Patrick Senécal

Je me suis lancée dans un nouveau livre de cet auteur. Après un roman horrifique jeunesse qui m'avait beaucoup plu, j'ai tenté la version pour adulte et que dire... Quelle claque! L'auteur a vraiment un style qui emporte dès les premières lignes et nous n'arrivons plus à lâcher le roman jusqu'à la fin tellement l'histoire est passionnante et agrémentée d'une dose d'horreur et de frissons exactement comme il faut et où il faut.



Etienne tente le changement de vie pour se reconstruire après une récente séparation. Il revient donc sur les terres de sa jeunesse en acceptant un nouveau poste et en faisant les trajets jusqu'à son nouveau lieu de travail. C'est sur ce trajet qu'il fait la connaissance d'un auto-stoppeur, mais pas n'importe lequel, une personne qui resurgit tout droit de son passé. Mais son amnésie l'empêchant de se rappeler de son enfance, il n'arrive pas à savoir qui est cet homme et ce qu'il a vécu à ses côtés...



Dès lors, des rêves étranges vont faire surface et Etienne va se retrouver dans un tourbillon d'événements angoissants et horribles. Mais qui est réellement cet homme? Qu'est-ce qui se cache dans ses souvenirs perdus? Que s'est-il passé durant son enfance? De nombreuses questions vont apparaître et la vie d'Etienne va totalement basculer dans un enfer sans nom...



L'auteur nous emporte dès le début dans ce récit sanglant et sans temps mort. Le lecteur est happé dans cette recherche des souvenirs perdus et craint rapidement le pire quant à ce qui attend Etienne. Si j'ai réussi rapidement à cerner une partie de la fin, je n'ai pas été déçue pour autant par la tournure des événements, car tout est bien pensé et la toile est impeccablement bien ficelée.



En bref, c'est mon deuxième roman de cet auteur et je suis totalement sous le charme de sa plume et de ses histoires. J'ai hâte de lire d'autres de ses romans!

Premier livre de cet auteur pour moi.

La première partie est loooooooooooooongue. Toutes ces préparations... On en sort plus.

Par contre, la 2e partie est... looooooooooooooooongue ! Séances de tortures et de déverrouillage s’enchaînent. C'est toujours la même chose et on n'en sort plus.

Et surtout, j'ai eu l'impression de lire un auteur qui essaie désespérément de faire du "Stephen King", mais c'est raté.

Bref, je n'ai pas trop aimé ce livre que j'ai trouvé pauvre dans l'écriture et dans l'histoire aussi puisqu'il se déroule comme on l'imagine, sans grande surprise.



Pioche de juillet 2018 choisie par @Neneve

Julien Sarkozy, prof de français et irresponsable notoire continue à s'immiscer dans les mystères entourant son nouveau lieu de travail, le sinistre cégep Malphas où tout le monde a quelque chose à cacher. Alors que de bien sombres secrets commencent à émerger, un nouveau club de lecture détend un peu l'atmosphère (et permet à l'auteur de nous jaser littérature et classiques) mais le répit est de courte durée et de nouvelles horreurs surviennent. C'est confirmé, je suis fan de cet univers exubérant, atroce et fortement addictif. Les assidus de Senécal auront une bonne surprise. Encore 2 tomes, hourra !

J'avoue qu'au départ, je n'étais pas très convaincu que j'allais apprécier autant que d'habitude avec cet auteur. Son style quelque peu modifié, plus humoristique, plus trash ; son personnage principal impulsif, mal engueulé et lubrique... Puis, dans le dernier quart, avec les événements qui surviennent et la façon dont se dénouent les intrigues, je me suis rendu compte que j'étais totalement accroché et avide de connaître les développements de cette petite ville éloignée et de son cégep de seconde zone, où les circonstances étranges et tragiques font office de normalité. Jusqu'à mes réticences initiales se sont muées en attraits, je dois l'admettre. Ce Sarkozy a fini par me plaire, de même que son amusant acolyte Simon, qui commet un pléonasme à chaque phrase, ou devrait-on parler ici de périssologie (mot aperçu sur la page wikipédia de pléonasme) ? Bref, le magnétisme du tome 2 est à ce stade très fort.

J'ai eu envie de découvrir Patrick Sénécal en lisant les bonnes appréciations émises par les lecteurs de Babélio et globalement j'ai bien aimé ce livre.

