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Critiques de Maud Tabachnik (439)
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Gémeaux

Avec ce premier ouvrage que je lis de Maud Tabachnik, je fais la connaissance de Sam Goodman et de Sandra Khan, duo flic-journaliste qui se forme pour la première fois ici.

Cependant, chacun des deux personnages préexistait dans d’autres romans et c’est là pour moi le premier écueil : il m’est difficile de me sentir proche d’emblée de ces deux héros. Or, visiblement, les présentations sont déjà faites ; pour l’un comme pour l’autre, on nous en dit très peu.



On est dans du roman noir, au style sec, un peu familier par moments, sans grandes descriptions, des dialogues acérés. Ce qu’il faut pour donner du rythme, le livre n’en manque pas. Et puis je l’aurais bien qualifié de roman de gare, pour le format, un peu plus de deux-cent cinquante pages aérées dans la version poche. C’est vite lu. Ce n’est pas forcément un mauvais point, il faut juste savoir qu’on est loin des pavés à la mode Thilliez ou Minier…



L’histoire ne m’a pas vraiment captivée : les méchants sont quand même très méchants, tant pis pour les clichés… Et puis les gentils, torturés dans leur tête comme il se doit de nos jours chez les héros, font des choses plutôt improbables, surtout la journaliste. Mais le tout se tient et on arrive au bout très vite. On referme ce livre qui visiblement nous laisse une porte ouverte pour un autre.



Je remercie Babelio d’organiser masse critique et les éditions De Borée d’y participer.

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Désert barbare

Thriller glaçant et grinçant qui trouve son originalité dans ce lieu plus qu'hostile qu'est le Désert de Sonora dans le sud des Etats-Unis. L'histoire n'a rien de très nouveau. Mais la description de ce lieu unique est exceptionnelle ! J'ai senti la chaleur étouffante des jours sans vent. J'ai suffoqué sous la tempête de sable dévastatrice. J'ai claqué des dents au coeur de la nuit. J'ai senti les cloportes et autres bestioles affreuses frôler mes membres nus.

J'ai eu soif, mal, PEUR...

J'ai aimé ce coin de terre à travers les mots de Maud Tabachnik au point de l'ajouter à ma liste des "lieux à visiter" avant mes 50 ans :-)
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Si tu meurs, elle reviendra

Un polar pour ado qui bouscule !! Francis O'Mara écossais pur jus se lance à la poursuite de l'assassin de sa fille chérie, renversée au détour d'un virage par un chauffard qui a pris la fuite. Il va plonger dans le milieu du pétrole, des nouveaux riches qui se croient tout permis aux mercenaires qui travaillent sur les plateformes. Bien écrit, ce récit de vengeance est à la fois original et brutal et tient en haleine jusqu'au bout...

A réserver néanmoins à de grands ados.
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Je pars demain pour une destination inconnue

Maud Tabachnik écrit habituellement des romans noirs et des thrillers. Ce titre fait exception à la règle, étant plutôt à classer dans le genre "historique romancé". A l' issue de la seconde guerre mondiale, les survivants de la Shoa posent un sérieux problème aux alliés : la majorité de ces rescapés refusent de regagner leurs pays d' origine dont beaucoup ont été les complices actifs du génocide. Dans l' attente d' une solution, ils sont à nouveau parqués dans des camps et soumis à des conditions de vie rudimentaires. Plusieurs milliers d' entre eux vont s' embarquer- illégalement au regard des autorités alliées- à bord d' un navire vétuste afin de rejoindre la "Terre Promise", territoire sur lequel Juifs et Arabes ont l' habitude de cohabiter en bonne entente...Avec cet épisode tragique de l' épopée de l' "Exodus", l' auteure nous offre un récit instructif, documenté, sur la création de l' Etat hébreu ainsi qu' un début de compréhension sur la genèse d'un imbroglio qui dure maintenant depuis plus d' un demi siècle.
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Douze heures pour mourir

New York 2004. La ville s'apprête à fêter Noël. C'est le moment choisi par un commando islamiste pour prendre une école juive en otage. 24 enfants, 3 professeurs et un concierge. Les revendications sont simples, et impossibles à rencontrer, comme il se doit : libérer une trentaine de prisonniers, dont les organisateurs de l'attentat du 11 septembre 2001, fournir un bus, un avion, permettre de passer à la télévision pour délivrer le message...

