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Critiques de Ruth Rendell (471)
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Regent's Park

The Keys to the Street / Regent's Park



Ici aussi, à mon sens, roman mineur d'un écrivain qui donne l'impression, pour une fois, de flâner presque sans but.



Cadre de l'action : Regent's Park, à Londres, avec ses innombrables grilles qui évoquent irrésistiblement les piques révolutionnaires. Un assassin anonyme (et qui le restera plus ou moins car le but du jeu, ici, pour l'auteur, n'est pas tellement de nous révéler son identité) qui tue des SDF et les offre ensuite, comme une sorte d'holocauste à quelque monstrueuse divinité, empalés sur les fameuses grilles. Et puis des riverains parmi lesquels pourrait bien se trouver l'assassin.



Il y a Mary Jago tout d'abord, qui a fait un don de moëlle osseuse à un certain Leo Nash, ceci sans l'accord de son compagnon du moment, Alistair, un homme dont elle se sépare au tout début du roman parce que, franchement, depuis cette histoire de don, il s'est révélé trop violent et trop possessif à son égard. La jeune fille n'a pas trop à s'en faire question revenus et accepte de sortir un petit chien, Gushi, pendant que ses propriétaires, les Blackburn-Morris, qui habitent près de Regent's Park, prennent quelques vacances. Du coup, elle entre en contact avec Bean, le promeneur attitré du chien, un septuagénaire qui sort également plusieurs autres membres de la race canine et dont Rendell nous offre une analyse psychologique très fouillée. En fait, le personnage n'est pas très sympathique et, bien que lui non plus n'ait pas à s'en faire en ce qui concerne ses revenus, il n'en finira pas moins empalé sur les grilles du parc ... A la suite de quelles circonstances, à vous de le découvrir.



En parallèle, Leo Nash et Mary font connaissance, se plaisent mutuellement et se fiancent dans la foulée. Pourtant, sans s'en rendre vraiment compte, Mary est plus ou moins intriguée, voire attirée par un SDF quadragénaire, un certain Roman, qui a décidé de vivre dans la rue après l'accident de voiture qui a tué sa femme et ses enfants. Roman, lui aussi, s'intéresse à Mary et, avec cette histoire d'empaleur qui rôde, après surtout qu'il a croisé la jeune femme poursuivie par un Alistair fou furieux (c'est un état dans lequel il sombre fréquemment), il se fait plus ou moins son ange gardien.



Les personnages vont et viennent - comme à l'aveuglette - dont Effie, une SDF qui semble avoir un problème mental, Dorothea, l'amie de Mary avec qui elle partage la responsabilité d'un musée consacré à Irène Adler (la seule femme dont, selon Sir Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes soit jamais tombé amoureux), les domestiques des riverains, Carl, le frère de Léo Nash, qui vit de trafics divers mais adore son frère, tout cela au sein des réminiscences de Bean sur ses employeurs de jadis, notamment Maurice Clitheroe, qui appréciait beaucoup le bondage et qui a trouvé la mort plus ou moins après des exercices musclés avec un certain "Cogneur."



"Cogneur" que croise Bean alors qu'il ne le fallait pas. Pour autant, est-il l'Empaleur ?



Au risque de me répéter, un roman paresseux, dont les personnages (sauf peut-être Roman et Bean) n'ont pas la subtilité habituelle chez Rendell. Le lecteur finit par ne plus savoir très bien ce qu'il cherche et même s'il cherche quelque chose ou quelqu'un. A ne réserver qu'aux inconditionnels.

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Celle qui savait tout

Le dernier roman de Ruth Rendell, qui nous a quittés à 85 ans en 2015, est, comme toujours, un régal de « page turner » (livre dont vous tournez les pages de façon compulsive).



Elle nous raconte sur 80 ans la vie d'une banlieue lointaine mais assez résidentielle de Londres (qui se trouve être le Bourg de Loughton, où elle a passé son enfance).



Les personnages apparaissent vers l'âge de 10 ans, sous forme d'une bande de copains, garçons et filles, qui explorent des souterrains appelés "qanats" (galeries probablement laissées par les bombardements).



