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Alexandre Ferragut (Traducteur)
EAN : 9782070747306
208 pages
Gallimard (18/10/2001)
4.14/5   25 notes
Résumé :
Chester Hines est un Noir de Detroit jadis jugé pour meurtre et acquitté. Au volant de sa vieille Ford déglinguée, il grille un feu et se fait arrêter par la police. Comme il est déjà fiché, l'inspection est minutieuse et un flic découvre un pistolet dans la voiture. Arrêté, Chester est incarcéré en attendant son jugement. Dans sa cellule, les détenus noirs font la loi et abusent sexuellement des Blancs, ce qui ne lui plaît guère. Jusqu'au jour où un maton décide d'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
— Hé, man, si t'es à la recherche d'un récit trépidant avec des courses-poursuites, faudra que t'ailles voir ailleurs si j'y suis. Ici, tu mets les pieds dans un huis-clos sordide.

"Si ça te plaît pas, t'as qu'à demander à ton baveux commis d'office de te faire sortir de ce trou à rat. Mais n'oublie pas, man, si t'es pas un Blanchot, compte pas trop dessus. T'as pas la bonne couleur, man !"

Bienvenue dans la prison du comté où les détenus attendent l'audience qui les déclarera coupable ou non du délit qui leur est reproché. Les cellules peuvent contenir 14 détenus mais elles sont occupées par une vingtaine d'hommes, ceux en trop dormant à même le sol.

La bouffe ? Dégueulasse ! le café ? Amer. le sucre ? Faut payer, comme pour tout le reste. La douche est au milieu de tout et les chiottes aussi. Que vous vous laviez ou que vous vous soulagiez, ce sera aux yeux de tout le monde.

Et pour peu que vous soyez un Blanc perdu avec quelques autres au milieu des Noirs et que votre petit cul soit à leur goût, vous n'échapperez pas à la perte de votre virilité par introduction d'un membre vigoureux dans votre fondement.

Ne cherchez pas à vous évader, durant tout le récit, vous serez enfermé avec ces hommes et vous entrerez dans un véritable huis-clos oppressant où le plus fort mange à sa faim et le plus faible non.

Si dehors, les Blancs sont les plus forts, dans la prison du comté, ce sont les Noirs ont le pouvoir sur les Blancs.

Le titre du livre résume bien toute l'injustice du système carcéral américain : la justice y est pour les Blancs, pas pour les Noirs. Un Blanc qui vole et qui tire purgera moins qu'un Noir qui vole sans faire usage d'une arme.

Triste constat que l'auteur nous rappellera souvent, dans ce livre : un accusé blanc a beaucoup plus de chance de faire moins d'années de prison qu'un Noir, quel que soit le délit, et y compris pour des délits moindres que ceux commis par des Noirs.

Idem en ce qui concernait les cautions, fixées à des montants exorbitants pour les prévenus Noirs, montants que les accusés ne récupéreront jamais, même s'ils sont jugés innocents.

Pire, le jour de leur jugement, le juge a déjà lu leur dossier et décidé des peines qu'il leur infligera à chacun.

Chester Hines y est détenu, en attente de son jugement et il s'est lié d'amitié avec Willie Brown. C'est à deux qu'ils vont tenter de survivre à l'enfer.

L'homme a des principes : il ne sera pas un bourreau des Blancs, tout comme il n'a jamais accepté d'en être leur victime.

Avec un style propre à lui et un langage très argotique et fort cru, Goines aborde à travers les thématiques propres à la prison : l'homosexualité, le viol, la survie alimentaire, les comportements hiérarchiques, l'amitié, la trahison…

Rien n'est épargné au lecteur. Ici, tout n'est que noirceur. On s'en prend plein la gueule et on se dit qu'on n'aimerait pas se retrouver à leur place !

Malgré leur passé sombre, ces hommes ne méritent pas un traitement aussi inhumain de la part des gardiens car ces hommes n'ont pas encore été jugés "coupables" des délits qui leur sont reprochés ! Tellement inhumain qu'ils furent tous content d'être transféré à la prison de Jackson, après leur condamnation, c'est vous dire.

Un grand roman noir, véritable pamphlet sur le système carcéral totalement inhumain ainsi que sur l'injustice flagrante qu'il régnait dans les années 70. Un brûlot virulent sur le système des libérations sous cautions. le pays n'en sortira pas grandi.