Le fantastique orienté épouvante est un style qui ne m'attire pas trop en règle générale, là, selon mes critères c'est lisible, pas trop trash, pas trop gore (j'ai lu pire).

J'ai été surpris agréablement par la quantité d'expressions québécoises qui rendent cette lecture parfois amusante mais après tout, l'histoire se déroulant au Canada et étant écrite par un québécois...

C'est bien écrit, le rythme est bon et les personnages consistants, cela dit j'ai pressenti la fin avant le dernier tiers du bouquin, le thème étant assez souvent visité dans ce type de littérature et ici poussé un peu loin je trouve.

Je m'interdit bien sûr de dévoiler quoi que ce soit de l'histoire et me contenterais juste de dire que c'était un bon moment de lecture.

Comme tous les autres, le nouveau roman de Patrick Senécal m'a totalement emportée.

Michaël Walec, enseignant dans une prison, fait la rencontre de Wanda Moreau, détenue pour avoir assassinée son conjoint. De cette rencontre résultera une suite d’événements catastrophiques mais ô combien satisfaisants pour les amateurs de roman noir.

L’auteur touche cette fois un sujet qui le touche particulièrement : l’écriture et la célébrité. On y retrouve une vraie réflexion sur ce monde et cela nous permets à nous, lecteur, de comprendre un peu mieux le milieu.

Dès les premières lignes, j’ai été happé par le suspense et je n'ai pu arrêter ma lecture qu'en lisant la dernière ligne du roman. J'ai retenu mon souffle pendant toute la dernière partie du livre.

Les personnages sont très bien construits et crédibles, les émotions très bien rendues et les scènes de meurtre effroyables, Patrick Senécal nous démontrant qu'il arrive à construire ce genre de passage beaucoup mieux que son personnage principal.

Belle critique sociale sur le milieu, belle montée dans l'horreur et finalement, très bon livre que je suggère à tous !

Patrick Senécal reste le maître incontesté de l'horreur au Québec !

C'est la première que je lis cet auteur canadien. J'ai vu des critiques assez acérées, des annonces marketing que je sentais déjà bien bidons. Hé bien, non ! Ce roman de presque 600 pages représente sans doute la descente aux enfers la plus terrible qu'on m'ait mise dans les mains. Patrick Senécal touche le Diable sans hésitation, à l'instar de "La promesse des ténèbres" de Maxime Chattam et du film "8mm".

Une descente dans les abysses de la perversité de l'Homme ! Tout ce que vous avez pu lire ou voir au cinéma est à classer dans la rubrique "Dora l'exploratrice". Sans entrer dans les détails (oui, auto-censure nécessaire", des passages font franchement froid dans le dos, allant parfois même jusqu'au dégoût. Les sentiments s'enchaînent, se contredisent, un peu comme le personnage principal qui souffle le chaud et le froid, pris entre sa tête et son coeur. L'adepte des soirées échangistes va vite se transformer en monstre, juste parce qu'il le peut, parce qu'il en a les moyens et que les gens de sa caste le font.



Âme sensible, passez votre chemin ! Car Hell.com saura également vous plonger dans la peau de ses pauvres gens riches qui s'ennuient tant qu'ils ne cessent de repousser leurs limites, et l'inhumanité n'est jamais bien loin. Une chose perdurera : nul n'en sortira indemne.
Lien : http://www.bmds.ch/index.php..

Vous ouvrez un livre d'horreur, autant être prévenu. Quand les scènes de violence imaginées par l'auteur deviennent insoutenables, j'avance dans ma lecture en apnée, je ressors plus loin, et je continue ma lecture, étonnée de ne pas arrêter ma lecture. Je ne m'arrête pas parce que Patrick Senécal embarque littéralement son lecteur là où il ne voudrait pas être. J'ai aussi un avis à rédiger puisque j'ai reçu le livre gracieusement... Je me donne des bonnes raisons de continuer, avec un brin de culpabilité car l'auteur va vraiment très loin dans les scènes de violence. Et puis heureusement le texte nous laisse quelques répits. Pas d'espoir car tout reste très noir dans cette histoire. Un peu de morale quand même : le diable c'est l'argent et c'est toujours rassurant de savoir que l'argent ne fait pas le bonheur.

