d'être déçu.
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Gémeaux

Les frères Hunter, des jumeaux abrutis par l'alcool et la violence, sillonnent la Californie, laissant derrière eux quelques cadavres. Génosi, un truand français rate sa mission à Boston, tue une famille et un policier, et part en cavale à San Francisco. Lorsque sa route croise celle des deux frères, la violence monte encore d'un cran...

Sam Goodman, de la police de Boston, est envoyé sur la côte ouest pour mener la chasse à l'homme. Il y retrouve Sandra Khan, journaliste au San Francisco News, qui va l'accompagner durant son enquête.



Maud Tabachnik plonge dans les bas-fonds de la pègre américaine. Le problème, c'est que ses truands, le corse Génosi et les frères Hunter, ressemblent trop à des caricatures. Cela pourrait être acceptable si l'auteur voulait faire passer un message, mais cela ne semble pas être le cas, au-delà d'une dénonciation de la violence gratuite.

Il ne reste donc qu'un roman très noir, où le sang coule à flot, porté par une intrigue un peu trop simpliste. Les seules questions qui portent le suspense sont donc : à quel moment les coupables seront mis hors d'état de nuire et combien de cadavres vont-ils laisser derrière eux ? C'est un peu court...

Pour le reste, on retrouve la qualité d'écriture de Maud Tabachnik. Le livre se lit donc très facilement. Dommage que la caricature des truands l'emporte sur leur psychologie et enlève beaucoup d'épaisseur au roman.
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Le Tango des assassins

Je fais connaissance avec Maud Tabachnik et cette première rencontre ne me laissera pas un souvenir impérissable.



On retrouve quelques dialogues percutants dans une narration résolument linéaire qui ne suffisent malheureusement pas à combler l'attente.

Quelques facilités scénaristiques et un manque de réel suspense m'ont rapidement ennuyée.



Seul le voyage dans les pampas argentines habitées par des nazis en vaut le détour par le rappel historique de faits d'une horreur innommable dont ont été victimes les argentins, dans un passé politique empreint de violence et de crimes de guerre.





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Gémeaux

Flic à Boston, Sam Goodman est dépêché à San Francisco où Dominique Genosi a été repéré. Et Sam est prêt à tout pour arrêter le mafieux français qui a descendu son co-équipier. Mais encore une fois, le coup de filet tourne court et Genosi s'enfuit, semant la mort sur son passage. Sur son chemin, il croise la route des frères Hunter et monte dans leur vieux mobil-home. Gil et Jeffrey Hunter, des jumeaux pas très malins mais qui manient le couteau à la moindre contrariété, ne sont certes pas les associés idéaux pour l'arrogant français, mais ils peuvent être le moyen pour lui de se sortir de l'impasse en montant un gros coup. Car Genosi doit se refaire financièrement, trouver de faux papiers et quitter les Etats-Unis qui ne lui ont pas porté chance. Alors que la police de San Francisco patauge pour retrouver sa trace, Sam embarque son amie journaliste Sandra Khan dans sa traque. La jeune femme, encore secouée par sa récente rencontre avec un tueur en série, ne tient pas la grande forme, mais suivre la cavale meurtrière du trio pourrait être une façon de se remettre en selle.



Nouvelle rencontre entre les deux héros récurrents de Maud Tabachnik. D'abord, Sam Goodman le flic juif de Boston, doté évidemment d'une mère juive qui cherche à le nourrir et à le marier et ensuite la journaliste lesbienne Sandra Khan, basée à San Francisco. Voilà pour les présentations. Du côté des méchants, le corse Dominique Genosi, une pointure chez les mafieux de la Côte d'Azur mais un loser de l'autre côté de l'Atlantique. Lâché par ses collègues locaux, il végète dans des motels miteux, volent des voitures après avoir refroidi leurs propriétaires et finit par s'acoquiner avec des autres losers, les jumeaux Hunter. Tout ce beau monde est bien sûr sans foi ni loi.

Rythme soutenu, beaucoup d'actions mais aucune profondeur. Encore une fois, Maud Tabachnik peine à convaincre. Ici le style sombre dans la vulgarité et les clichés pullulent. Ecrire un polar à l'américaine n'est pas à la portée de tout le monde...
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Danser avec le diable

Maud, Maud, Maud, pourquoi, et si oui, comment?