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Chester, grand noir entre deux âges, se fait arrêter à un feu rouge. Ce qui aurait dû être un simple contrôle vire au drame quand les policiers découvrent une arme dans l'habitacle. Chester est envoyé illico dans la prison du conté, en attendant son jugement. Mais la justice est lente et le système de cautionnement trop coûteux pour la population noire défavorisée.
Et dans les geôles du conté c'est pas joli joli : Les rares «blanchots » échoués ici deviennent, dans les douches, les «chéries » de certains noirs peu scrupuleux, la population carcérale crève de faim, sur le charriot les vols sont légion, et la promiscuité rend les gens irascibles; ici c'est la loi du plus fort.

Goines, avec ce témoignage franchement flippant du milieu carcéral américain des années 70, entend sensibiliser les politiques à l'injustice du système de libération sous caution. La préface est d'ailleurs assez éclairante, et le récit suffisamment édifiant pour pousser le lecteur à s'interroger sur une justice qui enferme trop souvent au faciès pour libérer ensuite les rares personnes qui auront réussi à réunir l'argent de leur caution, en s'endettant pour cela.
C'est tragique, c'est sombre et un peu trash aussi, on sent que ça l'amuse, Goines, de dévoiler crûment l'indicible condition dans les geôles américaines, il y a de la provocation et pas mal de cynisme dans ce texte. Peut-être qu'il s'imaginait la tête des gentils blancs « progressistes » qui liraient ça et que ça le faisait marrer de les choquer… Allez savoir. Il n'empêche que c'est très cru, il fait pas dans la dentelle Donald Goines.
Ici la population noire règne en maître dans les cellules, simplement parce qu'elle est beaucoup plus nombreuse, les blancs bénéficiant d'une plus grande clémence lors des procès et d'une flagrante différence de traitement dans la prison.
L'auteur dénonce cette partialité de la justice américaine des années 70 avec une arme redoutable : la vérité brut.
Âmes candides s'abstenir.
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« La liberté et la justice qui sont vantées dans les tribunaux ne sont qu'une façade. Ce poison, cette infection que constitue une justice fonctionnant selon deux façons différentes, cette hypocrisie raciste qui submerge nos tribunaux sont des faits bien établis. »


Et l'auteur étant passé plusieurs fois par la case prison, il sait de quoi il parle. Publié en 1973 mais traduit pour la première fois en France en 2001, voici une lecture très réaliste dont le héros porte le nom de Chester Hines, hommage à peine masqué à l'écrivain noir Chester HIMES. Chester est en prison pour une infraction mineure. Ces quelques jours d'enfermement nous donneront l'occasion de pénétrer la vie des prisons et les conditions de détention, de mieux connaître Chester et surtout, à travers lui, de mieux appréhender cette justice à deux vitesses qui reflète les mentalités racistes de l'époque ; Cette justice blanche enlisant la misère noire à tel point que seules la délinquance ou la criminalité restent envisageables.


« Les hommes en robe noire qui dispensait leur prétendue « justice » du haut de leurs bancs l'emplissaient de frayeur. (…) Il craignait leur autorité, le pouvoir de vie et de mort qu'ils tenaient entre leurs mains.»


Si le sujet est sombre, Donald Goines parvient, de sa plume simple et efficace, à raconter les injustices et les immondices avec ce détachement dont seuls sont capables les prisonniers contraints de se blaser pour supporter.


« Dans cette petite cellule, la mort était au milieu d'eux, marchait avec eux, aussi proche qu'elle peut l'être chaque fois que des hommes violents sont emprisonnés. »


Pourtant, si ce livre raconte le racisme et la ségrégation, il raconte aussi la lente évolution des mentalités, la possible complicité entre Blancs et Noirs. Mais ces derniers ne peuvent jamais se permettre d'être aussi naïfs que les Blancs : En effet, les Noirs se font souvent arrêter et tabasser pour rien, leurs cautions sont bien plus élevées et disproportionnées par rapport à celles des Blancs, les jugements sont plus sévères. Et il me revient ces vers de Jean de LA FONTAINE dans « Les animaux malades de la peste », « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cours vous feront blancs ou noirs ».


« C'est une petite Allemagne, pour un Noir. Il y a plein de Noirs qui s'en rendent peut-être pas compte, mais moi je le sais. Hitler ne devait pas être bien pire que ces inspecteurs blancs. Ici, j'ai la trouille de vivre dans une maison de cinquante mille dollars que j'ai presque fini de payer. »


Parfois, ce roman donne toutefois l'impression que la prison inverse la donne car les Noirs ont l'air d'y avoir l'avantage : Plus nombreux, plus coutumiers des bagarres, de se défendre, de faire corps, ils ont le dessus sur les Blancs pour qui il est dur de survivre dans cet environnement hostile. Les Noirs profitent des cellules surchargées du comté, où les détenus s'entassent à 20 au lieu de 14 et où, surtout, ils sont plus nombreux à être envoyés avec ou sans raisons, pour régler leurs comptes et faire éclater la haine qu'on ne leur permet pas à l'extérieur. Ici la loi du silence, la proximité, les jeux de pouvoirs le leur permettent. Les Blancs y sont violés, exclus, bataillés.


