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EAN : 9782351684078
290 pages
Editions Les 2 Encres (01/10/2011)
  Existe en édition audio
3.88/5   51 notes
Résumé :
Paris, Février 2011, le froid, la neige, le verglas. Un délinquant notoire est retrouvé pendu, portant une inscription sur son front : « Ad Unum », dont la traduction signifie « Jusqu'au dernier ».
Deux autres victimes ont déjà été découvertes dans les mêmes conditions. Quelles sont les motivations du tueur qui s'avère méthodique et discret ?
L'enquête s'avère difficile pour le Commandant Boris Le Guenn et les membres de son groupe, le tueur n'hésitant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un assassin rode dans Paris. A la fois exécutant, juge et parti, ce criminel - surnommé "Le Latiniste", car il colle sur le corps de ses victimes un panneau indiquant "ad unum", ce qui signifie "jusqu'au dernier" - déroute les enquêteurs de l'équipe du commandant Boris le Guen.

Didier Fossey maîtrise son sujet. Ses années passées dans la police lui permettent de retranscrire avec précision l'atmosphère tantôt électrique, tantôt pesante d'une section d'enquêtes criminelles. le ton est juste dans l'ensemble, le vocabulaire est maîtrisé ainsi que les différentes phases de l'enquête. L'intrigue est bien menée et l'ensemble reste cohérent.
Cependant, on est quand même encore loin de ces polars qui vous tiennent en haleine jusqu'au bout de la nuit. C'est un roman agréable mais limité au divertissement sans prétention.
Les tentatives d'immersion dans la psychologie des personnages sont parfois maladroites et un peu lourdes. On retiendra surtout la qualité de l'immersion que nous propose Fossey dans le monde de la police.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le commandant Boris le Guenn pour cette nouvelle enquête. Tout va bien dans la vie privée de ce commandant "normal", ses enfants sont en bonne santé, son petit carlin est en pleine forme, et sa femme… Ah, pardon, c'est là que cela coince. Autant, dans le premier volume, Soizic savait bien qu'elle avait épousé un flic et qu'on ne pouvait pas lui demander d'avoir des horaires de bureau, autant elle s'impatiente sérieusement quand Boris oublie de la prévenir de ses retards conséquents. Et Boris de ne plus comprendre grand chose aux femmes en général, et à la sienne en particulier.
Il faut dire que la nouvelle enquête qu'il a sur les bras est assez conséquente : trois meurtres, trois exécutions, dirait-on. Les points communs ? Tous ont été pendus, tous étaient de petits délinquants, plusieurs fois condamnés, sans jamais avoir effectué de très longs séjours en prison. C'est quand même pénible, ceux qui se prennent pour des juges et bourreaux ! Comme si le Guenn n'avait pas assez à faire avec les vrais procureurs, les vrais avocats qui ne portent pas les policiers dans leur coeur.
Oui, l'enquête n'est pas facile, et remonter la piste du tueur demande de l'acharnement. Comme dans un polar américain, une course contre la montre s'engage pour l'empêcher de faire de nouvelles victimes. Comme dans un polar américain, un "profileur" apporte son aide généreuse et dresse un profil relativement intéressant du meurtrier. La différence, dans ce polar français, est qu'il se concentre sur l'aspect humain, non sur la violence. Pas de scènes d'autopsie à rallonge, pas de description minutieuse des conditions de l'exécution. Nous sommes d'abord du côté des (futures) victimes, puis des enquêteurs et enfin, seulement, de celui des membres de ce tribunal hors-la-loi et de leur chef. Des retours en arrière nous permettent d'appréhender la personnalité de ce dernier, et d'éprouver une certaine empathie pour celui qu'il a été. Pas pour celui qu'il est devenu. Mais qui est le coupable, cette fois-ci ?
Ad Unum est un très bon roman policier, que je ne peux que vous recommander.
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Boris le Guenn et son équipe de choc, une équipe plus soudée que jamais pour mettre fin aux agissements d'un ou plusieurs tueur(s) en série qui exécutent ceux que la justice a relaxés ou condamnés à des peines jugées trop légères.

D'entrée de jeu Didier Fossey donne le ton avec une scène d'ouverture qui nous place d'emblée au coeur de l'intrigue. On assiste au « procès » de la troisième victime (chapitre 1), puis à la découverte du corps (chapitre 2). Et nous voilà dans le grand bain avec l'entrée en scène de Boris le Guenn (chapitre 3).

Une intrigue rondement menée, des chapitres courts et le style sans chichis de l'auteur permettent une immersion totale dans le récit et une lecture d'une grande fluidité. Outre le suivi de l'enquête et des personnages, certains flashbacks nous familiariserons avec le parcours de Mathias, avant qu'il ne devienne le Latiniste, notre tueur en série.