On retrouve Michael, Allan, Rosemary, Norris, Daphne, presque tous en retraite, certains ayant bien réussi (dans leurs vies personnelles et professionnelles) d'autres moins, dans ce cas parce qu'ils (ou elles) ont été victimes de préjugés bien anglais. La reprise de contact ne va pas sans quelques drames (ou mélodrames) . Et certains sont confrontés à un inquiétant mystère…



De toute façon, l'âge prend sa dîme sur chacun. Et l'auteure entrecroise habilement les destins, tout en traçant des portraits saisissants.



Résumons-nous : un livre passionnant, donc chaudement recommandé.

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Un rossignol sans jardin

Sarah Hussain, révérende moyennement appréciée de la petite communauté de Kingsmarkham, est retrouvée assassinée. Une occasion pour Reginald Wexford, héros récurrent de Ruth Rendell et commissaire récemment retraité, de briser la monotonie qui est désormais devenue son quotidien.

Il mène alors cette enquête tiraillé entre son statut de citoyen lambda et sa position d'ancien flic. Ceci est d'autant plus ardu que ce nouveau rôle de retraité semble attirer vers lui les confidences les plus intimes...

Malgré une histoire bien ficelée (trop peut-être ?) et des personnages variés (trop encore ?), j'ai eu beaucoup de mal à accrocher à ce roman, que j'ai trouvé très difficile à suivre. Certainement trop de décalages (spirituels et générationnels) avec les polars que je suis habituée à lire.

Merci aux Editions des Deux Terres et à l'opération Masse Critique qui m'ont enfin permis de découvrir Ruth Rendell, auteure historique de polars.
Lien : https://bo0ksbo0ksbo0ks.blog..
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La 13e marche

Ruth Rendell présente comme des banalités ,de la cupidité et de la peur.de l'existence les pulsions puissantes du désir ,de l'obsession
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Son âme au diable

« Son âme au diable » est un roman bizarre. S’il est bien écrit, avec ses personnages intéressants (surtout Dolly), le récit part dans de nombreuses directions et l’on a parfois du mal à comprendre où l’auteure veut en venir.



Dolly, une jeune fille handicapée par une tache de naissance au visage (qu’elle cache avec ses cheveux longs) se renferme de plus en plus sur elle-même et sombre dans l’alcoolisme.



Elle est entourée d’un père apathique, passionné de romans historiques et de son frère Peter. Alors encore adolescent, ce dernier s’est adonné à la magie sous l’émerveillement de sa sœur qui croyait aux pouvoirs magiques de son frère. Peter aurait tué par magie noire leur belle-mère que Dolly détestait (il s’agissait en réalité d’une mort naturelle).



Peter grandit et s’intéresse aux filles. Pour lui la magie c’est du passé, un passe-temps ridicule d’enfant. Mais sa sœur croit toujours aux pouvoirs de son frère. Pour ne pas lui faire de la peine, il joue la comédie et continue ses séances. L’état de Dolly empire. Elle devient schizophrène et paranoïaque. Elle parle aux morts, voit le Dieu Anubis… Elle commet même un meurtre…



Parallèlement, on suit un irlandais, lui aussi schizophrène et meurtrier.



Le destin de ces deux êtres se croise dans les toutes dernières pages du livre.



L’évolution de l’état psychique de Dolly est pitoyable et inquiétant. Ruth Rendell est une spécialiste des « thrillers sociaux » (ses personnages, des paumés, sont plus importants que ses histoires). Là encore, c’est une réussite dans le genre, même si le récit manque d’homogénéité.
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Le Journal d'Asta



Il s'agit de deux textes entrelacés, les extraits du journal d'une Danoise venant de s'installer en Angleterre qui commence en 1905 et se poursuit sur une cinquantaine d'années, et la vie actuelle de la famille.

Un élément qui m'a plu c'est la comparaison entre la personnalité d'Asta perçue à travers son journal et celle perçue par ses descendantes.

Ruth Rendell est auteur de romans policiers, mais même s'il y a un meurtre et un mystère on est, à mon avis, au-delà d'un polar.