Voilà donc l'histoire de Daniel Saul, un richissime et talentueux hommes d'affaires pris dans une spirale infernale dans laquelle le pire existe toujours. A recommander pour les lecteurs de thriller.

Âmes sensibles s’abstenir ABSOLUMENT !! Ce livre est malsain, amoral, pervers, glauque, gore et délicieusement excellentissime.



Patrick Senécal a su me captiver et m’envouter dans le tourbillon sans limite de cette atroce histoire. Il est difficile de lâcher un tel livre dont chaque page pousse à dévorer sadiquement la prochaine.



C’est clairement une lecture addictive au plus haut point et Patrick Senécal, que je ne connaissais pas avant de découvrir Hell.com, est un auteur que je vais suivre de très très près et acquérir en urgence ses précédentes œuvres. Eh oui énorme coup de cœur quoi ;)



Ne vous fiez surtout pas à la couverture et au résumé qui, à mon sens, ne mettent absolument pas ce livre en valeur. Je ne m’attendais vraiment pas à ce type de roman que j’avais plutôt imaginé, au vu de la quatrième de couverture, dans le domaine du « fantastique ». J’ai donc été agréablement surprise par son contenu extrêmement tangible et très éloigné du côté « surnaturel » que pouvait laisser supposer l’aperçu du livre.



L’histoire relate la descente en enfer d’un milliardaire hautain et imbu de sa personne, Daniel Saul. Daniel va, par l’intermédiaire d’un ancien élève de son école, découvrir le site internet prohibé « Hell.com », lequel est inaccessible et introuvable sans l’incitation malveillante d’un membre. Ce site est strictement réservé à une certaine élite et l’adhésion ne se fait que par recommandation d’un membre d’Hell.com et bien évidemment nonobstant le versement d’une grosse somme d’argent. Via ce site qui à première vue est profondément attrayant, Daniel va pénétrer dans un univers de débauche sexuelle, de perversités diverses et d’horreurs poussées à l’extrême.



L’argent donne accès à tout même l’inimaginable et Daniel va découvrir, même si d’une certaine façon c’était déjà le cas avant, qu’il a le « Pouvoir » grâce à Hell.com. La différence étant qu’avec ce site, il détient le Pouvoir avec un grand P ! Mais le pouvoir extrême et sans restriction aucune a un prix …. Le diable n’offre rien sans contrepartie.



Voilà une belle claque littéraire ! Une belle prise de conscience du summum des dépravations et atrocités poussées à l’extrême que le pouvoir et l’argent offre à l’être humain. L’auteur nous fait frissonner par le réalisme que procure cette atroce histoire.



La parfaite citation qui me vient à l’esprit après la lecture de ce roman est « l’homme est un loup pour l’homme ». L’auteur nous entraine, via la chute de Daniel dans les méandres de l’abject puis sa quête de rédemption, à un intéressant questionnement sur la frontière entre le bien et le mal ainsi que la bonne moralité qui en découle.



Si les diverses déviances sexuelles et les scènes barbares de tortures ne nous effrayent pas, vous ne pourrez trouver qu’une effroyable satisfaction en lisant ce livre dans lequel l’auteur ne vous épargne rien en vous détaillant, avec habilité et à l’extrême, autant les scènes diversifiées de sexe que les scènes d’atroces supplices.



Il ne vous reste plus qu’à laisser votre sens moral de côté et signer un pacte avec le diable en vous immergeant en apnée totale dans les abysses du mal d’Hell.com dont « toute entrée est définitive »…. Après lecture, restera cette question : faites-vous partie des damnés ou des démons ?



Un énormissime merci à Babelio et aux Editions Fleuve Noire (gros clin d’œil à la très sympathique « représentante » des Editions Fleuve Noire avec qui j’ai pu agréablement bavarder lors de la rencontre) pour cette délicieuse dégringolade diabolique dans les labyrinthes de l’enfer en dévorant Hell.com. J’ai adoré faire la connaissance de Patrick Senécal, qui est un homme très simple, accessible et drôle, avec lequel j’ai pu échanger sur ce livre qui m’a tant secouée et fascinée.

Non seulement l'histoire est bien étrange et tordue comme j'aime mais l'horreur et la peur sont au rendez-vous dans un suspense haletant qui ne nous laisse pas une minute de répit ce qui fait que la lecture passe très vite, de plus les personnages sont bon, ils ont tous un grain ce qui pimente le suspense.