Plus que jamais la dimension psychologique est au centre du récit, il faut dire que le Mathias n'est pas franchement stable à ce niveau. Autant il peut faire preuve d'une redoutable intelligence pour mener à bien son plan, autant il peut parfois littéralement péter une durite. C'est d'ailleurs ce trait de caractère qui m'a permis de le démasquer avant le Guenn.

Une enquête policière pour le moins trépidante et haletante qui se déroulera sans sensationnalisme, ni surenchère en matière d'hémoglobine. Une fois de plus l'auteur place avant l'humain au centre de son récit, qu'il s'agisse des liens qui soudent le groupe le Guenn ou de la vie de couple de Boris et Fred (leurs conjoints encaissent parfois difficilement les contraintes de la vie de flic). Ce qui ne l'empêchera pas de jouer parfois avec vos nerfs.

J'espérais avec ce second opus trouver un indice permettant d'identifier l'appel que reçoit Boris à la fin de Burn-Out mais il n'en est rien… le suspense reste à son comble, et la hâte de découvrir le prochain n'en est que plus grande.

Encore merci à Nathalie pour sa confiance, et tant que j'y suis un grand merci à l'auteur qui est, pour moi, un incontournable du polar français (avec Olivier Norek, ils occupent le top du top de mon classement personnel). Sans doute parce qu'ils savent parfaitement de quoi ils parlent pour l'avoir vécu.

Je constate pour ma part que je n'ai plus besoin de me référer aux notes de bas de pages pour identifier les différents acronymes utilisés dans le milieu policier (SARIJ, FAED, IML…) ; c'est grave docteur ?
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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L'hiver est là, ça gèle et toi t'as envie d'une bonne toile en restant bien au chaud sous ta couette, alors t'as du bol j'ai ce qu'il te faut. Un bon polar en plein coeur de Paris.


"Depuis les bureaux de la criminelle, en passant par les mythiques escaliers en bois rendus célèbres par Maigret, on accède directement au palais de justice."

Tel un film policier, on voyage de service en service, en passant du tribunal au commissariat du 36 Quai des Orfèvres, avec une fine équipe.


Un scénario impeccable avec un avantage pour toi, tu peux mettre à chaque personnage la tronche qui te plaît et te faire un casting de rêve.

Ta toile livresque est en place et tu vas ignorer la touche pause, tu t'arrêteras comme moi au mot FIN, parce que ça le fait trop.

Un bon polar made in France qui mériterait une belle adaptation cinématographique, ça nous ferait du bien, ça nous ferait oublier certains nanars.

-Oui mais ça parle de quoi là, ton polar que t'essayes de me coller devant les yeux? Tu vas me dire ?

-Ok, mais pas trop...

Dans un décor Parisien, à l'époque où ça flingue à tout va, bizarrement on retrouve des pendus. le commandant Boris se retrouve sur l'enquête et va devoir démêler les noeuds de cette histoire. Des pendus dans Paris, ça fait désordre, la guillotine n'est plus active depuis longtemps mais des têtes risquent encore de tomber.

Avec machiavélisme l'auteur t'a capturé entre ses lignes, les images défilent avec un réalisme surprenant, et sous tension tu resteras jusqu'au final.

Paris et son 36 Quai des Orfèvres n'auront bientôt plus de secret pour toi, et tout comme moi tu espèreras retrouver cette équipe de flics pour une autre affaire à Paname. Un autre épisode en compagnie de Boris le Guenn.

Un bon Polar à la française ça ne se refuse pas, ça se déguste. Et si tu mets ton imagination en mode cinéma, t'auras même les images en prime.


Didier Fossey est né à Paris, et si Gamin il n'a pas brillé à l'école, il aura rassasié de nombreux touristes sur le paquebot"France" avant d'ouvrir sa première "gargote".Changement de Cap en 1983, il rejoint la "Flicaille" pour trente ans. Désormais il se consacre à l'écriture, et après avoir sustenté des palais fins et arpenté le Palais de Justice pour de nombreuses affaires ,il nous régale de ses histoires et son gôut des mots n'aura de cesse de nous surprendre. Nouveau menu qui a déjà rencontré un beau succès avec "Burn-Out" Prix Polar 2015 du Lion's Club.

Il est aujourd'hui auteur de quatre romans .


Ad Unum écrit il y a cinq ans, retravaillé et réédité, et rajouté au menu dégustation.

Et même si Monsieur est ophiophobe, rien ne peut l'empêcher de glisser vers le succès qu'il mérite.