Mais ne nous y trompons pas : Jusqu'à la fin nous aurons la preuve de la persistance de cette « justice » blanche à deux vitesses, blanche ou noire, jamais grise. Jamais juste. C'est un roman que je vous conseille autant pour les thèmes abordés que pour la plume. Et pour la question qu'il incite à se poser : 40 ans plus tard, la justice a-t-elle progressé ? Pour finir, si le milieu carcéral d'aujourd'hui vous intéresse, vous pouvez lire dans un autre genre "Longues peines" de Jean Teulé. Certains d'entre-vous ont-ils lu Chester HIMES ? Quels titres me conseilleriez-vous ?


« Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur. » (LA FONTAINE)


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Le cadre est posé rien qu'avec le titre. La puissance des mots, rien que dans cette courte phrase, te fait comprendre que dans les mains t'as une sacrée dynamite. Si t'es prêt à te sentir torche humaine bien fébrile mais qui sent bien le cramée face à l'injustice sociale et raciale, la violence carcérale, la domination de la société blanche... alors fonce mec. Tu vas meme te sentir invité dans ce huit clos tracassant et révoltant. Bon tu te sens invité mais tu te fais bien discret, quitte à te planquer dans un coin en évitant de respirer trop fort et de siffler du nez, pour pas déranger la compagnie et être pris à parti. Baston, sodomie, guerre de pouvoir, injustice mais aussi amitiés fortes, entraides ... règnent dans ce milieu qui reflète cette saloperie de société américaine des années 70.
Pour conclure je dirai simplement: putain qu'est ce que j'aime ce genre de bouquin qui me révolte et me fascine.
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C'est un roman cynique qui sent le vécu. Donald Goines écrit bien et raconte une histoire (qui est un peu la sienne aussi), l'arrivée en prison d'un voyou noir américain. Il décrit toutes les étapes d'incarcération avec précision, la mentalité, le vocabulaire de ces personnes qui nient ou minimisent leurs méfaits. Il apporte un témoignage social rare et juste. Son héros Chester Hines (ressemblance voulue avec le célèbre écrivain) décrit l'inégalité du système judiciaire entre noirs et blancs, mais son prix également. Quand un blanc se retrouve dans une cellule collective, il dérouille. Les sévices comme le viol, le vol, les coups, les humiliations sont racontés sans pudeur. Les dialogues et les rapports de force vivent au travers de cette écriture crue.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Ils hésitèrent tous les deux à l'entrée de la salle à manger. Il y avait deux files, toutes les deux très longues. Dans l'une se trouvaient tous les Blancs, et dans l'autre, tous les Noirs. Sans raison évidente, les deux groupes se séparaient ainsi devant le réfectoire. Personne ne leur avait demandé de se ranger par couleur, mais les détenus le faisaient de leur propre initiative. Par accord tacite entre Blancs et Noirs, les Blancs mangeaient de leur côté, les Noirs du leur. Ici ou là, on voyait un visage noir dans une file de Blancs et l'inverse dans l'autre groupe, mais il s'agissait la plupart du temps d'homosexuels qui allaient prendre leur repas avec leur homme. Il arrivait aussi qu'il s'agisse d'amis : des gens qui travaillaient au même endroit rentraient ensemble et décidaient de manger ensemble, mais c'était rare.

En général, les Noirs et les Blancs, même amis, se séparaient pour faire la queue au réfectoire. Se mettre dans la mauvaise file attirait trop l'attention. Les surveillants risquaient de se méprendre et de croire que ceux qui n'étaient pas avec des gens de leur couleur étaient homosexuels.

