AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Danny Coughlin tome 3 sur 3
EAN : 9782743633868
352 pages
Payot et Rivages (28/10/2015)
  Existe en édition audio
3.93/5   394 notes
Résumé :
En 1943, le monde est en guerre mais aux USA la mafia est prospère aux États-Unis. Après avoir régné sur le trafic d'alcool en Floride, Joe Coughlin a passé la main à son second Dion Bartolo tout en continuant d'agir comme conseiller pour les gangsters Meyer Lansky et Lucky Luciano. Mais un jour, il reçoit la visite d'un gardien de prison porteur d'un terrible message : un mystérieux commanditaire a mis sur sa tête un contrat dont l'exécution est prévue pour le merc... >Voir plus
Que lire après Ce monde disparuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 394 notes
5
10 avis
4
35 avis
3
10 avis
2
3 avis
1
0 avis
1943. Un beau soir d'hiver, Theresa del Frisco fracasse, avec un maillet de croquet, le crâne de son mari. Fleuriste de métier, elle n'en oublie pas ses quelques hobbies, à savoir voler et tuer de temps à autre pour le compte d'un certain King Lucius. Aussi, derrière les barreaux de la prison de Tampa, c'est bien ce dernier qu'elle appelle à la rescousse. Son avocat se présentant à sa place, celui-ci l'informe qu'un nouveau contrat circule et que la cible n'est autre que Joe Coughlin, gangster qui pourtant s'est rangé des activités mafieuses depuis quelques années, laissant son meilleur ami, Dion Bartolo, en chef de file. Élevant seul son fils depuis la mort violente de sa femme, Joe, qui pourtant ne voulait plus rien à voir avec tout ça, va chercher à savoir qui veut l'éliminer...


Dernier volet de la trilogie bostonienne, Ce monde disparu, habité par des gangsters au sang-froid, fait dans le tragique, la violence, le sang, la trahison, la vengeance mais aussi l'amour et la passion. Joe Coughlin, un ancien gangster irlandais dans le viseur d'un mystérieux commanditaire, va tenter de l'identifier. Mais ce ne sera pas facile dans ce monde mafieux et corrompu. Il sera confronté à bon nombre de coups tordus et de trahisons. Dennis Lehane nous plonge, dès les premières pages, dans une ambiance tendue, électrique, lourde et étouffante. Il nous dépeint des personnages complexes, forts, aux multiples facettes. Des scènes cinématographiques, des fusillades de haute volée, des coups bas, moult rebondissements et un final explosif, seule lueur au coeur de ce roman sombre, violent et saisissant: l'amour de ce père pour son fils.
Un roman remarquable, une narration diabolique et une écriture intense.
Commenter  J’apprécie          795
Denier volet d'une trilogie qui met en avant Joe Coughlin devenu un père aimant. Mais quand on est ganster c'est pour toujours. Joe apprend qu'un contrat est mis sur sa tête et il ne veux absolument pas que son fils Tomas devienne orphelin.

Comme toujours Lehane nous trace les méandres du banditisme avec brio. le suspens et l'envie de savoir sont là et font tout le jeu de l'auteur. J'ai une affection particulière pour Joe qui est capable de mettre une balle dans la tête d'un homme , alors qu'a côté de ça c'est un être humain, moral et super sympa en prime.
Je me suis une fois de plus retrouvée dans le passé avec cette histoire menée de main de maître.
J'apprécie également l'originalité de Lehane a voir les choses du côté des "méchants".

J'ai une fois de plus passé un très bon moment en compagnie de Lehane.
Commenter  J’apprécie          580
Lehane, c'est comme le vélo, Après la Chute, faut pas tarder à se remettre en selle sous peine d'abandon définitif. Et ça, ce serait ballot.

Une couv' splendide, une saga qui ne l'est pas moins, Ce Monde Disparu se devrait d'être redécouvert par le plus grand nombre.