Il est rapidement clair que le commando est préparé à un refus. Ils sont là pour faire un massacre d'innocents. Même si dans leur rhétorique, toute personne n'adoptant pas leur version de l'Islam est coupable. Quel que soit l'âge. Il est assez clair qu'en face, les autorités américaines sont coincées.

Le siège de l'école se met en place. Nous sommes dans le 36è district (cher à Ed McBain, un de mes auteurs fétiches). Et le lieutenant Charlie Rozen est en charge pour le NYPD. Il doit composer avec Higgins, du SWAT, et quelques autres gros bras, ainsi que les politiques, dont Bloomberg, maire de New York. Les négociations sont difficiles. Bush ne veut pas céder, à la manière de Poutine quelques moins plus tôt. Les spectateurs se pressent contre les barrières nadar dressées à la va-vite. La presse est là. Toute l'Amérique est captivée.

En même temps, les commanditaires de cette prise d'otages ont prévu un massacre à l'extérieur en plaçant un américain noir converti à l'Islam parmi la foule, et doté d'une plantureuse ceinture d'explosifs. La technique éprouvée du double attentat, sur le modèle du "on fait péter une première bombe, puis une seconde quand les secours arrivent". L'idée est même de tuer Bloomberg, pourquoi pas? Mais ce converti commence à douter... il ne voit pas ses potes kamikazes.

Maud Tabachnik nous fait vivre ces 12 heures selon les différents protagonistes. Charlie Rozen. Les preneurs d'otages. Le commissariat du 36è. L'Ambassade d'Israël, qui dispose de plans et d'un commando sur place, mais dont les USA ne veulent pas entendre parler.

L'autrice ajoute un aspect romance, qui tourne au fantastique, à l'ensemble de l'intrigue. C'est, à mon avis, une erreur. Cela n'apporte rien au récit et cela oblige l'autrice à une pirouette en fin de livre, dont on se serait réellement bien passé.

L'écriture de Maud Tabachnik est nerveuse, directe. Les pages se tournent à un bon rythme. On ne s'embarrasse pas de détails, et pourtant l'autrice place quelques digressions judicieuse pour nous faire ressentir l'ambiance de Noël dans les quartiers les moins huppées de New York. Les dialogues incisifs. Les situations décrites avec une précision métronomique. Les caractères sont bien étudiés. On s'y croirait. Cela a toutes les caractéristiques de la réalité. Cela sent le vrai. D'ailleurs, on a pu voir au fil des ans que le scénario imaginé par Maud Tabachnik tapait juste pour pas mal d'aspects (pensons aux attentats de Paris). Et là, je me dis qu'il faut un sacré cran en 2003/2004 pour écrire un tel roman, dont l'Histoire nous a montré qu'il ne s'agissait pas d'une fiction. C'est angoissant, car on se dit que cela se passe comme cela dans la réalité. Je comprends le malaise de certains lecteurs peu emballés par une situation qui rappelle trop ce que l'on peut voir aux infos du soir.

Au final, et même si je n'aime pas trop les thrillers politiques, celui-ci passe bien car l'aspect action l'emporte sur la géopolitique. Bref, une machine qui ronronne plutôt bien (à l'exception de cette romance fantastique mentionnée).
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La honte leur appartient

un bon moment de lecture sans plus. Un suspens omnipresent mais une fin que je trouve baclée.
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Mauvais Frère

Je suis, une fois de plus, très déçu par un livre de Maud Tabachnik. Le style est lourd, pompeux parfois, et trop répétitif à mon goût. L’intrigue est beaucoup trop facile à mon goût, alors que le sujet avait tout pour faire un livre réussi. Les choses sont trop prévisibles et on se doute assez vite de la manière dont tout cela va se terminer. Tout est, à mon goût, traité trop rapidement.
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Le Cinquième jour