Question aussi incompréhensible que le final qui devrait rester, à défaut du récit, très longtemps en haut du classement des conclusions à la con.

Et pour cause, puisque de conclusion, il n'y en a point.

Tabachnik, tranquillou, a décidé d'autorité que le bouquin se suffisait à lui-même pour se faire sa propre opinion finale. Heu, moi j'veux bien, mais faut quand même me laisser quelques pistes. Hors là, comme l'aurait dit Maupassant, c'est sur un abîme de perplexité que se clôt cette danse pas follement endiablée et la perplexité pérenne, perso, ça me gonfle.



Voilà, sinon, histoire classique d'un tueur en série itinérant pourchassé par un flic qui devra, en plus de ce joyeux luron récidiviste, se coltiner une histoire familiale fortement teintée de Vodka et dangereusement complexe dont il ignore tout.



Ça se lit tout seul, sans cassage de tête à l'horizon.

Très loin de révolutionner le genre, Danser Avec Le Diable est un honnête thriller à lire au coin du feu. Particulièrement en période de canicule pour en apprécier pleinement la substantifique moëlle...

Dans l'optique d'un final totalement inexistant, il peut même constituer un excellent dérivatif aux devinettes les plus abracadabrantesques...



Merci à Cécile et t'inquiète, je suis pas rancunier ;-)
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L'impossible définition du mal

C'est le hasard qui m'a fait croiser la route de Maud Tabachnik.

Bien sûr, j'en avais entendu parler, mais...jamais lu.

"Jamais lu, comment ça ?" C'est ainsi qu'a débuter notre conversation.

Faussement outrée, l'auteure a su attirer mon attention et me convaincre de découvrir son oeuvre avec L'impossible définition du mal.

Récit, transposé de nos jours, de l'enquête menée par la police russe pour mettre fin aux agissements d'un terrible tueur en série, le "Monstre de Rostov", cannibale qui sévit dans ce pays entre 1978 et 1990.

Une écriture efficace qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, où l'horreur est parfaitement retranscrite. Et dire que ce personnage abjecte a réellement existé...

Un excellent thriller que je recommande aux amateurs du genre et aux autres lecteurs bien sûr, en les prévenant comme il se doit : Attention, certaines scènes peuvent heurter votre sensibilité. Mais dites vous qu'hélas, la réalité dépasse la fiction...
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Danser avec le diable

Je ne sais pas qui danse avec le diable ici, mais le lieutenant Boris Berezovsky, lui, court après deux lièvres : un tueur psychopathe et un duo inquiétant qui piste et intimide son vieux papa.

Le serial killer, un géant déficient mental et rusé, s'apparente autant à une anguille qu'à un lièvre puisqu'il ne cesse de filer entre les doigts des enquêteurs, multipliant les crimes et les mutilations.

Les vilains qui embêtent Vladimir Berezovsky, eux, sont probablement à rechercher du côté de la mafia russe post-soviétique : l'homme, d'origine juive, a fui l'URSS dans les années 50 et un de ses neveux semble avoir fricoté avec des membres influents.



Premier polar de Maud Tabachnik que je lis, je suis conquise. Le résumé pouvait laisser craindre des affaires d'espionnage complexes. Ouf, non, j'ai tout saisi, cet aspect est plutôt moins développé que l'histoire du psychopathe en fuite, et reste simple, en tout cas. Le rythme est vif, le ton parfois drôle, le cadre intéressant, les protagonistes sont crédibles et sympathiques - j'ai eu un petit faible pour Vladimir Berezovsky et Xi Hong Chen. J'ignore si le duo d'enquêteurs est récurrent chez l'auteur, mais j'ai très envie de découvrir d'autres de ses ouvrages.



Un bon thriller qui met sur les nerfs, on s'indigne de voir l'affaire piétiner et le coupable filer, à cause des/grâce aux faiblesses du système judiciaire américain. La fin est un peu abrupte, je me suis demandé s'il ne manquait pas quelques pages. Ou alors une suite est prévue ?
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Un été pourri

Guerre des sexes dans un polar français qui se passe à Boston.



