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EAN : 9782070133628
104 pages
Gallimard (08/03/2012)
3.08/5   169 notes
Résumé :
Trois courtes nouvelles de Coe datant des années 1990 - les seules qu'il ait jamais écrites - sont publiées dans ce petit recueil, ainsi qu'un article sur Billy Wilder, "Journal d'une obsession", écrit pour un numéro des Cahiers du cinéma. "Ivy et ses bêtises" voit un narrateur adulte revenir sur un épisode de son enfance, lors d'une soirée de Noël, où il fut convaincu d'avoir vu le fantôme d'un homme tué par sa femme, au procès de laquelle la grand-mère du narrateu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,08

sur 169 notes
Désaccords imparfaits n'est pas un roman comme je le pensais mais un court recueil de nouvelles que j'ai lu d'une traite ;
La première nouvelle évoque les souvenirs d'enfance d'un frère et d'une soeur devenus adultes , c'est assez bien traité , ce récit est touchant , l'auteur a parfaitement réussi à nous parler de l'enfance et de ses interprétations parfois fantaisistes de la réalité , de la vie des adultes .
Je n'ai pas trop aimé ce recueil même si l'écriture est belle , mon histoire préférée est la dernière où l'auteur raconte sa quête durant des décennies sur tout ce qui touche à sa passion pour un roman de Sherlock Homes , un livre , un film , cette quête devenue presque existentielle qui suit la montée de la technologie , maintenant même nos souvenirs les plus lointains d'une musique , d'un film entendus parfois une seule fois mais qui continuent à nous hanter pendant des années , maintenant grâce aux DVD et autres trouvailles , nous pouvons retrouver tous ces souvenirs perdus mais pas les moments qui les ont accompagnés .
Ce texte m'a touchée car ce genre d'expérience m'est déjà arrivé , qui n'a pas entendu sur You-Tube , une chanson oubliée du temps de son adolescence , et a vécu un moment de grâce teinté de mélancolie car jamais les sensations qui accompagnaient ce moment là ne pourront revenir et ce n'est pas plus mal .
il fallait toute la sensibilité de l'écrivain pour nous faire toucher du doigt ce que j'avais pressenti ; aucune technologie au monde ne remplacera nos souvenirs et une quête qui se réalise , c'est un morceau de rêve qui s'éloigne à tout jamais .
Pour ce texte , le livre mérite d'être lu , oui Jonathan Coë est un grand écrivain .
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Désaccords imparfaits de Jonathan Coe est un court recueil de trois nouvelles déjà publiées dans divers magazines, et d'un article cinématographique paru dans les Cahiers du cinéma.

Jonathan Coe prévient le lecteur dès l'introduction que la nouvelle n'est pas son exercice de prédilection. Il leur préfère la vision panoramique offerte par le roman.
Ce recueil ne m'a pas particulièrement emballée, contrairement à son diptyque Bienvenue au club et le Cercle fermé. Mais ces trois histoires sont loin d'être ennuyeuses ou sans qualité. L'écriture y est toujours nette et ciselée. Il en émane certaine nostalgie et légère amertume:
- nostalgie du passé et de l'enfance avec "Ivy et ses bêtises"
- nostalgie de ce qui aurait pu être dans "9e et 13e", avec une jolie métaphore sur les accords du piano en rapport avec le titre
- amertume sur fond de rapports hommes-femmes dans un festival du film d'horreur dans "Version originale".

Quant à l'article journalistique, Jonathan Coe y fait part avec verve et minutie de son obsession pour le film La vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder, un flop commercial des années 1970 mais qui a pourtant durablement marqué l'auteur au fil des années. Il est intéressant de voir combien la passion, ici pour un film, peut durer. Mais c'est surtout ce respect pour le mystère autour des scènes coupées du film qui m'a plu. Coe évoque la nécessaire evanescence de l'oeuvre cinématographique qui se doit de conserver une part d'inconnu pour perpétuer sa passion.

Désaccords imparfaits n'est sans doute pas l'ouvrage indispensable de l'auteur. Mais par curiosité, il a le mérite d'être et d'occuper plutôt plaisamment quelques heures.
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J'aime quand un auteur très peu adepte du genre se lance dans la nouvelle. Jonathan Coe le précise en introduction : « il ne m'est pas facile de faire court […] Ce qui m'attire dans la fiction, c'est plutôt la complexité, le panorama, et chez moi, il est plus fréquent que les idées nées sous forme de nouvelles prennent l'épaisseur d'un roman. »

Ce recueil d'à peine 100 pages réunit toute sa production de nouvelles. Quatre textes en tout et encore, le dernier ne relève pas de la fiction mais est un article consacré au film « La vie privé de Sherlock Holmes » de Billy Wilder publié à l'origine dans les Cahiers du cinéma. Dans les trois autres, on trouvera un frère et une soeur remuant les souvenirs d'un Noël passé chez leurs grands parents aujourd'hui décédés, un pianiste de bar new-yorkais qui imagine ce que serait devenue sa relation avec une inconnue s'il lui avait répondu de façon différente ou encore le membre du jury d'un festival du film troublé par un ancien adultère et la rencontre d'une séduisante journaliste française.