A New-York, un duel entre un flic reconnu et un psychopathe présentant moult perversions, presque trop... Une enquête dans l’urgence avec des personnages et des situations intéressants. Par contre qu’un tueur en série de ce profil ait une vie de famille aussi lisse, sans réels problèmes et contraintes pour exprimer ses perversions m’apparaît comme une faiblesse dans ce scénario...
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Le Cinquième jour

Pour se venger du capitaine de police Stan Levine qui l'a défié devant les caméras de télévision, Nichols, un tueur en série enlève sa fille et lui donne 5 jours pour les retrouver avant qu'il ne la tue. Quand on sait que ce psychopathe cannibale qui n'est pas à son premier coup d'essai, souffre de toutes les perversions sexuelles possibles et imaginables, comme le sadisme, le masochisme, le voyeurisme, la coprophagie, j'en passe et des meilleures, cela laisse perplexe quand à l'issue de l'enlèvement.



Ami lecteur, vous êtes prévenu par une mention sur la première de couverture : "Un thriller à ne pas mettre entre toutes les mains." Si vous persistez, vous aurez droit à un aller-simple pour l'enfer car en matière de psychopathe, j'ai rarement connu pire et pourtant je ne suis pas une novice dans le genre"gore". Cela dépasse tout entendement et pourtant l'auteure avoue s'être inspirée d'un criminel ayant existé aux États-Unis dans les années trente. Je n'ai malgré tout pas vraiment été séduite par cette découverte de Maud Tabachnick. J'ai eu du mal à croire à cette histoire : comment des parents peuvent-ils confier leur fillette à un inconnu ? Comment le meurtrier peut-il passer inaperçu alors qu'il travaille dans une bibliothèque, officie à visage découvert et qu'un portrait-robot a été diffusé ? Je trouve aussi, qu'à part les descriptions des longues séances de tortures en tout genre que Nichols fait subir à ses victimes ou à lui-même, le reste n'est pas assez creusé. J'aurais aimé en connaitre davantage sur les personnages, notamment sur le passé du tueur, sur son rapport avec la religion et sa fascination pour le châtiment et l'expiation. Le dénouement aussi m'a laissée sur ma faim. J'ai par contre apprécié de survoler les quartiers des bas-fonds de New York.



Un polar honorable mais qui manque de profondeur auquel j'accorde un 8/20 car j'en attendais plus.
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Le Festin de l'araignée

Sandra Kahn, jeune journaliste à San Francisco, doit quitter sa compagne Nina pour, à la demande de son rédacteur en chef, aller enquêter sur des disparitions de familles dans le désert aux environs de Boulder City dans le Nevada.





Boulder City, trou paumé dans le désert du Nevada, un maire potentat local jaloux de ses prérogatives, un shérif à sa botte, une population locale arriérée à la limite de la consanguinité, intolérante et peu causante, l'enquête s'annonce compromise pour Sandra. La jeune femme a trois défauts capitaux pour la population de Boulder City, elle est journaliste, femme, et juive.





Dans ce roman, l'auteure s'est employée à nous décrire une Amérique profonde dominée par les ligues de vertu, les milices fascisantes et l'intolérance qui y règne. Un roman agréable à lire si on oublie le portrait par trop caricatural de la population de Boulder City.

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La mort quelque part

C’est mon premier Maud Tabachnik, ma lettre T du Challenge ABC Critique 2011, et ce livre (offert avec deux achetés dans la même collection) était dans ma PAL depuis un certain temps déjà. Le challenge ABC vide les PAL d’un côté et les remplit de l’autre. Disons-le tout de go, le style de Maud Tabachnik qui transparait dans ce roman (je ne connais pas les autres) me laisse une impression extrêmement mitigée. Malgré un scénario classique et pour le moins efficace (une enquête policière haletante qui vise à identifier un dangereux tueur en série), le roman souffre de deux défauts majeurs : l’allergie pathologique aux Français et la facilité scénaristique.