Un grand plaisir de lecture.
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L'Arbousier

Un rythme très lent, une histoire dévoilée peu à peu par la narratrice. D’un côté des vacances de rêve dans un lieu pas encore touristique (mais qui le sera bientôt… et son père y est pour quelque chose en étant devenu investisseur de travaux publics), de l’autre, une ambiance lourde, l’emploi de l’imparfait pour Piers et Rosario, on devine qu’il leur est arrivé quelque chose, mais leur disparition n’est annoncée qu’à la moitié du livre. Plus que l’énigme de cette disparition, c’est sa conséquence sur les parents, la narratrice qui prend de l’importance, jusqu’au dénouement final… Ça fait du bien, parfois, de lire un polar psychologique lent sans effusion de sang!
Lien : http://vdujardin.com/blog/re..
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Simisola

Voilà un des rares livres de ma bibliothèque que jamais au grand jamais je ne relirai. Il est certes bien écrit, au point que l'atmosphère vous poursuit et que le lecteur se trouve plongé, choqué.
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L'Analphabète

Ce livre est bien écrit, et il nous fait découvrir la situation d'une servante analphabète dans une famille bourgeoise et sa douce descente vers un acte "sans nom".

Mais je n'ai pas accroché, peut être parce qu'il ne correspond pas au style que je lis habituellement: j'ai sauté quelque passage parce que je trouvait cela un peu lent au niveau de l'intrigue.
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Ni chair, ni sang

Ni chair ni sang est une enquête de l’inspecteur Wexford, personnage récurrent de Ruth Rendell. Ce titre est d’ailleurs le dernier paru de la série, du moins en français. Je commence donc, une fois encore, ma découverte d’une série, non pas par le début mais carrément par la fin. Mais dans ce cas, c’est un choix délibéré et réfléchi.



A Flagford, comme chaque année à cette saison, Jim et sa chienne Honey cherchent des truffes sur le terrain à l’abandon des Grimble. Mais cette fois, au lieu d’un précieux champignon, Honey mettra à jour un cadavre, vraisemblablement enfoui là depuis plus de dix ans. Les recherches pour l’identifier ne sont pas aisées, d’autant plus que le voisinage n’est pas coopératif et que la liste des personnes disparues à cette époque ne fournit pas une aide considérable. Les choses se corsent quand un deuxième corps est découvert dans la cave du bungalow qui tombe en ruine sur le terrain.

A cette sombre histoire s’ajoute le drame de l’excision que la fille de Wexford met au devant de la scène en créant une association de lutte contre cette pratique ignoble.



Dans un premier temps, j’ai eu un peu de mal à me plonger dans ce roman, ce que je m’explique mal étant donné que c’est un genre que j’affectionne généralement. Pas le bon moment ? Ou alors le fait de commencer par le dernier volume paru constituait un frein ? Difficile à dire. Mais toujours est-il que j’ai péniblement avancé dans ma lecture des cent premières pages, ne trouvant pas mes marques. C’est vrai que le fait de ne pas connaître les différents personnages récurrents est déstabilisant quand on lit un roman dans lequel ils sont bien installés et où l’auteur estime sûrement que son lecteur les connaît et qu’elle ne doit donc plus les présenter. Mais en plus de ça, je me suis aussi rapidement ennuyée, trouvant que l’enquête s’enlisait, que les policiers tournaient beaucoup en rond à chercher l’identité des cadavres. Et j’en étais là quand enfin le déblocage a eu lieu et que mon intérêt est grimpé en flèche. A partir de là, je n’ai plus lâché le roman jusqu’au dénouement !



Ce roman s’inscrit donc dans la lignée des romans policiers anglais classiques tels que je les aime. Ruth rendell balade son lecteur à travers de fausses pistes, via quelques ficelles plus ou moins habiles. Elle esquisse des personnages hauts en couleurs, dans cette campagne de la région du Sussex, entre ce propriétaire hargneux et qui joue de sa santé, le romancier qui vit avec son épouse et son ex-femme, deux douces fol-dingues ou la veuve pleurnicheuse. Et j’en passe, tout le monde est croqué par la romancière anglaise, qui profite de ce roman pour évoquer le problème de l’excision car la ville où exerce Wexford est habitée par une grande communauté somalienne.

L’inspecteur Wexford, à l’inverse des habituels héros de romans policiers anglais, est marié et vit une vie de famille assez paisible. Ce qui nous change en positif ! Et m’a permis de ne pas avoir eu trop de mal à comprendre sa situation familiale ! Et même s’il aime boire un verre de vin rouge, il n’a aucun problème d’alcoolisme ou de dépression. Ouf !



