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EAN : 9782355042768
43 pages
Rue du Monde (17/10/2013)
4.1/5   15 notes
Résumé :
Au fond de la tranchée, c'est l'enfer de la guerre. Partout ailleurs, l'amour et la vie continuent de vibrer.
Apollinaire tisse avec génie se rêves de poète et son quotidien de soldat au cœur de la Première Guerre mondiale.
Les peintures de Laurent Corvaisier donnent un visage à ses mots d'effroi et de paix.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

Découvert par hasard, ce bel album m'a enchantée !
On découvre ou redécouvre bien sûr ce grand poète du XXe siècle qu'a été Guillaume Apollinaire, mort en1918. Ici, ses mots prennent une autre dimension grâce aux illustrations de Laurent Corvaisier et aux photographies d'époque
« Il y a » nous raconte d'un côté l'amour que le poète a ressenti pur Madeleine Pagès, cette jeune fille rencontrée dans le train et avec laquelle il entretiendra une correspondance éloquente, et, de l'autre côté, beaucoup plus sombre, il témoigne de cette guerre cruelle au milieu des obus et des gaz asphyxiant où rôde la mort.
Le poème, extrait du recueil « Calligrammes », déroule une énumération pleine de sens. A l'horreur de la guerre, à cette situation tragique et absurde, il oppose l'amour et la paix ailleurs dans le monde. Pendant que l'on se bat, s'étripe et qu'il « y a des croix partout, de ci de là », ailleurs « il y a des hommes dans le monde qui n'ont jamais été à la guerre ».
Ces différences sont accentuées par les images. Laurent Corvaisier a choisi des couleurs vives, des dessins exubérants qui expriment le bonheur comme ce paysage luxuriant illustrant « le Gulf Stream qui est si tiède et si bienfaisant ». Et puis, on trouve des dessins noirs et blancs avec une touche de rouge, comme ce dessin funeste de croix à perte de vue. C'est saisissant et ce texte porté avec talent par l'image nous ouvre un territoire émotionnel plus vaste.
Les photographies permettent de mettre un visage sur le poète et sa bien-aimée et de resituer le poème dans son contexte. Il faut rappeler qu'il a été écrit sur le front en 1915.
Un bel album pour petits et grands à lire et à relire.



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J'aime le poème d'Apollinaire, cette évocation d'un monde chaotique avec son pire et son meilleur, l'amour la guerre des femmes qui ont faim le Gulf Stream si tiède et si bienfaisant …
Je suis plus partagée sur les illustrations. Bon, il faut dire que je ne suis pas le public ciblé, ça fait longtemps que j'ai quitté l'école primaire. L'utilisation des photos est assez originale et bien vue. Je ne suis pas séduite plus que ça par les dessins de Laurent Corvaisier, qui manquent de finesse à mon goût , mais ils mettent bien en relief ce grand tohu-bohu qu'est le monde.
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Un bel écrin pour un beau poème.
Le texte d'Apollinaire est magnifique, on ne revient pas dessus. Mais les illustrations de Corvaisier apporte une nouvelle vision à ces mots, les rends plus préhensibles, les explicitent même parfois. Et l'idée d'intégrer des photographies d'époque rend le tout encore plus touchant et authentique.
A mettre entre toutes les mains.
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A l'occasion du centenaire de la Première Guerre Mondiale, j'ai décidé de partager une poésie avec mes élèves qui ne peut que leur parler : Il y a ..., un poème extrait du recueil Calligrammes de Guillaume Apollinaire. Un travail préalable a été fait sur la seconde guerre mondiale et plus précisément sur les combattants. Cette poésie écrite sur le front par le poète alors qu'il se trouve dans les tranchées sera le premier écrit témoignage d'un être qui a vécu cette guerre. Une façon plus douce d'aborder l'inabordable.

Guillaume Apollinaire a écrit cette poésie en pensant à Madeleine Pagès, une jeune fille qu'il a rencontré quelques mois plus tôt, dont il est tombé amoureux et qui est repartie avec sa famille en Algérie. Un éclat d'obus reçu à la tête causera un affaiblissement de Guillaume Apollinaire qui mourra, le 9 novembre 1918, de la grippe espagnole.

Dans sa poésie, les peintures de Laurent Corvaisier répondent aux mots du poète et lui donnent des couleurs et une résonance particulière. Les couleurs se perdent quand le poète chante la guerre : "Il y a mille petits sapins brisés par les éclats d'obus autour de moi" et s'animent et s'éclairent quand le poète chante l'amour : "Il y a dans mon porte-cartes plusieurs photos de mon amour".

L'ensemble crée une oeuvre touchante !
Lien : http://depuislecadredemafene..
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Ce grand album reprend un poème de Guillaume Apollinaire extrait de Calligrammes, recueil publié en 1918. La première page nous en dit un peu plus sur ce poète de renom mort de la grippe espagnole à la fin de la guerre. On explique au lecteur que ce poème a été écrit dans les tranchées, en l'honneur de la femme qu'aimait Apollinaire et qui était partie en Algérie. Ce poème oscille constamment entre les descriptions de la guerre et celle de la vie, représentée par cette femme. le poète est horrifié par la guerre et par l'absence de celle qu'il aime.

Le texte en lui-même est très beau. Les dessins de Laurent Corvaisier mettent des images sur les mots d'Apollinaire afin de les magnifier. Ces dessins très colorés, qui, je trouve, ressemblent un peu à ceux de Chagall, sont associés à des photographies en noir et blanc. Les textes, les dessins et les photographies permettent de faire le tour d'un même sujet.

Un très bel album qui permettra une première approche de la Première Guerre Mondiale pour les plus jeunes et/ou pour les faibles lecteurs.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il y a les longues mains souples de mon amour
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Il y a à minuit des soldats qui scient des planches pour les cercueils
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Il y a l'amour qui m'entraîne avec douceur
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Et l’enfer c’est toujours: « je voudrais qu’elle m’aime ».
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