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Le Cinéma selon Melville

Ruy Nogueira est aujourd’hui âgé de 85 ans, il fut un des collaborateurs du fantasque Henri Langlois de la Cinémathèque française et, tout comme lui, un très grand collectionneur. 

En 1974, sortaient ses entretiens avec Jean-Pierre Melville parus après la mort du cinéaste qui se produisit en 1973.
Jean-Pierre Melville a donné durant sa carrière de très nombreux entretiens qui n’eurent pas toujours la valeur de ceux-ci. Beaucoup étant alors destinés à faire la promotion de ses films.
L’homme au chapeau et aux lunettes noires semblait se jouer des journalistes et finalement se confiait fort peu sur ses motivations, son métier.
Ici film après film, depuis « Le silence de la mer » jusqu’au « Cercle rouge » ( il manque « Un flic ») Nogueira dissèque le cinéma de l’auteur de tant de chefs d’oeuvre du septième art.
C’est tout aussi enrichissant que l’interview d’Alfred Hitchcock par François Truffaut car tout comme le maître du suspense, Melville travaillait constamment la forme et le fond de ses films avec la même audace, la même précision et la même intelligence.
Apparaît alors un Melville exigeant et profondément habité par sa création.
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De Marbre et de Ronces

La première chose qui me vient à l’esprit lorsque je pense à cette Fantasy, c’est sans doute son originalité. Je n’ai pour une fois pas eu l’impression que l’autrice avait seulement listé tous les codes de la romantasy, et cherchait à les cocher les uns après les autres. J’ai même trouvé la romance assez secondaire, par rapport au reste de l’intrigue.

Ici, le worldbuilding n’est pas ce qui prend le plus de place. Nous ne faisons qu’effleurer l’univers, qui nous apparaît par bribes, encore un peu floues à la fin de ce premier tome.

On entrevoit un système de magie dont les rouages sont encore brumeux, des luttes de pouvoir ancestrales qui s’éveillent et des terres mystérieuses.

Mais ce n’est selon moi pas là la force de ce roman.

De Marbre et de Ronces brille par ses personnages, notamment son héroïne. Les dilemmes auxquels elle se trouve confrontés nous prennent aux tripes, on souffre avec elle à chaque instant, mais on lutte également à ses côtés, en s’accrochant aux mêmes lueurs d’espoir qu’elle.

Je ne me suis pas vraiment attachée au frère d’Arhylia, en revanche j’ai trouvé les relations avec Rhiennar très douces, rafraîchissantes dans cet univers si sombre.

Le love interest permet d’aborder les notions de consentement, de reconstruction et de confiance, mais Arhylia ne s’oublie pas pour vivre dans son ombre, pas plus qu’elle ne renonce aux objectifs qu’elle s’est fixée et ça aussi, c’est rafraîchissant.

Je suis vraiment très curieuse de lire la suite de ses aventures.
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Dans l'écho lointain de nos voix