Il fait chaud à Boston ! Un homme est retrouvé dans une ruelle, la gorge tranchée et les attributs sexuels dans la poche. Un autre homme subira le même sort quelques jours plus tard. Et la série ne s’arrêtera pas là. Des femmes trouvent juste que pour une foi, ce ne soit pas à elles de trembler pour leur sécurité dans les rues.



L’équipe d’enquête est sur les dents et le maire met de la pression pour assurer sa réélection. Contrairement à ce que dit la description de couverture, on n’y trouve pas vraiment une Sandra Khan qui « mène une enquête de son côté », bien que des journalistes soient mêlés à l’affaire.



Une des victimes est un repris de justice, soupçonné d’avoir violé une fillette et peut-être assassiné une autre femme. Sa mort serait-elle une exécution et son meurtrier un justicier ? Les policiers rechercheront-ils avec la même diligence celui qui rend service à la société en la débarrassant d’un dangereux maniaque ?



Un polar avec beaucoup de personnages atypiques et des situations qui manquent parfois de crédibilité.



Malgré ses petites lacunes, un polar rythmé, au cadre original, peut-être irai-je quand même tester un autre bouquin de cette auteure.

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Si tu meurs, elle reviendra

Patricia est fauchée sur la route à la veille de ses vingt-cinq ans. Ses parents n'acceptent ni sa mort ni l'absence de recherche de l'auteur du délit de fuite. Nous suivons le père dans sa traque pour retrouver le "meurtrier". Seul indice : il s'agirait d'une voiture de luxe non répertoriée. Il décide alors de partir enquêter autour des plate-formes pétrolières situées non loin, au nord de l'Ecosse...



Un roman policier noir centré sur le désir de vengeance de ce père dont toute la vie est organisée autour de la réussite de sa fille unique. Alors que le ventre du récit nous fait croire à une fin facile et attendue, l'auteur renverse dans la dernière partie l'histoire et amène ainsi l'adhésion du lecteur. La géographie des lieux apporte une dimension supplémentaire en nous faisant découvrir un paysage et des caractères rudes. A lire !
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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La honte leur appartient

Walter revient dans son village plusieurs années après l'avoir quitté dans le but de se venger des édiles de l'époque qui ont dénoncés sa famille à la milice pour que le village ne subisse pas de représailles des allemands . Mais les édiles qui ont pris cette décision n'ont pas envie que la vérité ressurgisse et sont prêts à tout pour museler Walter .Seulement un fou dangereux s'est échappé d'un asile en semant la mort mettant leurs plans en veille .Un bon polar noir .
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Ressources humaines



Les femmes sont diaboliques. Et j'en ai la preuve.

L'évêque Saint Denis d'Alexandrie n'a-t-il pas dit : "La femme qui a ses règles ne doit pas s'approcher de la Sainte Table, ni toucher le Saint des Saint, ni aller dans une église, mais doit prier ailleurs." ? Alors certes c'était au troisième siècle après Jésus-Christ. L'église a bien évolué d'une dizaine d'années depuis.

Pourquoi les femmes réglées sont-elles considérées comme impures ?

"Les raisons de cette impureté varient d'une culture à l'autre. Pour certaines, les règles représentent un danger. Les saignements ont des pouvoirs maléfiques et démoniaques. La seule présence d'une femme menstruée pouvait apporter la malédiction, la maladie et la mort à ceux qui s'en approchent. Son seul regard était considéré comme dangereux. Pour d'autres, le sang des règles était perçu comme un petit avortement, comme un échec de grossesse qui nécessitait une période de deuil. Enfin, dans certaines religions, les menstruations étaient associées à une maladie liée à l'imperfection de la femme." ( source : hannahpad.fr )



Pour tenter de contrer ces rivières de sang entre les jambes, Vania accompagne les femmes dans leur quotidien en leur donnant confiance grâce à ses protège-slips, serviettes hygiéniques et produits de toilette intime. Les serviettes hygiéniques Vania Optima Air sont lancées dans l'édition de nouvelles… en tout cas, pendant six semaines, de mi-mars à fin avril 2011 ! 6 auteures féminines connues relatent 6 tranches de vie très féminines ; à découvrir en cadeau dans ces paquets de serviettes extrafines.