Maud Tabachnik a peut-être une revanche à prendre, en tout cas elle semble vouloir régler des comptes avec ses compatriotes (« je trouve les Français assez cons »). Le personnage principal, Sam Goodman, est un policier juif américain de Boston détaché à Paris. Avec sa mère, qui ne tarde pas à venir le rejoindre, ils sont pratiquement les seuls personnages sympathiques du récit. Les autres protagonistes, les Français donc, sont invariablement méprisables, incompétents, prétentieux, fourbes, racistes voire à moitié idiots. Et on a droit à un tour de France de nos régions pour prouver qu’il n’y a pas d’exception possible : Colonna le Corse (« qui parle comme un truand dont il a l’allure ») est belliqueux et raciste, Faou le Breton est d’extrême-droite et raciste (« on est quelques-uns à penser que la France doit rester propre, vous voyez ce que je veux dire ? »), la jolie voisine de palier est de Montluçon, c’est une « nunuche intégrale », nymphomane et raciste (« des restaurants ? Mais ils sont tous juifs ! […] C’est dégueulasse ! Tu pourrais manger la viande d’un animal qui a été égorgé ? Et tous ces types avec leur barbe et leur galette sur la tête ! »). Les Français en général, quand ils ne sont pas ouvertement antisémites, sont antiaméricains et prétentieux (« je n’ai pas l’impression que les enfants de l’Oncle Sam soient tellement en odeur de sainteté de ce côté-ci de l’océan » ; « qu’est-ce que t’es lettré, pour un Américain ! Je lève les yeux au ciel. J’avais oublié que les Français, même les meilleurs, pensent avoir inventé la culture »). Au milieu de ce peuple arriéré et xénophobe, les deux américains, eux, font figure de surdoués, ils sont riches, élégants, distingués, cultivés, et forcément pris pour cible (la mère sera enlevée par le tueur en série). Il n’est donc pas étonnant que Sam Goodman, dans la chasse aux malfaiteurs, surpasse très vite ses collègues Français incompétents et devienne même un héros médiatique.

Le deuxième problème de ce roman est la grosse ficelle finale qui va permettre de conduire au tueur en série : l’utilisation de l’art divinatoire vaudou et d’un pendule pour se diriger tout droit vers la cachette du meurtrier ! Tout ceci n’est pas crédible un seul instant, et vient mettre à mal un scénario au suspense pourtant garanti, qui par ailleurs aurait pu tenir ses promesses.
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Douze heures pour mourir

Chronique d’une flingueuse, La chronique de Sylvie K La polardeuse pour Collectif Polar

Le 24 décembre, il fait froid Noël se prépare, au commissariat central dans la 36ème rue du Queens, l’équipe de nuit espère une nuit calme. Un appel fait tout basculer. L’Armée de libération d’Al-Qods exige la libération de 30 prisonniers contre des otages, mais pas n’importe lesquels. Des prisonniers dont certains ont participés au 11 Septembre contre des enfants et des professeurs juifs retenus dans leur école.

Commence alors une très longue nuit pour Charlie Rozen flic juif de permanence qui va se retrouver à œuvrer auprès du maire de New-York et des hautes autorités tout en découvrant l’amour d’une femme.

Victimes, terroristes, Maire, Président, policiers, l’action ou l’inaction résident dans le suspens et le point de vue de chacun des protagonistes. Du jeune terroriste qui hésite à tuer des enfants mais qui conditionné depuis l’enfance nourri une haine contre les juifs, de celui qui veut mourir en martyr, de celui qui veut rentrer au pays en héros, de l’anonyme prêt à mourir, de celui qui ne veut pas céder, de celui qui se retrouve confronté à des choix quitte à prendre la place des otages, des parents désespérés, des professeurs qui vont se révéler, de Tel Aviv à New York.