🔥Chronique🔥

Bien-aimé lecteur, permets-moi de tenter une chronique fragmentée qui illustre Dans l’écho lointain de nos voix…J’ai envie que ce soit bien, mais encore faut-il que je vous parle de la famille Echota…
Nous pourrions croire dans les premières pages, que c’est une simple histoire de drame. La perte d’un fils. La perte d’un frère. L’explosion d’une famille. C’est très long le délitement des liens, mais irrémédiable. La mort de Ray-Ray a complètement modifié la trajectoire des membres de cette famille. Le deuil qui les frappe est si fort, que chacun sombre à sa façon. L’absence de pardon. La drogue. La dépendance affective. Alzheimer. Vous voyez: des fragments éparpillés aux quatre vents. Des souffrances à l’état pur. Des corps et des esprits marqués à jamais.
Mais il y a une donnée qui change tout. La famille Echota est Cherokee. Et nous sommes en Amérique. Tuer un indien, fait partie de leur Histoire. On pourrait presque parler d’un hobby, d’un rite à effectuer, d’un fait mineur au regard de leurs lois. Pire, la justice est avec eux si un homme blanc massacre « malencontreusement » ce peuple ancestral.
Du coup, ce n’est plus un simple fait divers, mais un problème majeur de société que dénonce Brandon Hobson dans ce livre. Il y a de plus en plus de voix qui s’élèvent contre cette extinction de masse, et il est temps qu’elles soient entendues, reconnues, prises en compte. On n’a plus le droit de fermer les yeux sur cette horreur inhumaine de La Piste des Larmes.
Bien-aimé lecteur, bien sûr qu’il y a une tristesse évanescente qui accompagne cette lecture. Mais il y a également la beauté. Une beauté insaisissable qui parle d’échos, d’esprits, d’animaux. Une connexion directe et indirecte avec les éléments, la nature, la spiritualité. Et il y a beaucoup de musique. Des étonnantes coïncidences. Des ombres tenaces. A l’approche de la date anniversaire et du feu de joie, tout converge pour que cette famille connaisse enfin, la paix, le bonheur, le vrai sens du mot famille. On se retrouve autour de ce foyer, dans une chaleur réconfortante, dans des histoires merveilleuses qui nourrissent nos imaginaires, dans les gestes infimes qui relient les âmes. Puisque chacun y croit, puisque c’est leur capital culturel transgenerationnel, la magie opère. La magie opère tellement que les voix m’ont parlé au cœur. Et mon cœur a quelque chose à vous dire: tous les fragments se sont rassemblés pour faire lumière, et c’est un coup de cœur, mon bien-aimé lecteur! C’est subtil, poétique, imprégné, je ne pouvais que succomber au charme de cet authentique et sincère feu de joie! À lire absolument mon bien-aimé lecteur!
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Plume

"Plume" est le premier tome d'une trilogie et une réécriture moderne de Roméo et Juliette, mettant en scène un pécheur invétéré et l'ange qui ne reculera devant rien pour le sauver !

A conseiller à un public New Adult adepte de dark romance surnaturelle !

« Une romance interdite sexy en diable ! » DANIELLE L. JENSEN, auteure de "The Bridge Kingdom"

« Décadent et romantique à tous égards, "Plume" brouille délicieusement les limites entre le bien et le mal. » CASEY L. BOND, auteure de "When Wishes Bleed"

Leigh, vingt ans, est une jeune Plumable qui doit récupérer toutes les plumes de ses ailes pour devenir un véritable ange. Il ne lui reste plus qu’un mois pour accomplir sa mission.

Elle accepte donc de réformer l’âme Jarod Adler, vingt-cinq ans, chef de la mafia parisienne et pécheur de la pire espèce. Si Leigh parvient à convaincre Jarod d’accomplir une seule bonne action, elle a une chance de gagner cent plumes, plus qu’il n’en faut pour accéder à Elysium, la terre des anges.

Ce dont elle ne se doute pas, c’est que le charme ténébreux de Jarod va lui coûter des plumes.
Elle a la ferme intention de le sauver, et lui, de la détruire.
Jusqu’à ce qu’il prenne conscience qu’en détruisant ses ailes, il brise aussi son coeur.
Un coeur qu’il rêverait d’entendre battre rien que pour lui.

Je remercie les @Editionsdelarchipel et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir le tome 1 de cette romance paranormale.

J'ai trouvé cette réécriture de Roméo et Juliette très originale avec sa dimension angélique et son organisation hiérarchique. Les descriptions de cet univers sont immersives car très visuelles et l'on a aucun mal à se le représenter. Les personnages sont soit attachants, soit détestables, et l'on a hâte de retrouver Celeste et Asher dans le tome suivant. A suivre !
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Une enquête de Jana Berzelius : Ne réveille pas..

C'est l'enquête de Jana Barzelius que j'ai le moins appréciée. Si elle ne l'avait pas menée, elle n'aurait certainement pas manqué. C'était nettement moins captivant que les précédentes. Après avoir dévoré les premières,j'attends de voir la prochaine. Le jeu de chat et de la souris entre elle et Danilo est un peu lassant.
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Les Morsures de l'ombre

Un huis clos qui tourne en rond, apporte peu de suspense.
On se lasse vite de lire toutes les pensées ou souffrance endurées. Pas facile de tenir en haleine un livre qui se déroule à 90% dans une piece.
Au final, vu qu il n'est pas trop long, ca se laisse lire et on part sur une fin interessante. Mais on est ravi darriver au bout.
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Un enfant plein d'angoisse et très sage

