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Le Christ ne veut ni persuader, ni convaincre – autrement dit, conquérir et gagner. Il dit simplement. Libre, dès lors, à chacun d’adhérer ou de refuser.
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Truth eats lies just as the crocodile eats the moon, and yet my witness is the same today as it will be tomorrow.
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Quant aux dimanches, je ne les ai jamais vraiment aimés.Je ne les ai jamais détestés non plus.Mais ils me ramènent à ma solitude.Les dimanches sont faits pour les travailleurs et les familles.Je suis travailleur mais je n'ai pas de famille.Je me suis exclu moi- même de cette société, je ne fais pas partie du clan (...)



( Aux Forges de Vulcain, 2016, p.65)
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Les inconnus ne peuvent pas nous manquer

Page 624
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Le progrès n’est pas que l’histoire de la connaissance, il se révèle tout autant l’histoire de l’ignorance : il pratique l’aveuglement quant aux conséquences. Utopie prospective.
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Je mettrai toute mon entreprise

Pour que de moi, tu sois éprise.
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Retirer le dernier mot à la mort: la littérature s'en donne la mission. De L'Enéide de Virgile à la Comédie de Dante, à la Spoon River d'Edgar Lee Masters : ils existent à nouveau.

Et eux, les corps éteints, reviennent, rappelés, réclamés, extraits de leur absence. Alors, ils mettent les vêtements qu'ils veulent, pris dans le vestiaire de leur vie passée.

Ils ont les yeux fatigués par leur veille.

Ils reviennent de la mort qui n'est pas un sommeil, c'est une insomnie.
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Ce n'est qu'avec le recul du temps, en se retournant en arrière, quon peut artribuer un sentier au zigzag et aux pirouettes traversées. Le dessin qui correspond le mieux à lidée que je me suis faite de la liberté est sur la table après le lancer des trente et un bâonnets du mikado.
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Les carnivores, sans surprise, ont donc un cerveau relativement plus gros que celui des herbivores : depuis des centaines de millions d'années, il faut davantage de coordination pour traquer une proie que pour choisir la meilleure fougère. Ce qui autoriserait à s'interroger avec inquiétude sur le lointain avenir intellectuel d'une humanité devenue végane si l'on ne se souvenait que le choix des aliments dans le rayon fruits et légumes ou dans le rayon viande des supermarchés ne nécessite pas de compétences cérébrales bien différentes.
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Mais Cornebidouille ne bougeait plus. Ils firent porter la princesse toute pâle dans leur chambre et veillèrent sur elle jour et nuit. On fit venir les plus grands médecins du pays, incapables de se prononcer sur le mal qui la rongeait.

« La peste peut-être... ? Une indigestion... ? Le Coronabidouille... ? »
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Il y a des jours où je sens avec une force infinie que c'est le môme qui a fait de moi un homme je veux dire avec de l'humanité et pas seulement une machine vivante.
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J'en ai traversé des ruines comme ça et la façon dont la nature monte à l'assaut de nos constructions ça n'est pas juste pour venir se coller tout contre elles : c'est pour ls engloutir, ni plus ni moins ce qu'un boa constrictor fait avec un lapin c'est exactement l'idée que j'en ai. La nature si elle peut, elle nous bouffe.
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Je ne sais pas si elle peut le sentir, mais mon coeur bat la chamade dans ma poitrine. Ce baiser confirme ce que je venais tout juste de pressentir.

Je ne suis pas juste tombé sous le charme d'Ellen, je suis tombé pour elle.

Entièrement.
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Mais il n'y a pour moi ni lundi ni dimanche : il y a des jours qui se poussent en désordre, et puis, tout d'un coup, des éclairs comme celui-ci.

Rien n'a changé et pourtant tout existe d'une autre façon. Je ne peux pas décrire; c'est comme la Nausée et pourtant c'est juste le contraire : enfin une aventure m' arrive et quand je m'interroge, je vois qu'il m'arrive que je suis moi et que je suis ici; c'est moi qui fends la nuit, je suis heureux comme un héros de roman.
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Je n'ai rien de spécial. Je suis un homme ordinaire qui n'a qu'une ambition: protéger ceux qui en ont besoin. Et tant que ce sera le cas d'Ellen, je resterai à ses côtés.
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Dans mon livre de catéchisne, il y avait un oeil divin inscrit dans un triangle. Le sous-titre indiquait que cette pupille écarquillée me voyait toujours et partout. La divinité contrôlait chaque créature. C'était une évidente difamation qui la réduisait à une caméra de surveillance.
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L’amour n’est-il pas dans les espaces infinis de l’âme, comme est dans une belle vallée le grand fleuve où se rendent les pluies, les ruisseaux et les torrents, où tombent les arbres et les fleurs, les graviers du bord et les plus élevés quartiers de roc ; il s’agrandit aussi bien par les orages que par le lent tribut des claires fontaines. Oui, quand on aime, tout arrive à l’amour.
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C’est d’une cruauté sans nom de voir s’éteindre quelqu’un qu’on aime, de pouvoir encore toucher ses mains, caresser sa peau, entendre sa voix, voir sa poitrine se soulever, sentir son souffle, recevoir son regard, de pouvoir s’en repaitre, s’en gaver, en sachant que ce sera bientôt fini et que ce bientôt ne nous appartient pas.
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Honoré de Balzac
On a pu s’apercevoir que depuis quelque temps M. De Balzac a reconquis le titre du plus fécond de nos romanciers.