12 heures pendant lesquelles l’humain et la politique vont se côtoyer jusqu’au dénouement final.

Un final d’ailleurs ô combien surprenant !

J’ai apprécié que gravite autour du personnage de Charlie Rozen -le narrateur- plusieurs personnages dont l’auteure nous livre description. On est ainsi pris dans le chaos de ces personnes qui se retrouvent toutes mêlées de près ou de loin à cette course contre la montre. Elle aborde aussi le côté publique et politique vu par les officiels.

Un bon suspens lu d’une traite, mon premier roman de Maud Tabachnik qui me donne envie d’aller plus en avant dans la découverte de ses écrits.

Pour en savoir plus sur ce titre vous pouvez cliquer ci-dessous
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Jours de glace

C'est assez rare que je mette une note aussi basse pour une lecture. Je vais donc donner mes raisons.

Dès les premières pages j'ai été très surprise par des phrases très laborieuses, difficiles à lire, mal écrites. Des répétitions de mots, des verbes faibles, des phrases trop longues qui m'ont essoufflées. Des chapitres au présent, d'autre au passé... un passé simple c'est d'ailleurs perdu dans une narration au présent, probablement une coquille. J'ai compté 7 "et" dans une seule phrase par exemple.

Donc, dès les premières pages je me suis demander sur quoi j'étais tombé et comment on avait pu laisser publier ce livre avec de tels imperfections littéraires. Je me dis que l'intrigue va peut-être rattraper cela et que l'auteure n'est peut-être pas très douée pour les descriptions et sera plus convaincante dans l'action.

En effet, les dialogues sont le point fort du livre et les premiers échanges entre l'héroïne et les gardiens de prison 3AP m'ont fait espérer une lecture qui en vaille la peine. L'ambiance de grand nord canadien est plutôt très bien rendue, même si c'est un peu cliché et déjà vu.

Le résumé au dos du livre était mensongé (où alors les éditeurs n'ont pas lu le livre, possible au regard des coquilles que j'ai repérées). On dit qu'un meurtre sanglant est commis après l'évasion de quatre bandis et que les soupçons se portent sur eux naturellement, or, non, ledit meurtre est commis quatre jour plus tôt donc aucun soupçon ne pèsera sur eux. En fait, les deux intrigues (évasion des criminel du pénitencier et meurtre de la jeune indienne) du textes n'ont aucun lien l'une avec l'autre... et d'ailleurs rien n'a jamais de lien avec rien dans ce livre.

Les policiers ne trouvent pas d'indices, ne collectent pas de preuves, n'interrogent pas vraiment de témoin.

Le lecteur sait dès le départ qui est le meurtrier, donc pas de mystère et pas beaucoup de suspens.

La tempête au début ne sert à rien, on pourrait la retirer du livre sans que cela ne perturbe l'intrigue. C'est d'ailleurs le gros problème du livre, presque tout peut-être retiré sans perturber l'histoire. L'histoire du cimetière indien sous la prison : aucune conséquence. L'enquête de l'héroïne : aucune conséquence (elle ne débouche sur rien), le meurtre de l'indienne : aucune conséquence pour le meurtrier qui va périr pour d'autre raison, l'histoire d'amour de l'héroïne : aucune conséquence, la femme du meurtrier qui écrit des indices sur un carnet : aucune conséquence on en entendra plus parler, etc.

Bref, aucune cohérence dans ce roman, pas d'enquête, pas de résolution, pas de retournements inattendus de situation. Je n'ai jamais lu ça, on tue et on passe à autre chose, les affaires se résolvent toutes seules, les policiers ne servent à rien à part à découvrir les corps, tomber presque par hasard dans des précipice et prendre des balles perdues. Les méchants n'ont pas de mobiles et agissent pour le fun.

Je n'ai pas du tout aimé. Et je trouve même qu'on est pas loin de l'arnaque car ce n'est pas un travail abouti pour moi. Je dois reconnaître que ça se lit vite et facilement (passé les premières pages un peu compliquées), mais on se rend quand même compte une fois fini que le livre n'a pas tenu ses promesses de départ.
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Le Cinquième jour

C'est un excellent thriller mais très noir et très violent. Certains passages peuvent choquer et sont durs à lire.