6 femmes, 6 histoires, 6 semaines. le chiffre de la bête.



Et c'est en effet satanique que de réserver ces livres-fascicules ( 9 centimètres sur 7 ) à la gente féminine pas encore ménopausée. Jamais je n'ai eu droit à des nouvelles gratuites en achetant de l'après rasage ou des préservatifs. Après on s'étonne que les hommes lisent beaucoup moins ! Encore faudrait-il nous donner l'opportunité d'accéder à la culture. Qu'est-ce que je vais faire de tampons, moi ?

Isabelle Alexis, Virginie de Clausade, Carole Fives, Barbara Israël, Agnès Michaux et Maud Tabachnik sont les six femmes qui ont comploté avec Vania éditions.



Maud Tabachnik, monstre du roman noir dont le premier roman a été publié en 1994 bien avant l'avènement du polar féminin en France, a eu des propos sans équivoques lorsque je l'ai rencontrée au salon du livre de Bondues. Les filles sont bien plus intelligentes que les garçons, a-t-elle dit à ma nièce avec un sourire sardonique, effrayante avec ses énormes bagues tête de mort. ( J'en rajoute un peu : Extrêmement sympathique cette auteure mais son style était un peu déconcertant. )



Ressources humaines est une longue nouvelle assez noire ( pas la plus méchante de Tabachnik mais il ne faut pas s'attendre à exploser de rire toutes les deux pages ) et, par la force des choses, très féministe. C'est pas pour rien qu'elle était vendue ainsi, sous le manteau.

"Elle a toujours milité pour la liberté des femmes."

Pour autant, le sujet reste grave et hélas toujours d'actualité puisqu'il concerne le harcèlement sexuel et la disparité des salaires entre hommes et femmes au travail.

"Les femmes devaient prouver sans cesse leur valeur et en faire trois fois plus que leurs homologues masculins tout en étant payées un quart à un tiers de moins qu'eux, à qualification égale."

L'amélioration se fait cependant petit à petit, puisque c'est à compter du 23 octobre, symboliquement, que les femmes commençaient à travailler gratuitement en 2011, le 05 novembre en 2019... le 03 novembre en 2021. Ah non en fait ça ne progresse pas toujours... Après je suis mal placé pour en parler, étant fonctionnaire je gagne absolument pareil qu'une collègue du même grade et du même échelon. Et heureusement. Pour ce qui est de la compétence et de la volonté, c'est encore un autre débat.

J'ai eu autant de chefs femmes que de chefs hommes. Ce qui est sûr en revanche c'est qu'à ce niveau hiérarchique, j'ai connu l'excellence des deux côtés et la paresse de fin de carrière uniquement chez quelques individus du soit-disant sexe fort.



Vous connaissez le syndrome de Peter ?

"Cela coûtait moins cher à une entreprise de promouvoir un élément médiocre que de le licencier".

Du nom de son concepteur Laurence J. Peter, il désigne la façon dont on gravit les échelons dans une entreprise jusqu'à arriver à un poste sur lequel on ne sera plus capable d'assurer. Ce qui explique avec un humour un peu grinçant pourquoi autant de personnes dans les hautes sphères d'une société sont maintenues à un poste à responsabilités qu'ils sont incapables d'assumer.

C'est ainsi qu'arrivera dans le siège d'une multinationale basée à Paris le nouveau directeur des ressources humaines, l'ignoble misogyne Jean-Louis Germon. Qui en plus d'être incompétent a un comportement indécent avec sa secrétaire, la gentille et sensible Marine Coirrez.

"En bref, lui dit-elle, toutes les raisons lui sont bonnes pour la frôler, la toucher, la presser."

Alors c'est peut-être quand même un peu manichéen. Trois femmes jouent un rôle important dans cette histoire : La victime, la cadre supérieure et la femme libérée et décomplexée. Et un seul homme : le gros porc visqueux vieux, salace et amoral. le DRH de surcroît pour ne rien arranger.

Un peu con aussi, heureusement pour la morale sauve de cette nouvelle aux accents dramatiques.