Portait d'une famille riche dans laquelle il n'y pas d'amour. Une mère divorcée qui ne s'occupe pas de son fils mais de sa carrière, elle même pas aimée par sa propre mère. Un père british, rentier oisif qui ignore à quoi peut servir un fils. Une grand mère qui l'accueille dans son chalet à toutes les vacances scolaires. Mais qui ne s'en occupe guère. Malgré ses extravagances, c'est celle qui se rapprochera le plus du petit Antoine pris dans ce tumulte.
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Tout commence avec toi

Un récit exceptionnel que l'on ne peut s'arrêter de lire et que l'on souhaite relire aussitôt achevé. MAGNIFIQUE. Un témoignage unique, très émouvant et d'une grande élégance. Avec une note d'humour et beaucoup d'amour. Un must à découvrir et à offrir. Bonne fête des mères.
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Les silences d'Ogliano

Les silences d'Ogliano, le roman d'Elena Placentini, nous emmène dans un petit village imaginaire du Sud de l'Italie ou de Corse, Ogliano, sur lequel plane l'ombre de la Mafia, le poids des non-dits et des secrets de famille ainsi qu'une forme de fatalisme social qui plombe toute velléité de révolte...
C'est dans ce coin perdu qu'ont grandi le narrateur Libero, fils d'Argentina Solimane, sans père connu et Rafaele, fils du baron Delezio, un grand propriétaire terrien, maître du village. Deux milieux sociaux que tout oppose et pourtant deux destins qui vont se rencontrer de façon dramatique au gré d'un récit qui fait la part belle à l'action et au suspense que va entraîner l'enlèvement de Rafaele, le fils du baron.
C'est d'ailleurs dans ce registre d'écriture que l'auteure m'a paru le plus à l'aise. Dans la quête éperdue à laquelle va se livrer Libero pour retrouver son ami, nous assistons à de belles scènes de bagarres et d'affrontements, avec une phrase qui s'emballe et nous fait partager au plus près le déchaînement des pulsions vitales et la rage incontrôlable du narrateur ou de ses adversaires.
Ai-je pour autant partagé avec autant d'empathie ce qui m'a semblé être une des cibles essentielles du roman : à savoir le poids du clanisme dicté par la Mafia et celui de l'hérédité familiale ? Pas toujours...
Je pense que cela est dû au fait que les trois héros qui occupent le devant de la scène : Libero, Rafaele et Gianni, celui sur qui pèse le plus l'emprise de la Mafia, sont restés relativement loin de moi et que je n'ai partagé que trop peu souvent leurs états d'âme, leurs dilemmes, leurs émotions à travers le récit du narrateur. Curieusement, ce sont des personnages secondaires, lors de monologues intérieurs d'une grande densité d'écriture, qui m'ont le plus marquée. Qu'il s'agisse du beau discours posthume d'Argentu Solimane, le grand-père de Libero, empreint d'une modestie lucide et d'un grand amour de la vie, de l'émouvante confession d'Argentina, la mère de Libero ou encore de celle de Dario Carboni sur lequel va peser tout le poids de l'engrenage fatal de la vengeance mafieuse, ces moments d'introspection m'ont fait partager les émotions, les regrets, les drames vécus et les rêves avortés de ces personnages.
Si l'on ajoute à cela que l'évolution des relations entre les deux personnages principaux m'a un peu surprise car insuffisamment préparée - du moins à mes yeux - on peut comprendre que la lecture de ce roman ne m'a pas complètement emportée, sans pour autant me décevoir complètement car je n'avais pas d'attente précise en dehors de celle liée aux critiques louangeuses que j'avais lues sur Babelio. Mais pour moi ce fut une lecture en demi-teinte...
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Les Effacées

J'avais aimé Lucia lors notre première rencontre dans le roman éponyme mais cette deuxième rencontre fut plus terne: ce personnage manque de relief, de coffre. Désolé mon Bernard mais je me suis ennuyé. Comble pour un thriller, je n'ai pas vraiment compris qui a tué et en fait je m'en fous un peu ; le principal est que j'ai été au bout. Ce que j'ai compris par contre en lisant la fin, c'est qu'il y aura une suite. J'essayerai car j'ai envie de retrouver Lucia.
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La Sportive, tome 2