Trois journaux sont occupés en ce moment à publier ses œuvres, et malgré tous leurs efforts et leur zèle, malgré qu’ils aient convoqué le ban et l’arrière-ban des compositeurs, c’est à peine s’ils peuvent suivre le trot précipité de M. De Balzac sur le turf du feuilleton.



De tous côtés les presses gémissent nuit et jour ; les voisins troublés dans leur sommeil par ce bruit incessant gémissent plus fort encore que les presses et parlent de déménager. Mais le fécond romancier se rit de leurs plaintes et stimule d’autant plus l’ardeur des compositeurs qui suent et rendent l’âme :



--- On dit qu'on a vu même, en ce désordre affreux,

--- Balzac qui d'aiguillons pressait leurs flancs poudreux.



Il est positif que tout le bruit littéraire du moment se fait par lui et pour lui. M. A. Dumas se tait, et M. Eugène Sue en est réduit à écrire des lettres aux Débats pour expliquer son silence, moyen ingénieux de dire quelque chose.



On se perd en conjectures sur les moyens que M. de Balzac a mis en œuvre pour passer derechef à l’état de plus fécond de nos romanciers.



Les uns disent que pendant les deux ou trois ans qui viennent de s’écouler, l'auteur de Vautrin s’était retiré dans une grotte de Montmartre, sans autre compagnie que celle d’un corbeau qui lui apportait de l'encre, du papier, des plumes et des petits pains.

Là M. de Balzac travaillait nuit et jour, dépouillé de toute espèce de vêtement, pour ne point perdre de temps à se déshabiller le soir et à s’habiller le matin.

Peu d’hommes sont capables d’un effort aussi héroïque.



Sa barbe et ses cheveux avaient poussé outre mesure dans ses courts instants de promenade, il oubliait ordinairement de passer un paletot ou même un simple rideau de croisée, de sorte que les gens qui l'apercevaient de loin, s’enfuyaient le prenant pour un loup-garou.

Les meuniers de Montmartre l’accusaient de jeter des sorts sur les ailes de leurs moulins.



On comprend que nous n’ajoutions pas une foi entière à cette version.



D’autres prétendent que M. de Balzac, après de longues recherches, a trouvé enfin la pierre philosophalo-littéraire, autrement dit la transmutation subite du papier blanc en papier écrit, et qu’il obtient ce résultat en faisant frire dans l’encre des cervelles de veau, qu’il va ensuite enfouir, entre minuit et une heure du matin, sous la troisième colonne à gauche du temple de Salomon.

Plusieurs personnes prétendent l’avoir surpris ce livrant à cet exercice, mais la chose nous paraît bien invraisemblable.



On parle encore d’une mystérieuse collaboration qui mettrait M. De Balzac en état de suffire à la population simultanée de trois romans.

Un compositeur de la Presse étant allé, l’autre jour, remettre des épreuves au romancier, prétend avoir aperçu, par une porte entrebâillée, une main blanche et délicate, entourée de fourrures, qui courait sur le vélin avec la rapidité de l’éclair.

Cette main pourrait être celle de M. De Balzac.



La prote du Constitutionnel ayant frappé dernièrement à la porte de l’écrivain, pour lui demander la copie des « Parents Pauvres », assure voir vu poindre un nez effilé et rouge, enveloppé de fourrures. Ce nez flamboyait sous le feu de l’inspiration.

Tout le monde sait que si le nez de M. De Balzac est rouge, du moins il n’est pas effilé.



De ces divers renseignements on aurait conclu que M. De Balzac collaborait mystérieusement avec une princesse russe.

Nous n’avons pas besoin de faire ressortir tout ce qu’il y a d’invraisemblable et d’incongru dans cette supposition que, pour notre part, nous n’admettons pas.

Il vaut mieux adopter une autre version qui s’appuie sur une déclaration faite par M.



Prudjomme, maître d’écriture et expert assermenté près des tribunaux. M. Prudhomme aurait affirmé sous serment qu’il a enseigné cet hiver, en vingt-quatre leçons, à M. De Balzac, l’art d’écrire des deux mains et des pieds à la fois. Ceci expliquerait comment l’auteur de Vautrin a pu écrire trois romans à la fois. De cette façon, il n’aurait collaboré qu’avec lui-même.



(Charivari, 17 mai 1847, p.2)
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(...) mais le calme de la nature, qui marche insouciante de nos luttes, n’exerce-t-il pas sur nous un charme consolateur ? L’agitation d’un amour plein de désirs contenus s’harmonise à celle de l’eau, les fleurs que la main de l’homme n’a point perverties expriment les rêves les plus secrets, le voluptueux balancement d’une barque imite vaguement les pensées qui flottent dans l’âme.
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