Le rythme est haletant grâce à de courts chapitres. La traque du tueur m'a tenu en haleine et le suspens est tellement insoutenable que je n'ai pas vu défiler les pages.

Ce n'est clairement pas un livre à mettre entre toutes les mains mais j'ai passé un excellent moment .

A noter que Maud Tabachnik s'est inspiré d'un criminel qui a existé aux Etats- Unis dans les années trente ce qui est encore plus terrifiant !
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L'étoile du temple

Dans ce cas-ci, ce n'est pas du grand Maud Tabachnik. Pas de médiocre non plus, je dirais de "l'entre-deux".



Si vous voulez tout savoir, le livre se lit facilement, sans trop se casser la tête et si vous le ressortiez de votre biblio un an plus tard, vous pourriez le relire tant il ne vous aura pas marqué au fer rouge. Mais sans que cela vous pose problème non plus.



Je vais tâcher de creuser un peu plus.



Première incursion dans le roman historique pour Maud Tabachnik qui est avant tout une spécialiste du thriller (à l'américaine, parfois, souvent, mais pas toujours) et du roman policier.



Ici, elle a choisi une date intéressante, du moins, pour les féru de romans historiques telle que je suis. Oui, chacun son vice.



1306, c'est bien sûr l'année de l'expulsion des juifs du royaume de France (décidément... vous allez croire que je vous en veux) mais c'est aussi l'année qui précède la condamnation puis l'éradication des templiers.



Souvenez-vous du vendredi 13 octobre 1307, jour de l'arrestation des Templiers... et tout cela se terminera par la mort du grand maître Jacques de Molay, brûlé vif à la pointe de l'île de la Cité le 19 mars 1314.



Puisque le roman porte sur ces deux faits historiques, rien d'étonnant à ce que figurent, parmi les principaux personnages, des membres de la communauté juive et ceux des Templiers.



Deux communautés, certes bien différentes et souvent opposées, mais réunies en la circonstance par une même menace, celle de la Mort. Non pas "naturelle", mais légèrement "commanditée" par des hommes sans scrupules, bas de plafond, jaloux, et j'en passe.



Toutefois, s'il est fréquent que je retrouve mes chers templiers (chacun son vice, je vous disais) jouer les têtes d'affiche dans nombreux de mes romans ésotériques ou historiques, il est en revanche plus rare de voir des juifs occuper les premiers rôles (sauf dans les récits de la Seconde Guerre), ou, du moins, de les voir occuper tous les deux, les têtes d'affiches.



Il ne me vient pas à l'esprit un roman que j'aurais lu et où les deux communautés se trouvaient en tête de liste. C'était soit l'un, soit l'autre, ou si un était présent, l'autre était là de manière anecdotique.



C'est là une originalité appréciable, sans compter que nous avons droit à découvrir la vie quotidienne des juifs.



Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore (voyage sur Mars, temps de cerveau accordé à une boisson gazeuse), ils étaient à peine tolérés dans la société. Euphémisme, d'ailleurs, le "à peine tolérés".



Accusés de tous les maux, de toutes les épidémies, de toutes les profanations, vilipendés, spoliés, victimes de pogrom sauvages, accusés d'être des usuriers alors que l'église catholique interdisait aux catho de prêter de l'argent. Rien de très réjouissant, vous voyez.



Là où le bât blesse, ce n'est pas dans la description des vexations et des persécutions qu'ils subissent, non, l'auteur s'est donné la peine de faire sonner ça juste.



Le problème vient du personnage principal : Rachel.



Rachel est en effet parée de trop de qualités et de vertus pour en faire une héroïne crédible. C'est Wonder-Woman à elle toute seule.



Elle s'habille en homme, chevauche sans complexe et tire l'épée.