La sportive, c'est l'histoire d'une femme qui fait du sport. Bon, jusqu'ici, ça se tient. Mais non en fait. Elle fait deux sport sur deux pages et baise pendant trente autres. Activité physique certes, mais sport... Discutable. Côté scénar, on n'aura pas mal aux cheveux : la miss fait un footing, croise un mec, et paf ! Une telle maîtrise de la narration laisse admiratif (ou pas).
Pendant ce temps, une autre femme, pas sportive elle (donc qu'est-ce qu'elle fait là ?) se tape aussi des mecs de son côté. Y a pas tellement entre ce "fil narratif" (entre guillemets, parce que v'là l'intrigue de folie...) et l'autre.
Rien n'a donc de sens dans cette BD, comme dans tout ce que font Nill et Doni.
Et pour bien faire, c'est mal dessiné (comme dans tout ce que font Nill et Doni, bis), donc de ce côtélà non plus, il n'y a rien à sauver.
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Cinq coeurs en sursis

Cinq cœurs en sursis de @lauremanel aux éditions @editionsmichellafon

Une lecture très agréable et intéressante pour ma part. En effet, l'autrice explore les conséquences, états d'âme et douleurs d'être famille de criminel. Un autre point vue très judicieux à aborder.

D'une plume fluide et humaniste Laure sait transmettre et partager. Transmission d'émotions, de ressentis et d'opinions.

Avec de belles valeurs telles que préserver les enfants lors de situations difficiles, l'autrice nous livre un récit intimiste aux multiples facettes tant sur la construction que sur le fond. Alliant plusieurs schéma narratifs : narration, journal intime, lettres ... c'est une réussite !

En passant par l'incompréhension, la douleur, la colère, la résilience, le mal être et la renaissance il était essentiel d'aborder le voyeurisme, le tribunal médiatique et tout ce qui fait que la douleur des familles est encore plus dure ! Laure l'a fait avec justesse, intransigeance et brillance.

Ce livre est aussi bien documenté, on sent le professionnalisme de son écrivain et la qualité des recherches.

Sentiment d'abandon, parcours de vie et amour/haine rythment le récit.

En conclusion, un excellent roman qui m'a fait passer un bon moment.

#lecturefinie #chroniquelecture #avislecture #bookstagram #livrestagram #cinqcoeursensursis #lauremanel #écrivain #auteurefrancaise #lecture #litteraturefrancaise
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Les énigmes d'Aurel le Consul, tome 3 : Le fl..

Aurel Timescu, calamiteux consul que sa hiérarchie mute de poste en poste, faute de pouvoir le licencier, se retrouve, pour cette nouvelle aventure en Azerbaïdjan. Comme toujours, il travaille le moins possible (de toutes façons il travaille mal), s'adonne à la musique (pour laquelle il a une vraie compétence), et boit plus que de raison. Comme toujours également, il va se mêler de ce qui ne le regarde pas, et déranger les petits tyrans locaux car son grand coeur sensible lui procure des émotions fortes qui, elles, le poussent à l'action.
A travers le roman, et le personnage, on découvre un pays sur le plan géographique, social, économique, on fait une incursion dans le monde de la diplomatie, on étudie les turpitudes humaines. Un vrai voyage à plusieurs niveaux.
Une lecture très agréable, qui détend et fait sourire.
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Thaïs

Souffre, Zénothémis, que je t’arrête ici. J’ai déjà d’abord reconnu, dans le mythe que tu nous, exposes, un épisode de la lutte de Pallas Athénée contre les géants. Iaveh ressemble beaucoup à Typhon, et Pallas est représentée par les Athéniens avec un serpent à son côté.
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Madame Zola

C'est à Médan que j'ai eu vraiment envie de connaître Alexandrine qui a laissé son empreinte dans la Maison de Zola  et cette biographie de 475 pages est tout à fait passionnante et détaillée. 