J’ai donc aimé ce roman policier, même si je me demande si Ruth rendell n’excelle pas davantage dans ses romans psychologiques criminels.
Lien : http://www.chaplum.com/ni-ch..
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Le Pasteur détective

« Si quelqu'un d'entre vous connait un obstacle ou une juste cause qui empêche d'unir ces deux personnes par les liens du mariage, qu'il parle... » L'Eglise anglicane est claire. Dans ces conditions, si le papa de la future épousée a été condamné pour meurtre, et si le papa du marié est pasteur, il y a un hiatus de taille. Avant de consentir à cette union, le pasteur Archery prend son bâton de pèlerin et mène l'enquête afin de confirmer ou d'infirmer la culpabilité de Herbert Arthur Painter présenté comme un sauvage, une brute, un imbécile, alors que sa fille sincèrement persuadée de son innocence, chante ses louanges.





Direction Kingsmarkham. Archery rencontre l'inspecteur Wexford responsable de l'enquête ayant abouti à la condamnation de Painter ; sûr de lui, le policier répète sa certitude, preuves à l'appui, que l'homme embastillé est bien le coupable. Pas d'erreur judiciaire à envisager.





Dans ce second roman mettant en scène son héros récurrent, Ruth Rendell affine le portrait de Wexford ; il perd de son flou artistique pour acquérir des contours plus précis, ceux d'un homme ascétique de cinquante-six ans, massif, pugnace, rigide, appréciant la littérature et les citations.





Je note dans ce roman et pour la première fois dans son oeuvre, la présence essentielle d'une maison, ici nommée La parcelle du vainqueur, où s'est déroulé le crime de sa vieille propriétaire ; la propriété est à l'abandon depuis le fait divers. Ruth Rendell lui donne un irremplaçable goût inquiétant malgré son aspect cosy et fleuri de cottage anglais ; elle mène sa visite guidée architecturale, familiale et historique, sans oublier de longuement évoquer son jardin. Bien d'autres maisons, dans de nombreux quartiers de Londres essentiellement, occuperont une place centrale dans la suite de la bibliographie de l'auteure, interprétant même le rôle principal dans certains de ses romans.





L'intrigue est retorse, les personnages bien esquissés, et je me suis demandé tout au long de cette lecture à qui l'auteure donnerait raison : à la future épousée qui soutient la thèse de l'innocence ou à Wexford qui soutient celle de la culpabilité. L'épilogue répond à cette question primordiale, d'une manière inattendue, crédible, quelque peu amorale peut-être, mais en tous cas conforme à l'imagination et à l'intelligence de l'auteure.
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Un amour importun

Dans Un amour importun, son premier roman datant de 1964, Ruth Rendell ignore encore son succès à venir et pose les premiers jalons de ce qui deviendra au fil du temps, une oeuvre considérable. Une femme est assassinée, situation banale dans un polar. Ce qui l'est moins, c'est qu'il s'agit d'une femme falote, intelligence moyenne, physique disgracieux et anémique, dont la routine se borne aux courses, à la vaisselle et à la préparation des repas pour son époux aussi falot qu'elle. En maîtresse de maison parfaite, son intérieur est fanatiquement, pathétiquement propre. Aux yeux de la société et de son mari peu perspicace, elle est une petite femme d'intérieur raisonnable et avisée, portant sandales et robe de coton, participant aux réunions de l' église. Oui mais...





Entrée en scène pour la première fois des duettistes Mark Burden et Reginald Wexford, policiers au commissariat de Kingsmarkham, bourgade bucolique fictive. Un amour importun s'inscrit dans la veine purement policière de l'auteure. Si l'intrigue est encore simple et le portrait des deux enquêteurs brossé à grands traits, toutes les qualités qui feront ultérieurement le succès de Ruth Rendell sont déjà présentes : intelligence et réalisme contrairement aux « miraculeux romans à énigme », petite pique adressée à Agatha Christie dont elle n'appréciait guère les personnages stéréotypés et l'absence de curiosité sur son époque ; admiration jamais démentie pour la littérature et la poésie ; les épigraphes de chaque chapitre choisis dans la poésie victorienne sont à ce titre particulièrement beaux et les livres ont un rôle important dans le récit. Ruth Rendell dote également Reginald Wexford, en plus de son air faussement nonchalant, de qualités avant-gardistes pour les années 60, car outre son humour, son honnêteté, sa rectitude et son dégoût de l'hypocrisie, il se reprend immédiatement si une tendance à cataloguer les gens l'envahit, et il s'interdit tout jugement, notamment sur l'orientation sexuelle de ses compatriotes.