Dernier opus d'une trilogie pouvant se lire (presque) indépendamment, cet ultime récit sur la mafia m'a rabiboché avec son auteur.

Roman crépusculaire d'un monde voué à disparaître, il fait la part belle à l'"humain" - même si celui-ci rivalise allègrement, en terme de cadavres, avec la grippe espagnole- et son code d'honneur tiraillé entre déontologie complétement suicidaire et allégeance castratrice pourtant gage de survie.

Joe Coughlin était un bonhomme, un seigneur.
Il n'est plus que l'ami toujours influent de son frère d'armes désormais aux commandes de la famille, Dion Bartolo.
Mais les temps changent. Les vents de la discorde soufflent plus que jamais sur ce petit monde en perdition.
On ne peut être et avoir été, paraît-il.
Dans le cas présent, Joe désirerait seulement pouvoir conjuguer ce verbe intransitif, pouvant s'employer comme auxiliaire pour les temps composés et pour la voix passive, au futur.

C'est empli de balles qui fauchent, de furieux en mal de reconnaissance, de trahisons opportunes, d'amitié virile mais correcte, de tendresse paternelle et nostalgique.

L'écriture immersive et très visuelle vous emporte dès les toutes premières pages.
La suite n'étant qu'une lente agonie jubilatoire pour qui apprécie cette atmosphère de chaos inéluctable et la réflexion d'un homme face à lui-même n'ayant plus, pour seule ambition, que de tirer sa révérence comme il a vécu, avec panache et honneur.

Très bon moment...
Commenter  J’apprécie          512
Un très bon moment de lecture comme d'habitude avec Dennis Lehane. Dernier titre de la trilogie mettant en scène Joe Coughlin. Nous sommes en 1943 et cet irlandais de Boston devenu un chef de mafia respecté, vit maintenant en Floride et à Cuba. Il agit plutôt dans l'ombre des chefs mafieux, une sorte d'éminence grise, de conseiller et gère les activités "légales" des clans sans cesser d'être un gangster. Veuf et père, il se cherche presque une certaine forme de respectabilité mais est-ce possible quand il y a tant de fantômes qui nous hantent? Quand jamais un dollar dépensé ne fut gagné honnêtement? Quand l'honneur des "familles" mafieuses prend le pas sur le coeur, la raison et la logique? Quand on sent que le monde change, que ce ne sera plus jamais pareil ? Quand ce fils que l'on voudrait tenir loin de ce milieu est notre seul espoir de rédemption ? Pas de héros ici, justes des mauvais qui voudraient être meilleurs, des bons qui voudraient bien le rester, des choix trop difficiles pour un simple humain, des états d'âmes que l'on met de côté et des repères qui nous échappent. Ce titre est une bonne histoire de mafia et de voyous, mais c'est aussi un très beau récit sur la relation père-fils et sur les filiations que l'on choisit.. Encore une fois avec Lehane un récit incisif , sans compromis , tout en honnêteté.
Commenter  J’apprécie          450
Avis de Grybouille (Chroniqueur chez Léa Touch Book) :

Ce titre m'a troublé « Ce monde disparu », le hasard n'existant pas, cette chronique ne pouvait apparaître que maintenant, nous sommes le 15 novembre 2015 et mon coeur saigne ce monde disparu

Le p'tit duc dédicace cette chronique à toutes ces âmes qui nous ont quittés pour rejoindre le grand tout pour ne faire plus qu'Un avec l'Univers.
Je pleure avec ceux qui ont perdu un être cher. Mais ils ne sont pas seuls car nous, les humains, nous restons fidèles à nos valeurs d'Entraide, de Fraternité et d'Amour, loin de la barbarie qui anime les faiseurs de malheurs et qui se complaisent dans l'obscurantisme.

Amis (es) lecteurs (trices) si vous cherchez des réponses à notre passage sur cette planète bleue tournez-vous vers la lumières pas vers les ténèbres et restez fier de ce que vous êtes, des humains.. .