Pour Coe, une production si minuscule (trois nouvelles en 15 ans) relève de « la plaisanterie ». Je trouve au contraire intéressant de voir comment un auteur habitué aux grandes sagas familiales (Bienvenue au club, le cercle fermé) se sort de la forme courte. Et pour le coup, il se débrouille très bien. Souvenirs, regrets, temps et occasions perdus, il déroule une partition mélancolique et touchante. En quelques pages il installe une atmosphère et parvient à incarner des personnages dont on cerne en peu de mots l'état d'esprit. C'est vraiment une belle réussite, il est dommage que cet auteur anglais au talent reconnu (prix Médicis étranger en 1998) ne s'adonne pas plus souvent à la nouvelle.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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"Désaccords imparfaits", est un recueil de nouvelles, de Jonathan Coe. Les nouvelles qu'il contient sont très légères, frivoles, à mon avis, même, mais sympathiques. Elles se lisent rapidement, s'oublient rapidement, dégagent une douce mélancolie, et rien de plus.
Il n'y a aucune nouvelle, de ce recueil, qui soit bien ambitieuse ; mais, toutes se lisent, avec facilité et agrément.
Ce sont, en fait, des nouvelles faciles, avec quelques réflexions satiriques, sur l'homme et la nature humaine, mais rien de grande ampleur, et rien d'inoubliable.
Un joli petit recueil de nouvelles, sans plus !
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L'auteur le dit lui-même dans son introduction à ce court volume. Il ne lui est pas facile de faire court.
"Ce qui m'attire dans la fiction, c'est plutôt la complexité, le panorama et chez moi, il est plus fréquent que des idées, nées sous forme de nouvelles, prennent l'épaisseur d'un roman."
Il n'y a qu'à se plonger dans l'oeuvre de Jonathan Coe pour se convaincre de la véracité de ses allégations.
Pour autant, les trois nouvelles de ce recueil prouvent qu'il est tout aussi capable d'offrir des textes courts, solidement charpentés et empreints des qualités qui font le suc de ses romans : ironie et tendresse, humour et sérieux, élégance d'écriture et intelligence d'un bout à l'autre des constructions narratives qu'il nous offre.

Ces trois nouvelles embarquent le lecteur dans une ambiance onirique où la réalité se fond délicatement dans le rêve ou les souvenirs fantasmés du narrateur.
On y retrouve aussi quelques personnages figurant dans certains de ses romans : Tante Ivy et Oncle Owen dans "la pluie avant qu'elle tombe" ou encore Gill dans le même ouvrage, mais également présente dans "Billy Wilder et moi".....
Et pour ce qui concerne Billy Wilder, l'article (paru dans les Cahiers du Cinéma) clôturant ce recueil est justement consacré à l'un de ses films "la vie privée de Sherlock Holmes" dans lequel Jonathan Coe narre sa fascination pour ce film, mais aussi sa quête obsessionnelle de la musique de Miklos Rozsa quasi introuvable dans les années 70 et 80, ainsi que sa recherche désespérée des scènes coupées de ce film mal-aimé.

Certes, ce recueil est une oeuvre mineure dans la production de l'auteur, mais n'est pas négligeable pour autant, car elle illustre le talent protéiforme de Jonathan Coe.
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critiques presse (1)
LeFigaro
15 mars 2012
Contre la morosité, quatre comprimés de Coe. C'est l'ordonnance de la semaine.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis pas habituellement très enclin à lire des nouvelles, mais j'ai beaucoup aimé ces petits textes que j'ai dégusté comme des petits chocolats savoureux. On retrouve le style délicat de Coe (y a pas de contrepèterie).
Mention spéciale pour le texte où l'auteur raconte son obsession pour le film 'La vie privée de Sherlock Holmes", de Billy Wilder. Obsession qui le poursuit au fil des années et des développements technologiques.
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"Ce recueil représente toute ma production de nouvelles au cours des quinze dernières années, ce qui relève un peu de la plaisanterie. (...) Car il ne m'est pas facile de faire court, justement. Ce qui m'attire, dans la fiction, c'est plutôt la complexité, le panorama, et chez moi, il est plus fréquent que des idées nées sous forme de nouvelles (...) prennent l'épaisseur d'un roman."
Jonathan Coe
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Elle était de Franklin, dans l’Indiana, m’a-t-elle dit, et elle avait débarqué à New York l’après-midi même. Elle venait de lâcher son emploi chez un disquaire pour venir en ville, écrire. Écrire des livres. Je n’en ai jamais su davantage, pas même son nom, simplement qu’elle venait de Franklin, qu’elle allait écrire, et qu’elle avait des cheveux bruns, sévèrement tirés en queue-de-cheval, de minuscules taches de rousseur sur le nez, et des yeux brun-vert qu’elle plissait en souriant chaque fois queje la regardais, c’est-à-dire pas souvent, arc-bouté que j’étais sur mon clavier, à cheminer sans hâte au fil de ces accords usés, jusqu’à ce que mes mains finissent par me lâcher, par hésiter, puis par se poser, se reposer là où elles le faisaient toujours. À l’endroit habituel.
9e et 13e.
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"Dites-moi,est-ce qu'il y a, est-ce que vous savez où je pourrais dormir,dans le coin? Je ne sais pas où aller."
Les possibles soulevés par cette question,comme les virtualités soulevées par ces accords,ont plané longtemps dans la salle,le temps que les notes se délitent.
D'infinis possibles.
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Elle aurait eu un sac de voyage avec elle, un fourre-tout de toile noire, je lui aurais proposé de le porter et je l’aurais passé en bandoulière pour gravir l’escalier à sa suite, admirant l’ondulation de sa chute de reins, la finesse de sa cheville, gainée par le bas, entre l’ourlet du jean et l’élégante chaussure marron.
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Grand entretien avec Jonathan Coe. Modéré par Camille Thomine.
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