Chez Ruth Rendell, nul besoin de faire couler l'hémoglobine à grands flots bouillonnants et d'accumuler les cadavres et les tortures pour mettre le lecteur sous pression. Les évènements notables de la journée de Wexford sont des remarques en apparence anodines, des réponses évasives, un rire interrompu trop brutalement qui en disent plus long que la plus sanguinolente des tueries. Et lorsqu'une question liée à l'enquête ne trouve pas de réponse immédiate ou rationnelle, dire « Dieu seul le sait » suffit pour retenir le souffle du lecteur.





J'ai beaucoup apprécié l'audace de l'auteure tissant sur un canevas victorien une histoire d'une modernité toujours d'actualité qui s'achève sur une chute lui donnant toute sa force subversive.
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Le Meilleur des témoins (Qui a tué Charlie Hatt..

Ruth Rendell aime jouer avec les lecteurs... The best man to die, titre en anglais, mal traduit au départ par un Qui a tué Charlie Hatton? où on a fait disparaître le jeu de mot sur "best man", le témoin, donc. Mettre Qui a tué... cela servait peut-être à appâter le fan d'Agatha Christie. Bref, en retraduisant le titre, avec Le meilleur des témoins, on retrouve un jeu de mot. Les mariages et les crimes ont cela en commun: ils ont besoin de témoins...



Ruth Rendell joue encore davantage avec le lecteur... le marié ne veut plus se marier vue le meurtre de son témoin. L'inspecteur Wexford assiste quand même alors à une scène de mariage sur les marches de l'église... Cela permet à Wexford de s'épancher sur le mariage en tant qu'institution... Puis on apprend que les mariés ont quand même décidé de passer devant l'officier d'état civil... mais en catimini.



Le témoin était chauffeur poids lourds... et plein aux as. On peut se dire que c'est cela qui l'a tué... mais encore faut-il le prouver. Et que dire de cette dame qui a réchappé d'un accident de la route, fatal à son mari et à sa fille... même si elle prétend que sa fille est en Allemagne et qu'il n'y avait qu'elle et son mari dans l'auto? Et si cette affaire était liée au meurtre de Charlie Hatton? Oui, mais comment?



Wexford, quant à lui, promène un chien que sa fille garde pour un ami. Le voilà à discourir sur la place de la femme... et sur l'électro-ménager. Il semble que pas mal de gens ont de l'argent liquide... c'est toujours suspect...



Ce que j'aime chez Ruth Rendell dans la série des Wexford, c'est cet aspect "vie de famille", le bon sens de l'inspecteur, le fait qu'il ne résoud pas tout et que ses hommes ont parfois davantage raison que lui. Les enquêtes font vrai, elles sont laborieuses, méticuleuses, hasardeuses... Ce qui m'a dérangé dans ce tome, c'est justement que Burden et Wexford résolvent toute l'affaire un peu par hasard, à force d'hypothèses et de chance. Il en faut de la chance, mais j'aurais préféré m'en passer dans ce roman.
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Le Journal d'Asta

Ce livre est paru au Royaume-Uni sous le pseudonyme de Barbara Vine, que Ruth Rendell réserve à certains de ses romans non policiers, plus psychologiques, qui sondent en général de sombres secrets de famille.

Asta, jeune Danoise fraîchement débarquée à Londres avec son mari et ses deux garçons, commence son journal en 1905. Des extraits en sont présentés, ainsi que le récit d’un assassinat survenu dans le quartier à la même époque et des comptes-rendus du procès du suspect. Nous suivons également, jusqu’aux années 1990, Swanny puis Ann, respectivement fille et petite-fille d’Asta, éditrices du journal découvert après la mort d’Asta et devenu rapidement un best-seller. Evidemment, les pièces du puzzle vont s’assembler, sur fond de douloureuse quête de vérité sur les circonstances d’une naissance.