Pour éviter d'être l'objet de tels soupçons, les gens se séparaient sans tarder quand ils arrivaient en vue du réfectoire.
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Préface d’un homme en colère

Comme cette œuvre de fiction traite du système judiciaire, je voudrais attirer l’attention du lecteur sur un terrible abus que subissent quotidiennement les gens les plus défavorisés, c’est-à-dire les pauvres de ce pays. C’est un abus contre lequel aucun homme d’État, aucun juge ni aucun avocat (à ma connaissance) n’a tenté de s’élever avec succès. Je veux parler du système de libération sous caution.
Chaque jour, des centaines, voire des milliers de pauvres, Noirs et Blancs, sont interpellés, arrêtés, écroués et détenus dans des prisons de comté, partout dans le pays, jusqu’à ce que soit fixée la date de leur comparution devant un tribunal. Les tribunaux sont surchargés, et le droit qui garantit au citoyen une audience ou un jugement rapides est bafoué, en premier lieu à cause de l’énorme quantité d’affaires que les tribunaux doivent traiter. Il arrive que des gens (dont une bonne partie sont ensuite innocentés des faits ayant conduit à leur arrestation) passent plus d’un an dans une prison de comté parce qu’ils ne sont pas en mesure de réunir les fonds nécessaires à leur caution. Et ceux qui ont la chance de trouver ces sommes ne les récupéreront jamais, même si en fin de compte leur affaire se solde par un non-lieu ou s’ils sont acquittés à leur procès !
À cause de l’excès de zèle, de la stupidité ou (soyons francs) des préjugés de quelques agents de la force publique, il y a d’innombrables pauvres qui doivent mettre leurs possessions en gage, vendre leur voiture ou emprunter à des organismes de financement (avec un remboursement à intérêt prohibitif, bien au-dessus de leurs moyens) pour retrouver leur liberté et pouvoir au moins conserver leur emploi, et qui, lorsque leur affaire passe en jugement, sont finalement acquittés parce que innocents. Pourtant, ces pauvres diables ont été détroussés de plusieurs centaines de dollars qu’ils ne peuvent se permettre de perdre, et cela à la suite d’une arrestation injustifiée ! Pour des pauvres, ces centaines de dollars représentent des mois de nourriture et de loyer.
Je ne parle pas de ceux qui sont pris en flagrant délit ; je parle de ceux qui sont interpellés dans la rue ou conduits au poste pour de simples infractions au Code de la route et qui sont mis en prison sur la base de fautes inventées de toutes pièces ou d’accusations absurdes, simplement parce que le policier qui les a arrêtés n’aimait pas la couleur de leur peau ou leur démarche, ou leur façon de parler, de s’habiller ou de se coiffer.
Les municipalités devraient être tenues de dédommager les gens inculpés à tort. Elles devraient être obligées de rembourser les frais payés aux marchands de caution par les quelques individus qui, par chance, ont pu profiter de leurs services. Elles devraient être forcées d’indemniser ceux qui, avant d’être jugés, ont passé des jours, des semaines ou des mois en détention pour la seule raison qu’ils ne pouvaient pas payer la caution exigée. C’est alors, et alors seulement, que les contribuables feront pression sur les échelons supérieurs, forçant ainsi les membres de la police à exercer un peu plus de discernement et à ne pas arrêter les gens sous des prétextes ridicules qui, ils le savent bien, ne tiendront pas en justice.
Les Noirs sont conscients de cet abus, car ce sont eux, dans une très large majorité, qui en font les frais, et ce en permanence. Mais les Noirs n’ont pas les moyens de remédier à cette situation. Aucun de nos leaders noirs (ou plutôt de nos prétendus « leaders noirs ») ne semble vouloir affronter les municipalités sur ce terrain. Peut-être ont-ils peur d’offenser leurs amis blancs.
Ne nous voilons pas la face : on récolte de grosses sommes dans le commerce des cautions, et en règle générale cet argent est gagné sur le dos des Noirs.
DONALD GOINES, 1973 
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D'abord, les Blancs sortaient sous caution beaucoup plus vite. Soit leurs amis réussissaient à trouver l'argent, soit leur caution n'était pas aussi élevée que celle de la majorité des Noirs.

Quoiqu'il en soit, tout Blanchot assez malchanceux pour passer quelque temps dans la prison du comté vivait une expérience qu'il n'oublierait jamais.

La perte de la virilité n'était qu'un début. La perte de sa vie était une probabilité non négligeable.
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— Tout Noir qui n'est pas totalement dénué de connaissance est bien conscient que la démocratie, la liberté et la justice qui sont vantées dans les tribunaux ne sont qu'une façade. [...] Un Noir est coupable jusqu'à ce qu'il prouve son innocence, et même alors on le trouve coupable à cause de sa couleur de peau. Alors pourquoi vous vous mettez en tête que ces flics puissent être différents ?
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Willie lui répondit par une autre grimace amusée en s'étirant sur sa couchette. Il était fier de la taille de ses attributs et savait gré à Chester d'avoir souligné devant les autres détenus à quel point il était bien monté.
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