L'auteur,
Dennis Lehane a 50ans, incroyable regardez sa bibliographie et vous verrez qu'il n'a pas chômé…
Roman sur roman, des adaptations au cinéma, des films réalisés par de très grands réalisateurs, même un Oscarisé… Dennis fait partie des « tout bon » de notre époque !

Le livre,
Joseph Coughlin, Joe, le personnage principal est issu d'une famille de policiers de Boston que nous avons découvert dans ce magnifique roman « Une nation à l'aube », incontestablement un grand moment de lecture.
En fait, le roman chroniqué aujourd'hui fait parti d'un triptyque avec « Une nation à l'aube » ; « Ils vivent la nuit » et « Ce monde disparu ».
Un voyage en trois temps qui nous fait franchir une barrière séparant le monde de la loi et celui du monde mafieux.

Cette famille irlandaise va traverser, à travers les trois romans, des moments marquants du 20ème siècle aux États-Unis d'Amérique, Boston et ses mouvements sociaux, l'avènement de la prohibition, les différents courants mafieux, la politique et ses arrangements avec la loi, la corruption des élus… Pas de quoi s'ennuyer même si les thématiques abordées sont intemporelles et mondialement connues.

Pour cet opus :

Pendant la deuxième guerre mondiale, Joe Coughlin, ex-chef de territoire pour la mafia italienne de Floride, est alerté par une tueuse à gages incarcérée qu'un contrat est ouvert sur sa tête…Lui, l'irlandais qui s'est si bien intégré dans ce monde italien.

Tout au long du roman Joe n'aura de cesse de dénouer les fils de l'intrigue, vraie menace ? Manipulation pour l'écarter encore un peu plus de son ancien univers ? Il devra rapidement séparer le bon vin de l'ivraie.

Dion, l'ami d'enfance de Joe. « T'aurais sacrément intérêt à te mettre aux abris.»

Les rapports du milieu avec les autorités ? Une phrase résume tous ces arrangements, « une passerelle entre le discours officiel et les moyens officieux mis en oeuvre »… Simple, direct, accepté par tous les intervenants.

Milieu particulier où les personnages revendiquent leurs âmes noires comme le Roi Lucius sur son bateau dont on ne redescend pas toujours et qui règne sur la mafia italienne en Floride, « La vérité c'est que je n'éprouve rien du tout… » Tuer, droguer, terroriser les personnes qui l'entourent ne lui pose aucun problème.

Billy Kovich, le tueur à gages, père de famille, un fils surdoué et une vie bien comme il faut.

Ned Lenox, le médecin perdu de la mafia qui survit à la disparition de ses proches.

Rico, Theresa et tous les autres qui ne peuvent vivre qu'à l'intérieur du système.

« le monde ne change pas, seul les hommes changent… »
« Tu penses qu'il suffit d'oublier ses péchés pour être quelqu'un de bien ? »
« Une règle sacrée, on ne touche pas à la famille, ce qui leur permettrait de croire que quelque chose les séparait des animaux. »

Çà c'est pour la couche Thriller,

MAIS il y a une deuxième couche, deuxième lecture avec :

« le petit garçon blond », cette vision obsédante que Joe est le seul à voir, un fil d'Ariane qui apparait aux moments cruciaux du livre.
Le manque, le vide évoqué par l'absence de sa femme Graciela morte trop vite, assassinée…
La recherche d'un nouveau départ avec Vanessa qui peut faire renaître l'Amour…
Le rôle du père avec Tomas son fils qui découvre peu à peu le coté sombre de son père…
Les fantômes du passé, les trahisons… « La vie est un deuil permanent. »

Le style de Dennis Lehane, une écriture solide avec un style bien à lui qui vous emmène dans son monde.
Le rythme du livre, particulier, c'est un diésel, doucement au début et puis………..
La phrase qui m'est venu en tête en lisant « Ce monde disparu » :

« Pour solde de tout compte… »


Et souvenez-vous : « le temps ne nous appartient pas, on ne fait que l'emprunter. »


@ Bientôt,
Grybouille, totalement confus mais le « job » est fait.