Je me suis laissé happer par cette histoire et j’ai lu le livre avec intérêt mais je trouve que finalement l’intrigue est gonflée un peu artificiellement. Même si je ne regrette pas du tout ma lecture, j’aurais tendance à me demander : tout ça pour ça ?

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Le Petit Été de la Saint-Luc

Ecrit en 1971 par Ruth Rendell, mais traduit en 1992 en français, ce roman de la série des Wexford se situe à la mi-octobre, quand l'été se prolonge quelque peu, jusqu'à la Saint-Luc.



Tout démarre par la disparition d'un enfant, John. Une battue est organisée. Pas de trace. Mike Burden, collègue de Reginal Wexford va se rapprocher de Gemma Lawrence, femme divorcée, et mère de l'enfant disparu. Des lettres anonymes commencent à arriver. L'enfant serait en sécurité... Mais Wexford est sceptique. Et Mike Burden est à l'ouest, dans les bras de Gemma qui toruve là une force pour affronter le vide.



Wexford va relier cette disparition, en partant du postulat que John est mort, à la disparition de Stella Swan, quelques mois auparavant. Puis le corps de Stella est retrouvé dans une citerne, dans le jardin d'une maison abandonnée. Et pendant que Burden s'envoie en l'air et déconnecte de l'enquête, Wexford, patiemment, opiniâtrement, s'attache à résoudre le meurtre de Stella.



Ruth Rendell produit une étude de moeurs à l'atmosphère lourde et pesante. Deux disparitions d'enfants, avec meurtres présumés, c'est toujours très lourd. Malsain, malaisant.Ruth Rendell renforce ce malaise par un contraste entre Wexford qui prend le tout fort à coeur et l'ensemble des autres protagonistes qui semblent plutôt bien s'accommoder d'un environnement sans enfant, éléments perturbateurs accaparant l'attention comme un trou noir qui avalerait tout ce qui l'entoure. En creux, mais sans jugement de valeur, Rendell va opposer la vision de Wexford et celle de Swan, le père de Stella, hédoniste que l'absence de sa fille ne semble pas gêner. La campagne anglaise n'est décidément pas un long fleuve tranquille.
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La demoiselle d'honneur

Je ressors plutôt déçue de cette lecture malheureusement. Ça démarre très lentement, l'intrigue ne s'installe réellement qu'au bout d'une centaine de pages environ. La suite ne m'a guère plus captivée, l'intérêt naissant retombe vite, le rythme reste lent et les évènements assez répétitifs. Quant au dénouement, il m'a également laissée sur ma faim. Que ce soit dans les livres ou les films, je n'aime pas tellement les fins ouvertes ou en points de suspension, ou qui se terminent un peu abruptement sans véritables réponses.



Je ne me suis attachée à aucun personnage, même si j'ai bien aimé la complicité entre Philip et sa soeur Fee. Vis à vis de sa relation avec Senta en revanche, il m'a un petit peu agacée parfois par son manque de discernement et sa passivité. Il m'est difficile d'imaginer et de comprendre ce genre de passion amoureuse excessive, dévorante et aveugle. En cela, ce roman m'a rappelé une de mes anciennes lectures, "un amour parfait" de Gilda Piersanti, où j'avais ressenti la même chose.



Concernant l'écriture pour terminer, je n'ai pas trouvé le style très agréable, mais les descriptions sont plutôt réussies. On visualise très bien, entre autres, l'environnement malaisant, insalubre et confiné dans lequel vit Senta.



Je viens de voir qu'une adaptation cinématographique a été réalisée en 2004, je pense que je la regarderai afin de comparer avec le livre et voir si j'ai un ressenti différent.



Je remercie Babelio et Archipoche pour m'avoir permis de découvrir ce roman via l'opération Masse critique.
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La demoiselle d'honneur

Un thriller psychologique déroutant et captivant.

Le roman commence sur la disparition de Rebecca, jeune femme mystérieusement évanouie dans la nature. Bien que durant les premières pages de ma lecture, j'ai eu du mal à savoir où l'auteure souhaite nous mener et que j'ai trouvé cela "plat". Bien vite Ruth Rendell nous emmène dans cette relation amoureuse déstabilisante.



Une histoire d'amour dans laquelle Phillip se plongera totalement avec une grande fascination pour Senta. Cette jeune femme si belle et désirable mais si excessive et imprévisible.