Jeanne d'Arc eut toutes les peines du monde, un siècle plus tard, alors pour une juive à cette époque, c'est science-fiction !



Ajoutons à cela qu'elle fait preuve d'une tolérance à l'égard de tout un chacun (C'est "tu ne jugeras point" puissance mille) et d'une indépendance pour le moins anachronique. Nos arrières grand-mère eurent plus de mal à obtenir le droit de vote pour les femmes.



Wonder Woman, je vous disais. On peut pardonner ça à un auteur de fiction, publiant ses écrits sur le Net pour son plaisir, mais pas chez une romancière professionnelle !



Le personnage de Philippe de Champagne est mieux réalisé. Il est faible, indécis, occupé de ses seuls plaisirs (à quoi pensez-vous ?) mais néanmoins ouvert et curieux, plus en accord avec son époque, et par là même, plus vrai.



A croire que cela marche mieux avec les personnages masculins que féminins : comme si on pouvait parer l'homme de toutes les qualités ou en faire un salaud fini, alors que pour la femme, quelque soit son statut, il doit être tellement subtil qu'il en devient "mission difficile".



D'autant que Philippe de Champagne évolue au fil du récit, il prend de l'envergure, s'interroge et va même jusqu'à contrarier sa nature et risquer sa position. Un personnage multiple et assez attachant, mieux réussi que Rachel.



Pour en finir avec les protagonistes de l'histoire, signalons aussi Jean le Pieux qui campe un méchant pour le coup parfaitement crédible (le méchant doit être réussi dans une histoire), pétrit de haine, rongé par l'ambition.



Sans oublier les Templiers qui ont senti le vent tourner et les représentants de la communauté juive de Troyes, craintifs mais pas totalement soumis.



Pour ce qui est de l'enquête, il faut avouer qu'elle s'avère finalement assez secondaire et sert surtout de révélateur aux ambitions et aux manœuvres des puissants et sa conclusion sera, somme toute, assez sommaire.



Ce livre vaut donc surtout pour son atmosphère et ses descriptions : la ville de Troyes et son marché, la prison du palais ducal ou l'intérieur d'une maison bourgeoise, la campagne sous la neige, une maison des Templiers, une auberge...



Pas le meilleur, mais pas le pire non plus !
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Les faisceaux de la peur

En 1937, Judith une jeune femme juive un peu rebelle vit à Florence avec ses parents et son frère. Alors qu'elle est sur le point de rentrer à l'université, ses projets vont être bousculés par la montée du fascisme. Peu à peu leur quotidien va être chamboulé et ils seront contraint de fuire leur Italie natale.



A 17 ans, Judith perd toute son innocence alors qu'elle est témoin d'un assassinat en pleine rue par l'armée de Mussolini. Elle rêve de devenir écrivaine et de vivre pleinement son amour avec son amie Francesca. Le climat oppressant s'installe et Judith doit affronter le changement d'attitude de son entourage et la banalité des propos antisémites. Trahis, humiliés, persécutés, il est de plus en plus difficile pour les juifs de continuer à vivre normalement. L'étau se ressert sur sa famille qui décide de prendre le chemin de la France où Judith découvre les dessous de la résistance. Elle doit réapprendre à vivre, à faire confiance et à aimer sans jamais abandonner ses rêves. Extrêmement bien documenté, le roman foisonne de références historiques très précises. L'autrice retranscrit savamment l'atmosphère anxiogène qui entoure l'arrivée de la seconde guerre mondiale. Je me suis attachée à cette héroïne pleine d'énergie qui fera tout pour survivre à cette peur constante qui marque son quotidien. Je trouve que ce roman fait tristement écho à notre actualité, et fait partie de ces livres importants pour ne pas oublier notre Histoire.
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Jours de glace

Dans ce roman, essentiellement raconté par Louise, nous découvrons un territoire canadien isolé et loin des grandes villes. Les Blancs doivent vivre avec les indiens, à moins que ce ne soit l'inverse. On sent tout de suite que les relations entre les deux peuples est très tendues. Louise prend des pincettes lorsqu'elle est en présence du chef Shaw. Ce dernier a du mal à accepter la présence des Blancs et leurs lois. Tout s'accélère lorsque la tempête éclate : les terribles frères Bernatchez se sont évadés. Ces quatre criminels sont des sauvages et sociopathes capables des pires actes. Leur interpellation est donc prioritaire, au grand dam des indiens qui pleurent la disparition de Sora, une jeune fille de leur peuple.