Pour ce qui est de l'écriture on a ici un livre bien écrit et l'on y ressent vraiment la patte Québécoise au vu des expressions et petits mots que l'on retrouve tout du long mais qui ne gênent pas pour comprendre.



Il est très facile de s'imaginer les différents personnages car ils sont singulier mais aussi les décors qui m'ont fait penser à une ambiance de jeu de plateau à la donjons et dragons ou à la cluedo, à la limite de l'ambiance jeu vidéo du style Silent Hill.



Si vous aimez le frisson n'hésitez pas.

J'avais entendu parlé de ce livre, car il a été mis au grand écran. Je n'avais toutefois pas visionné ce film, mais attente étais nul. J'ai été immédiatement conquis, par cette écriture franche et sans détour. Certaines scènes son d'une violence et d'une intensité extrême assez pour détourner nos yeux de la lecture comme on le ferait devant le petit écran. Ce livre est une belle incursion dans les entraille de l'homme, les origines de la haîne, ça soiffe et son appaisement. Les personnages sont authentique sans aucun artifice. Il comporte des éléments d'un grand livre policier, gore et très noir, pour mois ça été un pageturner excitant.

L’action reprend exactement là où c’était arrêté le premier tome. Nous sommes toujours à Malphas, dans ce CEGEP étrange, bizarre et malodorant. Un nouveau professeur fait son entrée, et il décide de mettre en place un Club de lecture. Mais dans la salle réservée pour ce rassemblement, à chaque fois qu’un participant décide de lire un extrait à voix haute, le sol tremble. Julien veut faire le mystère sur ce phénomène, mais aussi sur tout le reste. C’est un deuxième tome, je n’en dirais pas plus, mais j’ai retrouvé ce que j’aime tant avec cet auteur ; du mystère, du fantastique, de l’horreur et surtout, de l’humour. Bref, bien hâte de lire la suite.

Résonances de Patrick Senécal est une bonne histoire un peu à la Stephen King. Un trip d'écrivain qui joue avec un personnage de fiction. Une histoire à lire pour les fans de Senécal, pas mauvais, mais pas son meilleur. Bon, s'il faut au moins 250 caractères pour décrire une histoire somme toute déjà écrite par d'autres dans le passé, je me résigne à vous dire qu'une IRM me rappelle le film Exorciste et a cette époque 1973 c'étais le nec de la technologie et à défaut de cancer les démons demeuraient invisibles. Donc un personnage de fiction, peut-il dominer à ce point un auteur ? La réponse a cette interrogation est dans les livres de Freud.

Ceux de là-bas de Patrick Senécal nous raconte l’histoire d’un spectacle d’hypnose qui a mal tourné. Victor Bettany est psychologue auprès des étudiants du cégep de Drummondville. Victor rend visite régulièrement au CHSLD voir son père atteint de cette terrible maladie qu’est l’Alzheimer et voit son père dépérir de jour en jour. Victor est en bonne forme physique fait la plupart du temps la marche pour se déplacer. Un ami de Victor lui donne un billet pour ce spectacle d’hypnose extrême. S’y rendant avec une opinion défavorable a ce genre de spectacle Victor est choisi par l'animateur pour être hypnotisé, a son réveil tout le monde est mort dans la salle. Alors pour Victor débute l’enfer, lui qui a peur de la mort, vois les morts qui n’ont pas accepté leur état, la folie s’installe peu à peu dans la vie de Victor. Un très bon roman que cet auteur nous présente qui me rappelle une histoire de Richard Matheson (Écho), l’auteur nous rappelle le plus grand déni de l’humanité qui est la mort et cette peur qui l’accompagne. Je peux dire que Patrick Senécal est en quelque sorte le Stephen King du Québec, les romans de cet auteur glauque a souhait est un voyage immobile dans nos peurs et remet en question cette nonchalance vis-à-vis de notre existence. Bravo

Paul Laçasse est psychiatre à l'hôpital de Montréal.

Depuis plusieurs années, ne croyant plus à ce qu'il fait professionnellement et se posant des questions existentielles restant sans réponses, il tombe dans la dépression.

Avant de décider à prendre une retraite anticipée, un nouveau patient va compléter son service.