Tout le long de lecture, nous entrons dans la tête et les pensées de Phillip qui doit s'occuper de sa mère et des ses soeurs tout en ayant l'esprit torturé par sa belle.

Un thriller psychologique qui se lit bien et où l'on se demande si Senta est folle ou bien menteuse tant la barrière entre les deux est fragile.



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La 13e marche

Lu en anglais, j’ai eu du mal avec ma lecture, non pas que ce soit un anglais complexe mais ma lecture est toujours ralentie et les longueurs du roman ne m’ont pas facilité la tâche.

Pour l’intrigue, rapidement, Mix est un gamin paumé fasciné par un tueur en série et aussi un harceleur d’une mannequin, c’est pas franchement le genre de personnage principal qui m’attire, je l’ai même trouvé repoussant dans ses façons d’agir. Lui, superstitieux, va se retrouver prit au piège du chiffre 13, ça pourrait être original si c’était bien écrit mais tout est trop simple, on voit venir le tournant que va prendre le gamin à des kilomètres.

Niveau thriller c’est aussi assez moyen, le récit est un peu long à se mettre en place et une fois lancé, il fait un flop, j’ai trouvé ça mou en fait. Des longueurs et encore des longueurs, tout ça pour des évidences, je m’attendais à mieux de Ruth Rendell, pourtant j’avais aussi été déçu de Un enfant pour un autre, je pense que je vais m’arrêter là pour cette auteure, pas mon style.

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Un enfant pour un autre ( Betty Fisher et a..

J’ai eu beaucoup de mal avec le style de l’auteure, le fait de changer d’un chapitre à l’autre d’intrigue, ça m’a totalement perturbé. Le suspens était pourtant bien présent au début, mais il s’est vite essoufflé pour moi, au point de ne pas l’avoir terminé ! Sur la bonne moitié lue, je peux vous dire que l’intrigue tourne autour des enfants et qu’ils ne sont pas vraiment marquants.

Peu de longueurs, c’est déjà ça de gagner, moi qui aime les polars anglosaxons j’ai été déçu de ne pas y retrouver quelques pointes d’humour anglais qui me sont chers, même si les situations ne se prêtent pas à rire. Je regrette autant de va et vient entre les personnages, et je déplore le style de l’auteur qui ne m’a pas plu du tout. J’ai été intéressé par la psychologie des personnages mais pas suffisamment pour terminer ce roman.

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On ne peut pas tout avoir

Ce roman, paru en France sous la signature de Ruth Rendell, avait été publié en 2008 en Angleterre sous son pseudonyme, Barbara Wine.



Cet ouvrage est moins un roman policier qu'un roman psychologique à suspens.



Le principal personnage de l'histoire est Ivor Tesham, jeune parlementaire puis membre du gouvernement de Margareth Thatcher. Les événements qui le concerne nous sont rapportés par deux personnes : Rob Delgado (son beau-frère) et Jane Atherton par son journal intime. Ils ont eu lieu entre 1990 à 1994.



Ivor , grand amateur de femmes, a pour maitresse la jeune et jolie Hebe, une femme mariée. Il organise pour son anniversaire une sexe aventure. La voiture qui la conduit vers son amant provoque un accident aux conséquences dramatiques Hebe et un autre occupant sont tués, le troisième restera diminué physiquement et intellectuellement. Étouffer le scandale devient le soucis principal du jeune politicien. Il va réagir de manière parfois déconcertantes.



Si les deux narrations réussissent à maintenir un suspens intéressant, celle de Rob est passionnante et objective. En revanche le texte de Jane qui évolue en fonction de son état psychologique devient le reflet de sa psychose et de sa névrose. Quant son journal est découvert les répercussions pour Ivor sont considérables.



Ce roman n'est sans doute pas le meilleur de l'autrice mais il reste intéressant et agréable à lire. On ne s'y ennuie pas.

Le premier livre que j'ai lu de Ruth Rendell est "l'Analphabète", sans doute le meilleur. Il a fait l'objet d'un film (la Cérémonie) comme d' autres ouvrages. J'ai lu plusieurs autres opus, des très bons et d'assez moyens. Une production assez inégale. Je n'ai pas lu toute la série "inspecteur Wexford" ,mais j'ai apprécié ceux que j'ai eu l'occasion de découvrir, sauf le dernier.
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