Vu son format, l'histoire est trop courte pour ne pas être un peu stéréotypée. Force est d'avouer cependant qu'elle reflète bien la réalité où tous les jours des hommes sont licenciés pour harcèlement, trop stupides pour se rendre compte par eux mêmes que leur comportement déplacé met mal à l'aise, que leurs mots, leurs gestes font souffrir. Et il y a bien sûr des cas où personne ne s'est rendu compte de rien avant qu'il ne soit trop tard.



Je crois que c'est Sonja Delzongle qui disait dans une émission sur le harcèlement dans le monde éditorial que malgré ce que faisaient les mouvements féministes de manière respectable, le changement dans les mentalités devrait passer par une prise de conscience masculine avant tout. J'ajouterais que les religions feraient bien de montrer le chemin elles aussi. Pour ma part l'égalité des sexes et le respect mutuel a toujours relevé de l'évidence.



Bientôt, en exclusivité avec Nivea Men crème, retrouvez sept nouvelles inédites de Thilliez, Chattam, Bussi, Musso, Houellebecq, Levy et Minier pendant sept semaines, dans la limite des stocks disponibles.

Nivea Men crème a une formule non grasse et ne laisse ainsi pas de sensation collante sur votre peau. Vite appliquée et vite absorbée, sa texture légère est idéale pour les hommes pressés.

Pour nous, les hommes.

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Le Cinquième jour

New-York, Gloria, 9 ans à peine, se fait enlever et cela bêtement au nez et à la barbe de la mère et du frère par un homme introduit chez eux afin de discuter d’un éventuel engagement du fils pour quelques aides.



Edgard Nichols est le monstre dans toute sa splendeur et pourtant c'est un père de famille, marié tout ce qui a de plus normal en apparence ..

Il travaille aux archives d’une grande bibliothèque.



Stanislas Levine est un super flic décoré, Il est capitaine de la N YPD 21e Principe, a un caractère de cochon que plus d’un craignent.



Son acolyte est le sergent Swanson, Stan, pour les intimes (ils sont amis depuis longtemps).

Ensemble, ils se lancent dans la traque de ce criminel.

Stan va cheminer sur des terrains très délicats en compagnie de son ami et surtout il n’aurait pas dû défier ce maniaque en le traitant de débile…



On est dans la tête de cet infâme individu qui viol, torture, et pire encore mange certaines victimes. C’est un sadique supplanté masochiste et Il se sert de sa religion comme guide dans ses actes cruels.



Une totale immersion dans le New York des années 80.

Il faut le remettre dans son contexte et idées de l'époque, il y a 44 ans et là c'est intéressant de voir l'évolution des mentalités.



C'est très dur et certainement pas à mettre entre toutes les mains. Àmes sensibles passez votre chemin.



Malgré l’horreur des faits, il y a dans l'écriture de la réflexion, l'autrice évoque des sujets encore d’actualités et donne ce ton américain qui sied au livre malgré une autrice française.



En terminant j'étais un peu sur la déception et par miracle il y a une suite que je lirais.
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Le Festin de l'araignée

Petit résumé : l'héroïne, Sandra Khan, débarque dans un petit bled perdu, limite "trou du cul du monde" dans lequel le shérif a tout pouvoir. Ouaip, comme dans les bons vieux western. Manquait plus que Blondin !



Heu, pardon, je m'égare.



Sandra enquête sur plusieurs familles de touristes, qui, en route pour Las Vegas, y ont mystérieusement disparu. La police locale, puis le FBI ont même laissé tomber l'enquête. Mais Sandra compte bien la résoudre à elle toute seule.



Inutile de dire que l'arrivée d'une journaliste fouineuse ne soulève pas l'enthousiasme dans la riante bourgade (ironie). C'est qu'ils tiennent à leur tranquillité, ces bouseux.



Dans cette charmante petite ville, l'omertà règne en maîtresse de maison. La loi du silence, pas un mot.



Et pour être sûr qu'il ne subsistera pas de malentendu, on lui fait comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue.



Comment ? Non, pas au moyen d'une banderole où il serait noté "Casse-toi, pauv'conne", mais plus simplement en tentant de la tuer.



Radical, moi j'aurais bien compris le message cinq sur cinq, mais vu que nous avons affaire à une super héroïne, têtue et courageuse, elle va rester et résister aux pressions pour découvrir la vérité....