Un grand merci à Nathalie, éditrice chez Flamant Noir et à Didier pour cette bonne toile livresque Parisienne.
Lien : http://dealerdelignes.wordpr..
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Deuxième enquête du Commandant le Guenn … toujours parisien, avec sa tribu. Antoine, ancien boeuf-carotte est maintenant affecté au 36, Fred a toujours un faible pour son Boss et toute l'équipe soudée partage le même objectif : mettre fin aux agissements d'un mystérieux justicier, latiniste, qui considère que les peines appliquées à certains grands délinquants ne sont pas suffisantes. Ce sentiment, chacun en ce qui le concerne a pu l'éprouver, de là à simuler un nouveau procès et appliquer soi-même la sentence … La brigade criminelle va donc pourchasser un « nouveau Zorro » particulièrement machiavélique et ses membres seront personnellement pris pour cible.
La narration est alternative, tantôt dans la tête du méchant, tantôt dans celle des gentils.
De plus le Guenn aura à mettre sa famille en sureté et prouver (ou pas) à son épouse toute l'importance qu'il lui accorde.
Comme la précédente, cette enquête est pointue, les personnages de plus en plus attachants, le contexte bien connu de l'auteur richement imagé, un très bon moment de lecture.
Le Guenn, toujours aussi charismatique et humble, solidaire, en difficulté face à sa famille, a l'air d'être plutôt bien dans sa tête, apprécié et entendu de sa hiérarchie sort son chien régulièrement et frôle l'overdose de croissants-beurre ! qu'en sera-t-il dans le tome 3 ?
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
— Commandant, les tueurs en série peuvent être séparés en plusieurs catégories. Il y a les psychotiques, ou les visionnaires, qui tuent sous la domination d’une entité avec laquelle ils communiquent. Ils reçoivent des instructions sous forme de visions ou de simples voix. Les missionnaires, eux, ont un but, ils s’imposent d’améliorer le monde qui les entoure, et cette amélioration passe nécessairement par l’élimination de certaines personnes : prostituées, homosexuels, avocats, et la liste est exhaustive. Il y a les assoiffés de pouvoir, qui ne s’estiment pas beaucoup. Ils se satisfont d’avoir entre les mains la vie et la mort de leur victime. Pour eux, l’acte sexuel est un instrument d’humiliation supplémentaire. Enfin, il y a ceux qui tuent par plaisir, on pourrait les appeler les hédonistes. Certains ont une motivation sexuelle.
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- Ad Unum ?
- Oui, c'est une locution latine qui veut dire "jusqu'au dernier". Elle a été gravée sur le front des trois victimes.
- C'est pas banal ça et il dit quoi, le "profileur"?
- Ah, celui-là ! Homme européen, la cinquantaine, instruit, mystique et ayant subi un stress déclencheur récemment. Avec ça, on va aller loin.
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Il portait un regard de mépris sur ses contemporains, il n’aimait pas les gens, il les considérait comme des sous-êtres. Il n’aimait pas leurs discours, leurs rires, leurs odeurs, il trouvait que la foule puait, voilà, c’était ça, tous ces gens puaient. Il les regardait, les analysait, les dévisageait, il pouvait se le permettre, qui pourrait le reconnaître avec son bonnet et ses lunettes foncées, personne. Il était un anonyme dans la foule des anonymes. La même combinaison, le même bonnet, les mêmes lunettes, la même paire de skis, les mêmes godasses, seules les couleurs changeaient.
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— Germaine !
— Oui, Monsieur ?
Sa secrétaire apparut comme instantanément dans le bureau.
C’était une petite femme dans la cinquantaine, les cheveux gris et bouclés, la peau ridée comme une vieille pomme, vêtue avec recherche, qui supportait les humeurs de son patron depuis plus de vingt ans.
— Cognac, Germaine, et vite !
— Oui, Monsieur…
Elle revint rapidement avec un ballon de cognac sur un plateau d’argent.
— Parfait.
— Autre chose, Monsieur ?
— Non !… Ah, si ! Dites à l’autre abruti de se magner le cul, j’attends.
— Oui, Monsieur.
Germaine disparut aussi subrepticement qu’elle était apparue. Elle avait l’habitude des sautes d’humeur de Régis Turquin, et même plus. Plusieurs fois il avait levé la main sur elle, et bien qu’elle l’ait menacé à chaque fois d’aller déposer une plainte, elle ne l’avait jamais fait. Tout s’était toujours arrangé avec une grosse enveloppe. Une très grosse enveloppe…
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« Le carrefour avait été dégagé, la circulation avait repris ses droits, accompagnée de ses coups de klaxon intempestifs, crissements de pneus énervés, pots d’échappement qui fumaient dans la froideur du petit matin, le tout assorti de quelques expressions typiquement parisiennes. : « Tu la bouges ta caisse – Je bosse moi, Monsieur – Retourne dans ta campagne – Si tu ne sais pas conduire achète un âne », etc.
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