La vie d'Alexandrine Meley commence comme un roman de Zola


Elle vit dans le quartier des Halles que Zola décrit dans le Ventre de Paris, Comme Nana elle sera fleuriste, comme Gervaise, lingère...Grisette, elle devient  Gabrielle et pose pour les peintres. Cézanne la présente à Zola son ami aixois. Dans la biographie de  Evelyne  Bloch-Dano, il me semble retrouver l'Œuvre  et la bande d'artistes impressionnistes, les parties de canotage à Bennecourt

"Gabrielle les connaît presque tous, les peintres qui refont le monde chez le Père Suisse, dans la fumée des pipes et l'odeur de térébenthine : Claude Monet, Édouard Manet, Camille Pissarro, Empéraire l'étrange nain, Oller y Cestero l'Espagnol et tant d'autres."

J'ai énormément de plaisir à trouver les correspondances avec les différentes œuvres des Rougon-Macquart  que n'ai lues récemment. 

C'est avec  l'Assommoir que les Zola achètent Médan et le décorent. Je me régale des commentaires de certains de leurs amis Daudet et Goncourt (quelle langue de vipère que ce dernier). 

"la vraie naissance d'Alexandrine a lieu le 31 mai 1870, le jour de son mariage : ce jour-là, Alexandrine Zola
vient enfin au monde."

Après 5 ans de vie commune le mariage va donner une nouvelle identité à Alexandrine qui ne sera plus Gabrielle mais Madame Zola 

"On voit comment les rôles se répartiront entre Alexandrine et Zola, sur le modèle du couple bourgeois : un mari productif qui assure par son travail la subsistance de la famille, une épouse qui prend en charge le foyer."

Et, comme souvent, dans les couples bourgeois, le mari trompe son épouse. Zola ne fait pas exception.  Il mène un existence bigame, Madame Zola, officiellement récolte les honneurs et les invitations, Jeanne et ses deux enfants mènent une existence discrète dans l'ombre. La colère d'Alexandrine sera violente, puis elle accepte la situation. Tant que Zola travaille à la maison, y prend ses repas, et ne retire rien de leur vie commune, elle lui laissera les après-midi, les goûters. Le grand regret d'Alexandrine est de n'avoir pas pu donner d'héritier à Zola. Elle va donc "adopter" les enfants en leur faisant des cadeaux, des visites, ayant même un droit de regard sur leurs études. A la mort de Zola, les deux veuves établiront des rapports encore plus étroits. Alexandrine versera une rente à sa rivale, et finalement les adoptera officiellement si bien qu'ils porteront le nom Emile-Zola son décès. 

Madame Zola sera reçue officiellement en voyage, en compagnie de son mari, puis souvent seule. Elle voyage des mois entiers en Italie à sa guise.

Tout au long de l'Affaire, Alexandrine sera l'alter ego de Zola, sa correspondante de guerre, son témoin numéro
1. 

Compagne mais aussi collaboratrice, elle jouera un rôle important pendant l'Affaire Dreyfus notamment quand Zola sera contraint de fuir en Angleterre.



Puis après le décès de l'écrivain, elle mènera un travail important pour mettre de l'ordre dans l'œuvre de son mari. Editions, adaptations au théâtre, il lui faudra gérer les entrées d'argent. Les procès, la fuite en Angleterre ont tari les rentrées d'argent. Et enfin la panthéonisation qu'elle accepte mal. 

Zola n'est pas mort puisqu'elle est Alexandrine Émile Zola.

Une belle personnalité! Et une biographie passionnante qui retrace aussi bien la vie d'Alexandrine que celle de son époux.



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L'univers concentrationnaire

"L'existence des camps est un avertissement."

Dirigeant du POI (Parti ouvrier internationaliste) clandestin, David Rousset est arrêté en octobre 1943 puis déporté successivement à Buchenwald, Porta Westphalica, Neuengamme et enfin Helmstedt. Son calvaire prendra fin, après une "marche de la mort" à Webbelin en mai 1945.