Il s'agit de Thomas Roy, un écrivain d'horreur très populaire, emmenait en état de catatonie suite à une tentative de suicide.

Pensant avoir à faire à un cas comme tant d'autre, qui ne lui donne aucune satisfaction, Paul va devoir gérer sa collègue fan de l'auteur, ainsi qu'un journaliste très envahissant cherchant la moindre information, afin d'écrire une biographie.



Après une semaine, notre spécialiste va finir par se rendre compte que son patient souffre d'autre chose que d'un problème mental et va à contre coeur mener une enquête sur la vie de l'écrivain, quitte à lui même sombrer dans la folie au fur et à mesure qu'il en apprend.



Ayant lu plusieurs livres de Patrick Sénécal, "Sur le seuil" est sans nul doute l'un de ses meilleurs, jouant entre folie et surnaturel.

2ème livre de P. Sénécal que je découvre après "le Vide" que j'avais beaucoup aimé..eh bien, je n'ai pas été déçue!!



Après un banal accident de vélo, le héros Yannick sollicite l’aide d’un riverain, Jacques Beaulieu, afin d’appeler un taxi. Mais dans la maison, Yannick voit quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir. Il se retrouve alors séquestré, chez une famille pour le moins étrange. Jacques Beaulieu, le père, féru d’échecs, est un psychopathe qui se prend pour un justicier ; Maud, la mère, totalement soumise est obnubilée par la religion ; Michelle, l’adolescente, est une véritable prédatrice et la petite dernière, Anne, ressemble à un zombie avec des yeux qui ne reflètent rien qu’un gouffre noir et total.

Pour Yannick Bérubé, une seule obsession le hante, s’enfuir coûte que coûte !Mais Jacques Beaulieu lui fait une promesse, celle de le libérer s’il gagne une partie d’échecs contre lui, qui n’en a jamais perdu une seule …

Ce qui commence par un banal accident devient rapidement une situation surréaliste, absurde et démente. Pour passer le temps, Yannick Bérubé, nous raconte son histoire, à travers un journal.

L’écriture étant la seule chose qu’il peut encore contrôler, il couche sur le papier ses émotions, ses peurs, ses interrogations et ses espoirs.

« A défaut de pouvoir semer la destruction autour de moi, je crache ma rage et mon mépris sur ce papier que je déchire avec mon crayon haineux, sur cette feuille misérable qui me sert de catharsis ! »



5150, rue des Ormes est un huis clos infernal où Patrick Senécal fait la part belle à la psychologie des personnages. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est du grand art ! Un roman à narration polyphonique qui alterne entre Yannick, Maude (la maman Beaulieu) et un narrateur omniscient, ce qui donne une lecture des plus agréables et fluides.

Un roman cauchemardesque et macabre, mené de main de maître!

Bon, ça me fait mal au coeur de le dire, parce que j'adore Senécal, mais ici, je me suis un tantinet ennuyée à la lecture. Le concept de base est intéressant... Un même immeuble, et un auteur différent pour chaque étage. Le personnage de Senécal en occupe un. Johnny Net. Qui vend des concepts aux gens un peu paumés pour augmenter leurs cotes de popularité. Un jour, entre dans son bureau Intelligence, qui lui demande de produire lui-même une vidéo pour permettre aux gens de se regagner un peu d'intelligence. Mais ce dernier l'averti qu'il devra faire face à 3 défis de taille. Johnny accepte le défi... à ses dépends... Bref, un bouquin qui se lit facilement, la plume de Senécal est tellement bien, mais l'histoire s'essouffle rapidement. Dommage. Une lecture en demi-teinte.

« Les 7 jours du talion » est mon 3ème roman de Patrick SENECAL. J’avais découvert l’auteur avec « 5150, rue des Ormes » et poursuivit avec « Le vide ». Deux excellentes lectures ! Ici, même si on retrouve la patte SENECAL, on change un peu de registre. Nous sommes toujours dans la catégorie roman noir, entre le thriller psychologique et l’horreur. Pas de touche de fantastique cette fois-ci ou si peu (cf. le chien), nous sommes bien ancrés dans le réel. Cette histoire est d’une intensité remarquable.