Résiste, prouve que tu existe.



Et voilà, on tombe dans le cliché éculé (pas de mauvais jeu de mot) du héros américain, sans peur et sans reproche, qu'on connaît déjà par cœur.



C'est la première chose qui m'a agacée...



La particularité de ce polar, hormis Wonder-Woman, c'est que le meurtrier se transforme aussi en narrateur (par intermittence) et dont l'identité est découverte rapidement. On ne se ficherait pas de moi, par hasard ??



Je n'ai rien contre, si, dans le cas présent, ça n'enlèverait pas une bonne partie du suspense.



Oui, le suspense est tué net. Alors que dans les épisodes du lieutenant Columbo, le fait de connaître et de voir l'assassin à l’œuvre, ne me tue pas le suspense, ici, oui !



Mais alors, le complot orchestré par les habitants de la ville pour qu'elle abandonne l'enquête tombe à l'eau. Logique, quand tu brilles par ton absence...



Ceci était la deuxième chose qui m'avait dérangée. Là, je vais vous parler de la troisième chose qui m'a horripilée.



Le côté "anti mec" de notre héroïne m'a dérangée fortement du fait que ça devenait plus cliché qu'un cliché.



Sandra est lesbienne, je m'en fiche, c'est sa vie et elle fait ce qu'elle veut. Comme par hasard, elle vit à San Francisco (clichééé, ton univers impitoyable, pam, pam, pam *air connu*) et tous les hommes qu'elle croisera dans le premier tiers du livre sont des porcs, des cons, des losers, des enfoirés, bref, des clichés sur pattes qui ne pensent qu'à la déshabiller du regard et plus, si affinités.



Vous m'croyez pas ? Rencontre avec un autochtone non dégrossi :



"Un gars en salopette est accoudé à la portière de droite et sourit en mâchonnant un brin de quelque chose.[...]. Du regard il m'enlève mon chemisier et mon pantalon, il s'attarde sur l'entrecuisse et remonte vers mon visage."



Oh, le patelin serait-il le rendez-vous de tous les obsédés du pays ? Une sorte de "no man's land" pour pervers échoués ? Un endroit où le reste de la populace les parquerait ?





Puisque nous sommes en train de patauger lamentablement dans les clichés, je vous en offre un autre, tellement gros que vous allez pas me croire, pourtant, c'est vrai : Sandra croise un habitant sympathique (enfin !). Devinez quoi ? Il est homo (et persécuté, of course, nous sommes au pays du cliché).



Le guide touristique, édité par l'office du tourisme, devait indiquer : charmante bourgade habitée par des beaufs de première classe, des paumés première catégorie, des enfoirés de premiers choix, des attardés de tous poils, homophobe et obsédés par les femmes, les considérant tout au plus pour des objets de plaisir et accessoirement pour des bonniches.



Trop gros, trop cliché, trop "il est gentil l'homo et il est méchant l'hétéro".



La façon dont est traité le thème de l'homophobie ne m'a pas convaincue, trop simpliste, trop "cliché" (désolé pour la répétition, mais l'auteur l'a cherché).



Dois-je vous préciser que j'ai moyennement aimé ou vous avez compris ?



Ironie...
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Le Cinquième jour

Edgar Nichols, personnage inspiré d'un criminel ayant sévi dans les années 30, aux États-Unis. Suite à une interview du chef de la police Stan Levine, où celui ci affirme que la ville de New York est en sécurité. Alors qu'un tueur Sadomasochiste-cannibale a déjà fais 3 victimes en l'espace d'un moi. Nichols prend cela pour une provocation et lance un défi à Levine. Il a 5 jours pour le retrouver sa fille qu'il vient d'enlever, et lui. Après cela le mal lui sera fait.



Maud Tabachnick nous emmène sur l'histoire d un criminel inspirer par une de ses lectures. Ce thriller noir est bourré d'incohérence, je ne comprend pas q'une Mère puisse laisser son enfant à un inconnu, qu'un personnage publique ne ce fasse pas pincer facilement, alors que son visage circule dans la presse...style peut rechercher, personnages borderline, violence pour de la violence. Lecture rapide et décevante.
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