Son témoignage, parce qu'il est l'un des tout premiers (L'Univers concentrationnaire parait au printemps 46) et que Rousset n'y fait pas acte de littérature, nous est donné brut et brutal. Dans de courts chapitres oppressants, il délivre d'abord, par flashes, les éléments disparates d'une mémoire profanée avant d'apaiser le flot des souvenirs et essayer de décrire le complexe système concentrationnaire. En appelant aux mânes prémonitoires de Jarry (Ubu-Dieu) et Kafka, Rousset démonte la mécanique viciée à l'oeuvre dans l'administration des camps, "sombres et hautes cités solitaires de l'expiation" où "le travail est entendu moyen de châtiment". En dressant les prisonniers (les verts contre les rouges) et les peuples entre eux, cette bureaucratie de la haine et de la peur nie toute humanité et précipite raison, espoir et foi dans une géhenne glacée.

C'est bien évidemment terrifiant et, David Rousset, même s'il ose un épilogue optimiste, apparaît souvent prophétique et parle à notre époque. Il est des partis, des mouvements d'opinion, des groupuscules qui élèvent, actuellement ou récemment, "au niveau des mythes toutes les bassesses libérées par les tremblements de terre " de notre monde, profitant de "l'effrayante nullité intellectuelle que (cette) mystification impose".

"Ce serait une duperie, et criminelle, que de prétendre qu'il (nous) est impossible de faire une expérience analogue pour des raisons d'opposition de nature. (...) Sous une figuration nouvelle, des effets analogues peuvent demain encore apparaître". Demain c'est aujourd'hui.

Vigilance !
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La longue attente

Un vrai coup de cœur et une jolie découverte que ce livre agréablement traduit de l américain ; il nous fait revivre la vie quotidienne des paysans et militaires dans la Chine communiste des années 60 aux années 80 et ce au travers de 3 personnages principaux.
Il y a l épouse tout d abord, une paysanne laborieuse et sans histoire, élevée selon les traditions ancestrales ( elle a les pieds bandés); vient ensuite le mari, un médecin militaire sans personnalité qui subit ce mariage arrangé sans voir la perle qui se cache dans l huître ; et enfin la maitresse qui envers et contre tout a jeté son dévolu sur cet homme marié qu elle attendra quoiqu il en coûte.
Toute aurait été simple en occident, mais voilà l omnipotence du régime communiste et les traditions séculaires rendent compliqué voire ubuesque la situation. On se dit que cela ne peut pas bien finir

C est également un livre sur l attente et le désir, le bonheur gâché alors qu’il était là sous les yeux.
À méditer.
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La Fille du train

Sur les conseils de ma libraire, j'ai acheté le premier livre de cette auteure mais je n'ai pas du tout aimé. Je ne suis pas arrivée à suivre Rachel, à vrai dire elle m'ennuyait. J'ai eu le pressentiment dès le début que le mari était le coupable. J'avoue avoir eu du mal à terminer ce livre. Par contre les deux suivants, j'ai vraiment aprécié et je les ai lus avec plaisir.
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Du thé pour les fantômes

Un récit totalement atypique, poétique, où l’on plonge dans un univers de fantômes, de thés, et de secrets familiaux. Un univers magique qui dévoile des sujets sombres, violents, tristes, mais toujours avec délicatesse.

Au bout de quelques pages un peu compliquées, un de ces étrange-thé m’a attrapé et hop, je bouillais d’impatience de poursuivre cette quête avec ces sœurs jumelles qui se ressemblent autant qu’elles s’opposent.

Une quête à la recherche de réponses, aussi étrange que fascinante, émouvante et bouleversante. L’histoire d’une famille d’il y a trente ans, beaucoup plus, un peu mois, où les theieres prennent vie et où les crachats deviennent des plantes carnivores.

Je suis contente d’avoir continué ma lecture, car j’ai été charmée. Une ambiance gothique, onirique, qui m’a fait voyager auprès de thés voluptueux et de fantômes bien bavards !
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Ana Lucia

Ça aurait presque pu être bien si ça n'avait pas été aussi mauvais. Le dessin est très, très bof, comme toujours avec Doni. L'histoire n'est pas terrible, comme toujours avec Nill. Au moins, ils se sont trouvés.
Entre les mains de gens compétents, cet album aurait pu donner quelque chose. Là, c'est juste raté de bout en bout, avec au mieux quelques passages qui parviennent à se hisser à un niveau vaguement moyen.

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