Bruno Hamel, 38 ans, chirurgien de métier, est en congé aujourd’hui. C’est l’automne à Drummondville mais le soleil brille haut dans le ciel et donne l’impression que l’été n’a pas encore plié bagage. Il ramasse les feuilles de son jardin pour en faire un gros tas moelleux et mordoré. Il imagine sa petite fille Jasmine se jeter dedans en riant aux éclats lorsqu’elle va rentrer de l’école. Mais Jasmine ne rentrera jamais. Elle sera est retrouvée violée, battue et étranglée. La police retrouve le meurtrier de la fillette très rapidement.

Bruno Hamel, dévasté mais déterminé décide de se faire justice lui-même. Il va organiser l’enlèvement du Monstre, le torturer pendant 7 jours jusqu’à ce que mort s’en suive.

Nous vivrons l’intrigue de l’intérieur, avec Bruno Hamel et de l’extérieur avec la police et plus particulièrement le sergent détective Mercure. Le ton est dur, l’écriture est très réaliste, très visuelle et certaines scènes sont quasi-insoutenables. Il y a beaucoup de descriptions pour peu d’action. Je pense que certains passages auraient pu être coupés pour redonner un peu plus de dynamisme au rythme de cette lecture.

Bruno Hamel se livre à des représailles qu’il imagine dignes de la douleur et du vide qui l’habitent. Cependant, au fil des pages, ses certitudes s’effritent. Se sent-il satisfait ? Libéré ? Prêt à vivre son deuil ? L’analyse psychologique de ce personnage est très poussée, parfois un peu trop. L’auteur se répète, reformule comme s’il voulait justifier les actes de ce père ravagé par la douleur.

Le père deviendra tortionnaire et le bourreau victime… ou pas, ce sera à vous de vous faire votre propre opinion.

Ce livre bouleverse et soulève une multitude de questions sur la perte d’un enfant, la justice, la vengeance, la morale…

J’ai beaucoup aimé cette lecture mais ce bouquin ne fera pas partie de mes préférés chez P. SENECAL. Je préfère l’action à l’introspection. Le sujet est peut-être trop sensible pour moi… à vous de juger.

Patrick Sénécal est un grand maître du thriller et du roman noir, il ose tout et son nouveau roman est une réécriture extrêmement originale d'Alice au pays des merveilles !



Si le début du roman est un peu lent et si j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, ce n'était que pour être encore plus happée par la suite. Cette réécriture est complètement délurée : il y a un mélange d'horreur, de folie et de fantastique. Il faut être prêt à entrer dans un roma de Patrick Sénécal car il n'y a aucune limite à son écriture et à son imagination.



Ce roman n'est pas qu'une simple appropriation du célèbre conte, l'auteur instaure une intrigue tout simplement fascinante, une intrigue sombre, noire et d'autant plus passionnante. Le monde dans lequel débarque Alice est un lieu hors du commun où de nombreuses personnalités atypiques se côtoient, se croisent et forgent un univers à part entière. On dirait que la fumée de l'opium qui caractérise la chenille dans l'histoire d'origine imprègne tout le récit : le lecteur est dans un état second où tout semble n'être qu'hallucination.



Le romancier sait nous surprendre, sait accaparer toute notre attention : c'est un véritable page turner dont le lecteur ne peut ressortir indemne. Soit on adhère complètement à cette originalité, soit on est halluciné mais ce livre ne peut laisser indifférent. J'ai adoré l'ensemble de ce livre et je suis sûre qu'il plaira à tous les lecteurs qui souhaitent sortir des sentiers battus.



En définitive, une très bonne lecture : bienvenue dans Aliss au pays sombre et effrayant de l'extravagance, de l'excentricité...
Lien : http://leatouchbook.blogspot..

Je suis désolé pour mes amis européens, mais je sens que vous aurez de la difficulté avec la lecture de ce livre, pour 2 raisons:



1- Certaines parties de l'écriture sont peut-être trop "québécoises". Surtout avec un personnage sans émotion, sans remord, sans attache et sans éducation, qui découvre l'écriture (et la conversion du langage à l'écriture).



2- Il y a beaucoup de références régionales, de lieux, de personnages, d'événements, entre les villes de Gatineau et Québec.



Mais pour moi (ainsi que les autres inconditionnels de Senécal) qui ai la chance de pouvoir convertir ces 2 points à son avantage, c'est un pur plaisir.



Peut-être pas aussi Noir que l'auteur et ses personnages l'aurait voulu, mais disons assez "gris foncé".