Dynamique, l'histoire découverte n'est pas vraiment celle que je m'étais imaginée en lisant le résumé. Ce livre évoque finalement de multiples intrigues, que je ne dévoilerai pas davantage au risque de trop en dire ; de ce fait, on se disperse un peu partout. J'ai été parfois perdue car les personnages, auxquels je me suis peu attachée, et les pistes étaient nombreux. De plus, j'ai trouvé parfois que le récit comportait parfois quelques longueurs. Enfin, j'ai aussi eu du mal avec la narration assez familière, trop « parler » à mon goût.



Cependant, l'auteure, par sa plume, a réussi a distiller une ambiance très sombre et angoissante. On se sent vite oppressé et glacé. L'atmosphère se charge en intensité au fil du temps, un sentiment d'urgence grandi. Les descriptions nous plongent complètement dans l'histoire : on s'imagine bien sur place aux côtés des policiers qui découvrent les crimes et les horreurs perpétrées par les suspects.

Même si j'ai pas été totalement transporté par ce roman, cela reste un thriller implacable et entraînant.
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Jours de glace

L'histoire se situe dans le grand nord du Canada principalement à Woodfoll. La shérif Lou Grynspan va devoir s'occuper d'un nouvel asile pénitentiaire, le 3AP, hautement technologique regroupant des pensionnaires très dangereux.



" On m'a dit que les hommes qui sont ici ont été jugés comme présentant de graves troubles psychotiques, schizophréniques, voire sociopathes..."



Mais un climat cyclonique provoque une panne électrique à la prison. Quatre frères prénommés les frères Bernatchez, tueurs psychopathes, en profitent pour s'évader.



" C'est tellement invraisemblable ce soudain déchaînement du climat que n'a précédé aucun signe, aucune alerte météo, qu'on est figés comme des bûches. "



Des meurtres sont commis par la suite. Est-ce l'oeuvre des 4 frères ?

Dans un climat glacial et perturbé par les intempéries, Maud Tabachnik crée un univers assez angoissant et terrifiant.

La nature sauvage et immaculée de neiges développe ainsi une ambiance anxiogène. Le récit ne tourne pas qu'autour de la disparition des évadés. Une jeune Amérindienne est retrouvée morte. Au cours de l'intrigue, l'équipe des enquêteurs se voit attribuer des renforts sur le terrain donnant encore plus d'épaisseur au roman. Les techniques et les savoir-faire sont totalement différents; une confrontation qui ne peut que finalement contribuer à une efficacité maximale. La culture canadienne ancestrale est ainsi mise en avant.



" Jours de glace " est un thriller remarquablement bien construit où l'atmosphère glaciale reflète une histoire noire et assez sauvage. Quant à l'intrigue, elle est parfaitement ficelée !
Lien : https://delphlabibliovore.bl..
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Danser avec le diable

Une Française qui écrit des polars américains sauf que les flics sont humains, trop humains et laissent échapper les criminels. C’est curieux d’autant que c’est doublé d’un roman d’espionnage où la guerre froide entre les US et l’URSS n’est pas terminée. C’est le premier roman policier que je lis de cette écrivaine et j’avoue que j’ai aimé.
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Dans l'ombre du monde

Des nouvelles plus déstabilisantes les unes que les autres ,car Maud Tabacnik met bien en exergue à chaque fois les noirceurs de l'humain.

La nouvelle la plus marquante pour moi est celle "elle était si jolie" car même lorsque l'humain essaie de "racheter" ses fautes, d'autres se font un plaisir de détruire ce qui compte pour lui.
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