Lien : http://leatouchbook.blogspot..
Commenter  J’apprécie          260


critiques presse (3)
LaPresse
16 décembre 2015
Dennis Lehane aime son pays, oui. Mais d'un amour qui n'est ni blanc ni noir.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Liberation
16 novembre 2015
Empathique et intuitif, Lehane sait créer des personnages attachants, creuser leurs profils psychologiques. Et jouer du violon autant que de la grosse caisse.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeFigaro
13 novembre 2015
La trilogie de Dennis Lehane consacrée à la mafia américaine de 1919 à 1943 s'achève en beauté.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (77) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce qu'il avait appris sur la mort, c'était qu'on avait raison de la craindre. Il n'avait perçu le moindre signe d'un éventuel au-delà, jamais lu l'apaisement dans le regard d'un mourant, ni le soulagement à la perspective d'avoir enfin des réponses à toutes ses questions. Il n'avait décelé sur les traits de ses victimes que la certitude de la fin. Une fin qui arrivait toujours trop tôt, à la fois comme une mauvaise surprise et la confirmation lugubre de ce qu'on soupçonnait depuis le début.
Commenter  J’apprécie          350
- Pour moi, la seule différence qui existe entre un voleur et un banquier, dans la plupart des cas, c’est un diplôme universitaire.
- Les banquiers ne se tirent pas dessus dans la rue, Joe, objecta-t-elle.
- Non, ils ont trop peur de froisser leur beau costume. Ce n’est pas parce qu’ils font leurs saletés armés d’un stylo que ça les rend plus propres.
Commenter  J’apprécie          400
Le temps en Floride était toujours prévisible, jusqu'au moment où il ne l'était plus. Ensuite, il se muait en une force vengeresse : éclairs qui déchiraient le ciel, vent hurlant comme les fantômes d'une armée défunte, soleil chauffé à blanc, si implacable qu'il enflammait les champs à l'automne... De telles conditions climatiques avaient le pouvoir de rappeler à Joe qu'il n'était qu'un homme. Malgré toutes ses illusions de grandeur, il n'était rien de plus.
Commenter  J’apprécie          300
Tout ce qu'il avait appris sur la mort, c'était qu'on avait raison de la craindre. Il n'avait perçu le moindre signe d'un éventuel au-delà, jamais lu l'apaisement dans le regard d'un mourant, ni le soulagement à la perspective d'avoir enfin des réponses à toutes ses questions. Il n'avait décelé sur les traits de ses victimes que la certitude de la fin. Une fin qui arrivait toujours trop tôt, à la fois comme une mauvaise surprise et la confirmation lugubre de ce qu'on soupçonnait depuis le début.
Commenter  J’apprécie          250

Tout ce qu'il avait appris sur la mort, c'était qu'on avait raison de la craindre. Il n'avait perçu le moindre signe d'un éventuel au-delà, jamais lu l'apaisement dans le regard d'un mourant, ni le soulagement à la perspective d'avoir enfin des réponses à toutes ses questions. Il n'avait décelé sur les traits de ses victimes que la certitude de la fin. Une fin qui arrivait toujours trop tôt, à la fois comme une mauvaise surprise et la confirmation lugubre de ce qu'on soupçonnait depuis le début.
Commenter  J’apprécie          200

Videos de Dennis Lehane (93) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dennis Lehane
Dennis Lehane - Le silence
autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (931) Voir plus



Quiz Voir plus

Complétez ces titres des romans de Dennis Lehane

"Un dernier verre avant ...

la fermeture'
de s'endormir'
la guerre'
le prochain'

8 questions
225 lecteurs ont répondu
Thème : Dennis LehaneCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..